mardi 29 septembre 2015

Remise de képis blancs à Bordeaux



Celle-ci se déroulera dans la cour de la mairie, le 13 octobre prochain. Une soixantaine d'engagés volontaires de la 3ème compagnie du 4ème Régiment étranger (RE, Castelnaudary, Aude) devraient recevoir, au terme de leur quatrième semaine d’instruction, leur képi blanc qui marque, symboliquement, l’appartenance à l’institution. Quarante-huit heures auparavant, ceux-ci débuteront la traditionnelle et déterminante marche de 50 km. Qui partira du camp de Souge et se terminera à la pointe du Bassin d’Arcachon, au Cap Ferret. La moyenne d’âge de ces engagés de la 3ème compagnie est de 23 ans et ils sont originaires de 35 pays. On y trouve ainsi 5 ukrainiens et 4 népalais.
Cette année, alors que la Légion étrangère peut recruter plus (1700 légionnaires au lieu de 1000) chacune des 4 sections du régiment école de la Légion compte 60 légionnaires. En 2014, chacune des 3 sections alignait 40 engagés volontaires.


samedi 26 septembre 2015

Boko Haram attaque un village nigérien

 
Niamey, visite d'Idriss Deby le 21 septembre 
Crédit : HW, droits réservés

15 personnes auraient été tuées et 4 blessés, 22 maisons incendiées, hier, dans un village nigérien situé à la frontière avec le Nigéria (région de Bosso, lac Tchad). Selon des médias de Niamey, le chef du village aurait également été abattu par un groupe d'une dizaine d'hommes, qui serait arrivé à pied. En février dernier (un vendredi également), la nébuleuse islamiste avait mené des attaques contre les villes de Diffa et Bosso qui avaient été repousées par l'armée nigérienne. Celle-ci est intégrée avec ses homologues du Nigéria, du Cameroun et du Tchad dans une force d'intervention (MNJTF, 8700 militaires et policiers) destinée à combattre Boko Haram. Idriss Déby, le président tchadien était lundi à Niamey, afin d'évoquer le dossier des terrorismes (Mali, lac Tchad) avec Mahamadou Issoufou, le président nigérien. 
Le Niger vient de remettre, il y a quelques heures, à la Cour pénale internationale (CPI) Ahmad Al Faqi Al Mahdi dit Abou Tourab, membre d'Ansar Eddine, accusé d'avoir commis des crimes de guerre à Tombouctou (Mali) en 2012 : attaques et destruction de neuf mausolées et d'une mosquée. Aucune information n'a filtré sur les circonstances de son arrestation.

Du sursis pour les supérieurs de Jozef Tvarusko, légionnaire du REP mort à Djibouti en 2008.

La cour d'assises de Paris a condamné jeudi l'ex lieutenant Médéric Bertaud a quatre ans de prison avec sursis, le caporal roumain Petru Sabin Suciu (alias Adrian Steanu), le sergent chilien Omar Andrès Martinez et le caporal mexicain Wigberto Hernandez Canceco (ces deux derniers étant en fuite) à deux ans de prison avec sursis. Ces quatre hommes ont été reconnus "coupables de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, commises en réunion" sur la personne de Jozef Tvarusko, devenu à la Légion Matus Talas, lors d’un exercice à Djibouti, le 5 mai 2008. Un crime pour lequel ils encouraient vingt ans de réclusion criminelle (voir post du 19 septembre).

vendredi 25 septembre 2015

Fin de partie pour le RSP burkinabè

Le Régiment de sécurité présidentielle qui a réalisé, le 17 septembre dernier, le coup d'Etat finalement avorté, vient d'être dissous par le premier conseil des ministres d'après-crise. Composé de 1300 hommes, cette unité était considérée, selon la formule consacrée, comme la "garde prétorienne" de l'ancien président Blaise Compaoré, chassé en octobre 2014

mercredi 23 septembre 2015

Les regrets de Paulo Caparicas.

DR

Ce sous-officier du 4ème régiment étranger (RE, Castelnaudary) rentre du Val d'Aoste (Italie) où il s’était fixé un nouveau "haut" défi : le Tor des Géants. Disputer cet ultra-trail de 330 km, de 24 000 m de dénivelé où 25 cols de plus de 2000 m sont à franchir. Mais cette sixième édition dont le départ a été donné le 13 septembre, a été arrêtée en raison des conditions météorologiques « effroyables ». L’adjudant-chef audois était alors 176ème (sur 600 concurrents) et avait parcouru 238 km.

lundi 21 septembre 2015

Que va faire Jean-Yves Le Drian ?



C’est une question que se posent depuis bien longtemps le secteur de la défense et le milieu politique breton face à l’échéance des régionales ? Alors que les listes des différents partis ou alliances politiques sont globalement connues, les socialistes bretons attendent que Jean-Yves Le Drian sorte de son silence. Rester ministre ou conduire la liste PS (et alliés) en Bretagne ? Il est concevable de penser que J.Y. Le Drian peut jusqu’au deuxième tour, soit le 13 décembre, conjuguer les deux hypothèses. Poursuivre son action au ministère et mener campagne localement. Mais après ?

« Au ministère, Le Drian occupe le rôle de sa vie politique » explique un observateur du secteur. « Pourquoi, dans ces conditions, n’y resterait-il pas jusqu’au bout ? » Les militaires l’apprécient et il a contribué à un renouveau des exportations. « Et le secteur de l’armement y est très sensible ». D’autre part, le ministre s’est fortement investi en Afrique, ce qui est également très apprécié, notamment par les chefs des Etats du continent. A ces atouts, s’ajoute la confiance du chef de l’Etat…lesquels ont tous les deux « la religion des élections » pour reprendre le mot d’une source proche des deux hommes. Sur ce versant politique, la pression des socialistes, pas seulement bretons, est forte car le scrutin s’annonce risqué, nationalement, pour la majorité. Et là aussi François Hollande a besoin de son ami. Et si finalement en cas de victoire, Jean-Yves Le Drian conciliait les deux, sous une forme ou sous une autre ?

dimanche 20 septembre 2015

La continuité libanaise



Le 20 mars dernier, le général Edmond Fadel qui devait quitter la direction des services de renseignement de l’armée libanaise, était prolongé de six mois. Alors qu’il allait prendre sa retraite aujourd’hui, il vient d’être reconduit pour six mois supplémentaires. Précisons que sur le plan institutionnel, depuis les dernières élections de 2009, le Parlement a prolongé à deux reprises le mandat de ses députés qui n'ont pas réussi à élire un président de la République, dont le poste est vacant depuis mai 2014.

samedi 19 septembre 2015

Jozef Tvarusko, légionnaire du REP mort à Djibouti en 2008



Le procès de quatre anciens de la Légion étrangère, dont deux sont en fuite, s’est ouvert jeudi devant la cour d’assise de Paris, afin de déterminer leur degré de responsabilité dans la mort de l’un de leurs camarades, Jozef Tvarusko, devenu à la Légion Matus Talas. Les faits se sont déroulés lors d’un exercice à Djibouti, le 5 mai 2008. Ces hommes sont poursuivis pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, commises en réunion ».

Chaleur suffocante et coups

Après son passage de quatre mois à Castelnaudary (Aude), Jozef, le jeune slovaque de vingt cinq ans, est affecté au 2ème Régiment étranger de parachutistes (REP), dans une compagnie de combat. Il est pourtant décrit par ses chefs et ses camarades, « faible physiquement, cherchant à éviter les difficultés, immature, très maladroit ». Il est lui-même conscient des limites de sa condition physique et songe à demander à quitter le régiment. Voilà la relation des événements qui ont conduit à sa mort, décrite par le rapport d'enquête publié par le site le point.fr (18 novembre 2008).
Selon différents rapports (…) la victime avait dû marcher dans la chaleur suffocante de Djibouti. À l'heure la plus terrible (14 h 30) où tout le monde fait la sieste, les légionnaires galopent sous le cagnard, et Jozef Tvarusko se plaint d'abord de douleurs au genou (1). Il reçoit alors des coups de pied aux fesses de la part de son caporal, mais s'arrête à nouveau 200 mètres plus loin et se couche en position foetale. Nouveaux coups de pied pour le relever... Lorsqu'un camion de sa section rejoint le groupe, Jozef Tvarusko se dirige vers lui, et l'un de ses camarades lui remet une bouteille d'eau à laquelle il s'abreuve. Nouveaux coups de pied, coups de crosse de Famas, sa gourde est vidée, et le malheureux est prié de rejoindre sa section, encore à coups de crosse ! Il finit par s'effondrer dans un buisson d'épineux, face contre terre. Mort... sans doute victime de ces "coups de chaleur".  Alors seulement, ses bourreaux accepteront de prodiguer quelques soins. Trop tard...

Le lieutenant Bertaud

Le 9 décembre 2009, un rapport d’expertise réalisé par quatre médecins, conclue que Talas est effectivement mort d’un coup de chaleur. Les coups reçus n’étant pas, selon eux, responsable de son décès. Après les faits, c’est ce coup de chaleur qui avait été privilégié dans son premier rapport par la prévôté. Seulement, la Légion a reçu des informations qui évoquaient des mauvais traitements. Elle a transmis aux gendarmes, qui ont orienté ainsi leur enquête.
Résultat, quatre gradés le lieutenant Bertaud, le  caporal roumain Petru Sabin Suciu (alias Adrian Steanu), le sergent chilien Omar Andrès Martinez et le caporal mexicain Wigberto Hernandez Canceco (ces deux derniers sont en fuite) sont, dans un premier temps mis en examen par le juge d’instruction du tribunal aux armées de Paris (TAAP) pour « actes de torture et de barbarie ayant entrainé la mort sans intention de la donner ». Et sont exclus de la Légion.
Le lieutenant Bertaud sera incarcéré deux mois et demi à la prison de la Santé puis remis en liberté avant que ne se déroule ultérieurement son procès. Dans sa cellule, il cohabite avec un ancien légionnaire russe, apprendra-t-on à l’audience.
Ce jeune officier, plutôt petit de taille, fin, a été témoin et acteur. Et il a, pour le moins, étonnement réagi. Portant à la victime un coup de pied à terre, lui confisquant son eau, ordonnant de ne pas lui donner à boire. Lorsque un camion arrive et que des légionnaires lui tendent une bouteille, Bertaud le frappe une nouvelle fois…Devant le magistrat instructeur, le jeune officier n’a pas nié les faits. Il les minimise. Après les faits, plusieurs sources ont rapporté que Bertaud, avait déjà abandonné lors de manœuvres en France, un homme qui ne suivait pas. Ce que n’avait pas accepté son adjoint d’alors. A Djibouti, celui-ci était en stage (2).

Deux premiers jours de procès

Hier, la deuxième journée a été consacrée à l’enquête de personnalité. L’ex officier, aujourd’hui âgé de 33 ans, semble avoir trouvé dans la religion catholique une voie. En 2010, il a été baptisé. Son parrain est le général Bertrand de La Chesnais, dont l’un des fils était condisciple de Bertaud au lycée militaire. Le major général de l’armée de terre était présent devant la cour ainsi que d’autres officiers, ancien instructeur à Saint-Cyr ou supérieur au REP, notamment.
Durant ces deux premières journées d’audience, M. Bertaud n’a pas reconnu, spontanément, les coups portés. Le jury, composé de cinq femmes et d’un homme devra, vendredi prochain, fixer une peine. Bertaud et les trois ex-légionnaires risquent vingt ans de réclusion criminelle.




(1) Selon une autre version, il se serait plaint la veille.
(2) Ces faits ont été relatés dans "Légionnaires" (Pascal Galodé éditeurs, 2010)