mercredi 26 février 2014

Benoît Puga et les médias

Le général Puga suscite actuellement l'intérêt de médias. "Puga l'Africain " titrait le 20 février le Nouvel Observateur, qui esquissait un portrait débutant ainsi : "L'homme qui murmure à l'oreille de François Hollande". Ce matin, c'est la Lettre du continent (lettre confidentielle consacrée à l'Afrique) qui se lance dans l'exercice, voyant en l'ancien chef de corps du 2ème REP "(l') éminence grise des militaires français". Aucune citation toutefois de l'actuel chef d'état-major du président de la République (après avoir été celui de Nicolas Sarkozy). Le général d'armée s'est fixé une ligne de conduite : le silence médiatique.

dimanche 23 février 2014

Du futur COMLE (actualisé)

Après trois années passées à Aubagne, le général de Saint Chamas devrait quitter le COMLE à l’été. On ignore, pour l’heure, quelle mission lui sera confiée. Qui le remplacera ? Des noms circulent. Ceux de colonels légionnaires néo ou futurs brigadiers (parmi les cinq concernés par la promotion, un nom revient), de généraux de brigade ou de division (quatre ou cinq noms sont cités). Etablir des pronostics est délicat et aléatoire. Parce que cette nomination du commandant de la Légion devrait, à priori, être subordonnée à l’arrivée d’un nouveau chef d’état-major de l’armée de terre. D’ici la fin mars ? Le CEMAT aura alors le choix entre trois profils : un divisionnaire ancien, un brigadier expérimenté, un colonel récemment promu. Le choix déterminera la marge de manœuvre de celui-ci : avec le CEMAT, avec les patrons de brigade dans lesquelles sont intégrées des unités Légion. L’institution, dans son histoire, a connu tous les scénarios.

jeudi 20 février 2014

Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette, Jean Zay au Panthéon

L'annonce sera faite demain, en fin de matinée, au Mont-Valérien par le président de la République. François Hollande rendra hommage à la Résistance et en particulier aux vingt et un membres du Groupe Manouchian (FTP-MOI) fusillés dans cette clairière, le 21 février 1944 en compagnie de trois résistants bretons, lycéens à Saint-Brieuc. Le 21 février 1942, dix sept otages y avaient été exécutés, en représailles à deux attentats commis à Tours et Rouen (1).
Ethnologue, Germaine Tillion (1907-2008) qui avait participé à la création du Réseau du Musée de l'Homme, fut déportée trois ans à Ravensbrück en même temps que sa mère, qui y mourra. Elle disait : "Pour mieux condamner le système, je l'ai étudié comme un société de sauvages". Ou encore, "je suis une patriote de la justice et de la vérité".
Geneviève de Gaulle-Anthonioz (1920-2002), nièce du général, a un parcours résistant proche. Réseau du Musée de l'Homme, dénoncée, elle a également été déportée à Ravensbrück à partir de janvier 1944 (après plusieurs mois d'internement à Fresnes).  Elle racontera cette expérience à la fin de sa vie dans "La traversée de la nuit" (Seuil,1998). En 1964, elle avait pris la présidence de l'association ATD Quart-Monde. 
G. Tillion et G. de Gaulle-Anthonioz étaient toutes deux Grand'Croix de la Légion d'honneur. 
Jean Zay, né en 1904, ministre de l'éducation du Front populaire, fut à l'origine de la scolarité obligatoire jusqu'à quatorze ans et l'interdiction du port de signes religieux ou politiques à l'école. En 1940, de futurs leaders de la Collaboration réclament la condamnation à mort du « juif Jean Zay » auquel il est reproché d'être également franc-maçon, anti-munichois et ancien ministre du Front populaire. Arrêté en août 1940, il est incarcéré à Riom. Il est abattu en 1944 par la Milice. 
Journaliste, Pierre Brossolette, né en 1903 (alias Pedro, Bourgat, Boutet, Baron, Briant, Bernier, Brumaire, Polydor) est entré en 1941 dans le réseau du Musée de l'Homme. Le 1er décembre de la même année, il signe un engagement dans les Forces française libres (FFL). Devenu un proche du chef du service de renseignement de Londres (BCRA), le colonel Passy, il entretint des relations orageuses avec Jean Moulin. Mais connut un destin similaire : l'arrestation (en Bretagne en 1944), puis la torture. Lui s'est jeté du 5ème étage de l'avenue Foch à Paris afin de ne pas parler. Pierre Brossolette est l'un des 1038 Compagnons de la Libération.


(1) Dès 1944, grâce à la volonté politique du général de Gaulle et au travail des associations des familles des fusillés le Mont-Valérien est devenu un lieu de mémoire. Le Mémorial de la France combattante y a été érigé en 1960. 1010 noms de victimes y figurent.

mercredi 19 février 2014

Des militaires blessés aux Marine corps trial


Dix soldats français blessés en opérations ou en service participeront du 2 au 13 mars à Camp Pendleton (Californie, Etats-Unis) aux Marine corps trial, qui réunissent des militaires blessés de sept pays. Pour la troisième année consécutive, l’US Marine corps a invité une délégation française à cette édition 2014, qui réunira trois cent cinquante sportifs qui participeront à neuf épreuves (VTT, natation, tir, basket-ball en fauteuil…). L’année dernière les Français, qui vont préparer ce rendez-vous à Bourges (EMB), étaient revenus des Etats-Unis avec onze médailles : trois d’or, quatre d’argent, quatre de bronze.
La délégation française sera ainsi composée : CPL Cécile Trompette (CMA Nîmes engagée en natation, cyclisme et athlétisme), CCH Vincent Nobile (13ème BCA, athlétisme, natation et volley-ball assis), CCH Benjamin Atgie
(132ème BCAT, athlétisme, natation, basket fauteuil), CCH Thomas Brun (GSBdD Carcassonne, athlétisme, basket fauteuil), CPL Raphael Ferkatadji (2ème RIMa, natation, tir à l'arc, tir à la carabine), CCH Salami Abdou (3ème RIMa, tir à la carabine, athlétisme), CCH Stéphane Boissinot (21ème RIMa, tir à la carabine, natation), CPL Steven Assy (1er RCP, tir à l'arc, natation, basket fauteuil), ICN Philippe Thomas (CMA Carcassonne, natation, cyclisme, tir à l'arc), CCH Benjamin Itrac (SIRPA terre, tir à la carabine, tir à l'arc, basket fauteuil).

mardi 18 février 2014

Soldats musulmans morts pour la France

Le président de la République a inauguré, aujourd'hui, à la grande mosquée de Paris un monument en mémoire des militaires musulmans morts pendant les deux conflits mondiaux du XXème siècle. Dévoilant deux plaques recensant les unités musulmanes concernées. Quelques 600.000 soldats des troupes coloniales furent engagés durant la Première Guerre mondiale. 70.000 musulmans auraient été tués, selon le chiffre cité par le ministère de la défense. Lors du second conflit mondial "plus de 16.000 militaires musulmans d'Afrique du Nord furent tués ou portés disparus". Ainsi que des milliers d'autres venus d'Afrique subsaharienne. La grande mosquée de Paris fut édifiée entre 1922 et 1926 pour rendre hommage à ces combattants de la Grande guerre. Elle fut inaugurée par le président Gaston Doumergue et le sultan du Maroc, Moulay Youssef.

samedi 15 février 2014

La Solidaire de la Légion


Bouquet à la main, François Faber vient de remporter au sprint, ce 23 mars 1913, Paris-Roubaix. Le Luxembourgeois est un champion confirmé. Quatre ans auparavant, il a gagné la septième édition du Tour de France, vainqueur de six étapes sur quatorze. En 1914, il court au sein de l'équipe Peugeot mais ne remporte que deux étapes : la treizième, le 22 juillet, Belfort-Longwy (325 kms) puis le lendemain Longwy-Dunkerque (390 kms). François Faber ne termine que neuvième d'une Grande boucle dont le vainqueur est son coéquipier belge, Philippe Thys. Nous sommes le 26 juillet.
Le 22 août, il s'engage à la Légion étrangère. On lui prête les mots suivants : "La France a fait ma fortune, il est normal que je la défende". Le caporal Faber (2ème de marche du 1er étranger) meurt le 9 mai suivant, à Saint-Eloi (Pas-de-Calais), en voulant sauver un camarade. 
Nul doute qu'en cette année marquant le centenaire du déclenchement de la Première Guerre mondiale, l'institution honorera François Faber. En particulier, lors de La Solidaire, épreuve caritative créée en 2010 par le 4ème régiment étranger (Castelnaudary, Aude), qui a pour objectifs de recueillir des fonds visant à la réfection des chambres des pensionnaires de l'institut des invalides de Puyloubier (IILE). La quatrième édition, à nouveau parrainée par Bernard Thévenet ( (double vainqueur du Tour en 1975 et 77), se disputera à partir du 23 juin prochain (prologue Castelnaudary-Couiza, 67 km). Trois étapes suivront : Couiza-Prades, 130 km, le 24 juin, Prades-Ax lesThermes, 113 km, le 25 et Ax-Castelnaudary, 124 km, le 26 juin.
Une page Facebook a, cette année, été ouverte : https://www.facebook.com/pages/La-solidaire/1390596261184463?fref=ts

jeudi 13 février 2014

Camerone 2014. Le lieutenant-colonel Sabljic porteur de la main

 
Crédit : PPFM

C'est la traditionnelle question qui se pose à l'automne, au commandant de la Légion (COMLE) ; qui portera la main du capitaine Danjou, lors du Camerone suivant ? Pour 2014, les éléments de base de l'équation étaient les suivants :
- le thème tout d'abord, "Les étrangers au service de la liberté",
- 2014 marque le 60ème anniversaire de l'Institution des invalides de la Légion étrangère (IILE, Puyloubier),
- mais également le 80ème anniversaire de la Maison du légionnaire (Auriol).
Restait à dégager un profil lié à la solidarité, celui d'un homme "charismatique".
Le choix s'est porté sur le lieutenant-colonel (er) Zlatko Sabljic (né en 1955). Engagé en 1974, ce croate d'origine servit dans tous les grades et distinction de militaire du rang et de sous-officier -y compris celui de major- au 2è Régiment Étranger de Parachutistes (REP, Calvi). Participant en 1978 à l'opération Bonite à Kolwezi, l'une des très nombreuses missions extérieures accomplies par ce képi blanc qui termina sa carrière en 2012, comme adjoint au chef de la DSPLE (division statistique et protection de la Légion étrangère). Quelques semaines après avoir quitté le service actif, Zlatko Sabljic devint directeur de la Maison du légionnaire, fondée par le général Rollet en 1934. Il est officier de la Légion d'honneur.

mercredi 12 février 2014

Le futur ex-ambassadeur libanais des îles Marshall


Jamil El Sayed est libanais. Entre 2005 et 2009, cet ancien directeur général de la Sûreté était en prison avec trois autres généraux, proches comme lui des Syriens. Pour leur implication présumée dans l'attentat qui, le 15 février 2005, tua à Beyrouth l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et vingt et une autres personnes. Le Figaro révélait lundi que les Iles Marshall (30 atolls, 63 000 habitants) envisageaient de nommer l'ex-général, ambassadeur auprès de l'UNESCO, organisation onusienne pour l'éducation, la science et la culture dont le siège est à Paris. Mais le gouvernement de cette République du Pacifique Nord vient de changer d'avis après l'émoi suscité par le projet. Avec l'immunité diplomatique dont il aurait disposé, Jamil Al Sayed aurait évité toute poursuite éventuelle du Tribunal spécial pour le Liban. Une hypothèse que conteste son avocat, Me Akram Azoury pour qui le nom de son client "n'est plus cité dans l'enquête du TSL". Ajoutant que "l'immunité d'un ambassadeur à l'Unesco n'a pas d'effet rétroactif" (site du quotidien L'Orient le Jour).

lundi 10 février 2014

Les tribulations de l'ex-légionnaire amoureux

Dans le blog Quoi de neuf à Saissac ? le rédacteur évoquait le 30 mai 2013, la prise d'otage qui venait de se dérouler dans cette commune audoise de neuf cents habitants. La caissière du Cabas d'or venait d'être " retenue pendant près de cinq heures par un ancien légionnaire". Celui-ci, âgé de quarante six ans, avait justifié son acte en expliquant aux gendarmes qu'il vivait "un énorme chagrin d'amour". Mais ce n'était pas sa "bien-aimée" qui était la victime mais une jeune mère de famille. L'action visait, d'après l'enquête, à attirer l'attention de sa compagne avec laquelle l'ancien militaire entretenait une relation houleuse. Le 15 septembre suivant, la justice le condamnait à quatre ans de prison, dont deux avec sursis et mise à l'épreuve. Loïc Touz devait en outre verser 8000 € de dommages et intérêts à la victime. Placé aussitôt en détention, il avait obtenu à la fin de l'année, un aménagement de peine. Remis en liberté, il devait porter un bracelet électronique. Las, le 30 janvier dernier, à la suite d'une "énième dispute" avec sa compagne, il détruisait le bracelet. Recherché, il s'est alors présenté à la gendarmerie. Etant incapable de mener à bien son projet de réinsertion, il est aujourd'hui retourné à la maison d'arrêt de Carcassonne. A la Légion, on dit souvent : "Quand un légionnaire fait bien, il fait mieux, quand il fait mal..."

vendredi 7 février 2014

Histoires de légionnaires

Ces trois sous-officiers étaient des figures de la Légion. Le major Ivan Roso, 36 ans et 7 mois de service, chevalier de la Légion d'honneur, était depuis 2011 président des sous-officiers de la Légion étrangère. L'adjudant-chef Jean-Philippe Meyrignac 32 ans et 8 mois au sein de l'institution était, pour son dernier poste en fonction au REP. Enfin, l'adjudant-chef  Peter Gyuroka, 32 ans de service, dirigeait les "barbus". Entendez, les Pionniers. Avant le 14 juillet 2013, il disait : "Je vais défiler pour la sixième fois. Trois fois dans la troupe. Trois fois en tant que chef des Pionniers". Une fête nationale particulière car c'était son dernier défilé. Comme ses deux camarades, il est désormais e.r. (en retraite).


Peter Gyuroka. Crédit : commons.wikimedia.org
Une autre figure de la Légion, récemment, me conseillait de parcourir le tableau d'avancement "des sous-officiers servant à titre étranger". Jeu de piste ? Non, "manifestation que nous n'abandonnons pas les nôtres lorsqu'ils sont en situation difficile". Et de citer deux noms d'hommes servant au 2ème REP. Celui, tout d'abord du sergent Artur Pajer, grièvement blessé aux deux jambes en juin 2010 en Afghanistan, inscrit pour le grade de sergent-chef. Ce GCP a passé plus de 300 jours à l'hôpital (en plusieurs séjours). Il n'a repris le travail à Calvi, qu'en septembre 2012. Il est actuellement affecté à l'infirmerie du régiment. Mardi prochain, cela fera onze ans qu'il a rejoint les képis blancs.
Celui, également, de l'adjudant Philippe Fontaine, dont le nom avait abondamment été cité en 2009 lors de l'incendie de Carpiagne. Chef de section responsable du tir, il avait sur le plan militaire été sanctionné pour avoir utilisé des balles traçantes, mais "la gravité de l'incendie ne lui est pas imputable" avait-on alors expliqué à la Légion. Après avoir bénéficié d'un non-lieu en première instance, la cour d'appel d'Aix-en-Provence  se prononcera le 27 février prochain sur son renvoi ou non devant le tribunal correctionnel. La carrière militaire de cet homme apprécié dans les régiments où il a servi, se poursuit à Calvi. Il passera en 2014 au grade supérieur. 

mercredi 5 février 2014

JO d'hiver, 21 sportifs de la défense à Sotchi


Le biathlète Simon Fourcade
Le caporal-chef Simon Fourcade (crédit JJ Chatard/DICOD)
Du 7 au 23 février, la délégation française présente en Russie pour ces XXII èmes Jeux Olympiques d'hiver, forte de 116 athlètes, comptera 21 sportifs de haut niveau de la défense (SHDN). Ce sont : Martin et Simon Fourcade, Simon Desthieux, Anaïs Bescond, Sophie Boilley et Marine Bolliet (biathlon), François Braud (combiné nordique), Maxime Chataignier (patinage de vitesse, short track 1000 et 1500 m), Célia Aymonier,Coraline Hugue, Robin Duvillard, Anouk Faivre-Picon, Cyril Miranda et Ivan Perillat-Boiteux (ski de fond), Noelle Moenne-Loccoz, Pierre Vaultier (snowboard cross), Anne Sophie Barthet, Marion Bertrand, Anémone Marmottan, Guillermo Fayed, Steve Missilier, Adrien Théaux (ski alpin) ... En 2010 à Vancouver, la France avait obtenu 11 médailles. 4 avaient été acquises par des athlètes militaires. Le ministère compte 160 SHDN.

lundi 3 février 2014

La Légion étrangère et le cyclone des Açores

Bien sûr ce titre est avant tout littéraire. Mais de réduction des politiques publiques en Livres blancs, de lois de programmation militaire en déclinaison budgétaire dans les unités, chacun, particulièrement dans l'armée de terre et donc à la Légion, s'est à un moment ou à un autre posé cette question de prévisionniste : le cyclone nous épargnera-t-il ? Ensuite, face à l'inéluctabilité, l'interrogation s'est affinée : quelle sera sa force ? Aujourd'hui, sans connaitre le chiffrage définitif concernant la Légion étrangère, l'observateur (que je suis) prédit un vent relativement fort sur l'institution. Tout simplement parce que celle-ci est à la croisée de toutes les réductions et qu'elle doit "cotiser". On sait que la cinquième compagnie (combat) du 2ème REI est perdue. On peut présumer que dans le "chantier Infanterie", le 2ème REP est susceptible de se voir privé d'une compagnie ou son volume dans les prochaines années. Mais rien n'est définitivement acté dans ce "chantier". Y aura-t-il d'autres "ajustements" ?
Le 1er REC sera amputé d'un escadron dans le "chantier Cavalerie". Le chantier "Génie" est lui à l'étude... Outre-mer (3ème REI), la tendance est au remplacement des unités permanentes par des unités tournantes . 
Hors forces, les effectifs militaires doivent décroître de 15 000 hommes. Les groupements de soutien des bases de défense (qu'ils soient de type1ou 2) vont diminuer. Donc la Légion va là aussi payer son écot. On peut imaginer également que les temps de commandement vont décroître. Par voie de conséquence indirecte, les dispositifs recrutement et formation pourraient être touchés. Ainsi, il n'est pas déraisonnable de penser qu'au 4ème RE à Castelnaudary et au GRLE au fort de Nogent, le format soit ultérieurement modifié. Pour l'heure, le plan de recrutement 2014 reste maintenu à 1000 légionnaires. Mais à l'horizon 2019, on peut éventuellement estimer les pertes de postes à 550 voire 650. Dès lors, j'imagine que si le cyclone était aussi puissant, la Légion étrangère (6950 hommes aujourd'hui) pourrait avoir le sentiment de payer un peu plus que sa part. Mais peut-être n'est-ce là qu'une simulation imprudente ?

samedi 1 février 2014

Mission parlementaire sur le dispositif français en Afrique

"Le Livre blanc 2008 énonçait que l'Afrique n'était plus une zone d'intérêt stratégique prioritaire. Ce devait être le Golfe et ses clients solvables" commente aujourd'hui l'un de ses rédacteurs. "Le Livre blanc 2013 a lui, réaffirmé le caractère stratégique de ce continent". Ce constat doit être partagé par la commission de la défense de l'Assemblée nationale qui vient de créer une mission sur le dispositif militaire français en Afrique. Mission également "rendue indispensable par le Mali et la Centrafrique" estime un  "jeune" député. Une délégation parlementaire se rendra en RCA vraisemblablement courant mars.
L'Assemblée a choisi ses deux rapporteurs : Christophe Léonard (Ardennes, PS) et Yves Fromion (Cher, UMP). L'objectif que s'est fixé la commission est d'étudier la cohérence du dispositif. "Une vraie réflexion doit être menée sur l'ensemble de la zone, réflexion qui ne doit pas concerner uniquement les opérations" explique un député de la majorité. Et de préciser : "Faut-il diminuer le Gabon, Djibouti ? Maintenir la Côte d'Ivoire et les éléments du Sénégal ? Sûrement acter que le Tchad n'est plus une OPEX mais un pré-positionnement".