samedi 30 mars 2013

Légion étrangère, Camerone et l’actualité

 
L’explication de ce qu'est la Légion tient en un raccourci d’actualité. Du nouveau départ à Serval ! Le nouveau départ, c’est l’occasion donnée à celui qu’elle recrute de négocier un virage personnel et professionnel. Plus tard, celui-ci peut ainsi se retrouver au Mali. Le rôle qu’y ont joué les légionnaires du 2ème REP a été souligné par la hiérarchie militaire. « Ils ont montré leur rusticité et cette opération a validé l’entrainement reçu », commente un officier supérieur en poste à l’EMAT. « Il fallait le REP pour faire çà ! » rajoute une autre source, très au fait du dossier malien.

30 AVRIL
 
Le nouveau départ, c’est le thème choisi à la fin de l'été 2012 par le Commandement de la Légion étrangère (COMLE), pour célébrer ce 150ème anniversaire de la bataille de Camerone. Qui prendra ce mardi 30 avril à Aubagne (Bouches-du-Rhône), une dimension particulière avec l’inauguration du nouveau musée (passé de 800 à 2000 m2). C’est l’aboutissement d’un projet de dix ans et quasiment trois ans de travaux. Cette matinée sera marquée par la présence des chefs de corps (onze) qui célébraient jusqu’ici cet anniversaire au sein de leur régiment. Le porteur de la main du capitaine Danjou, sera le général d’armée (2S) Michel Guignon qui sera accompagné de l'adjudant Berthold Vossler,auquel il doit la vie en Algérie et du caporal-chef (en activité) Laplagne, du 2ème REI.

INTERET MEDIATIQUE
 
La sortie d’un CD, Heros, par la musique de la Légion étrangère (produit par Deutsche Grammophon) précèdera une cérémonie qui sera retransmise, en direct, sur les antennes de France 3 Provence-Alpes. A laquelle les medias seront nombreux à s’intéresser (l’association des journalistes de défense (AJD) sera en début de semaine prochaine en visite au Comle). Un détail confirme la très bonne image dont jouit actuellement la Légion : le quotidien Le Monde a illustré en une, l’actualité budgétaire des armées avec une photo (couleur) de légionnaires (édition du 26 mars 2013).

14 JUILLET
 
La deuxième étape de cet anniversaire se déroulera la 14 juillet. Le commandant de la Légion étrangère défilera à la tête de 450 légionnaires sur les Champs-Elysées (voir post du 6 mars 2013). Le général de Saint-Chamas prendra place derrière les pionniers et la musique, à la tête de sept drapeaux, ceux du 1er RE, du 3ème REI, du 2ème REP, du 1er REC, du DLEM, du 2ème REG et du 4ème RE, et de 3 unités combattantes, le 2ème REP, le 1er REC (engagées dans l'opération Serval au Mali) et le 2ème REG.

jeudi 28 mars 2013

Cèdre bleu

Crédit : EMA
200 légionnaires (1er REC, 1er REG, 2ème REI) viennent de participer avec la 6ème brigade légère blindée à cet exercice amphibie qui s’est déroulé, pour la deuxième année consécutive, avec les forces libanaises. Le dispositif français, en baie de Jounieh, s’articulait autour du BPC Tonnerre (bâtiment de projection et de commandement)  et de la frégate anti-sous-marine Georges Leygues. Une cinquantaine de véhicules, un engin de débarquement amphibie rapide (EDAR), deux chalands de transport de matériel, un hélicoptère Puma et deux Gazelle de l’armée de terre ainsi qu’une Alouette 3 de la marine complétaient le dispositif français.
Crédit : EMA

mercredi 27 mars 2013

Défense : le président, le général Bercy et l'entraineur de football

Imaginons un club français de football, vainqueur de la Ligue des Champions auquel l’actionnaire diviserait, aussitôt la victoire acquise, le budget par deux. La métaphore sportive peut servir à définir ici l'austère et possible avenir de la défense. D’un côté le court terme, avec les forces françaises qui mènent d’efficaces opérations au Mali et démontrent ainsi leur savoir-faire opérationnel, de l’autre le moyen et le long termes, figurés par les plans de batailles Y et Z, que l'on annonce budgétairement dévastateurs. Un travail de réflexion financier qui amaigrit les idées pourrait-on ajouter, réalisant là un emprunt
au philosophe Alain. Tout en réalité, est affaire de proportions car nous savons que personne n'échappera à l'effort national. Au vu des scenarios qui nous sont présentés  -l’un inacceptable, l’autre à peine moins pour l’éditorialiste du Monde- se profile une loi de programmation militaire budgétairement acérée, qui pourrait gravement amputer à nouveau les armées et préviennent les industriels, la maîtrise technologique française. Après les vastes mutations enregistrées après le précédent Libre blanc. Faire avec moins alors que la menace affiche une tendance inverse. C’est là où l’Europe, rappelle justement le quotidien du soir, pourrait soulager la France (et la Grande-Bretagne qui affiche les mêmes intentions amaigrissantes), deux pays qui fournissent jusque là à l’Union une assurance-vie militaire. A  la manière des entraîneurs de football qui exigent de leur équipe un jeu collectif !

mardi 26 mars 2013

Défendre la défense

Le débat public budgétaire est posé depuis plusieurs jours. Le monde politique s'alarme des coupes drastiques envisagées et fait preuve d'une quasi-unanimité pour préserver sa défense, et éviter une "rupture historique". En voici une illustration au travers de quelques déclarations récentes :

- Il importe que nous puissions sortir d'une difficulté majeure qui consiste à la fois à assurer notre souveraineté par la maitrise de notre dette et de nos finances publiques et notre souveraineté par une défense cohérente et efficace (Jean-Yves le Drian, ministre de la défense).
- Des mesures de restrictions budgétaires conduiraient inexorablement au décrochage stratégique (Bernard Accoyer, député UMP de Haute-Savoie, ancien président de l'Assemblée nationale).
- Le scénario de Bercy vise à tuer le ministère de la défense (Patricia Adam, députée PS du Finistère, présidente de la commission de la défense et des forces armées de l'Assemblée nationale).
- Notre défense n'est pas une variable d'ajustement comme les autres (François FiIllon, député UMP de Paris, ancien Premier ministre).
- Cela ne parait pas anormal que l'on envisage toutes les hypothèses, y compris les pires (Pierre Bayle, porte-parole du ministère de la défense).
- La volonté du gouvernement est de maintenir notre capacité à intervenir dans des opérations extérieures ( François Rebsamen, président du groupe socialiste au Sénat).
- L'outil de défense se pense à long terme et ne peut-être à la merci de coupes budgétaires conjoncturelles (Jean-Pierre Chevènement, président du groupe RDSE au Sénat, ancien ministre de la défense).
- La défense a déjà donné avec plus de 50.000 hommes en moins (Jean-Louis Carrère, sénateur PS des Landes, président de la commission des affaires étrangères, de la défense et des forces armées)
- Si le président Hollande a pu engager les opérations au Mali, c'est parce qu'il en avait les moyens humains et logistiques (Jacques Gautier, sénateur UMP des Hauts-de-Seine).
- A 1,2% de budget du PIB octroyé à la défense, l'opération Serval se serait certainement arrêtée le soir du 11 janvier (Christophe Guilloteau, député UMP du Rhône)...
La même inquiétude est relayée ponctuellement par des porte-parole du MODEM, du FN, du PC. Enfin, en visite au Mali, Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale, s'est déclaré, hier,"bluffé" par le travail et le courage des soldats français.


lundi 25 mars 2013

Centrafrique, des soldats français ont tué deux ressortissants indiens (actualisé)

Le ministère de la Défense a annoncé, en début de soirée, que les éléments français en charge de la protection de l'aéroport de Bangui avaient fait feu, aujourd’hui sur des véhicules qui tentaient d'y pénétrer. Deux ressortissants indiens ont été tués. Cinq autres Indiens ainsi que quatre Tchadiens ont été blessés. Ces derniers seraient des policiers membres d’une force interafricaine
Les forces françaises sont intervenues " dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules qui menaçaient de pénétrer dans l'aéroport " alors même qu'elles venaient d'être l'objet de " tirs d'origine inconnue" explique-ton à l’état-major des armées. Selon le colonel Thierry Burkhard, son porte-parole, "les soldats français ont été pris à partie vers 7H00 ce matin par "des tirs non identifiés" (…) Une heure plus tard, un véhicule s'est dirigé vers la position française". Après des tirs de semonce, celui-ci a rebroussé chemin. Mais rapidement, trois autres se sont approchés, à vive allure, des soldats français, malgré de nouveaux tirs de semonce...

Les blessés ont été transportés dans un hôpital militaire français. François Hollande a très rapidement réagi, adressant ses condoléances au Premier ministre indien. Jean-Yves le Drian, qui a demandé l'ouverture d'une enquête, devrait s'entretenir avec son homologue.Si le site du Point, parlait lundi soir, de "bavure", il n'est pas exclu, précise ce mardi, sur son blog Jean-Dominique Merchet (Secret défense), " que ces deux véhicules étaient alors poursuivis par des miliciens du Sékéla, le mouvement rebelle qui vient de prendre le pouvoir". 

dimanche 24 mars 2013

TRACFIN

Jean-Baptiste Carpentier, directeur de TRACFIN (traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) a été auditionné, le 13 mars dernier par la Commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée nationale. Son service est certainement le moins connu de la communauté du renseignement. Placé sous l’autorité du ministre de l’économie, il emploie actuellement environ 90 personnes. Voici donc une présentation de celui-ci, au travers d'extraits de l'audition de son responsable.


 « Nous ne sommes pas un service généraliste : nous sommes chargés de surveiller les flux financiers clandestins en vu de lutter contre le blanchiment et le financement du terrorisme et notre mission est précisément définie par la loi. Le code monétaire et financier fixe nos moyens et nos buts. Les autres services de la communauté du renseignement recherchent, analysent et exploitent le renseignement. Pour notre part, nous nous centrons quasi-exclusivement sur l’analyse d’informations ».
« (…) Dès que nous avons une présomption suffisante et raisonnable, nous transmettons les informations en notre possession au procureur de la République. (…) Nous recevons entre 100 et 150 informations par jour et nous efforçons de les analyser afin de repérer, en procédant à des recoupements et des rapprochements, les opérations de blanchiment ou de financement du terrorisme, pour in fine caractériser le soupçon. (…) Nous transmettons les informations en notre possession au procureur de la République, ce qui a représenté l’année dernière un peu plus de 500 dossiers. Contacts au sein de la communauté du renseignement avec DGSE, DCRI et DNRED (…) Quitte à vous inquiéter, j’admets (…) avoir accès sans restriction, dans le cadre de nos investigations et de notre mission, à l’intégralité des comptes bancaires de toutes les personnes physiques et morales sur le territoire national ».
« …Le terrorisme islamiste entretient des liens de plus en plus étroits avec la délinquance de droit commun. Ainsi, le travail au noir peut être organisé par des réseaux extrêmement structurés occupant des milliers de personnes et brassant des millions d’euros. Des sociétés éphémères s’organisent en réseau et fonctionnent quelques mois, en franchise fiscale et sociale. Elles recrutent sur les parkings de certains supermarchés des centaines d’esclaves – il faut appeler les choses par leur nom – qui sont payés avec de l’argent liquide provenant parfois du trafic de drogue. Nous identifions des filières communautaires montées par des ressortissants de pays sensibles, je pense aux Pakistanais particulièrement bien organisés, et nous décelons des circuits de dérivation qui aboutissent à des associations fondamentalistes. Ce cas de figure est de plus en plus fréquent... ».
«...Certaines naïvetés me laissent pantois, y compris en France. Rappelez-vous l’expérience cuisante pour les finances publiques de la TVA carbone instaurée pour des motifs environnementaux. Pendant que le dispositif se négociait à Bruxelles, la criminalité organisée réfléchissait déjà au moyen d’en profiter. Six mois après, plus d’un milliard d’euros échappaient au fisc en quelques jours. Mettre en place une TVA carbone sans se poser la moindre question sur les risques revenait à laisser une Ferrari au pied d’une tour d’Aubervilliers avec les clefs dessus… Mais l’accès au marché devait à tout prix être libre, à tel point qu’au Danemark il suffisait, pour faire du commerce de carbone, d’avoir une adresse électronique valide. Dans ces conditions, frauder était à la portée d’un enfant de dix ans : il suffisait de vendre TTC et d’acheter hors taxe, puis de disparaître sans reverser la TVA. Si l’on veut privilégier la liberté de circulation des capitaux, il faut parer en même temps aux risques de détournement ».

vendredi 22 mars 2013

La gendarmerie et la communauté du renseignement

Patricia ADAM, présidente de la commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée nationale, a choisi de mener un cycle d’auditions des patrons des services de renseignement, afin que les nouveaux députés puissent se familiariser avec ces directions spécifiques. Ont ainsi été auditionnés, Jean-Paul Garcia, directeur national du renseignement et des enquêtes douanières au ministère de l’Économie et des finances (DNRED) le 12 février, le général Jean-Pierre BOSSER, directeur de la protection et de la sécurité de la défense (DPSD) le 13, le général Didier BOLELLI, directeur du renseignement militaire (DRM) le 19, puis le lendemain, le préfet Erard CORBIN de MANGOUX qui dirige la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE). Le 26, ce fut au tour de Patrick CALVAR, directeur central du renseignement intérieur (DCRI) de venir au Palais-Bourbon puis le 13 mars, c’est Jean-Baptiste CARPENTIER, directeur de TRACFIN (traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) d’être auditionné. Dans les couloirs de la commission, des parlementaires regrettent que la gendarmerie, principal réseau de recueil de renseignement grâce à son maillage du territoire mais qui n’est pas membre de la communauté, soit hors du champ des auditions.

mardi 19 mars 2013

La mémoire de la France libre et de la Résistance

Ils s’éloignent inexorablement de nous. Ils, ce sont les derniers cadres de la Résistance et de la France libre qui disparaissent les uns après les autres. Ceux qui restent sont nonagénaires. Du Conseil national de la Résistance (CNR) seul est encore vivant son secrétaire général adjoint, Robert Chambeiron (98 ans), membre du cabinet du ministre de l’air, Pierre Cot, en 1936. Aux côtés de Jean Moulin. Le secrétaire de ce dernier, alors délégué général du général de Gaulle en France, Daniel Cordier est l’un des vingt trois Compagnons de la Libération encore en vie (sur 1038). Après guerre, avec Stéphane Hessel, disparu le 27 février dernier, ils rédigèrent le Livre blanc du BCRA (Bureau central de renseignement et d’action). Il y a un an, la DGSE  avait convié les deux hommes à une cérémonie, aux Invalides, marquant le 70ème anniversaire de la création des services secrets de la France libre. Aujourd'hui, des associations d'anciens combattants ont fermé leurs portes, faute de membres. Après le départ de ces hommes et de ces femmes, il y a désormais le respect et le nécessaire maintien d’une politique de la juste mémoire.

dimanche 17 mars 2013

Mali, un cinquième militaire français tué


Le caporal Alexandre van Dooren, du 1er régiment d'infanterie de marine (1er RIMA, Angoulême) est mort, hier, lors d'une opération de recherche de caches de rebelles au sud de Tessalit, dans le massif des Ifoghas (Mali). Son véhicule, un AMX 10RC-R a explosé "sur un engin ennemi" (mine ou IED). Trois autres militaires ont été blessés, dont deux gravement.
Agé de 24 ans, A. van Dooren s'était engagé en 2009 au centre parachutiste d'instruction spécialisée (CPIS) de Perpignan, l'une des composantes du service action de la DGSE.
En fin de matinée, en Haute-Garonne, le président de la République lui a rendu hommage dans un discours prononcé en mémoire des victimes des attentats de Toulouse et Montauban : "Il mérite comme ses camarades l'hommage de toute la nation car (...) il participait à la libération d'un pays et à la lutte pour une cause qui est celle de toute la communauté internationale. Je pense à sa famille et notamment à sa conjointe enceinte". Auparavant, François Hollande était revenu sur l'engagement français : "Laisser le Mali tomber dans leurs mains" (des terroristes, ndla) " c'était ouvrir une nouvelle filière de recrutement comme il en existe en Afghanistan, au Pakistan et en Syrie. C'était laisser s'organiser un sanctuaire terroriste et c'est soumettre tout un peuple...".

samedi 16 mars 2013

L'armée belge au Mali.

Crédit : Christian Decloedt, ministère de la défense, Bruxelles
Les Belges sont des Européens convaincus. Leurs forces armées ont ainsi répondu  favorablement à l'appel français au Mali. Pour l'heure, leur présence à l'opération Serval devrait prendre fin le 31 mars. Cette participation se compose de deux C-130 ( 35 militaires) stationnés à Abidjan (Côte d'Ivoire). Et de deux hélicoptères A109 (40 militaires) équipés pour les évacuations médicales, positionnés à Gao (Mali). A Bruxelles, le ministère de la défense précise que la Belgique, qui a prolongé cette participation, "s'est une nouvelle fois comportée en partenaire fiable qui assume ses responsabilités, toujours prête à coopérer étroitement avec les forces armées des pays alliés".

samedi 9 mars 2013

Kosovo, la colonelle Vachter numéro 2 d'EULEX

Crédit : UE
Elle avait été l'un des premières femmes à commander une compagnie de gendarmerie. Joelle VACHTER vient de prendre ses fonctions de numéro 2 de la mission européenne EULEX (European union rule of law mission in Kosovo) forte de plus de deux mille personnes. Colonelle, cette saint-cyrienne a effectué une partie de sa carrière à l'étranger. Avec les EMCP (Elément multinational de conseil en matière de police) de l'UEO (Union de l'Europe occidentale) en Albanie ; comme officier d'état-major au sein du DKPO (département des opérations de maintien de la paix de l'ONU). Lors d'un précédent séjour au Kosovo, elle dirigea le bataillon de maintien de l'ordre au sein de la KFOR  (Kosovo force-OTAN). Joelle Vachter a également commandé le dispositif de gendarmerie en Côte d'Ivoire (Licorne) et  fut, auparavant, responsable de la sécurité des missions diplomatiques françaises au ministère des affaires étrangères. Elle a, également, servi en Allemagne, au début de sa carrière. La mission Etat de droit (Eulex) est dirigée par un allemand, Bernd BORCHARDT.


vendredi 8 mars 2013

Attentat de Karachi. De nouveaux documents de la DGSE déclassifiés ?

La commission consultative du secret de la défense nationale a émis un avis favorable à la déclassification de documents (21 pages) de la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) concernant l’attentat de Karachi. Celle-ci avait été saisie la 11 janvier dernier, par le ministre de la défense à la suite d’une requête des magistrats Laurence Le Vert et Marc Trévidic, chargés de l’information ouverte pour « assassinats et tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste » après l’attentat commis le 8 mai 2002, au cours duquel 11 employés français de la direction des constructions navales (DCN) avaient été tués. Cet avis de la CCSDN a été publié ce matin au Journal officiel.

mercredi 6 mars 2013

14 juillet : le COMLE défilera sur les Champs-Elysées

Crédit : T. Blomqvist, Légion étrangère

C'est une première. Le commandant de la Légion étrangère prendra la tête des 450 légionnaires qui devraient participer, le 14 juillet prochain au défilé militaire à Paris. La Légion est ainsi honorée alors que l'on commémorera le 30 avril 2013, le 150ème anniversaire de Camerone. Le général de Saint-Chamas prendra place derrière les pionniers et la musique, à la tête de 6 drapeaux (1er RE, 3ème REI, 2ème REP, 1er REC, DLEM, 2ème REG) et de 3 unités combattantes qui pourraient être le 2ème REP, le 1er REC (engagées dans l'opération "Serval" au Mali) et le 2ème REG. A travers ces régiments ce sont la 11ème brigade parachutiste, la 6ème brigade légère blindée et la 27ème brigade d'infanterie de montagne qui également sont "mises en valeur" explique-t-on boulevard Saint-Germain. Si les "circonstances opérationnelles" empêchaient ces régiments d'être présents, ce sont des régiments du "socle" (commandement légion, groupement de recrutement, 1er RE, 4ème RE) qui participeraient au défilé.

Un quatrième militaire tué au Mali


Il s'agit du brigadier-chef Wilfried Pingaud du 68ème régiment d'artillerie d'Afrique (La Valbonne, Ain). Ce militaire de 37 ans a été tué ce matin alors qu’il «participait à une opération dans l’est du Mali, à 100 kilomètres de Gao» a précisé l'Elysée. Il intervenait «dans des opérations de sécurisation menées par les forces maliennes, africaines et françaises», lorsqu'il a été «mortellement touché dans un accrochage avec des groupes terroristes locaux près de Tin Keraten», a indiqué le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian. Quatre soldats maliens auraient été blessés au cours de l’accrochage. Engagé en 1995, le b/c Wilfried Pingaud était arrivé au Mali le 21 janvier.

mardi 5 mars 2013

L'image qui fait dire au Tchad que Belmokhtar est mort

Crédit : Madjiasra Nako RFI

RFI (Radio France Internationale) vient de mettre sur son site, cette photo prise par son envoyé spécial à Tessalit (Mali). Madjiasra Nako y a été emmené dimanche 3 mars par l'armée tchadienne. Ces militaires "revenant du front, lui ont alors montré des clichés pris sur leur téléphone portable, en affirmant que ce cadavre est bien celui de Mokhtar Belmokhtar, qui aurait été tué samedi dans la vallée d'Ametetai".
Hier, le président tchadien a réaffirmé que "les deux chefs terroristes Abou Zeïd et Mokhtar Belmokhtar qui écument le Nord Mali ont trouvé la mort lors des affrontements qui ont eu lieu le 22 février et 2 mars dans le massif Adrar au Nord Mali, entre les forces armées tchadiennes et les islamistes". Le président Deby a également annoncé le décès d'un autre soldat tchadien, ce qui porte à 27 le nombre de militaires morts après des affrontements avec les forces jihadistes dans le nord du Mali.

 

dimanche 3 mars 2013

Un troisième militaire français tué au Mali

Il s'agit du caporal Cédric Charenton, 26 ans, du 1er RCP (régiment de chasseurs parachutistes, Pamiers). Celui-c a été tué hier soir, alors qu'il "montait à l'assaut d'une position ennemie" dans le massif des Ifoghas, une région  proche de la frontière algérienne où se sont retranchés les groupes djihadistes.

C'est le troisième militaire français tué depuis le début de l'intervention française au Mali (opération Serval), après le lieutenant Boiteux (4ème RHFS) le 11 janvier 2013 et le sergent-chef Harold Vormezeele (2ème REP), le 19 février.

samedi 2 mars 2013

Et vous ? J’ai été légionnaire ! Dans quelle vie ?

Un chauffeur de taxi lyonnais, la quarantaine, entreprend de se raconter dès que je suis monté dans son véhicule. Il déroule : "...j’ai aussi été à la Légion étrangère ! ". L’homme suscite mon intérêt….
-  Et vous êtes parti en opération ?
-  Oui, en Angola.
Ma curiosité est décuplée... L'Angola ? Dans quel régiment serviez-vous ?
-  Le 531ème lâche, avec hésitation, le prétendu ex-képi blanc…
Un régiment fantôme sans doute. A moins que ce ne soit le légionnaire !

Début de cette dernière semaine de février 2013, soirée télévision. Canal + diffuse un documentaire The ambassador de Mads Brügger, tourné, pour partie en caméra cachée. Ambition du réalisateur : pénétrer le trafic du diamant en Centrafrique. Ce journaliste danois devient pour les besoins de son enquête, M. Cortzen, futur consul du Libéria à Bangui. « Le diplomate » rencontre au cours de cette cynique pérégrination, un quidam qui se présente comme chargé de mission pour la sécurité auprès du président Bozizé. Et dit s'appeler Guy-Jean Le Foll Yamandé. Il annonce avoir fait auparavant  "26 ans de Légion étrangère". Sa corpulence interpelle. Bon…En réalité, en posant quelques questions, on apprend que sa trajectoire ne passe par aucun régiment. Non seulement il n'a jamais porté le képi blanc mais il n'a pas non plus cherché à s’engager. Né à Arras, Guy-Jean Lefoll s’est inventé une importante tranche de vie. Il racontait donc avoir été légionnaire sous le nom de Daniel Alain Yamandé. A la fin du documentaire, nous apprenons qu'il a été victime, pendant le tournage, d’un guet-apens. Duquel il n'a pas réchappé.