vendredi 31 juillet 2015

La 13ème DBLE au Larzac

L'information fait, ce matin, les unes de la presse. La 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère devrait s'installer, à partir de l'été 2016, au camp du Larzac. Stationnée depuis 2011 aux Emirats arabes Unis (EAU) ce régiment prestigieux, pilier en 1940 de la France libre (et à ce titre régiment Compagnon de la Libération), va connaitre là une évolution digne de ce qu'il fût. 
Depuis son départ de Djibouti en 2011, dans des conditions sur lesquelles nous reviendrons, et son arrivée à Abou Dhabi, la 13 ne comportait plus que 56 permanents, renforcés par des éléments tournants.
Comme nous l'évoquions dans un post du 13 juillet, son reformatage était à l'étude depuis plusieurs mois. Avec un retour en France métropolitaine. Plusieurs sites d'accueil ont été examinés. C'est finalement le camp du Larzac -qui s'étend sur le territoire de deux communes du sud de l'Aveyron, La Cavalerie (la bien nommée) et pour une petite partie, Millau- qui a été retenu. Un lieu où la contestation antimilitariste s'exprima dans les années 70, afin de protester contre l'extension du camp, créé en 1902.
Beaucoup d'arbitrages internes aux armées puis au sein de la composante terre ont été nécessaires. Puis l'aval du politique. Ce dossier comportait également un volet diplomatique. Faire comprendre aux autorités émiratis la décision française et valoriser le nouveau régiment qui stationnera aux EAU, ainsi que le matériel dont il disposera. Qui sera-t-il ? C'est l'une des questions auxquelles le ministère de la défense devrait répondre rapidement ou prochainement.
Concernant la 13, il est probable que d'ici 2019, elle atteindra sa vitesse de croisière, soit 1100 personnels. Deux inconnues enfin : à qui le régiment légionnaire sera-t-il subordonné ? Quelle sera sa mission ? D'ores et déjà, un challenge en matière de recrutement s'annonce pour la Légion...

jeudi 30 juillet 2015

Les légionnaires de la MINUSMA

Hervé Gomart succède à Christian Thiébault comme chef d'état-major de la Mission de l'ONU pour le Mali (MINUSMA). Ces deux officiers généraux ont effectué une partie de leur parcours militaire à la Légion étrangère. H. Gomart a notamment commandé, entre 2005 et 2007 en Guyane, le 3ème régiment étranger d'infanterie (REI, Kourou). C.Thiébault fut chef de corps du 4ème Régiment étranger (RE, Castelnaudary, Aude) entre 2001 et 2003. Tous deux avaient été nommés à la tête de ces deux régiments alors qu'ils étaient lieutenant-colonel.

mercredi 29 juillet 2015

Promotion légionnaire

Quarante deux officiers servent à titre étranger à la Légion. C'est-à-dire que tous ont porté le képi blanc de légionnaire au début de leur carrière. Six d'entre eux viennent d'être promus. Un capitaine de la 13ème DBLE (Demi-brigade de la Légion étrangère) "prendra rang" au grade de commandant le 1er août. Date à laquelle cinq lieutenants (1er Régiment étranger, 1er Régiment étranger de cavalerie, 2ème et 3ème Régiment étranger d'infanterie et Groupement de recrutement de la Légion étrangère) porteront une troisième barrette. Enfin en ce début août, un major du 1er RE et trois adjudants-chefs (1er RE et 1er REC) deviendront officier (lieutenant).

mardi 28 juillet 2015

Purge à la tête de la sécurité présidentielle algérienne

Le chef de la Garde républicaine, le directeur général de la sécurité et de la protection présidentielle, le chef de la direction de la sécurité intérieure. Trois généraux qui viennent d'être limogés par la présidence algérienne. Aucune explication officielle n'a suivi. Certaines sources, proches du président Bouteflika, avancent "'une défaillance dans le système de protection de la résidence présidentielle à Zéralda, le 16 juillet". D'autres sources -militaires- citées par le quotidien francophone El Watan, évoquent une manipulation afin de justifier ces limogeages. "Un scénario monté de toutes pièces pour régler des comptes..."

lundi 27 juillet 2015

Nouveaux patrouilleurs pour l'Egypte et l'Arabie Saoudite ?

Outre la commande de Rafale, l'Egypte a acheté à la France quatre corvettes Gowind (à vocation littorale). Et pourrait en acquérir deux autres. Des discussions sont  en cours alors que Jean-Yves Le Drian vient de passer 48h au Caire. 
Selon nos informations, l'Arabie Saoudite pourrait, elle, passer commande de "plusieurs dizaines de patrouilleurs" (1) avec le chantier naval Couach, situé à Gujan-Mestras (Gironde).

 (1) Information publiée également par le quotidien Sud-Ouest

dimanche 26 juillet 2015

Une 5ème compagnie pour le 2ème REI

Qui vient d'être recréée à Nîmes. Le 2ème régiment étranger d'infanterie comptera d'ici quelques mois, 150 légionnaires supplémentaires. Cette mesure intervient dans le cadre du maintien de 18 500 postes au sein des armées alors que le loi de programmation militaire prévoyait une suppression de 33 675 postes budgétaires. Ce sont là les effets Sentinelle. La Légion, comme nous le laissions supposer dans un post du 29 avril dernier, devrait recruter 1700 engagés volontaires en 2015       (1 000 en 2014).

samedi 25 juillet 2015

De l'AED à l'ambassade à Bruxelles



Claude-France Arnould, directrice exécutive de l'Agence européenne de défense (AED) depuis 2011, vient d'être nommée ambassadrice de France auprès du royaume de Belgique. Cette diplomate avait, précédemment, dirigé les affaires internationales et stratégiques au Secrétariat général de la défense nationale. Elle remplace à ce poste un fils de légionnaire, Bernard Valéro.

mercredi 22 juillet 2015

Singapour sur Gironde

Depuis 1998, Singapour a installé son 150ème escadron des forces aériennes (RSAF) à Cazaux (Gironde). Compte-tenu de l'espace restreint à Singapour, ce partenariat permet la formation des futurs pilotes de chasse qui séjournent dix mois sur la base française (BA 120). La communauté, établie à proximité du Bassin d'Arcachon, représente trois cents personnes. 
Il y a quelques semaines, celle-ci a reçu la visite du président de la République,
Tony Tan Keng Yam, qui occupa, naguère, les fonctions de ministre de la défense de l'ancienne colonie de la couronne britannique.

mardi 21 juillet 2015

Fête nationale belge

Le défilé militaire et civil qui s'est déroulé cet après-midi à Bruxelles avait pour thème "coopérer". Choix qui fait référence à l'opération antiterroriste qui s'est déroulée en janvier à Verviers, où deux djihadistes "qui s'apprêtaient à agir" ont été abattus. Comme à Paris le 14 juillet, militaires et policiers ont donc participé à ce défilé. Ces derniers jours, certains syndicats policiers avaient demandé aux autorités d'annuler cette partie des célébrations afin de ne pas exposer les forces de l'ordre à un "risque inutile" face à la menace terroriste toujours présente dans le royaume. 1 119 militaires belges, 84 étrangers (majoritairement britanniques), 145 vétérans et 125 jeunes ont défilé devant le roi.

lundi 20 juillet 2015

Coquille

Lu dans un hebdomadaire régional, le portrait d'un sous-officier récemment décoré de la Légion d'honneur. Son début de carrière, rappelle le magazine, s'est effectué au sein des "fusillés marins". Ce qui ne l'a pas empêché de passer trente ans dans l'armée...

dimanche 19 juillet 2015

Le marathon de la Musique de la Légion étrangère

14 juillet, Paris, défilé des Champs-Elysées
15 juillet, Marseille,visite du président de la République mexicain, Enrique Pena Nieto
17 juillet, Aubagne, visite du ministre français de la défense, Jean-Yves le Drian
18 juillet, Castelnaudary, 4ème régiment étranger (RE), passation de pouvoirs
20 juillet, Laudun l'Ardoise, prise de commandement, 1er régiment étranger de génie (REG).

vendredi 17 juillet 2015

Cyber activisme

Trois jeunes gens suspectés de vouloir décapiter, le 7 janvier 2016, un "militaire gradé" dans les Pyrénées-Orientales, seront présentés aujourd'hui à un juge anti-terroriste. L'un d'entre eux est un activiste des réseaux sociaux. Dans ce contexte, les chiffres cités dans une interview au quotidien Les Echos (1) par le général Didier Castres, sous-chef  d'état-major opérations, prennent un relief particulier. "Nous avons recensé 2.370 sites pro-Daesh francophones ! Ces sites ne représentent que 20 à 25 % de tous les sites pro-Daesh. Ces pro-Daesh échangent 41.000 tweets en français par jour".


(1) Les Echos.fr, 12 juillet 2015.

jeudi 16 juillet 2015

Décès du général Latournerie

Saint-Cyrien de la promotion Amilakvari (1954-1956), Albert Latournerie servit notamment au 2ème régiment étranger de parachutistes (REP, Calvi, Haute-Corse) puis commanda, entre 1981 et 1983, le 4ème régiment étranger (RE, Castelnaudary, Aude). Ses camarades se souviennent de l'officier qui participa à la manoeuvre Damergou, au Niger en 1968, "à l'heure où la Cogema s'apprêtait à s'implanter à Arlit", puis plus tard à l'opération Daguet (1990-91). Le général Latournerie a été inhumé, hier, à Bazas (Gironde). Il avait 80 ans.

mercredi 15 juillet 2015

Légionnaires naturalisés



Jardins du Sénat, 13 juillet, le général Maurin, COMLE et le président Larcher (photo HW)
Au Sénat, lundi, à l’issue de la prise d’armes, le président de la Haute Assemblée, Gérard Larcher a remis au caporal-chef Martin K. d’origine tchèque (1er régiment étranger, Aubagne) et au caporal Bilask K. d’origine népalaise (3ème régiment étranger d’infanterie, Kourou, Guyane), leur décret de naturalisation. Par ailleurs, Marie-Laure Buisson, directrice adjointe de la fondation Veolia, très engagée dans La Solidaire, a été faite légionnaire de 1ère classe d'honneur de la Légion. Enfin, Justine Coutard, énarque de la promotion Robert Badinter (2009-2011), aujourd'hui inspecteur des finances, est désormais lieutenant dans la réserve citoyenne, rattachée à la Légion. C'est le général Maurin qui lui a remis son insigne.

mardi 14 juillet 2015

François Monarcha doublement légionnaire

Tout d'abord grâce à sa carrière de vingt ans (1936-1956) au sein de la Légion étrangère, ce qui valut à l'ex adjudant-chef Monarcha de porter la main du capitaine Danjou à Aubagne, le 30 avril dernier.
Depuis ce matin, voici cet ancien képi blanc de 98 ans, promu officier de la Légion d'honneur (promotion du 14 juillet).

lundi 13 juillet 2015

Prise d'armes de la Légion étrangère au Sénat

 
Cadets de la marine mexicaine (photos : Henri Weill)

15 des 149 cadets de l'armée mexicaine qui ouvriront, ce 14 juillet, le défilé sur les Champs-Elysées étaient présents ce matin au Sénat, à Paris, lors de la prise d'armes de la Légion étrangère. Il côtoyaient les hommes du 3ème REI (régiment étranger d'infanterie, Kourou, Guyane) qui, eux, clôtureront demain le défilé des troupes à pied. Ce régiment est l'héritier du RMLE (régiment de marche de la Légion étrangère) dont le centenaire sera célébré le 11 novembre prochain. 
 
 Le colonel Walter, chef de corps, passe en revue le 3ème REI (HW)

Participaient également à cette cérémonie -qui se déroulait pour la dixième fois dans les jardins de la Haute Assemblée- le chef de corps et la garde du drapeau de la 13ème DBLE (demi-brigade de la Légion étrangère, Emirats arabes unis, unité Compagnon de la Libération) qui prendront part demain à l'animation d'ouverture de ce défilé, consacrée à l'Ordre de la Libération (voir post des 21 février et 1er mai 2015).
 
Général d'armée Jean-Pierre Bosser, CEMAT (HW)

La 13 qui pourrait être reformatée, ailleurs qu'aux EAU. Le général Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre, présent aujourd'hui lors de la réception qui a suivi la prise d'armes, a le dossier en mains. Le ministre de la défense qui sera à Aubagne samedi, pourrait alors lever le voile.

dimanche 12 juillet 2015

Algérie, pas de photo seules les caricatures



Du président Abdelaziz Bouteflika qui s'est rendu le 5 juillet dernier au cimetière d'El Alia (wilaya d'Alger) pour une cérémonie en la mémoire de l'un de ses prédécesseurs, Mohamed Boudiaf assassiné il y a 23 ans, le 29 juin 1992 à Annaba. Celui-ci ne sera resté que six mois à la tête de l'Etat. 
Dessin de Dilem publié par le quotidien francophone algérien, Liberté.

samedi 11 juillet 2015

Légionnaire Jean Dens...nous vous faisons officier de la Légion d'honneur !

Bernard Valéro, ambassadeur de France en Belgique, est ému. Il vient, il y a quelques secondes, de prononcer cette phrase rituelle avant de remettre l'insigne d'officier de la Légion d'honneur à Jean Dens. Nous sommes le 1er juillet dans les salons de l'ambassade, à Bruxelles. Le récipiendaire, lui, est fier. Le diplomate boucle, en quelque sorte, la boucle. Il a rencontré très rapidement après son arrivée l'ancien légionnaire de Diên-Biên-Phu. Trois ans après, à l'heure où il s'apprête à quitter le pays, Bernard Valéro l'a décoré.
Jean Dens sourit légèrement. Ce Bruxellois qui vit depuis 1968 à Nivelles (Brabant wallon) a rejoint la Légion en 1952. Pour un contrat (3ème REI). Aujourd'hui, cet octogénaire est le dernier des quinze légionnaires de nationalité belge survivants de la bataille de Diên Biên Phu et des camps du Vietminh, au Vietnam, encore en vie.

Bernard Valéro et Jean Dens (crédit : ambaFrance Belgique)
Jean Dens s'est très récemment raconté à mes confrères de l'Avenir :" Le 1er janvier 1954, nous avons été détachés à Diên-Biên-Phu, pour occuper la position Isabelle. Le 13 mars, le Vietminh a attaqué et le siège a débuté. Il a duré 57 jours. Sur notre position, nous étions 1 700 hommes. 400 sont morts et plus de 400 furent gravement blessés. Jusqu'à l'arrêt des combats, le 7 mai. Le soir même, nous avons tenté une percée à travers les barbelés et la rivière Naam Youm avec 200 valides. Sans succès. Seuls trois hommes ont pu passer. J'ai reçu une balle dans la cheville et trois impacts d'obus dans le dos" Il raconte ainsi l'opération de fortune qui a suivi : " Le chirurgien m'a enlevé les éclats en versant de l'alcool
dans les plaies, car il n’y avait pas d’anesthésique, et sans recoudre les blessures. (...) Fait prisonnier, j'ai dû rejoindre un camp à pieds, près de la frontière chinoise, avec 600 autres hommes. Un mois plus tard, nous n’étions plus que 200. Cet endroit était un vrai mouroir. Puis après, nous avons pris la direction d’un autre camp, distant de 750 km. On a effectué une marche de 19 jours, pieds nus. Avec, pour toute nourriture, une boule de riz. Plus tard, en août 1954, nous serons échangés contre des prisonniers Vietminh. Lors de ma libération, je ne pesais plus que 47 kg…"

vendredi 10 juillet 2015

Miramas (suite)



"Les gens qui ont fait leur marché savaient parfaitement où se trouvaient les différents éléments volés !" avance une source proche du ministère de la défense après le vol, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le dépôt de munitions de Miramas (Bouches-du-Rhône) d'une grande quantité de détonateurs et d'explosifs. "La piste de la complicité est donc en tête de liste des hypothèses". Pour un autre professionnel des affaires militaires, "il fallait bien connaitre le site pour effectuer un tel vol car tous les œufs n’étaient pas mis dans le même panier. D’où l’hypothèse de la complicité". Pour cet interlocuteur, comme pour ceux interrogés ces dernières heures, la sécurité aurait dû toutefois être renforcée mais le dossier s’est heurté aux réalités de l’époque. Ce qu’un politique traduit ainsi : "L’affaire est symptomatique de ce que vit la défense. Le système de surveillance humain de ces sites a d’abord diminué avec la fin du service militaire puis ensuite avec les baisses successives du budget". Puis précise : "Il y a quelques années, le contrôle général des armées a souligné la faiblesse de la clôture". Comme l’emprise se situe dans une réserve naturelle, la plaine de Crau, des études d’impact -onéreuses- ont été réalisées. Situation contraignante. L’étude a notamment montré que ces travaux menaçaient une espèce de criquets. D’où des surcoûts dans les  travaux". L’état-major des armées a semble-t-il demandé, l’an dernier, que les travaux soient réalisés en 2015. Faute de moyens, ils ne l’ont pas encore été.