mercredi 27 février 2019

La vision du général Mistral pour la Légion 2025


@LE
L’un des objectifs du COMLE est de faire entrer les 9000 légionnaires dans l’ère Scorpion, lancée par l’armée de Terre. La rusticité reconnue de l’institution ne l’a évidemment pas empêchée de se transformer, d’être, elle aussi, en pleine évolution et de se retrouver à la pointe des nouvelles technologies. C’est de cette mutation qu’a choisi de traiter le général Denis Mistral dans le prochain numéro de Képi blanc (mars) afin d’expliquer sa vision 2025 de la Légion. A cette date, l’institution doit être servie par des légionnaires « adaptés à leur emploi et au rendez-vous des exigences opérationnelles, tout en continuant à faire rayonner les spécificités de la Légion étrangère au sein de l’armée de terre. » Les efforts seront portés dans trois directions : « D’abord, s’assurer que la Légion étrangère garde un système cohérent, juste et humain, autour du statut à titre étranger. Le « système Légion », pensé comme une patrie, s’adaptera, comme cela a toujours été le cas au cours de son existence, mais la Légion veillera à préserver ce qui fait la cohésion, la force et la réputation de l’institution. » Les moyens permettant d’accomplir la mission changeront, mais les fondamentaux resteront. « Ensuite, elle veillera à ce que chaque légionnaire trouve sa place, en étant formé, portant le grade et les qualifications qui répondent aux besoins en termes d’encadrement et de spécialités des nouveaux systèmes d’armes. »  L’institution augmentera sensiblement son taux d’engagés volontaires francophones dans les années qui viennent (elle est ouverte aux Français comme aux candidats de toutes les nationalités, âgés de 17 à 40 ans) « Enfin, elle veillera à préserver son patrimoine matériel et immatériel, et continuera à rayonner au sein de l’armée de Terre, en affirmant ses spécificités afin qu’elle reste toujours une référence et cette troupe solide sur laquelle la France peut compter en toutes circonstances. »

mardi 26 février 2019

Camerone et le général Koenig


@dr
Nous sommes le 30 avril 1944 à Londres. Commandant des forces françaises de l’intérieur, le général Koenig -capitaine de la 13e DBLE en 1940, « héros » de Bir-Hakeim- prononce un discours à l’occasion de la « Fête du souvenir de la Légion étrangère ».

Dans le monde entier, comme tous les ans, à pareille date, des hommes de toutes les nations se réunissent par la pensée. Des hommes sont divers au-delà du possible. Un lien cependant les unit : ils ont servi jadis sous le signe de la grenade à  sept branches de la Légion étrangère. Pour les uns, la Légion fut la vie, pour d’autres un moment de la vie. (…) Et voici que va se terminer une guerre au cours de laquelle les légionnaires n’auront pas failli à leur réputation :

 30 avril 1940 : une demi-brigade de Légion, commandée par le colonel Magrin-Vernerey, est en Norvège ; elle s’apprête à prendre Bierkvik (1) et Narvik. D’autres régiments de Légion s’apprêtent à recevoir en France l’attaque ennemie.

30 avril 1941 : le 13e demi-brigade de Norvège, restée dans la lutte derrière le général de Gaulle (2), se bat en Erythrée, à Keren, à Massouah où elle entrera la première. Des centaines d’officiers ennemis et des milliers de prisonniers récompensent la victoire.

30 avril 1942 : à la veille de Bir-Hacheim (3) la 13e demi-brigade est dans le Western desert à côté de la 8e armée britannique. Elle sera de toutes les danses. Un mois après, elle aura cassé un nombre respectable de chars adverses.

30 avril 1943 : toute la Légion étrangère se retrouve enfin sur les champs de bataille de Tunisie : le 1er, le 3e, chargés des gloires du passé. La 13e demi-brigade, riche de sa moisson récente ; mais magnifique.

30 avril 1944 : et de nouveau, la Légion étrangère se prépare au combat. Le vieux régiment de marche ressuscité, le fameux RMLE de Rollet et –avec lui le régiment de cavalerie de la Légion vont rejoindre la 13e demi-brigade.- Ils rentreront en France délivrée, les armes à la main, selon les traditions…(4)

 

  • (1,3) Selon l’orthographe de l’époque
  • (2) Selon le Journal des marches et opérations de la 13, le 28 juin 1940, le régiment prend contact à Trentham-Parc avec le général de Gaulle, « Partie d’Afrique avec un effectif de 2100 hommes, la demi-brigade y retournera avec 800. 900 officiers, sous-officiers, caporaux et légionnaires décident de demeurer en Angleterre. La différence est constituée par les pertes en Norvège, les blessés et malades hospitalisés et les espagnols remis aux autorités anglaises. »
  • (4) Pierre Koenig (1898-1970) sera élevé à la dignité de maréchal de France, par décret du 6 juin 1984.

vendredi 22 février 2019

Camerone 2019, le colonel Corbel porteur de la main


@L.E.
« L’esprit de sacrifice ». Il fallait à la Légion étrangère trouver un homme qui illustre parfaitement le thème de ce Camerone 2019. C’est chose faite. C’est le colonel Loïc Corbel, 90 ans, qui portera, le 30 avril prochain, la main du capitaine Danjou. Ce saint-cyrien de la promotion "Général Frère" compte 26 ans de service dont 17 ans à la Légion étrangère. Il a servi en Indochine, en Algérie, en Tunisie, au Maroc, à Madagascar et à Djibouti au sein des 2ème REI, BLEM (Bataillon de Légion étrangère de Madagascar),13ème DBLE, 1er RE et GILE (Groupement d'instruction de la Légion étrangère). Huit fois cité, blessé au combat à trois reprises, il est commandeur de la Légion d’honneur. Ce Camerone 2019 célèbrera, également, les vingt ans du 2ème REG.

mardi 19 février 2019

Jean Lèques, le calédonien de Nouméa



A Nouméa, Roger Laroque a été maire pendant trente-deux ans. Son successeur, Jean Lèques, vingt-huit ans (1986-2014). Ici en métropole, le nom de ce démocrate-chrétien n’est connu que des initiés. Mais dans ce territoire français du Pacifique Sud, « Fifils » est un personnage incontournable de la complexe histoire politique calédonienne. Cet homme discret (né en 1931) appartient, dit l’un de ses proches, à Nouméa. Agnès Brot, épouse de l’actuel préfet des Yvelines qui fut haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie (2013-14), a eu la bonne idée de consacrer à cet humble habitant de la Vallée du Tir (1), un ouvrage écrit à partir d’entretiens (éditions Humanis, Nouméa).
Jean Lèques, ce fils d’un horloger-bijoutier qui a combattu durant toute la Première Guerre mondiale dans un régiment métropolitain (et qui voulait repartir se battre en 1940), a été de tous les castings politiques entre 1967 et 2014. Il est également l’incarnation des partisans raisonnés de la Calédonie au sein de la République française. Président de l’assemblée territoriale à de multiples reprises, président du conseil de la région Sud (Nouméa), membre du Congrès et donc maire de la "capitale", il est en 1988 l’un des signataires des accords de Matignon. Sa seule déception : ne pas avoir été parlementaire. Destin contrarié par Jacques Lafleur, du temps où celui-ci était tout puissant. Défenseur de la doctrine sociale de l’Eglise, admirateur de Paul VI, ce chrétien assumé aime aussi rappeler son patriotisme dans ce livre dans lequel il livre une partie de son intimité.

(1)    Sous-titre du livre écrit avec Luc Steinmetz.

mercredi 13 février 2019

Les visiteurs d'Hubert Germain

@Ordre de la Libération
Neuf élèves bordelais de 1ère ES du lycée Montaigne ont rencontré, lundi, aux Invalides à Paris, Hubert Germain, compagnon de la Libération. Celui-ci préparait dans cet établissement l’Ecole navale lors de la déclaration de guerre. Agé de 98 ans, il n’avait pu se rendre, le 18 octobre dernier à Bordeaux, où était inauguré au lycée une stèle en hommage aux cinq compagnons qui ont fréquenté, jusqu’en 1940, Montaigne (voir post du 18/10/2018). Il s’agit d’Eugène Reilhac, de Paul Ibos, de Félix Eboué, de Pierre Simonet et donc d’Hubert Germain. Ces deux derniers font partie des quatre derniers titulaires de la croix de la Libération encore en vie.

dimanche 10 février 2019

Candidature à un 5ème mandat pour Bouteflika

C'est l'information que toute l'Algérie attendait. Abdelaziz Bouteflika, 81 ans, au pouvoir depuis deux décennies, vient d'annoncer qu'il briguerait un cinquième mandat lors de la présidentielle qui se déroulera le 18 avril. À moins d'un mois de la clôture officielle des candidatures, cette confirmation met un terme à d'interminables spéculations, entretenues par le silence de Abdelaziz Bouteflika sur ses intentions, malgré les appels insistants depuis près d’un an de son camp, afin qu'il se représente.
 
@Liberté Algérie
Cloué dans un fauteuil roulant par un accident vasculaire cérébral (AVC) depuis 2013, le président Bouteflika n'apparaît plus que rarement en public -la dernière fois le 1er novembre dernier- et ne s'exprime plus publiquement. Il est l'un des chefs d'Etat les plus taiseux au monde.

jeudi 7 février 2019

Pascale Coget au nombre des victimes de l’incendie de la rue Erlanger

Directrice de la Fondation « Un avenir ensemble », Pascale Coget est au nombre des victimes de l’immeuble incendié dans la nuit du 4 au 5 février, rue Erlanger dans le 16ème arrondissement de Paris. Cette fondation, présidée par le grand chancelier de la Légion d’honneur "propose aux décorés de s’engager aux côtés de jeunes méritants issus de milieux défavorisés pour les aider à accomplir  leurs études et à s’insérer dans la vie professionnelle."