samedi 30 juin 2012

Seconde Guerre mondiale, le bataillon Maori sans descendance

Le dernier survivant du 28ème bataillon maori du Pacifique, le major Hone Hikitia Te Rangi Waititi, vient de décéder à Auckland. Il avait quatre vingt onze ans. M. Waititil s’était engagé en 1943 au sein de ce bataillon exclusivement composé de Maori et d’Océaniens, intégré au corps expéditionnaire australo-néo-zélandais (ANZAC ). John the major  (tel était son surnom) avait été blessé trois fois lors de la campagne d’Italie, mais avait refusé son évacuation.
                                                           Photo : 28th Maori Bat
Des cérémonies traditionnelles Maori (le Tangi) ont également eu lieu avant ses funérailles qui se sont déroulées jeudi. Les autorités néo-zélandaises lui ont rendu hommage. Durant la Seconde Guerre mondiale, alors que l’Australie et la Nouvelle-Zélande, mettaient en place ce bataillon Maori, les communautés des possessions françaises (Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française et Nouvelles-Hébrides, depuis devenues Vanuatu indépendant) constituaient elles aussi leur bataillon du Pacifique, à l’initiative du capitaine Félix Broche qui sera tué à Bir-Hakeim (En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).

vendredi 29 juin 2012

Guyane, "les militaires rencontrent aujourd'hui une violence inouïe" estiment des élus locaux



En Guyane ce jeudi, un lecteur du quotidien France-Guyane, réclamait l’envoi de la Légion pour lutter contre les orpailleurs clandestins. Ces garimpeiros très violents, ont abattu à Dorlin (Maripasoula), il y a quelques heures, deux militaires du 9ème régiment d’infanterie de marine (RIMA) et blessé trois gendarmes. Deux d’entre eux devraient être évacués ce vendredi vers la métropole. Ces hommes participaient à une sécurisation visant à l’installation d’une société minière (légale) dans une zone isolée, considérée depuis vingt ans comme un centre de l’orpaillage clandestin, sans accès terrestre depuis le littoral. La recherche de ces garimpeiros s’annonce difficile mais selon Victorin Lurel, ministre des outre-mer, qui vient d’arriver à Cayenne, « nous avons des raisons de penser que nous serons efficaces dans un bref délai » vient-il de confier à la télévision locale, Guyane 1ère (ex- RFO).
                                                                       Photo EUROPE1
Durant cette journée de jeudi, les élus guyanais ont réclamé «l’éradication du phénomène garimpeiros », le sénateur-maire de Kourou appelant le gouvernement à un « changement de braquet ». D’autres enfin, demandant à Paris de reconnaitre qu’il existe « un état de guerre » dans le centre du territoire. Victorin Lurel a, partiellement apporté réponse, estimant qu’il faudrait « améliorer les moyens de projection et de renseignement »du dispositif Harpie (1200 hommes). Il a également répondu à un début de polémique sur l’absence de Jean-Yves Le Drian et Manuel Valls. Annonçant qu’un « hommage solennel » serait rendu aux deux sous-officiers.
Les orpailleurs clandestins

Ceux-ci sont souvent très bien armés. En témoigne, la découverte par les gendarmes en avril dernier au barrage de Saut-Sonnelle (Maripasoula), de 250 cartouches de type 5,56. Munitions destinées aux armes de guerre, qui étaient dissimulées dans des bottes cachées dans une pirogue de trafiquants.
Le 21 janvier, alors que le président de la République Nicolas Sarkozy se trouvait en Guyane, une fusillade entre deux bandes armées se déroulait  déjà à Dorlin. Si les premières informations faisaient état de neuf morts et de deux blessés graves, les gendarmes découvraient sur place -le mont-Cajou- quatre corps. Un cinquième était retrouvé, sommairement enterré. Un sixième cadavre reposerait au fond d'un puits. À une profondeur supérieure à vingt cinq mètres. Trois semaines plus tard, une nouvelle fusillade fait deux blessés. Cette violence s’était déjà exercée à l’encontre des militaires et des gendarmes. Quatre d’entre eux sont morts depuis 2008. En septembre dernier, l’adjudant Franck Robin (gendarmerie) était touché d’une balle dans le dos. Il est aujourd’hui paralysé.
Selon la gendarmerie, entre cinq et dix tonnes d’or serait produits clandestinement en Guyane ces dernières années, contre une à deux tonnes, légalement. L’augmentation constant du prix de l'or (50 euros le gramme actuellement contre 40 euros fin 2011) continue à attirer ces garimpeiros dans un département où l'insécurité dans et autour des villes, est, également, préoccupante.

mercredi 27 juin 2012

Palais Bourbon. Confirmation

Patricia Adam présidera bien la commission de la défense et des forces armées de l'Assemblée. La députée socialiste du Finistère sera officiellement (et sans surprise) la candidate de son groupe à l'élection qui se déroulera ce jeudi matin. C'est la première fois qu'une femme sera portée à la tête de cette commission (voir post du 22 juin).

Défense, délégation sénatoriale en Océanie

Didier Boulaud (PS, Nièvre), Jean-Pierre Chevènement ( Rassemblement démocratique et social européen, Territoire de Belfort), tous deux vice-présidents de la Commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, Xavier Pintat (UMP Gironde) et Bernard Piras (PS Drôme) ont débuté cette visite océanienne par l’Australie où ils ont rencontré plusieurs membres du gouvernement dont ceux de la défense, de l’équipement de la défense et des anciens combattants. Ce déplacement entamé le 20 juin.se termine demain en Nouvelle-Calédonie.
L’objectif de la délégation est d’évaluer le positionnement de la France dans le Pacifique Sud, « au travers des relations de la Nouvelle-Calédonie avec son environnement régional » explique-t-on au haut-commissariat à Nouméa. La mission parlementaire devrait se prononcer pour un renforcement des relations avec Canberra et Wellington (Nouvelle-Zélande) et inciter Paris à « maintenir dans la région une présence militaire que les petits états ne peuvent réunir ». D’où la nécessité pour les sénateurs, d’un redéploiement des moyens vers la zone Asie-Pacifique, « que devra prévoir le prochain Livre blanc de la défense ». (En collaboration  avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).

mardi 26 juin 2012

Armée de terre, généraux promus et nommés

C’est une sorte de « Qui fait quoi ? » ponctuel. Et également « Qui devient quoi ». Voici une liste exhaustive des dernières promotions enregistrées au sommet de l’armée de terre.

Sont nommés généraux de division : le général de brigade Jean-Louis Paccagnini qui devient chef du service « gestion des ressources humaines - finances, contrôle et droits individuels » de la direction des ressources humaines de l'armée de terre (au 1er juillet 2012). Voici le nom des autres nouveaux divisionnaires (au 1er août) : les généraux de brigade Jean-Paul Martial poursuit sa mission à la tête de l’agence de reconversion de la défense, Dominique Artur, nommé inspecteur de la fonction personnel à l'inspection de l'armée de terre, Patrick Hocquard devient directeur adjoint du service de la maintenance industrielle terrestre, Bruno Le Ray quant à lui est maintenu dans ses fonctions à la division des plans, programmes et évaluation.

Accèdent aux étoiles, les colonels Eric Recule, nommé chef de la division préparation opérationnelle de l'état-major du commandement des forces terrestres, Denis Parmentier devient sous-directeur de la gestion du personnel de la direction des ressources humaines de l'armée de terre (au 1er juillet), Marc Rudkiewicz, sera chargé des relations internationales et du soutien aux exportations de l'état-major de l'armée de terre, Henry Bazin adjoint engagements à l'officier général de zone de défense et de sécurité de Paris, Patrick Boubée de Gramont, part auprès du CEMA où il sera chargé de mission, Jean-Yves Chaumard nommé chargé de mission auprès du directeur central du service d'infrastructure de la défense, Jean-Michel Egalon dirigera la division ressources humaines de l'état-major des armées, Dominique Laugel nommé chef de la division « opérations » du quartier général de corps de réaction rapide, Bernard Bonnet devient sous-chef d'état-major « ressources » de l'état-major du 1er corps germano-néerlandais de Münster, Philippe Deschamps sera chef du maintien en condition opérationnelle des matériels de l'armée de terre, Serge Maurice dirigera la division systèmes d'information et de communication / appui au commandement de l'état-major du commandement des forces terrestres, Frédéric Hingray commandera la brigade de renseignement, Richard André devient chef de la division maintenance de l'état-major du commandement des forces terrestres, Bruno Guibert commandant de la 1re brigade mécanisée, Laurent  Kolodziej commandant de la 6e brigade légère blindée et MichelGrintchenko chef de la division aéromobilité de l'état-major du commandement des forces terrestres.

Les grades de général de brigade et de général de division ont été officiellement créés en 1793 (convention du 21 février 1793 ).

lundi 25 juin 2012

JO, stage Légion pour des boxeurs de l’équipe de France

Cinq boxeurs sur dix catégories qui iront défendre les chances françaises à Londres en juillet, viennent de participer du 19 au 24 juin, à un stage commando/cohésion, au 4ème Régiment étranger (RE), à Castenaudary (Aude). « A un mois des jeux olympiques, j’avais besoin de davantage de cohésion, de faire sortir les garçons de leur univers, de leur montrer les règles de vie de la Légion, ses valeurs » a expliqué Jean Savarino, l’entraineur tricolore (son adjoint est cubain). Ces cinq athlètes ont partagé le quotidien des légionnaires en formation.

                                                                          Photo : HW

Ce sont :
49 kg : Jérémy Béccu, 21 ans, 74 matchs, 58 victoires
52 kg : Nordine Oubaali, 25 ans, 112 matchs, 92 victoires. 1/8 de finaliste des jeux olympiques de Pékin (2008).
60 kg : Rachid Azzedine, 29 ans, 85 matchs, 65 victoires.
69 kg : Alexis Vastine, 25 ans,134 matchs, 114 victoires. Médaillé de bronze au JO de Pékin.
+ 91 kg Tony Yoka, 19 ans, 51 matchs, 39 victoires. Médaille d’or aux Jo de la jeunesse (Singapour 2010).
Nous sommes à 32 jours de la cérémonie d’ouverture des JO de Londres.

vendredi 22 juin 2012

Patricia Adam, vers la présidence de la commission de la défense de l'Assemblée ?


La députée de la deuxième circonscription du Finistère (PS) apparait, en effet, la mieux placée pour devenir, la semaine prochaine, la présidente de la Commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée nationale. Ses compétences sont reconnues : vice-présidente du groupe parlementaire socialiste, elle y est en charge des questions de défense et siège à la commission éponyme depuis 2002. Enfin, Mme Adam est disponible, n’ayant aucun autre mandat électif à assumer. Tous les indicateurs sont donc au vert pour l’élue bretonne, d’autant, dit -on dans le sérail, que le Premier ministre, le ministre de la défense, le président du groupe et la première secrétaire du PS seraient favorables à cette candidature, qui, possède une autre vertu : elle permettrait, pour la première fois, à une femme d’accéder à la présidence de la commission de la défense.
Deux autres députés socialistes envisageaient de briguer la succession de Guy Teissier (UMP) : Guillaume Garot (Mayenne)…qui, hier soir, est entré au gouvernement. Et Jérôme Lambert (Charentes) dont la candidature est généralement considérée comme « tactique ».

mercredi 20 juin 2012

Légion étrangère. La Solidaire


En 1909, le luxembourgeois François Faber gagne le Tour de France. En 1914, il s’engage à la Légion étrangère et meurt le 9 mai 1915, en voulant sauver un camarade. Les soixante dix participants de La Solidaire, connaissent-ils cette anecdote, ont-ils entendu parler du caporal-cycliste ? La Solidaire, c’est une randonnée créée par le 4ème régiment étranger (Castelnaudary), au nom de " l’esprit Légion". Objectif : donner pour recevoir !
Les inscrits viennent pour le sport, le partage, affrontant un parcours exigeant (sept cols pyrénéens dont Aspin, Peyresourde, Menté, Portet d’Aspet, Pailhère…). Leurs efforts permettront d’aider les anciens. Car l’épreuve a ses sponsors et l’argent recueilli sera versé à l’institution des invalides de la Légion étrangère (IILE). Qui accueille actuellement quatre vingt douze pensionnaires à Puyloubier (Bouches-du-Rhône).
Départ de cette troisième édition de La Solidaire, dimanche 24 juin à Castelnaudary (Aude). Les participants rallieront Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées (193kms). Lundi, deuxième étape : Bagnères-Saint-Girons (Ariège), soit 143 kms. La dernière étape conduira les « rescapés » de la sous-préfecture ariègeoise à Formiguères (Pyrénées-Orientales), 134 kms plus loin et surtout après avoir une nouvelle fois grimpé, grimpé…Que les jambes sont lourdes le troisième jour !
Un départ fictif sera donné samedi par le maire de Castelnaudary au cœur d’une après-midi festive dans la ville, où se produira la Musique de la Légion.

lundi 18 juin 2012

18 juin

La cérémonie marquant le soixante douzième anniversaire de l'appel du général de Gaulle s'est déroulée, ce matin, en deux temps, au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine). A 8h30, le président de la République, en route vers le sommet du G20 au Mexique, s'est recueilli devant le mémorial de la France combattante où il a été accueilli par le chancelier de l'ordre de la Libération. Celui-ci a ensuite reçu à 11h, le Premier ministre, le ministre de la défense, le ministre délégué aux anciens combattants, le chef d'état-major des armées, accompagné des chefs d'état-major des trois armes, le grand chancelier de la Légion d'honneur pour une cérémonie plus traditionnelle.

                                                             Jean-Marc Ayrault (photo HW)

 Autour de Fred Moore, chancelier de l'ordre, huit Compagnons de la Libération étaient présents :  Henri Beaugé-Berubé, Daniel Cordier, Louis Cortot, Yves de Daruvar, Jacques Hébert, Paul Ibos, Jean-Pierre Mallet, Edgar Tupët-Thomé. Hier soir, Hubert Germain et Pierre Simonet avaient  participé à la  réception qui réunit, chaque 17 juin à la chancellerie, Compagnons et familles des disparus.
Demain, les honneurs militaires seront rendus, dans la cour d'honneur des Invalides (10h), à Gérard Théodore, Compagnon décédé le 10 juin dernier. Vingt six Compagnons sont encore en vie.

dimanche 17 juin 2012

Légion étrangère. Anciens de la 13

L'été est la période des mutations. J'ai évoqué,  le 6 mai dernier, quelques-unes des arrivées au Commandement de la Légion, à Aubagne. Neuf départs, neuf arrivées. Parmi ceux-ci, trois étaient des cadres de la 13ème DBLE, ces dernières années. Le colonel Cyrille Youtchenko, dernier chef de corps "djiboutien" va devenir en août, chef d'état-major. Le lieutenant-colonel Christophe Herique, ex-DRH du régiment, occupera à partir de cet été, les mêmes fonctions au ComleEnfin, le 6 juin, le lieutenant-colonel Guy Stablo, ancien numéro deux de la Phalange magnifique a pris les commandes de la Direction des statistiques et de la protection de la Légion étrangère (DSPLE).

vendredi 15 juin 2012

Sergeant Susan Z ? Dead !


« La mort vient toujours demander des comptes à la vie », commentait, ce matin, l'évêque aux armées, lors des obsèques à Saint-Louis des Invalides (Paris), du Compagnon de la Libération, Robert Galley. Mgr Ravel évoquait dans son homélie, les quatre soldats français tués en Afghanistan, samedi. Nous connaissons ce chiffre rappelé si souvent, 87 militaires y ont laissé la vie depuis 2001.
Hier, le Pentagone annonçait que 2000 militaires américains avaient été tués en Afghanistan depuis onze ans. Dont 34 femmes. Les statistiques n’ont aucun visage, aucune histoire.
Depuis le 1er janvier 2012, 150 soldats US sont morts. Nous ne disposons pas de chiffres concernant les pertes estimées des « Talibans », des « insurgés ». Si ceux-ci accordent à la communication une place importante, ils ne donnent aucune indication sur leurs pertes. L’OTAN non plus.

jeudi 14 juin 2012

Morts pour la France


photo : ministère de la défense

Ce matin, lors de l’hommage rendu aux Invalides, aux quatre militaires morts samedi en Afghanistan, le président de la République est revenu, sur la « singularité » du métier de soldat. Voici deux extraits de son discours.

« Le métier des armes n'est pas un métier comme les autres. Il est fait du sens du devoir, de l'amour de la Patrie, de l'esprit de sacrifice. Il appelle de la discipline et du courage. Il comporte l'acceptation du risque. La France doit à son armée une part éminente de sa grandeur, de son indépendance, de son rayonnement dans le monde aussi. Elle lui doit d'être restée la France, une Nation libre, et de pouvoir défendre l'idée qu'elle se fait de la dignité de l'Homme. Elle lui doit de pouvoir veiller sur son idéal. Tel était l'engagement de ces hommes » (…)
« Je m'incline avec respect et émotion devant chacun d'eux. Je veux leur dire, au nom de la France, notre gratitude. Aux Invalides, dans ce haut lieu de notre histoire militaire, ces cercueils recouverts du drapeau tricolore nous ramènent à l'essentiel. Aux raisons de vivre et de mourir. A l'histoire de notre pays, construite de génération en génération par ceux qui croyaient, qui croient encore, en quelque chose de plus grand que le destin de chacun d'entre nous. 87 soldats français ont donné leur vie dans le conflit afghan. Ces hommes de toutes origines, de toutes conditions, de toutes confessions, sont morts pour la France. Mourir pour la France, c'est vivre à jamais dans le cœur des Français ».

mardi 12 juin 2012

Le cabinet de Jean-Yves Le Drian officiel

Des cabinets ministériels à quinze membres, avait demandé le chef du gouvernement. On s’y est conformé à l’hôtel de Brienne (mais y aura-t-il des conseillers officieux ?). Les arrêtés de nomination ayant été publiés au Journal Officiel, voici la composition de celui de la défense :

Conseiller auprès du ministre ::Jean-Claude Mallet
Directeur du cabinet civil et militaire : Cédric Lewandowski
Directeur adjoint du cabinet civil et militaire : Jean-Michel Palagos (contrôleur général des armées)
Chef du cabinet militaire : général de corps aérien Denis Mercier
Chef du cabinet civil : Jean-Christophe Le Minh
Conseiller diplomatique : Nicolas Roche, (à compter du 1er juillet 2012).
Conseiller pour les questions économiques, financières et budgétaires : Paul Serre.
Conseillère sociale : Caroline Girelli
Conseiller pour les affaires industrielles : Sébastien Dessillons.
Conseillère pour les affaires européennes : Julia Maris.
 Conseiller politique et parlementaire : Philippe-Xavier Bonnefoy.
Conseillère pour l'environnement, le développement durable et le patrimoine,
et chargée de mission auprès du directeur adjoint du cabinet civil et militaire
 : Myriam Achari
Conseiller technique pour les affaires industrielles : Christophe Salomon.
Conseiller pour la communication et les relations avec la presse : Sacha Mandel.
Chef adjoint du cabinet civil : Fabien Menant.


lundi 11 juin 2012

Compagnons de la Libération. Décès de Gérard Théodore


Quarante huit heures après la mort de Robert Galley, le 8 juin, c’est un autre Compagnon de la Libération qui vient de disparaitre, Gérard Théodore à l’âge de quatre vingt onze ans. En 1939, ce fils de commerçant est en classe préparatoire au lycée de Coutances. Ayant entendu, le 18 juin 1940, l’appel du général de Gaulle, il gagne Grandville à bicyclette. De là, il parvient à embarquer sur un bateau de pêche et via  Chausey et Jersey, rejoint l’Angleterre sur un bateau de pêche. Engagé le 1er juillet dans les Forces Françaises Libres, il est affecté à une section d’artillerie et participe aux campagnes de son unité : Dakar, Erythrée….Après le regroupement des FFL en Palestine, il est de la campagne de Syrie, des combats de Kissoué et de Damas face aux troupes de Vichy. Gérard Théodore suit  ensuite les cours d'élève aspirant à Damas Il prend part ensuite à la campagne de Libye au sein de la 1ère Brigade française libre du général  Koenig. Officier de tir à Bir-Hakeim, il y est légèrement blessé le 8 juin 1942 et reste à son poste. Une heure plus tard, il a la jambe gauche arrachée en se portant à une pièce pour en vérifier la direction. Il quitte la position avec l'ensemble de la Brigade dans la nuit du 10 au 11 juin 1942. Evacué sur Tobrouk, soigné à l’Hôpital de Beyrouth (où il est décoré de la Croix de la Libération par le général de Gaulle), Gérard Théodore rejoint le 1er régiment d’artillerie en juillet 1943 à Sabratha en Tripolitaine. Il est ensuite affecté à l'état-major FFI zone-nord du général Koenig en Angleterre, de décembre 1943 à août 1944. Le lieutenant Théodore est ensuite envoyé en mission en France (Bayeux et Saint-Lô) fin juillet 1944 puis arrive à Paris, le 25 août 1944.

                                                           
                                                                              
Photo Ordre de la Libération
 
Après la guerre, Gérard Théodore devient administrateur des statistiques à l'INSEE. Il exerce dans les territoires d’outre-mer. De 1951 à 1961, il est directeur adjoint du service central des statistiques du ministère de la France d’outre-mer. Professeur au Nigéria, chef de la mission démographique de Guinée (1954-1955), Gérard Théodore dirige ensuite le centre FAO de statistique agricole à Bingerville en Côte d’Ivoire (1957). Il effectue la suite de sa carrière au siège de l’INSEE où il devient inspecteur général. Gérard Théodore a également été président de la Société d’entraide des Compagnons de la Libération de 1983 à 2006.
Vingt six Compagnons de la Libération sont encore en vie.

De l'usage de la communication

Quel visage doit prendre la communication lorsque ce visage est celui de la mort ? Ainsi, l’Afghanistan. L’exécutif n’a que peu de temps pour se déterminer. Tant la circulation instantanée de l’information impose, que dis-je exige aujourd’hui, une réponse toute aussi rapide. S’il ne réagit pas dans les instants qui suivent, on interprètera cela comme de la gêne voire de l’amateurisme. Mais s’il communique immédiatement, forcément dans des termes hyper-convenus, il sera critiqué pour son manque de réflexion, accusé de réagir mécaniquement, sans discernement ou forme de compassion. La locomotive médiatique est infernale parfois mais il est vrai que le politique l’entretient avec entrain, contribuant à la maintenir en régime de croisière. Lorsqu’on se situe en période de crise, lorsqu’il s’agit d’évoquer la mort de soldats dans une guerre que ce politique n’aime pas nommer, il est nécessaire de faire preuve de discernement et notamment de gérer la machine à réactions. Comme le font les grandes entreprises, publiques ou privées, en pareille situation, le porte-parole ne peut être que le « numéro un ». Ainsi, c’est, bien entendu, au chef des armées, au président de la République de réagir. C’est lui qui décide de l’emploi des forces, il assume donc de la même façon, victoires et défaites. Et la mort d’un militaire n’est pas une victoire. L’opinion publique après Uzbeen (août 2008) a semblé découvrir que le métier des armes pouvait conduire à la mort. Pourtant il s’agit là d’un destin, possible, de soldat.
La présence sur le théâtre d’opérations du ministre de la défense, notamment lors de la levée des corps, manifeste l’intérêt de la nation pour son armée. A cet instant, tous les militaires, du rang, sous-officiers, officiers, visage sombre comme si la foudre les avait saisis, ont la même pensée : « J'aurais pu être sous ces planches... ».
Rien mais rien à voir avec la visite du ministre de l’intérieur auprès de l'un des deux adolescents blessés après avoir heurté un véhicule de police à Villiers-le-Bel (Val d’Oise) alors qu’ils cherchaient à se soustraire à un contrôle de police. D’un autre usage de la communication !

dimanche 10 juin 2012

Afghanistan. Les quatre morts français

Le ministère de la défense a communiqué en fin de soirée, l'identité des quatre militaires tués ce samedi matin dans le district de Nijrab. Il s'agit de l’adjudant-chef Thierry Serrat, du maréchal des logis-chef Stéphane Prudhom, du maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau et du brigadier Yoann Marcillan.

                                                           Source : Ministère de la défense

Âgé de 46 ans, l’adjudant-chef Thierry Serrat s’est engagé à 18 ans à l’Ecole nationale des sous-officiers d’active (ENSOA) de Saint-Maixent en tant qu’élève sous-officier. A sa sortie d'école, il rejoint le 51e régiment d’artillerie (51e RA) à Wittlich (RFA), avant d’être nommé maréchal de logis à compter du 1er janvier 1986. Il est ensuite affecté au 35e régiment d’artillerie parachutiste (35e RAP) de Tarbes le 1er août 1993 en qualité de sous-officier adjoint d’une section de combat. Il est promu adjudant le 1er octobre 1994. Après une affectation à la rejoint la direction du personnel militaire de l’armée de Terre (DPMAT) à Paris en qualité de sous-officier traitant, il rejoint, le 1er août 2008, le groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) à Lyon en qualité de sous-officier traitant en ressources humaines. Il y occupait également la fonction de président des sous-officiers.
Agé de 32 ans, le maréchal des logis-chef Stéphane Pruhom s'est engagé le 2 novembre 1999 au 2e régiment de hussards (2e RH) de Sourdun où il occupera la fonction d’éclaireur. Il accède au grade de maréchal des logis le 1er juin 2003 après une scolarité à l'ENSOA. Il effectue six opérations extérieures : en Ex-Yougoslavie (SFOR ONU) en 2000, au Kossovo (TRIDENT) en 2002 et 2006, en Côte d’Ivoire (LICORNE) en 2005, en Afghanistan (PAMIR) en 2006 et au Tchad (EPERVIER) en 2008.
Âgé de 27 ans, le maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau s’engage le 2 mai 2010 à l'ENSOA . Il est nommé sergent le 1er septembre 2010. Affecté le 20 décembre suivant à la batterie de renseignement de brigade n° 2 de Suippes ," il s'y affirme comme un excellent meneur d’hommes". Il participait à sa première opération extérieure, au sein d’une équipe tactique et d’opérations militaires d’influence (ETOMI), dans le cadre de l’opération PAMIR .
Âgé de 24 ans, le brigadier Yoann Marcillan s’engage le 2 octobre 2007 au 40e régiment d’artillerie. Il est nommé brigadier le 1er octobre 2010. Affecté à la batterie de commandement et de logistique en tant que mécanicien tourelle et conduites de tir, il se porte volontaire pour servir en batterie de renseignement de brigade n° 2 et réussit la difficile sélection des équipiers appui au recueil de l’information. En 2009, il avait effectué un séjour en Nouvelle-Calédonie puis au Kosovo, au sein d’une équipe de liaison et d’information.

samedi 9 juin 2012

Quatre soldats français tués en Afghanistan

Cinq ont été blessés, dont trois grièvement. Leur interprète afghan a, également, été tué. Ces militaires appartenaient au 40ème régiment d'artillerie (Suippes) et du 1er Groupement inter armées des actions civilo-militaires ( Lyon). L'attaque s'est déroulée dans le secteur de Nijrab où ces militaires assuraient une mission de sécurisation au profit de l'armée afghane. Un kamikaze, "déguisé en femme, portant la burqa" s'est fait exploser. Le ministre de la défense, Jean-Yves le Drian se rendra sur place, dans les prochaines heures. Il sera accompagné du chef d'état-major des armées, l'amiral Guillaud. Le président de la République a précisé qu'un hommage national serait rendu aux victimes.
Plus tôt dans cette matinée de samedi, l'OTAN avait annoncé qu'un autre militaire avait été tué par l'explosion d'une bombe dans l'est du pays. Ne précisant pas sa nationalité.

vendredi 8 juin 2012

Disparition de Robert Galley, Compagnon de la Libération

                                                                  
Ce fils de médecin, né à Paris en 1921, effectue des études secondaires au lycée Louis le Grand à Paris. Le 21 juin 1940, déguisé en soldat polonais, il embarque à Saint-Jean-de-Luz à bord du Sobieski pour l'Angleterre où il s’engage dans le Forces françaises libres, le 1er juillet. Après une période d’instruction, il participe à l’expédition de Dakar puis aux opérations du Gabon en octobre et novembre. En juin 1941, il prend part à la campagne de Syrie, à l'issue de laquelle il est envoyé au peloton des élèves officiers de Damas, d'où il sort aspirant de l'arme blindée en novembre 1941. Après un stage en avril 1942 à l'école britannique des chars du Caire, sa compagnie est constituée en "colonne volante" et envoyée sur le front d'El Alamein en juillet 1942 ; il participe à l'attaque de l'Himeimat le 24 octobre 1942.
Chef de section de chars, Robert Galley est de la poursuite de l'ennemi de Tripolitaine jusqu'en Tunisie où la "colonne volante" est versée en appui des troupes du général Leclerc en mars 1943.
Promu sous-lieutenant, il est intégré, au sein du 501ème régiment de chars de combat, à la 2ème division blindée du général Leclerc dont il épousera la fille, Jeanne, après la guerre. Il débarque en France le 3 août 1944, et pénètre, le 13 le premier, dans Ecouché où  il coupe un convoi ennemi de Panzer en détruisant plusieurs véhicules. Il occupe et tient ensuite quatre ponts sur l'Orne et fait preuve du plus grand courage en dirigeant à pied l'action d'un de ses chars contre un char ennemi Panther. Il prend part ensuite à la Libération de Paris et aux attaques de Longjumeau, Massy-Palaiseau et Antony. Il participe enfin à toutes les batailles de Lorraine et d'Alsace jusqu'en février 1945, se distinguant particulièrement lors de la prise d'Andelot, Baccarat, Strasbourg et Herbsheim.  A la tête de la 1ère compagnie de chars, il prend part à la campagne d'Allemagne, jusqu'à la prise de Berchtesgaden en mai 1945.

En 1949, ancien élève de l'école centrale des arts et manufactures, il est diplômé de l'ENS du Pétrole et des Moteurs. Ingénieur en stage à la compagnie chérifienne des pétroles (1950-1954), Robert Galley entre en 1955 au commissariat à l'énergie atomique comme chef du département de construction des usines. Il y est chargé des études de construction de l'usine de plutonium de Marcoule. Chargé de la direction des études et de la construction de l'usine de Pierrelatte de 1958 à 1966, il est délégué à l'informatique auprès du Premier ministre (1966).
Egalement président du C.A. de l'Institut de recherches d'informatique et d'automatique (Iria) depuis 1967, il entame dès lors une carrière politique : député UDR de l'Aube (1968-1978), il est nommé ministre de l'équipement et du logement (mai-juillet 1968) puis ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la recherche scientifique et des questions atomiques et spatiales (1968-1969) et ministre des postes et télécommunications de 1969 à 1972.
Conseiller général de l'Aube (1970-1978), adjoint en 1971 puis maire de Troyes (1972-1995), Robert Galley est ensuite ministre des transports (1972-1973), ministre des armées (1973-1974), à nouveau ministre de l'équipement, de 1974 à 1976, et enfin en charge de la Coopération (1976-1978)
Elu sénateur de l'Aube en septembre 1980, Robert Galley entre pour la septième fois au gouvernement où il est chargé de la coopération et de la défense (1980-1981).
En 1981, il est élu député RPR de l'Aube ; il est réélu en 1986, 1988, 1993 et 1997.

Robert Galley a été fait Compagnon de la Libération en 1945. Vingt sept sont encore en vie.


Les îles Matthew et Hunter françaises ? Suite

Le 10 mai dernier, je posais la question. Anecdotique, considéreront beaucoup. Juste. Mais si David (Vanuatu) ne menace pas Goliath (la France), autant résoudre le différend. Situés entre le sud de Vanuatu et le groupe des îles Loyauté (nord-est) de la Nouvelle-Calédonie, les îlots inhabités Matthew et Hunter sont revendiquées à la fois par Paris et par Port-Vila depuis l'’indépendance de Vanuatu (ex-condominium franco-britannique), en juillet 1980. Ce différend pourrait faire l’'objet d’un arbitrage de l’ONU,confirme le gouvernement de Nouvelle -Calédonie. Où le Premier ministre de Vanuatu, Sato Kilman, sur le chemin de retour d’un sommet Japon-Océanie, a notamment rencontré le président du gouvernement local, Harold Martin et haut-commissaire de la République, Albert Dupuy. Ceux-ci estiment que la proposition faite en avril dernier par l'ex-chef de la diplomatie française, de faire trancher la question par une commission d’'experts placée sous l’égide des Nations unies, «semble avoir retenu toute l'’attention du Premier ministre (Kilman) ».
Les minuscules îlots Matthew et Hunter représentent surtout un intérêt en matière de délimitation des eaux territoriales, permettant d’'ajouter un périmètre de quelque deux cent miles autour d’elles, pour la puissante reconnue souveraine. Jusqu'ici, les cartes maritimes officielles de Vanuatu et de Nouvelle-Calédonie font chacune figurer ces îles dans leurs eaux.
Ces dernières années, plusieurs incidents maritimes, impliquant l’'arraisonnement de bateaux de pêche réputés en infraction par la France, ont eu lieu. (En collaboration  avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/).

jeudi 7 juin 2012

Christophe Chaussat cité à l'ordre de la nation

Sapeur-pompier volontaire, C. Chaussat est mort le 27 mai dernier lors d'une intervention consécutive à de violents orages, à Aubusson (Creuse). Il aurait été emporté par un cours d'eau gonflé par la pluie. Adjudant-chef de trente sept ans, père de deux enfants, ce cadre du secteur privé a été fait chevalier de l'Ordre national du mérite. Il a également été cité à l'ordre de la nation. Le 10 mai dernier, un autre sapeur-pompier, le lieutenant Sabine Valance, du centre de secours de Neuves-Maisons (Meurthe-et-Moselle), décédée lors d'une intervention a également été citée.

La Citation à l'ordre de la nation est un titre de reconnaissance créé en 1917 par le président Raymond Poincaré pour "Services ou actes de dévouements exceptionnels, accomplis pour la France au péril de la vie, soit à titre civil, soit à titre militaire..".