jeudi 31 octobre 2013

Fin du 110ème RI

Le ministère de la défense vient d'annoncer par communiqué, la dissolution prochaine du 110ème régiment d'infanterie stationné à Donaueschingen en Allemagne. Un choix qui signe quasiment la fin de la présence de forces militaires françaises Outre-Rhin. Il ne devrait dorénavant y rester, en effet, que 500 personnels. Si on peut donc légitimement s'interroger sur l'avenir de la brigade franco-allemande, ce communiqué -de la haute voltige politique- précise que cette décision "n'entame en rien le plein engagement de la France dans le BFA et notre volonté de promouvoir l'utilisation de cette grande unité..."


mercredi 30 octobre 2013

Niger. Mohamed Akotey, l'homme qui a obtenu la libération des otages

Comme nous le révélions hier soir, les négociations qui ont conduit à la libération des quatre otages français ont été menées par Mohamed Akotey, président du conseil d'administration d’Imouraren SA et proche du président nigérien Mahamadou Issoufou . L'opération qui a démarré le 26 ou le 27 septembre, s'est d'abord déroulée entre touaregs. Son "point d'appui" est Iyad Ag Ghali, un "cousin", figure historique du mouvement rebelle malien, Ansar Dine. C'est lui qui a servi d'intermédiaire avec ses alliés d'AQMI, ravisseurs deThierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand. Mais "c'est bien Mohamed Akotey qui a dirigé la manoeuvre" confirment deux sources à Paris et Niamey, avec l'appui "discret" de la DGSE. "Et personne d'autre !". Quant à la rançon (la somme avoisinerait les 20 millions d'euros) "il est vraisemblable qu'elle n'implique pas l'Etat français" indique un bon connaisseur de cette affaire

mardi 29 octobre 2013

Premières informations sur la libération des otages français enlevés au Niger

Les négociations auraient repris avec les preneurs d’otages (AQMI) le 26 ou le 27 septembre dernier. Elles auraient été menées notamment par Mohamed Akotey, un Nigérien touareg, président du conseil d'administration d’Imouraren SA (société nigérienne dans laquelle Areva détient une participation). Un émissaire « bien introduit et efficace » selon une source proche du dossier qui avait déjà, il y a plusieurs mois, rencontré des représentants d’AQMI. M. Akotey aurait récemment, à nouveau, été « confirmé » par Mahamadou Issoufou, le président nigérien et l’Elysée. Plus de mille jours après leur enlèvement,Thierry Dol, Marc Féret, Daniel Larribe et Pierre Legrand ont retrouvé aujourd’hui leur liberté.

Polynésie, la restructuration et l'imbroglio des terrains militaires

Plus de 1000 postes seront supprimés en Polynésie française d'ici à 2016. En 2009, le ministère de la défense y employait 2100 personnes. Un contrat de redynamisation des sites (CRSD) devait permettre à 8 communes (sur 11 concernées) de récupérer pour un euro symbolique, les terrains déjà libérés. Mais Bercy s'est fait tirer l'oreille. Ce qui irrite les élus qui pensent déjà commerces et logements sociaux. Ceux-ci y voient "deux poids deux mesures", jugeant comme Philip Schyle, maire d'Arue que "la Polynésie est la seule collectivité d'outre-mer à ne pas avoir bénéficié de CRSD". Au ministère des finances, on met en avant une "difficulté juridique" : la cession à l'euro symbolique est possible " mais en Polynésie "la compétence d'un projet d'aménagement d'une commune...appartient à la collectivité". Autre raison, officieuse celle-là, l'Etat n'est pas persuadé que ces communes aient les ressources suffisantes pour financer les projets. Paris vient de faire, ces dernières heures, une nouvelle proposition portant sur la création d'un syndicat mixte dans lequel le territoire et les communes seraient associés. Solution qui nécessite qu'un amendement à la seconde partie du projet de loi de finances (PLF) soit déposé, cette semaine, par les députés polynésiens (3)...On attend maintenant la réaction à Tahiti.

lundi 28 octobre 2013

"Etre suisse et légionnaire reste un tabou"

Répond le réalisateur Daniel Künzi dans son dernier documentaire C'était la guerre. Les légionnaires suisses. Qui, après la Seconde Guerre mondiale, se sont engagés à la Légion étrangère et combattront en Indochine et en Algérie. Leur nombre est estimé à 7000-8000. Interrogé par le quotidien helvétique Le Temps, celui-ci explique que ces jeunes gens avaient "en commun une enfance où ils ont été maltraités. En outre, la Suisse qui sort de la guerre dans une bonne situation financière les a vomis". D. Künzi estime là, qu'il s'agit là "du dernier tabou social de la Suisse du XXème siècle". Les rapports de la Suisse et de la Légion sont en effet complexes, la Confédération ayant toujours interdit à l'institution militaire française d'utiliser sa nationalité lorsque le néo-légionnaire était engagé sous identité d'emprunt. 
Le réalisateur considère que ces hommes ont intégré la Légion "sans vraiment savoir ce que c'était (...) Ils s'expriment sans pudeur. En toute innocence, dirais-je. C'était leur jeunesse. C'était la guerre". Celui-ci a également voulu rencontrer les combattants "d'en face", malgré les difficultés administratives rencontrées au Vietnam et en Algérie, "pays fermé à double tour". L'avant-première de ce film-documentaire s'est déroulée le 15 octobre à Carouge (canton de Genève).



samedi 26 octobre 2013

Activités légionnaires

Le 2ème régiment étranger d'infanterie (REI) participera, à partir de lundi, avec le 22th marine expeditionnary unit (US Marines) au camp des Garrigues à Nîmes, à un entrainement au combat en zone urbaine. Les unités (100 légionnaires, 60 marines) seront déposées par des MV22 OSPREY (appareil hybride mi-avion, mi-hélicoptère) et appuyées par des TIGRE et des GAZELLE. Début novembre, le 1er régiment étranger de cavalerie (REC) et le 1er régiment étranger de génie (REG) prendront part à un exercice amphibie à Djibouti, Lion 13, avec le 21ème Régiment d'infanterie de marine (RIMa) et des éléments britanniques. Celui-ci est destiné à l'expérimentation du véhicule haute mobilité (VHM, 14 tonnes) dans "un cadre interarmées et multinational" précise-t-on au ministère de la défense. Ce cadre, défini par les accords de Lancaster House (2010), est celui de la CJEF (combined joint expeditionary force), force projetable franco-britannique non-permanente.
Quant au 2ème régiment étranger de génie ( REG), il participera, à partir du 2 décembre avec des militaires issus des autres régiments de la 27ème brigade d'infanterie de montagne, à CERCES 2013 (Valloire, Savoie).

vendredi 25 octobre 2013

30 millions pour les bases militaires



L'information vient de Castelnaudary (Aude) où Jean-Yves Le Drian affectuait une visite au 4ème régiment étranger (Légion étrangère). 30 millions d'euros seront débloqués dès la semaine prochaine pour les bases de défense. Des fonds qui devraient concerner les dépenses d'équipements, de réfection de locaux...Une réponse politique du ministre face à l'incertitude, l'anxiété du monde militaire. Les délais de déblocage des crédits (plan d'urgence) illustrent l'ampleur des problèmes à résoudre.

L'armée australienne reconnait sa responsabilité dans les incendies


 
Ces  incendies qui ravagent l’Etat de Nouvelle-Galles du sud (région de Sydney) ont été causés par des exercices d’entrainement à l’explosif menés par l’armée. C’est ce que vient de reconnaitre son chef d’état-major, le général Binskin. Depuis neuf jours des milliers d’hommes luttent contre une cinquantaine de foyers qui ont détruit plus de 50.000 hectares, 200 habitations, causant la mort de deux personnes dont un pilote de Canadair. Estimation provisoire des dégâts : 96 millions d’euros.


jeudi 24 octobre 2013

Opération « de grande ampleur» au Mali

Crédit : ministère de la défense

Celle-ci se déroule depuis dimanche « au nord et au sud de la boucle du Niger » (nord du Mali)  a expliqué cet après-midi, le colonel Gilles Jaron, porte-parole de l’état-major des armées (EMA). Entre 1500 et 1800 soldats français, maliens et membres de la MINUSMA (forces de l’ONU) y participeraient. Cette opération, baptisée Hydre a été engagée à la suite de plusieurs attaques jihadistes dont la dernière a été menée mercredi contre des éléments tchadiens à Tessalit. « Nous savons que la totalité des groupes terroristes présents (...) n’ont pas été éliminés » a expliqué à Paris, le porte-parole.

lundi 21 octobre 2013

Les Pays-Bas au Mali ?

Crédit : ministerie van defensie
Les Néerlandais pourraient participer à la Mission des nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Et y engager 400 hommes. La France avait jusqu'ici sollicité la Hollande à deux reprises, sans retour de La Haye. Une indécision due aux tensions régnant au sein de la coalition gouvernementale entre sociaux-démocrates et libéraux. "La Hollande a été silencieuse à des moments décisifs (...) ce qui a frustré les diplomates néerlandais..." expliquait, hier, le quotidien (centre-gauche) De Volkskrant. Le dossier qui sera présenté dans une quinzaine de jours devant le conseil des ministres envisagerait, en particulier, l'engagement de 70 commandos, de 70 officiers de renseignement et de 4 hélicoptères Apache. Après le "traumatisme" de Srebrenica et le départ anticipé d'Uruzgan (Afghanistan), le pays cherche, dit le quotidien,"une manière de redorer le blason".

dimanche 20 octobre 2013

18 juin 2015, réouverture du musée de l'Ordre de la Libération

Façade de l'Ordre de la Libération
Celui-ci qui est fermé depuis janvier 2012, ouvrira à nouveau ses portes au public, symboliquement, le 18 juin 2015. Situé à Paris, dans l'aile droite des Invalides, le musée accueillait 100.000 visiteurs par an depuis 1971. La rénovation de ce bâtiment du XVIIIème siècle (Robert de Cotte) coûtera 13 millions d'euros. L'exposition permanente (2800 objets sur 1400 m2 soit une extension de 500 m2) conservera son découpage en trois grands thèmes : France libre, Résistance intérieure, déportation. Une salle sera consacrée au général de Gaulle. Une salle d'exposition temporaire et une salle audiovisuelle seront créées au rez-de-chaussée. 20 Compagnons de la Libération sont encore en vie. 1038 ont été honorés.

mardi 15 octobre 2013

Un 1er REC "amaigri" à Carpiagne

En arrivant dans les Bouches-du-Rhône en 2014, le 1er Régiment étranger de cavalerie aura changé de format. Passant de 800 à 750 militaires. Entre-temps, le régiment légionnaire aura payé son "écot" aux restructurations et plus particulièrement au reformatage de la cavalerie qui devrait perdre 10 escadrons.

lundi 14 octobre 2013

Les pirates piratés

C’était l’un des dirigeants du réseau de piraterie somalien Hobyo-Harardheere. Mohamed Abdi Hassan alias Afweine (« grande gueule » en somali) croyait venir à Bruxelles pour y signer un contrat cinématographique. Son ami Mohammed M. Aden alias Tiiccey (ancien gouverneur d’une province) l’avait en effet convaincu de se rendre en Belgique pour conseiller producteur et réalisateur d'un film sur la piraterie maritime. Ce faux-projet avait été élaboré par les unités spéciales de la police fédérale (CGSU) et la police judiciaire fédérale (PJF) de Bruxelles qui, au fil du temps, ont réussi à mener une opération d'infiltration et à gagner la confiance de Tiiccey. Opération qui fait suite à une enquête menée sur le détournement en 2009 d’un navire belge, Le Pompei. Celui-ci avait été retenu pendant 70 jours et une rançon, estimée à 2 millions d’euros, aurait été payée. Mohamed Abdi Hassan est considéré comme étant à l’origine du détournement, comme celui de dizaines d'autres navires tel le Faina, cargo ukrainien transportant des chars d’assaut, des lance-roquettes et autres systèmes de défense (2008). Les fonctions d’Aden permettaient d'assurer la protection de son complice. Afweine aurait également "racheté" en 2012 deux logisticiennes espagnoles de Médecins sans frontières enlevées par les Shebabs. Les deux hommes ont été arrêtés samedi à l’aéroport de Zaventem (Bruxelles) à leur descente d’un avion en provenance de Nairobi.

dimanche 13 octobre 2013

14 juillet à Wallis

Copyright : Laurent Bailly
La photo : une section de légionnaires du 2ème REI, en séjour en Nouvelle-Calédonie, a été envoyée à Wallis-et-Futuna pour assurer une présence militaire lors du 14 juillet à Mata-Utu (chef-lieu). Mon confrère Laurent Bailly, présent sur place, vient de me la transmettre. Lors d'une conversation, nous avions abordé le sujet par le plus pur des hasards. C'est là, à la fois une sorte de clin d'oeil et la fin d'une histoire. J'avais, en effet, début juillet envisagé de traiter sur ce blog la fête nationale à travers sa célébration à Wallis. Faute de contact sur place, j'avais renoncé. Laurent me permet de mener à bien ce projet...trois mois plus tard.
Lorsqu'on parle de Wallis-et-Futuna en métropole et que l'on évoque un tel déplacement, les connaisseurs du Pacifique Sud vous diront que vous partez "au bout du monde". Plus précisément, entre Fidji et les Samoa. L'archipel (13 000 habitants) est situé à 2000 km de la Nouvelle-Calédonie. Collectivité territoriale, elle pour particularité de compter trois rois (institutions coutumières) : celui d'Uvéa à Wallis, ceux d'Alo et de Sigave à Futuna.

samedi 12 octobre 2013

PPT


Crédit : Sirpa terre
C’est le nouveau camion blindé de l’armée de terre : le PPT (porteur polyvalent terrestre) doté d’un système de chargement autonome. Dans sa version logistique cela donne PPLOG. Ce véhicule « à haute mobilité » remplacera progressivement les VTL (véhicule de transport logistique) et les TRM 10 000 (toutes roues motrices) dans l’ensemble des régiments du train de la 1re brigade logistique. Plusieurs de ces PPLOG appartenant au 503e régiment du train de Nîmes seront ainsi très prochainement engagés au Mali afin d’armer le bataillon logistique. PPT, PPLOG, VTL, TRM...Une information pour les techniciens qui eux (contrairement à moi) s'y retrouveront certainement dans cette partition d'acronymes.


jeudi 10 octobre 2013

Centrafrique. Laurent Fabius à Bangui dimanche.

Laurent Fabius se rendra dimanche en Centrafrique en compagnie de Kristalina Georgieva, commissaire européen en charge de la coopération internationale, de l'aide humanitaire et de la réaction aux crises. C'est ce qu'à confirmé le ministre des affaires étrangères hier à l'Assemblée nationale, interrogé par le député Gérard Charasse (Allier, PRG), lors de la séance des questions au gouvernement. 
Sur le terrain diplomatique, aujourd'hui devrait être voté à l'ONU "une première résolution sur proposition de la France (...) suivie d'une deuxième en décembre qui permettra de mobiliser davantage de forces autour de la MISCA (1) avec un appui (militaire) des Français" a précisé L. Fabius. Qui a cité un chiffre édifiant : "Pour 5 millions d'habitants, il y a en tout et pour tout 7 chirurgiens (dans le pays)"...De son côté, le parlementaire a estimé "que nous devons faire autre chose que commenter ! ".

(1) Mission internationale de soutien à la Centrafrique

dimanche 6 octobre 2013

La Centrafrique vers la somalisation ?

Après tant d’autres, cette semaine, ce sont deux responsables onusiens qui ont demandé au gouvernement centrafricain de « prendre d’urgence des mesures pour protéger les populations contre les risques d’atrocités ». Mais quel effet peut avoir une telle demande dans un pays où l’Etat n’existe plus ? Qualifié par l’archevêque de Bangui, de « pays fantôme ».
Une autre (nouvelle) alarme, plus médiatisée, avait été tirée par François Hollande quelques jours plus tôt. « Je veux lancer maintenant un cri d’alerte, comme je l’avais fait l’année dernière sur le Mali » a expliqué le président de la République devant l’assemblée générale de l’ONU le 24 septembre. Cette alerte concerne la Centrafrique, « petit pays ravagé depuis trop d’années par des coups d’Etats et des conflits. Aujourd'hui, c’est le chaos qui s’est installé ». Et de réclamer que le Conseil de sécurité donne mandat à une force africaine « dont la première mission serait de rétablir la stabilité en Centrafrique ».

Des acronymes labyrinthiques

Le réflexe est louable mais toutes les missions qui s’y sont succédé ont montré leur inefficacité depuis 2002, année ou a été mise en place la FOMUC, remplacée six ans plus tard par la MICOPAX qui elle-même va laisser sa place à la MISCA. « Des forces d’interposition aux acronymes labyrinthiques (…) bien souvent inoffensives » comme les qualifie le documentariste Vincent Munié (1). Les missions de ces différentes forces d’interposition consistaient à protéger la population civile, à assurer le respect des droits de l’homme, à sécuriser le territoire, à faciliter le dialogue politique. Aucune n’a été atteinte. Laurent Fabius espère faire adopter ce mois-ci, par le conseil de sécurité, une résolution soutenant la MISCA, avec pour perspective plus lointaine une mission de maintien de la paix de l’ONU en Centrafrique. Mais chacun sait que les négociations autour de son financement seront rudes et incertaines. Au-delà, le temps du terrain n’est pas celui de l’ONU. Autre démonstration : l’organisation vient de créer un mandat d’expert indépendant pour examiner la situation des droits de l’homme dans le pays. Celui-ci sera nommé…en mars 2014.

D’abord une crise centrafrico-centrafricaine

« Ce réveil international reste une bonne chose » commente Zobel Behalal, de l’association catholique française de développement, CCFD-Terre solidaire, « mais tout processus de sortie de crise ne sera durable que s’il accorde une place importante à la société civile ». « Oui », répond un opposant vivant à l’étranger « mais notre problème est de n’avoir pas formé d’élites ». Celui-ci ajoute « c’est aussi à nous à nous organiser avec l’aide de pays amis, et d’établir une résistance car nous sommes un pays occupé par 20 000 étrangers. Car je sais bien que la France n’a pas les moyens de faire deux guerres successives et que les grandes puissances n’ont plus d’argent ».

Un repaire pour les extrémistes ?

Ces 20.000 « étrangers » constituent l’épine dorsale de la Séléka, milice qui a porté au pouvoir le 24 mars dernier Michel Djotodia (premier président musulman dans un pays chrétien à près de 80 %) qui a été dissoute le 15 septembre par celui-ci. La Séléka est incontrôlable et a semé le chaos suivi d’un désastre humanitaire. Elle est composée « de Centrafricains, de Tchadiens aux ordres de Deby, de Soudanais dissidents, de Soudanais fidèles à Al Béchir… » explique un bon connaisseur du dossier (2). « Mais nous pouvons encore empêcher la RCA de devenir une nouvelle Somalie » affirme Kristalina Georgieva, commissaire européenne à la coopération internationale et à l’aide humanitaire. Qui utilise les mêmes termes que ceux prononcés à Paris lors de la conférence des ambassadeurs par François Hollande, fin août. Toutefois le temps des extrémistes et des terroristes n’est pas non plus celui de l’ONU, des organisations internationales et des démocraties. Une zone de non-droit peut très très vite devenir un repaire de mouvements terroristes. « Avant tout, la RCA doit être protégée pour éviter qu’un arc de cercle formé par les Shebab, Aqmi et Boko Haram ne soit complet.....de l'Océan indien à l'Atlantique » conclut ce spécialiste du renseignement. Nairobi ne peut que renforcer les craintes !



(1) Agonie silencieuse de la Centrafrique, Le Monde diplomatique, octobre 2013.
(2) Composée également selon certaines organisations, d’enfants-soldats.


jeudi 3 octobre 2013

Restructurations. Le point

Armée de terre

Comme annoncé sur ce blog mardi matin, le 4e régiment de dragons de Carpiagne (Bouches-du-Rhône), régiment de chars Leclerc, est dissous. La ville d'Orange perd le 1er régiment étranger de cavalerie (REC). Les légionnaires et leurs AMX 10 RC vont s'installer au camp de Carpiagne. Le maire d'Orange, Jacques Bompard appelle élus et habitants à manifester samedi. La base aérienne n'est pas affectée "pour les 4 ou 5 années à venir" a précisé le maire vauclusien, rapportant une conversation avec le préfet. 

Armée de l'air

Cinq sites sont touchés. Un seul va fermer. Il s'agit du détachement technique de Varennes-sur-Allier (Allier). Cette unité de soutien de 260 personnes est appelée à disparaître entre 2014 et 2015.  L'escadron de défense sol-air Servance (220 militaires) de  Luxeuil-les-Bains (Haute-Saône) est dissous et la base 116 connaîtra une "baisse d'activité" de ses Mirage 2000-5. Mais celle-ci reste opérationnelle. A Châteaudun (Eure-et-Loir), c'est aussi le temps de la réorganisation. L'unité de commandement sera transformée en un "élément air rattaché" à la base d'Orléans-Bricy  (BA 123, Loiret). La base aérienne de Dijon (BA 102) elle, ne sera plus utilisée de manière permanente. Enfin, 90 emplois devraient être supprimés, sur 500, à la base de Drachenbronn dans le Bas-Rhin.

La loi de programmation militaire prévoit la suppression de 23.500 emplois entre 2014 et 2019. 9000 dans les forces opérationnelles, 14 500 dans le soutien et l'environnement des armées. Cette baisse des effectifs s'ajoute aux 54 000 emplois déjà supprimés depuis 5 ans.

mercredi 2 octobre 2013

70ème anniversaire de la libération de la Corse

16 combattants ou résistants ayant participé à la libération de la Corse viennent d'être promus (2) ou nommés (14) dans l'ordre de la Légion d'honneur. Parmi ces derniers, trois femmes : Clotilde Acquaviva, Jacqueline Aari et Lucie Giudicelli. Le décret particulier du président de la République, publié ce matin au Journal officiel, a été pris à l'occasion du 70ème anniversaire de la libération de l'île. Les combats (opération Vésuve), menés du 9 septembre au 4 octobre 1943 ont permis à la Corse d'être le premier territoire métropolitain libéré. François Hollande assistera vendredi aux cérémonies marquant ce 70ème anniversaire à Ajaccio, Levie et Bastia.

mardi 1 octobre 2013

Restructurations : Le 1er REC à Carpiagne

Journée compliquée pour le général Bertrand Clément-Bollée, commandant des forces terrestres.Qui devrait d'abord annoncer à Carpiagne, au 4ème régiment de dragons (RD) sa dissolution. Puis aux légionnaires du 1er régiment étranger de cavalerie (REC) qu'ils quittent Orange pour...Carpiagne.
Recrée en 2009, le 4ème RD, régiment de chars lourds disparaît à nouveau : "cette fonction avait déjà beaucoup souffert en 2008, en voici une nouvelle démonstration" commente un haut-fonctionnaire de défense.
La Légion est également touchée par ces restructurations mais sous une forme géographique. Le REC (dont le chef de corps s'apprête à rentrer de Côte d'Ivoire) quittera le Vaucluse pour les Bouches-du-Rhône. L'adresse aux légionnaires aura certainement un ton particulier pour le général Bertrand Clément-Bollée, qui a commandé le régiment entre 1999 et 2001.