mercredi 28 septembre 2016

Recrutement légionnaire

1800 légionnaires recrutés en 2015, 1700 cette année. Que ce soit l'an passé ou lors du premier semestre 2016, les tendances sont identiques. 
- 23% sont francophones (Afrique notamment) et 11% français. 
- Un quart des néo-légionnaires est né en Europe de l'Est. Avec une forte proportion d'Ukrainiens et de Moldaves. 
- 12% sont originaires d'Amérique du Sud, avec une importante et habituelle représentation de Brésiliens.
- Les  Népalais sont les Asiatiques les plus nombreux.
- Age moyen des engagés volontaires : 24 ans.
- La majorité des étrangers se présente au Fort de Nogent (Val-de-Marne) et à Aubagne (Bouches-du-Rhône).

lundi 26 septembre 2016

Nathalie Goulet, Tsahal et le mécénat



Dans un post du 27 mars dernier, j’évoquais la question écrite posée par la sénatrice de l’Orne (UDI), Nathalie Goulet au secrétaire d’Etat au budget qui s’étonnait que « la réglementation actuelle permet aux Français et Françaises qui font des dons à l’armée israélienne (Tsahal) de défiscaliser leurs dons et leur donne droit à 60% de réduction d’impôts, dans la limite de 20% du revenu imposable. » La vice-présidente de la Commission des affaires étrangères de la défense et des forces armées de la haute assemblée avait alors subi des attaques sur les réseaux sociaux, allant même jusqu’à des menaces de mort. Réponse la semaine dernière du secrétaire d’Etat, Christian Eckert « Le dispositif fiscal du mécénat est réservé aux seuls organismes dont le siège est situé en France, dans un état membre de l’UE (…) Les dons ne sont donc pas éligibles au régime fiscal du mécénat »

dimanche 25 septembre 2016

François Hollande reconnaît "les responsabilités des gouvernements français dans l’abandon des harkis"

La France a toujours eu du mal à regarder son histoire. Prenons exemple dans les façons de nommer. Ainsi l'Algérie où l'armée ne mena, officiellement, que des opérations de maintien de l'ordre. Il a fallu beaucoup de saisons pour admettre qu'il s'agissait d'une guerre. 
Autre sujet beaucoup plus douloureux, les harkis. En 1962, lors du clap de fin, la France les sacrifia. Les abandonnant à un sort funeste facilement prévisible. Vae victis : Malheur aux vaincus ! Les plus chanceux, ceux qui réussirent à franchir la Méditerranée, parfois grâce à des militaires métropolitains qui contrevinrent aux ordres, se retrouvèrent dans des camps d'accueil, transitoires, qui devinrent souvent définitifs. Ils comprirent qu'il leur fallait rester tranquilles. Qu'ils étaient un poids de l'histoire. Le temps passa. Pas de lobby organisé, pas de mouvement fort pour les défendre. Pas de Bernard-Henry Lévy ou autre intellectuel médiatique pour porter leur étendard. La marge ! Oui, le politiquement correct les ignora. Pas de vague de fond, non plus, sur les réseaux sociaux. Il leur a fallu attendre 54 ans pour entendre un président de la République admettre aujourd'hui ceci :
Lorsque le cessez-le-feu a été signé le 19 mars 1962, à la suite des accords d’Evian, ces Harkis, c'est-à-dire vous, avaient confiance en la France, parce que vous vous étiez battus pour elle, et vous n'imaginiez pas qu'elle puisse vous abandonner. C'est pourtant ce qui s'est produit. Le gouvernement de l'époque a refusé d'organiser le rapatriement des Harkis vers la métropole. La France a alors manqué à sa promesse. Elle a tourné le dos à des familles qui étaient pourtant françaises. Beaucoup, désarmées, furent livrées à elles-mêmes et sacrifiées.
D'autres espéraient en la France pour être reçus, et débarquèrent, malgré les instructions officielles, sans ressources, sans attaches, et furent accueillis dans des conditions indignes. Regroupés dans des camps en grand nombre, ils y restèrent pendant des années. Ils furent astreints à des travaux pénibles dans des forêts, sans perspective professionnelle. La prise en compte de leurs droits fut longue à obtenir. Et leurs enfants ont souffert de ne pas être pleinement intégrés dans la République.  Voilà la vérité. La dure vérité."
Les campagnes électorales ont du bon, doivent penser les harkis et leurs descendants. Mentionnons également qu'il y a un certain suc à savoir que c'est un président de gauche qui a, enfin, prononcé ce mea-culpa national.

vendredi 23 septembre 2016

Inde, à chacun ses avions

Alors que les ministres indien et français ont signé aujourd'hui à New Delhi l'accord scellant la vente de 36 Rafale à l'armée de l'air locale, à Pondichéry, l'un des cinq anciens comptoirs français de l'Inde, on commentait aussi l'actualité aérienne. Tout aussi positivement. Le trafic aérien va, en effet, s'intensifier sur l'aéroport civil de Pondichéry.

jeudi 22 septembre 2016

Un Français à la présidence des responsables de police du Pacifique

Il s'agit de François Perrault, directeur de la sécurité publique en Polynésie qui prend, pour un an, la direction du Pacific islands chiefs of police (PICP) dont la 45ème conférence s'est déroulée en début de semaine à Papeete. Réunion de coordination et de partage des expériences.
Le PICP regroupe 21 pays représentants 75 000 agents : les Samoa Américaines, l’Australie, Commonwealth des îles Mariannes du Nord, les îles Cook, les Etats fédérés de Micronésie, Fidji, la Polynésie française, Guam, Kiribati, les îles Marshall, Nauru, la Nouvelle-Calédonie, la Nouvelle-Zélande, Niue, Papouasie Nouvelle-Guinée, Palau, Samoa, les îles Salomon, Tonga, Tuvalu et Vanuatu. 

mercredi 21 septembre 2016

Troisième année à la tête de la Légion pour le général Jean Maurin

L'accord est général pour saluer ses deux premières années de COMLE (commandant la Légion étrangère). Au sein de la communauté mais aussi de l'état-major de l'armée de terre. Le général Jean Maurin a réussi la remontée en puissance des effectifs avec la création ou recréation d'une 5ème compagnie de combat dans les régiments de mêlée et de génie et le transfert de la 13ème DBLE en France. Voilà pour les objectifs. Côté contraintes : une tâche délicate qui devait être remplie en peu de temps. C'est en s'attachant au back office que l'on comprend mieux la complexité du dossier. 
La Légion a recruté 1800 hommes en 2015 contre mille chacune de ces dernières années. Ce qui oblige à un travail de sélection encore plus acéré ; certes comme hier mais qui exige une minutie supplémentaire en raison de la situation de menace sur la France. Ensuite, engager est une chose, pouvoir immédiatement former en est une autre. Trouver cette disponibilité de ressource en matière d'encadrement ne s'improvise pas. Au 4ème RE (Castelnaudry, Aude) puis dans les régiments d'accueil. La chaîne a fonctionné. "C'est la Légion" répondront les aficionados !
La troisième année de Jean Maurin à Aubagne sera, notamment, occupée à parfaire la reconstruction de la 13. Deux compagnies de combat et une demi-compagnie de commandement et de logistique. N'oublions pas, à nouveau, 1700 légionnaires à recruter. Puis, comme tout chef d'entreprise civil ou militaire à gérer l'incertitude du quotidien.
13 juillet 2016, prise d'armes au Sénat (@HW)
Le général Jean Maurin, homme discret, a également su garder la Légion étrangère loin des tumultes de l'affaire Piquemal. Ce n'est pas le moindre de ses succès.

mardi 20 septembre 2016

A Mayotte, l'élément base devient base navale

Il y avait Nouméa (Nouvelle-Calédonie), Papeete (Polynésie), Port-des Galets (Réunion, troisième port militaire national), Dégrad des Cannes (Guyane) et Fort-de-France (Antilles). La marine vient de se doter d'une sixième base navale à Mayotte. Armé par trente huit marins, ce "point d'appui" succède à l'élément base navale implanté dans le département depuis 1977, qui exploite quatre radars de veille chargé, en particulier, de surveiller l'immigration clandestine.

lundi 19 septembre 2016

Un cadeau pour les militaires belges

En Belgique, l'opération Sentinelle s'appelle Vigilant Guardian. Des militaires y participant, ainsi que leurs familles, ont reçu du président du mémorial Van Damme, mille places pour assister à ce meeting international d'athlétisme qui s'est déroulé à Bruxelles, le 9 septembre dernier (40ème édition). Wilfried Meert, son responsable a été ému, raconte-t-il, par le récit d'un militaire publié sur Facebook, qui expliquait s'être fait insulter par quelques passants "alors qu'il ne demandait qu'un simple bonjour." Il s'est alors rendu au centre de la capitale belge, pour rencontrer des militaires "et leur ai demandé comment ils vivaient leur travail". Puis M. Meert  a retiré de la vente ces mille places pour les offrir aux soldats et à leurs proches.

dimanche 18 septembre 2016

Un nouveau chef pour l'armée suisse

@DDPS
Il s'appelle Philippe Rebord et le Conseil fédéral vient de le nommer chef de l'armée suisse. Il remplacera le général André Blattmann qui exerçait ce commandement depuis 2009. Originaire de Suisse romande (francophone), il a étudié l'histoire, la géographie et le français à l'université de Lausanne. Entré en 1985 dans le corps des instructeurs de l'infanterie, le général Rebord, 59 ans, est aujourd’hui à la tête de la Formation supérieure des cadres de l’armée (FSCA) et de l’Etat-major de l’instruction opérative. Il est depuis depuis cette année, numéro deux de l’armée. Philippe Rebord a été élève du Collège interarmées de défense à Paris (CID, depuis 2011 Ecole de guerre). Il prendra ses fonctions, le 1er janvier prochain.

samedi 17 septembre 2016

Trois Compagnons de la Libération élevés

C'était un petit comité. Qui s'est réuni, aujourd'hui, en milieu d'après-midi à la chancellerie de la Libération à Paris. Etaient présents, cinq Compagnons sur les quatorze encore en vie. Fred Moore, chancelier et délégué des villes Compagnon et Hubert Germain ont élevé à la dignité de grand officier de la Légion d'honneur trois de leurs camarades : Alain Gayet (93 ans), Claude Raoul-Duval (96 ans) et Louis Cortot (91 ans, "benjamin" des Compagnons). Ce dernier y a vu un signe : "Il est bien de nous réunir aujourd'hui, journée du patrimoine" a-t-il dit avec humour après avoir été distingué. 

@HW
Le premier a l'avoir été est Alain Gayet. "Cher Alain, tu as été mon premier ami dans la France Libre" a rappelé Fred Moore (96 ans), très ému. Emu également Hubert Germain (96 ans), qui a honoré Claude Raoul-Duval. Ancien pilote du groupe de chasse "Alsace", celui-ci a raconté avoir vu mourir "autour de moi 50 pilotes. Si je reçois cette dignité, c'est à eux que je le dois. Des camarades auxquels je pense très souvent." Auparavant, Hubert Germain, l'ancien officier de Légion avait rappelé que Claude Raoul-Duval, le pilote du groupe de chasse Alsace était commandeur de la Légion d'honneur...depuis 1957.

Fred Moore évoquant l'engagement d'Alain Gayet (à gauche). A côté Louis Cortot et Claude Raoul Duval
Edgard Tupët-Thomé, autre Compagnon a été élevé à la dignité de grand officier du premier ordre français, au coeur de l'été. Constant Engels, le sera dans quelques jours, dans la région toulousaine.

mercredi 14 septembre 2016

Le recrutement légionnaire

1800 en 2015, la cible pour la Légion est, cette année, l'engagement de 1700 volontaires (1000 en 2014). Une montée en puissance qui correspond au reformatage de la 13ème demi-brigade (13ème DBLE, Larzac, Aveyron) et la création ou recréation d'une 5ème unité de combat dans les régiments de mêlée et de génie. 
Comme l’institution recrute plus, la qualité en est-elle affectée ? "Pas du tout" répond le général Jean Maurin, commandant la Légion étrangère. "Nous sommes toujours aussi vigilants. Nous n’avons abaissé aucun critère de sécurité". Auparavant il y avait, statistiquement, 8 candidats pour un poste. Mais la marge de manœuvre de l’employeur est toujours importante : 5 candidats pour un engagement.

mardi 13 septembre 2016

Yves Meudal

@ DR
C'est aujourd'hui qu'ont été célébrées à Pleubian (Côtes d'Armor), les obsèques d' Yves Meudal, ancien des commandos Kieffer, décédé vendredi à l'âge de 93 ans. Celui-ci s'était engagé dans la marine à 17 ans comme boulanger cambusier. En 1942, il rejoignait les Forces françaises libres en Angleterre et devint commando sous les ordres de Philippe Kieffer. Yves Meudal (badge n°59) débarqua en Normandie, le 6 juin 1944. Après-guerre, il rejoignit la marine marchande.
Sur les 177 Français ayant débarqué en Normandie, 5 sont encore vivants.

lundi 12 septembre 2016

Grands chanceliers légionnaires

Le général Benoît Puga qui est devenu, le 1er septembre, le 33ème grand chancelier de la Légion d'honneur est le deuxième officier ayant servi à la Légion étrangère à occuper cette fonction. Pendant quinze ans, entre 1954 et 1969, la charge avait, en effet, été confiée au général Georges Catroux (1877-1969). Qui avait servi comme lieutenant à la Légion (2ème RE, 1900-1903). Alors qu'il était en 1940 gouverneur général de l'Indochine, le général d'armée Catroux avait été remplacé dès son arrivée au pouvoir par le maréchal Pétain. Rallié immédiatement au général de Gaulle, celui-ci en fit notamment son haut-commissaire au Levant puis le nomma gouverneur général de l'Algérie (1943). Ce compagnon de la Libération devint ensuite ministre chargé de l'Afrique du Nord (1944) dans le gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Il fut également ambassadeur en URSS (1945-48).

dimanche 11 septembre 2016

Lutter contre la surpopulation carcérale ? Pourquoi pas un engagement dans la Légion, envisage un sénateur

C'est une question écrite posée en novembre dernier par Alain Dufaut, sénateur du Vaucluse (Les Républicains) au Garde des Sceaux. Face à la surpopulation carcérale, le parlementaire demande au ministère de la justice d'explorer d'autres solutions. "Donner la possibilité à de jeunes condamnés à des peines d'emprisonnement de courte durée d'opter entre l'incarcération ou un engagement au sein de la Légion étrangère" qui selon le sénateur "pourrait permettre de remédier, au moins partiellement à cette situation. L'engagement initial au sein de la Légion, qui est de cinq ans au minimum, correspondrait à la peine encourue."
Si cette question a alors été posée à Christiane Taubira, c'est Jean-Jacques Urvoas qui a répondu, en juillet dernier. Celui-ci écrit : "L'engagement dans la Légion étrangère semble difficilement conciliable avec toute mesure d'aménagement de peine (...) Les obligations et mesures de contrôle apparaissent très peu compatibles avec un engagement dans cette arme." Mais et c'est là l'élément le plus fondé, "le statut de légionnaire ne semble pas conciliable avec la concomitance d'une prison en cours, c'est-à-dire une situation pénale non purgée."
L'étonnante hypothèse de M. Dufaut qui aurait pu être pertinente sous la IIIème République voire au début de la Quatrième fait aujourd'hui figure d'objet volant non identifié. Issu d'un département qui abrite le 2ème Régiment étranger de génie (REG, Saint-Christol), il semble méconnaître l'institution de ce début du XXIème siècle. Transformer les sous-officiers et les cadres en "matons" déstabiliserait durablement un édifice cohérent. Ancien officier de Légion, Christian Houdet qui évoquait samedi cette question écrite sur son blog (http://www.scoop.it/u/hexception) se déclare "effaré et indigné".

vendredi 9 septembre 2016

Paulo, l'intrépide légionnaire

L'Homme va toujours plus loin dans l'effort. Il aime se lancer des défis inouïs. Exemple : la Transpirénéa. Qui fixe pour objectif aux participants de traverser les Pyrénées d’est en ouest sur une distance de 866 km du Perthus (Pyrénées-Orientales) à Hendaye (Pyrénées-Atlantiques). Plus de 80 cols à franchir, en moins de 400 heures de course. C'est là une combinaison d'ultra-trail, de raid, de grande randonnée. Pas de quoi rebuter Paulo Caparicas du 4ème régiment étranger (Castelnaudary, Aude). L'adjudant-chef s'est acquitté fort honorablement de son tour estival des cimes en 342 heures. Soit 20ème sur 244 engagés (de 38 nationalités). Il est juste de préciser que seuls 78 sont arrivés. Ce qui valorise les qualités, athlétiques et mentales de ce légionnaire de 47 ans. Pour les spécialistes cela représente 61 kms parcourus quotidiennement avec un dénivelé cumulé de 9200m. 16 jours à lutter !
@ Légion étrangère

jeudi 8 septembre 2016

93 500 € pour les blessés de guerre

Somme récoltée, hier en fin de journée, à l'occasion d'un match de football qui s'est déroulé au stade Emile Anthoine à Paris, situé à proximité de la Tour Eiffel. La rencontre a opposé le Variétés club de France (45 ans d'existence) à une sélection des armées françaises. Le Premier ministre, le CEMA, les chefs d'état-major de la marine et de l'armée de l'air notamment, ont participé à un match largement dominée par le Variétés qui alignait deux anciens champions du monde 98, Bixente Lizarazu et Christian Karembeu. Les ministres de l'intérieur et de la défense, présents, sont restés en tribune. 

mercredi 7 septembre 2016

10 ans de prison pour tentative d'assassinat d'un gendarme

Avec le décalage horaire, mieux vaut téléphoner tard en métropole. Il est 23h ce 21 décembre 2014 à Houaïlou (côte est de la Nouvelle-Calédonie). Un gendarme mobile sort de la brigade afin de passer un coup de fil. A quelques mètres, un jeune homme guette. Il est là pour "tuer du gendarme". Pour un motif bien futile : impressionner ses proches. Il n'a pas 18 ans. 
Le garçon embusqué fait feu. Le militaire s'écroule, touché à l'abdomen. Par chance, le balle touche sa montre et est ainsi déviée. Sinon le coeur aurait été touché et la mort assurée, conclut l'enquête. Interpellé quelques jours plus tard, le mineur à l'époque des faits vient d'être condamné à dix de prison par le cour d'assises de Nouméa. Son frère, considéré comme l'instigateur de l'opération, a écopé de quinze ans. Huit ans pour un complice.

mardi 6 septembre 2016

Nouvel organigramme de la gendarmerie

Le général d'armée Richard Lizurey est donc, depuis le 1er septembre, le directeur général de la gendarmerie nationale (post du 31 août). Son numéro deux, le major général, est le général de corps d'armée Christian Rodriguez qui était jusqu'ici conseiller gendarmerie au cabinet de Bernard Cazeneuve. Il est remplacé, place Beauvau, par le général de brigade Armando de Oliveira qui vient de Picardie, région qu'il commandait. Le directeur des personnels militaires est le général de corps d'armée Hervé Renaud jusqu'ici patron de la région Bretagne. Enfin, le général de division Simon-Pierre Baradel dirige désormais les écoles. Il était sous-directeur de la police judiciaire (source : L'Essor).

samedi 3 septembre 2016

Les confidences de Bernard Barbier

C'est une intervention facilement consultable sur Internet. Faite le 2 juin dernier devant les élèves des écoles Centrale et Supelec. Sur le thème "Espionnage et cybersécurité." Invité Bernard Barbier, un haut fonctionnaire de la DGSE, maison qu'il a fréquenté à deux reprises : de 1989 à 1996 puis de 2006 à 2014 comme directeur technique. En cette fin de printemps 2016, M. Barbier qui a largement fait évoluer son service, est souriant, décontracté, désireux certainement de faire partager son expérience à ses lointains successeurs de l'école Centrale. Certes, mais il truffe ses interventions d'informations que l'on a pas l'habitude d'entendre dans la bouche d'un homme des services secrets, fût-il scientifique. D'informations fraîches qui peuvent fragiliser le service. Mais pas seulement. Publiées cet après-midi par le quotidien Le Monde. Comment l'ancien directeur technique de la DGSE ne pouvait-il pas penser que cette intervention ne serait pas consultable, ensuite, sur Internet ? Etonnamment, la conférence était jusqu'ici passée inaperçue du grand public.

jeudi 1 septembre 2016

De Bamako à Port-Louis

Gilles Huberson, ambassadeur de France à Bamako (2013-2016) vient d'être nommé à un poste moins exposé, à Maurice. Officier de gendarmerie, corps qu'il servit pendant quinze ans M. Huberson était devenu, au fil de sa carrière, un spécialiste de la négociation sur les enlèvements de ressortissants français à l'étranger. Ce saint-cyrien avait participé à la création, en 2005, de la cellule interministérielle de négociation (CIN). Sous-directeur de la sécurité des personnes au Quai d'Orsay, chef de la mission Mali-Sahel au ministère, il avait également opéré comme officier de liaison à Bamako entre affaires étrangères et défense (sa mission étant la gestion des négociations autour des sept otages français détenus par AQMI) avant de devenir chef de poste diplomatique dans la capitale malienne.