dimanche 21 juin 2015

Solidaire 2015





C’est mercredi 24 juin que sera donné à Lourdes, le départ de La Solidaire. Au programme de cette première étape de l’épreuve cycliste légionnaire, 123 km jusqu’à Bagnères-de-Luchon via les cols du Tourmalet, d’Aspin et de Peyresourde. Au menu de la deuxième journée, Bagnères-Tarascon-sur-Ariège (137 km), les cols de Menté et du Portet d’Aspet. Enfin, pour la dernière journée, vendredi 26 juin, les 70 coureurs (Sentinelle a réduit cette année le peloton) partiront de la ville-étape en direction de Castelnaudary (140km) et devront, en particulier, gravir le col de Port. Le colonel Marc Lobel, chef de corps du 4ème régiment étranger, unité qui organise l’épreuve, participera, comme en 2014, à l’épreuve.
 
A droite, le colonel Lobel, édition 2014 (DR)
Colonel Lobel, pourquoi participez-vous à nouveau à cette course ? Parce qu'un le patron de régiment se doit de donner l'exemple ou par goût de l'effort sportif
Vous savez, je ne suis pas un amateur de vélo, mais je participe à cette course car je souhaite donner effectivement l’exemple comme chef de corps des « fortes têtes » (ndlr : surnom du régiment)

La Solidaire, c'est de la sueur pour les anciens ?
C’est l’effort de la Légion d’active pour ses anciens dont le but est d’échanger de l’effort contre des dons au profit de l’IILE (Institut des invalides de la Légion étrangère).

C'est aussi un outil de communication ?
Oui, bien sûr ! C’est  même au-delà, c’est du rayonnement. D’abord localement par les opérations de relations publiques aux arrivées des étapes. C’est aussi un effort de communication continue tout au long de l’année par l’animation de la page Facebook suivie par des milliers de personnes, par l’entretien du réseau mailing. C’est également le rayonnement induit par les anciens participants à la Solidaire qui deviennent nos plus grands fans et nos ambassadeurs dans le monde entier, pour le bien-être de nos anciens.

samedi 20 juin 2015

Légion étrangère, pour l’aventure et pour la France



C’est le titre du documentaire de 95 mn que diffusera demain soir à 20h50, M6 (Zone interdite). Son réalisateur, Géraud Burin des Roziers est un ancien militaire. Il a quitté l’armée il y a onze ans après avoir servi pendant vingt et une années (Chasseurs alpins, Etablissement photographique et cinématographique des armées devenu ECPAD). Il a réalisé une cinquantaine de documentaires. Des Commandos de l’impossible à Papa s’en va en guerre en passant par Droit de mourir, l’enquête qui dérange.

G. Burin des Roziers pendant le tournage, octobre 2014 (DR).
En regardant votre documentaire demain soir, vous serez avec vos personnages ?

Géraud Burin des Roziers : J’ai choisi ce métier de reporter pour être au plus près des gens. Ils vivent des choses extraordinaires et acceptent de m’emmener partager leur aventure. C’est une grande marque de confiance de leur part et j’en suis très conscient. En peu de temps le contact est passé entre eux et moi. A la guerre les masques tombent. Plus personne ne triche. Une fois que ces légionnaires acceptent d’adhérer au projet, ils donnent tout ce qu’ils ont, sans limites, avec beaucoup de générosité. De cela, je suis très reconnaissant. Au montage, il m’a fallu beaucoup couper et c’est une frustration pour moi. Ces images et ces sons me rappellent les liens que nous avons tissés. Je suis venu avec ma caméra troubler leur quotidien, ils ont accepté de se montrer tels qu’ils sont, et j’essaie avec mon regard de dévoiler auprès du spectateur ce que j’ai ressenti avec simplicité, avec gravité, parfois avec humour, toujours avec respect et bienveillance. Ce qui ne m’empêche pas de garder aussi un sens critique. Mais ce qui m’intéresse par-dessus tout c’est l’authenticité des situations. Demain soir, je regarderai chaque personnage avec délectation et une profonde estime.

Donc dans l'émotion ?

Beaucoup d’émotion. J’aime mes personnages. Ces hommes ont de fortes valeurs humaines, peu courantes dans notre société actuelle où tout est centré sur l’individualisme, le succès personnel et une part d’égoïsme. Voilà des hommes altruistes au plus haut niveau, désintéressés, et engagés. Prêts à donner leur vie pour la France, un pays qui souvent n’est pas le leur. Et ils sont prêts à le faire sans négocier, dans un abandon total pour le respect de la mission, leur camarade, leur chef de section. Ce trouve cela émouvant. C’est pour cette raison que j’aime être au milieu d’eux et leur donner mon énergie et mon temps, en acceptant de partager leurs risques. Je ne peux leur offrir que mes petites compétences de cinéaste pour porter à l’écran leurs témoignages souvent rocambolesques et particulièrement touchant. 

C'est un véritable roman filmé que vous avez réalisé ?

J’ai souhaité apporter à ce film une forte dimension esthétique. C’est un film d’aventure tourné avec d’excellentes caméras, réservées souvent pour la fiction. J’ai travaillé caméra au poing et je crois que le téléspectateur ne sera pas déçu. Il fallait pour cette case documentaire diffusée en première partie de soirée franchir un nouveau cap d’excellence. J’ai aussi utilisé le drone qui sublime l’action des légionnaires en progression dans leur milieu naturel, notamment avec un plan d’anthologie réalisé sous un ciel orageux, lorsque les engagés volontaires, débutent la grande marche du képi blanc en franchissant le pont du Gard, un ouvrage architectural spectaculaire, qui en 2000 ans a vu passer bien des légionnaires… Quand je tourne ce genre de plan je repense à Pierre Schoendoerffer qui, quelques années en arrière, fût pour moi un modèle du genre ; lui qui aimait tant partir en opération avec les légionnaires… Les anecdotes racontées à travers ce documentaire vont effectivement plonger le téléspectateur au cœur de l’aventure, avec une vision parfois proche de la fiction. J’aime en particulier cette scène de bivouac filmée au petit matin dans la garrigue pendant laquelle le caporal de jour, Tek, un Népalais, ancien des commandos Gurkas, réveille la troupe, vérifie que chacun se rase comme il faut et prend sa ration d’eau pour continuer la grande marche.  A travers l’attitude de cette figure charismatique, ce gradé nous dit beaucoup de choses. Pour ses hommes, il est un berger. L’ambiance est là, on sent l’odeur du feu, on entend le son des gamelles, un régal pour les yeux et l’esprit. Si j’avais dû tourner cette scène pour le cinéma, je n’aurais rien changé. 

Cette immersion avec le REP vous a permis de vous trouver au coeur, début avril, de l'opération KUNAMA 2, au cours de laquelle les légionnaires ont sauté sur la passe de Salvador ?

Une grande première car depuis 30 ans il n’y avait eu que deux grandes opérations aéroportées de la sorte : Kolwezi au Zaïre en 78 pour libérer des otages européens aux mains des rebelles katangais, et lorsque le REP a sauté sur Tombouctou en 2013 au Mali, pour repousser les djihadistes. Cette fois le chef de corps du 2ème REP, le colonel Jean-Michel Meunier, que j’avais déjà filmé lorsqu’il était capitaine au 2ème REP en Côte d’Ivoire, m’a fait une totale confiance en m’intégrant à cette opération. 90 paras ont sauté de nuit sur la passe de Salvador : Un endroit stratégique situé à la frontière de la Lybie, de l’Algérie et du Niger, emprunté par les GAT, les groupes armés terroristes. Après le saut et une infiltration à pieds d’environ 8 km, les légionnaires se sont installés en embuscade. La suite demain soir dans Zone Interdite…


Légionnaire du 2ème REP posté en embuscade, Passe de Salvador (nord du Niger) guettant l’arrivée de GAT (groupes armés terroristes), 8 avril 2015 (crédit : Géraud Burin des Roziers)

vendredi 19 juin 2015

L'Appel, les Compagnons de la Libération...et Julie Gayet


Ils étaient six hier au Mont-Valérien parmi les seize Compagnons de la Libération encore en vie : Louis Cortot, le benjamin (90 ans), Hubert Germain, Daniel Cordier, Claude Raoul-Duval, Alain Gayet. En voyant arriver ce dernier, qu’il n’avait pas revu depuis longtemps, le chancelier de l’ordre de la Libération, Fred Moore était ému. Les deux hommes se sont, en effet, rencontrés à Londres, en juin 1940. Par surcroit, jusqu’à récemment, Alain Gayet habitait à quelques encablures de la chancellerie de l’Ordre, dans le 7ème arrondissement parisien. Hier, sa petite-fille Julie l’accompagnait. Présence qui a mobilisé beaucoup d’attentions. 

Julie Gayet s'entretenant avec le président de l'association des familles de Compagnons (DR)
Fred Moore était satisfait de ce 75ème anniversaire de l’Appel du général de Gaulle. Fiers que 2000 enfants, en majorité en classe de CM2, aient participé à la cérémonie. A laquelle avait pris part, comme traditionnellement, le président de la République et le ministre de la défense.
François Hollande saluant les familles de Compagnons (Crédit DR)

jeudi 18 juin 2015

48 ans après


Crédit : HW
Précédant la réception qui réunissait en début d'après-midi dans les jardins de l'Ordre de la Libération à Paris, Compagnons, familles de Compagnons, représentants des communes et régiments Compagnon de la Libération, le chancelier Fred Moore a remis à trois unités, le régiment de chasse Normandie-Niemen, le groupe de chasse Ile-de-France, le groupe de bombardement Lorraine leur diplôme de Compagnon de la Libération. Document signé...en 1967 par Claude Hettier de Boislambert, alors chancelier. La cérémonie s'est donc déroulée très officiellement, 48 ans plus tard.

mercredi 17 juin 2015

Qui se souvient des Hmongs ?

Mon confrère Laurent Bailly m'envoie de Guyane cette photo, hommage rendu aux combattants Hmongs morts pour la France. 
 
Crédit : LB

"Cela se passe à Cacao, village hmong situé à une centaine de kilomètres de Cayenne" précise Laurent. Originaires du Laos, ces montagnards arrivés en Guyane en 1977, sont souvent appelés les "Harkis d'Indochine".

vendredi 12 juin 2015

Légion. Adieu aux armes du COLADJ



 
Crédit : KB
C’est mercredi prochain, 17 juin, que le colonel Mercury, n°2 de la Légion (COLADJ) fera ses adieux aux armes, à Aubagne. Après 33 années de vie militaire dont 12 passées à la Légion étrangère. Au cours de cette cérémonie symbolique, Jean-Luc Mercury remontera la Voie sacrée puis se recueillera dans la crypte. Ensuite, se déroulera la séquence des « adieux » au cours de laquelle les officiers remettront au « partant » musette et képi blanc. C’est le colonel Nachez, actuel chef d’état-major, qui pourrait succéder au colonel Mercury comme "colonel adjoint".