samedi 31 mars 2012

Alger, Mohamed Merah père et Zahia Mokhtari


Est-elle une sorte de Maitre Vergès algérienne ? Maitre Zahia Mokhtari est à Alger l’avocate du père de Mohamed Merah. C’est elle qui devrait saisir prochainement la justice française puisque son client veut poursuivre le Raid. Elle a expliqué pourquoi au quotidien algérien francophone El Watan : « Nous n’avons accepté de porter l’affaire devant la justice que lorsque nous avons eu en notre possession des preuves tangibles des irrégularités ayant accompagné l’opération. La plainte est basée sur ces preuves. Nous avons des témoignages de personnes ayant assisté à l’assaut, dont je m’abstiens de citer l’identité et la fonction, et des images concrètes de l’opération qui ne présentent aucun doute. Elles seront présentées à la justice française qui est habilitée à les étudier et c’est à elle de trancher (…) il ne s’agit nullement des images qu’on a pu voir dans les médias. Celles-ci n’ont jamais été diffusées. Je ne crois pas que nos images soient celles que possède Al Jazeera, mais cela n’est pas impossible. J’insiste sur l’importance des preuves que nous avons ».  Cette interview a  provoqué nombre de réactions car beaucoup d’Algériens sont choqués par l’attitude de la famille. Ce qu’exprimait ainsi, dans un éditorial jeudi 29 mars, le quotidien Liberté ; écrivant à propos de l'homme qui a abattu froidement trois militaires à Montauban, puis trois écoliers et un enseignant juifs à Toulouse : «  ll a pris les armes, a tué des enfants et a décidé de ne pas se rendre. Ce qui fait une sacré différence sur le profil que tente de faire admettre la famille ». De nombreux algériens déplorent l’instrumentalisation d’une « affaire franco-française », l’utilisation politique qui est en faite par Paris. Mais cette affaire convoque également chez eux de douloureux souvenirs. Ceux des années noires du terrorisme. C’est un élément de leur histoire récente qu’il est nécessaire d’intégrer pour  comprendre la réaction de nombreux internautes à « l’affaire Merah ». Voici ce qu’ils disent sur le site d’El Watan, après la publication de l’interview de Me Mokhtari. S’adressant directement à l’avocate  «…Vous allez raviver la souffrance des Algériens victimes du terrorisme » ou « C’est incroyable comme les islamistes et assimilés sont animés par de perpétuelles victimisations et théorie du complot quand ils sont mis en cause ». Un autre : « Avant de vous occuper du dossier d'un étranger, attelez vous à défendre correctement vos concitoyens qui en ont grandement besoin et qui souffrent de toutes les injustices ! Merah est véritablement un monstre comme le sont ses semblables du GIA,GSPC et j'en passe ! Il a tué sept personnes innocentes en une semaine, et il s'apprêtait à continuer son oeuvre macabre. Pire, il a tué des enfants de sang froid, tout en filmant les scènes d'horreurs dont il s'est rendu coupable en les envoyant à la chaine Aldjazira qui fait l'apologie du crime et qui soutient tous les intégristes islamistes partout dans le monde ! Ce sanguinaire avait tout le temps pour se rendre aux autorités et bénéficier d'un jugement équitable.  Mais il a voulu "mettre à genou la France "qui le nourrissait et "mourir les armes à la main" en martyr ! Quant à vous qui poursuivez des objectifs politiques dans cette affaire, je doute que vous puissiez accéder aux tribunaux Français avec votre voile islamique, car une loi est passée par là et les institutions publiques françaises sont laïques,et le mélange des genres n’y est pas permis! ». Enfin, ce dernier commentaire : « Vous et votre client, vous allez vous faire laminer. Vous allez plaider dans un pays où les juges ne s'achètent pas… ». Bien sûr, ces réactions sont celles de lecteurs d'un journal lu par des francophones, souvent francophiles. Un pan de l'Algérie.


vendredi 30 mars 2012

Tweet, tweet, tweets, hourra !


Quel est le ministère le plus influent sur Tweeter ? Le plus suivi ? Le plus actif ? Le plus populaire ? Le plus sociable ?
La défense ? Bercy ? La santé ? Voire un champion supposé de la communication,  la présidence de la République ? Chacun effectivement, pourrait arriver en tête dans l’une de ces catégories. Selon le moteur de recherche Docteur tweety, qui analyse la « twittosphère » francophone, un ministère s’impose dans toutes les catégories, les affaires étrangères (analyse du 26 février au 27 mars 2012).
Il est :
-          Le plus suivi avec 141 050 abonnés (followers) devançant l’Elysée qui n’en totalise que 98 870. A la 3ème place, suit l’éducation avec 60.344.
-          Le plus actif, c’est-à-dire celui qui a publié le plus de messages pendant les 31 jours concernés par l'étude. 445 pour le MAE, 215 pour la défense (defense.gouv), 195 pour Bercy.
-          Le plus populaire, parce que cité par d’autres comptes. La diplomatie (Francediplo) devance l’Elysée et le développement durable.
-          Le plus sociable, parce que citant d’autres comptes.
-          Enfin le plus influent. Logiquement, les affaires étrangères ont la plus forte résonance, devant l’Elysée et Bercy.
Ce classement confirme le précédent. La direction de la communication et de l’information (DCI) du ministère des affaires étrangères est dirigée par l’ambassadeur Bernard Valéro, qui est également porte-parole du Quai d’Orsay.

Le score Influence est un indicateur propre à Docteur Tweety. Chaque ministère est évalué de 0 à 100. L’influence est déterminée en fonction des 4 valeurs précédentes et porte sur les 31 derniers jours d’activité. Tous les comptes Twitter sont  examinés selon les mêmes critères.

jeudi 29 mars 2012

Alger refuse d'accueillir la dépouille de M. Merah


C'est un lecteur de ce blog (que je remercie) qui, le premier, m'a communiqué l'information. Abdallah Zekri, représentant du recteur de la Grande moquée de Paris, vient d'expliquer qu'il a été "chargé par la famille d'organiser les funérailles dans les 24 heures en France en accord avec les autorités, parce que l'Algérie a refusé d'accueillir le corps de Mohamed Merah, invoquant des raisons de sécurité".



mercredi 28 mars 2012

Toulouse, Merah vus d'Algérie


Mohamed Merah  sera inhumé en Algérie à Souagui, (60 kms de Médéa) où son corps arrivera demain matin. Sa mère et l’une de ses sœurs devraient assister à la cérémonie. De même que son père, auteur de déclarations anti-françaises parfaitement déplacées,qui a été entendu par la sûreté algérienne. Christian Etelin, ancien avocat de Mohamed Merah  dépeint ainsi ce père, âgé de 70 ans. Mohamed Benalel Merah a été condamné le 21 juin 2000 par le tribunal correctionnel de Toulouse. Il était en détention provisoire depuis 1999 et il a terminé sa détention à la maison d'arrêt de Seysses (Haute-Garonne) en 2003.
Ses exigences sont ahurissantes. Il est illégitime d'envisager un procès contre la France. C'est indigne. Ce père ne s'est jamais occupé de son fils...M. Merah père envisage de saisir la justice...

Ces déclarations, comme la décision d'enterrer "le tueur au scooter" en Algérie provoquent de nombreuses réactions chez les internautes du pays. Ainsi, ceux qui ont réagi sur le site du quotidien francophone Al Watan. Beaucoup s'en étonnent : Kelkak le terroriste du GIA (abattu dans la région lyonnaise en 1995) a été bel et bien enterré en France tout comme les quatre terroristes qui ont détourné l'avion d'Air France. Alors pourquoi maintenant on décide de l'enterrer en Algérie ?  Ou réprouvent  :   Alors ? Il arrive bientôt le soldat défenseur de Dieu ? Il débarque bientôt l'assassin d'enfant de 4 ans ?  Un autre internaute, qui résume là un courant d'opinion, écrit : Il a le droit d'être enterré malgré les assassinats qu'il a commis, espérant que ça se fera dans la discrétion et que sa tombe ne devienne pas un lieu de pèlerinage...Un autre dit : Il faut respecter la volonté des parents...
Sous le titre, "Arrêtons la mascarade", cet autre message Des manifestations devraient être organisées pour montrer qu'il nous reste un minimum de dignité dans ce pays. Ne laissons pas notre pays être souillé par un individu qui croit aller au paradis en tuant des enfants ! Puis cette interrogation : L'Algérie est-elle le cimetière des terroristes fabriqués en France ?
Un autre se désole: Je suis honteux depuis le début de cette histoire, l'Algérie n'est quand même pas la poubelle du monde. Ce monstre est né en France, il y a grandi, il a fait de la prison et il a fini en assassinant des enfants et de jeunes musulmans ! Mon dieu mais qu'il y reste ! Ses ancêtres seraient horrifiés de reposer près de lui. Enfin, un internaute insiste sur le fait que M. Merah ayant un tampon israélien sur son passeport, son corps ne devrait pas pouvoir entrer en Algérie. Des questions sur l'affaire, quelques phrases peu amènes pour Nicolas Sarkozy mais aucune compassion affichée pour Merah. 
L'affaire vue d'Algérie, c'est aussi l'éditorial ce matin de ce quotidien, qui revient sur la décision de la chaîne Al Jazeera de ne pas diffuser les vidéos des meurtres qui lui ont été transmises. Editorial très critique. La chaîne de l’émir de Qatar n’a eu aucun scrupule et aucune pudeur à diffuser des vidéos du GIA représentant des scènes de décapitation et de torture de jeunes Algériens par les terroristes islamistes du FIS. Elle n’a jamais pensé à respecter la douleur de la mère algérienne, poursuivant avec une froideur criminelle sa propagande pour l’islamisme. Elle vient de révéler ce qu’elle est : une officine mercenaire à la solde des puissants.














lundi 26 mars 2012

Toulouse et les polémiqueurs

Il y a quatre mois, une radio me sollicite pour un double exercice. Présenter mon dernier ouvrage (Légionnaires) et participer avec deux autres confrères à un commentaire de l'actualité de la semaine. Qui, en cette période là, était à dominante économique et financière. J'ai décliné parce que je ne suis pas un spécialiste de ce type de dossiers mais surtout parce que je n'ai pas d'avis éclairé sur tout.
Je plaque ce récent souvenir sur la polémique qui a suivi l'intervention du Raid jeudi à Toulouse. Beaucoup de reproches ont été formulés dans l'instant. Permettez-moi de constater, encore une fois, que si l'on est compétent (et neutre) on peut certainement discuter avec de réels arguments d'une telle opération. Ne les possédant pas, je préfère me taire.
Comme d'habitude, ceux qui sont les plus critiques -considérant que Merah aurait du être appréhendé plus rapidement- s'époumonent à longueur d'année contre les atteintes à la liberté, contre les contrôles policiers, contre le pouvoir de cette police.
Les tuteurs de M. Merah, car je vois mal ce jeune homme agir sans être sous influence, conseils, formation et moyens financiers, doivent se réjouir de la naïveté de certains commentaires...
Par exemple, celui d'un député qui, en un tweet, a certainement ruiné ses ambitions ministérielles si François Hollande accède, dans quelques semaines, à la magistrature suprême. Elu du Finistère Jean-Jacques Urvoas, s'est certainement longtemps imaginé secrétaire d'Etat à l'intérieur. Son message  "Si je comprends bien le RAID n'est donc pas capable en 30 h d'aller chercher un individu seul dans un appartement?", l'aura disqualifié. Voulait-il ainsi créer le buzz parce qu'on ne parlait pas beaucoup de lui ? Opération réussie ! Ses regrets sont passés inaperçus.

samedi 24 mars 2012

Toulouse, le journaliste et le story telling

Les chaines d'information en continue ont consacré plus de quarante heures de direct au dernier chapitre de l'affaire Merah. Ce qui l'a grossi démesurement.
La réactivité de la presse est quasi-immédiate et les journalistes interviennent presque aussi vite que les forces de sécurité. Ils peuvent donc émettre, grâce à l'évolution de la technologie en un temps record. Les ressorts sont donc les suivants : directs quasi-instantanés des radios, télévisions, ou quasi-directs pour les journalistes de presse écrite qui adressent leurs infos au site Internet de leur journal...La difficulté pour l'envoyé spécial est de parler d'un événement qu'il ne voit pas. Donc de rester prudent. Il lui faut travailler sur des hypothèses, des ambiances, tout en écoutant ce que disent les confrères mais en essayant de ne pas être trop suiviste, répondre également en direct aux multiples questions que posent le ou les présentateurs. Qui eux pensent souvent que l'envoyé spécial sait tout. Les contacts policiers peuvent fournir quelques infos...à condition qu'eux-mêmes détiennent les bonnes. Et puis interviennent les experts...Ah les experts ou ceux auxquels les journalistes fournissent cette casquette, sont des "joyaux" car ils sont parfois experts pour se contredire (entre eux). 
Autre phénomène : l'auto-intoxication. Jeudi, vers 10h45, sur le plateau d'une chaine d'information en continue, comme il ne se passait rien autour de l'appartement du tueur,  journalistes et invités commencent à broder et se lancent sur une piste. En l'occurrence,  "Et si Merah s'était suicidé ?". Base du raisonnement : les deux coups de feu entendus dans la nuit précédente. Tout le monde y va longuement de son explication. Sur place, la journaliste est interrogée, relancée et au bout de vingt minutes, le télespectateur est convaincu que telle est la réalité. Balayée immédiatement  par l'assaut final du Raid....Du story telling. Dans lequel les politiques déterminent leurs places. La posture de Claude Guéant a pour cela été inédite. Comme les journalistes étaient cantonnés de deux côtés opposés du périmètre de sécurité, le ministre de l'intérieur, une fois l'assaut mené, s'est rendu très rapidement vers eux afin d'effectuer une déclaration. Passant du point 1 au point 2. Du jamais vu, car habituellement, un point presse est organisé une heure ou deux après. Et les téléspectateurs ont eu droit aux deux interventions. Le temps est une denrée précieuse ; nous sommes en campagne électorale et les journaux de la mi-journée étaient proches... De quelle marge de manoeuvre dispose alors le fabricant d'information, (rédacteur en chef) alors que tout va si vite ? 
Certes, mais en ouvrant l'antenne à l'infini ne se retrouve-t--il pas pris à son propre piège ?

vendredi 23 mars 2012

Le colonel Claude Mademba-Sy grand officier de la Légion d'honneur

Engagé volontaire durant la Première Guerre mondiale son père, Abdelkader Mademba fut le premier chef de bataillon noir de l'armée française. Après sa mort, au début des années 30, Claude devint pupille de la nation. 
En 1941, celui-ci rejoint le régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad qui deviendra rapidement le régiment de marche (RMT), intégré à la 2ème DB du général Leclerc. Claude Mademba-Sy y est sous-officier participant, à la campagne de Normandie à partir du 2 août 1944. En affrontant des éléments de la division SS Das Reich, il prend conscience qu'il a la "baraka"Il prend part ensuite sur son char à la libération de Paris, puis de l'Alsace. Et parcours classique, il poursuit jusqu'en Bavière. 
Admis ensuite à Saint-Cyr, il prend après sa scolarité la direction de l'Indochine où il est blessé. Capitaine au 6ème régiment de parachutistes coloniaux, il est ensuite commandant du 9ème bataillon d'infanterie de marine. 
Il entame après l'armée une carrière de diplomate pour le Sénégal. Ambassadeur au Zaïre, en Italie, Yougoslavie, Tunisie, Autriche. Il mènera ensuite des missions pour l'ONU.
Son dernier et vigoureux combat, Claude Mademba-Sy le mène en faveur de la décristallisation des pensions des anciens combattants africains. Aujourd'hui, Il vit sa retraite dnans le Tarn.
Pour ce parcours exceptionnel, il vient d'être élevé à la dignité de grand croix de la Légion d'honneur.

Légionnaire Antonio Graziano, au nom du président de la République....

Le journal officiel du 22 mars 2012, publie le décret de nomination au grade de chevalier de la Légion d'honneur, du légionnaire Antonio Grazioso (Antonio), ancien du 3e régiment étranger d'infanterie (médaille militaire 1961, une citation et une blessure de guerre.).
Par ailleurs, on y apprend également que la médaille militaire est concédée à huit étrangers ayant servi dans l'armée française. il s'agit de :
Haddou Baghlili, de nationalité marocaine, ancien goumier au 5e tabor marocain, une citation et une blessure de guerre.
Helmut  Barrenstein, de nationalité allemande, ancien maréchal des logis au 1er régiment étranger de cavalerie, une citation et une blessure de guerre.
Mor Diop, de nationalité sénégalaise, ancien artilleur de 1re classe au 6e régiment d'artillerie coloniale, une blessure de guerre.
Mohamed El Yabouri, de nationalité marocaine, ancien canonnier de 1re classe au 64e régiment d'artillerie, une citation.
Angel Izarra Saenz de Olamendi, de nationalité espagnole, ancien caporal au 5e régiment étranger d'infanterie, deux citations.
Adiouma Ka, de nationalité sénégalaise, ancien brigadier-chef au 4e régiment d'artillerie coloniale, une citation.
Mohammed. Kelious, de nationalité algérienne, ancien tirailleur de 1re classe au 7e régiment de tirailleurs,une citation et une blessure de guerre.
Mohammed Merzoug, de nationalité algérienne, ancien sergent-chef au 29e régiment de tirailleurs, une citation.


jeudi 22 mars 2012

Le Raid

Le Raid (Recherche, assistance, intervention, dissuasion) qui était en première ligne à Toulouse dans l'affaire du "tueur au scooter"a réalisé, en 26 années d’existence, plusieurs interventions spectaculaires.
Le 19 décembre 1985, Georges Courtois, petit truand jugé en compagnie de deux complices par la cour d’assises de Loire-Atlantique, prend en otages une trentaine de personnes (magistrats, jurés, journalistes) qui seront retenues 34 heures. C’est la première intervention de nouvelle cette unité de la police nationale. Courtois qui avait  demandé et obtenu un véhicule sera intercepté et arrêté en compagnie de ses complices à l’aéroport de Nantes.
Le 21 février 1987, le Raid procède à l’arrestation dans une ferme du Loiret (Vitry-aux-loges), des chefs historiques d’Action directe : Jean-Marc Rouillan, Nathalie Menigon, Georges Cipriani et Joelle Aubron.
Le 31 août 1989, le groupe perd ses premiers hommes lors d’une intervention contre un  forcené à Ris-Orangis (Essone). Trois policiers sont en effet tués.
Le  15 mai 1993, assaut donné, après deux jours de négociation, à la maternelle de Neuilly-sur-Seine, dans laquelle un ancien militaire, Eric Schmitt avait pris en otages une institutrice et des enfants. Après 46 heures d'attente, l’assaut est donné et le forcené qui s’était surnommé Human Bom est tué. Celui-ci portait des bâtons de dynamite à la ceinture. Le maire de Neuilly, Nicolas Sarkozy était intervenu comme médiateur.
Le 29 mars 1996, au lendemain d’une tentative à la voiture piégée à Lille, l’assaut est donné à Roubaix (Nord) contre une maison occupée par de supposés malfaiteurs. Ceux-ci ripostent.  La maison s’embrase. Quatre corps sont retrouvés. Ceux d’un algérien, d’un turc et de deux marocains. Deux  autres suspects repérés en Belgique, résistent. L’un d’eux, Christophe Caze, Français converti à l’islam, est tué.
Le 4 juillet 2003, le Raid arrête dans une bergerie de Corse du sud,  Yvan Colonna, nationaliste en cavale depuis quatre ans pour l’assassinat du préfet Erignac.
Le 20 novembre 2009, le groupe procède à l’arrestation à Melun (Seine-et-Marne) de Jean-Pierre Treiber, assassin présumé, en 2004, de Géraldine Giraud et de Katia Lherbier.
Le RAID a, au cours de ces années procédé à des arrestations d’islamistes, d’indépendantistes du FLNC et de séparatistes basques d’ETA…

Mohamed Merah est mort après l'assaut du RAID

Mohamed Merah est mort dans l'assaut donné par le RAID en fin de matinée.
Les échanges de tirs, 300 cartouches tirées annonce une source policière, ont fait deux blessés légers chez les policiers.
Le dernier contact, a révélé Claude Guéant, laissait espérer une reddition hier soir à 22h45. Mais Merah a alors annoncé au négociateur qu'il "ne laisserait pas faire et qu'il tuerait des policiers". Ce matin, le RAID est entré dans l'appartement. Aucune présence dans les pièces de la façade, dans les toilettes. Merah a été "débusqué" dans la salle de bain. Il a alors tiré avec "une extrême violence" puis, voulant sauter par une fenêtre, a été abattu.

mercredi 21 mars 2012

Le tueur au scooter localisé (actualisé), la " négociation" se poursuit depuis une trentaine d'heures

Opération toujours en cours menée par le Raid à Toulouse depuis hier matin, autour d'un petit immeuble du quartier de la Côte pavée, où est retranché l'auteur présumé des tueries de Toulouse et Montauban.
Il s'agit d'un homme de 23 ans, qui malgré l'annonce d'une reddition hier en début d'après-midi, reportée ensuite dans la soirée, se trouve toujours dans l'appartement dans lequel il est retranché. C'est mardi, après analyse de vidéos et du profil psychologique de Mohamed Merah, que les enquêteurs ont compris qu'ils avaient vraisemblablement affaire au "tueur au scooter".
Durant la nuit de mardi à mercredi, deux policiers ont été blessés lors de la première tentative d'interpellation. D'autres assauts ont été tentés dans la journée.
Connu pour des actes de délinquance "dont certains avec violence", M. Merah serait aujourd'hui proche des salafistes et aurait effectué des voyages en Afghanistan et au Pakistan, apprend-on de source policière. Cet homme était "bien connu" de la direction centrale du renseignement intérieur, a également, déclaré, hier, Claude Guéant qui est à Toulouse depuis lundi. Une polémique est d'ailleurs en train de naître autour de cette information.
Selon le procureur de la République de Paris, le "tueur au scooter" s'apprêtait à tuer deux policiers. Ce mercredi, il avait programmé d'abattre un autre militaire. 
Des explosifs auraient été découverts dans une voiture, semble-t-il de location..
Mohamed Merah aurait naguère, tenté à deux reprises de s'engager dans l'armée.

1989, une autre tuerie, la mort d'autres enfants

Qui connaissait Luxiol, avant ? En 1989, il y a cent trente huit habitants.
Ma mémoire journalistique a gardé intact ce très douloureux souvenir qui hivernait dans mon passé. La tuerie de Toulouse l'a réveillé.
En cette mi-juillet, des adultes gravissent les quelques marches qui permettent d'accéder à l'église de ce village du Doubs. Les larmes sont sur tous les visages, y compris sur ceux des journalistes. Douze hommes portent les trois cercueils blancs des enfants (cinq, dix, quatorze ans) abattus au hasard par Christian Dornier, le 12 juillet. Dans sa folie, il a tué onze adultes, dont sa soeur mariée depuis trois jours et sa mère, et en a blessé huit autres, dont son père.
Le pays célèbre alors le bicentenaire de la prise de la Bastille.
Blessé lors de son arrestation par les gendarmes, Christian Dornier est aujourd'hui interné dans un hôpital psychiatrique à Sarreguemines (Moselle).

mardi 20 mars 2012

Bloody monday


Dies irae. Jour de colère...lundi sanglant. Hier matin, « le tueur à scooter» a abattu un enseignant devant une école juive de Toulouse. Il a anéanti la famille en tuant ses deux enfants, âgés de trois et cinq ans. Puis il a poursuivi dans la cour une fillette de huit ans, l'a rattrapé et abattu d’une balle dans la tête. Blessant ensuite un adolescent de 17 ans.
Dans cette même ville, cet homme "qui porterait une caméra autour du cou" avait tué le 11 mars, le maréchal des logis Imad ben Ziaten, sous-officier du 1er régiment du train parachutiste. Quatre jours plus tard, à Montauban, trois parachutistes du 17ème régiment du génie parachutiste, Mohamed Legouad, Abel Chennouf et Loïc Liber sont ses victimes. Les deux premiers sont immédiatement abattus et achevés pour l’un d’eux. Le dernier parachutiste est toujours entre la vie et la mort. Qui est cet assassin ? Vigipirate écarlate, jamais actionné en France, est déclenché en Midi-Pyrénées. La campagne électorale est en veille. 
Pendant ce temps, la tombe d’un soldat  tué en Afghanistan le 11 juillet dernier, était pillée à Villers-Carbonnel, dans la Somme.
Ailleurs aussi.Cinq attentats à la bombe ont été commis dans la province irakienne de Diyala, de violents combats se déroulent à Damas... Ce lundi soir, en France, à la télévision, il y avait le choix entre un film sur la Seconde Guerre mondiale, une histoire du terrorisme et de multiples séries criminelles. Mais hier les larmes n'étaient pas feintes !

lundi 19 mars 2012

Nouvelle-Zélande, vol des deux premiers Eurocopter


Les deux premiers hélicoptères NH90 destinés à l’armée néo-zélandaise viennent d’effectuer leur premier vol, sur la base aérienne d’Ohakea. Ces exemplaires, sur une commande de huit, avaient été acheminés à la fin de l’année dernière à bord d’un Antonov depuis Marignane, puis équipés. A Wellington, le ministère de la défense estime que ces appareils constitueront la "pierre angulaire" de la capacité de défense pour les années à venir. A terme, ils devraient remplacer les Iroquois américains.
L’un de ces hélicoptères sera affecté à la frégate HMNZS Canterbury, qui a récemment participé à plusieurs opérations de secours dans la région, notamment avec les forces françaises basées en Nouvelle-Calédonie. NH Industries, fruit de la coopération entre Eurocopter (Allemagne et France), Agusta (Italie) et Stork Fokker Aerospace (Pays-Bas) devrait livrer les six autres appareils d’ici la fin de l’année. (En collaboration avec Flash d’Océanie, http://newspad-pacific.info/)

samedi 17 mars 2012

Pouvoir syrien. L'espérance de vie limitée d'Assad

Le régime syrien bénéficie de deux avantages :
- le quasi monopole de la force
- la division de l'opposition (intérieure/extérieure, chiite/sunnite/druze...partisans de la lutte armée/ tenants de la seule contestation politique...
Toutefois, deux piliers de régime sont en train de bouger.
- L'armée qui subit une érosion, avec de nombreuses défections y compris d'officiers généraux.
- La bourgeoisie d'affaires, soutien financier obligé, que l'isolement du pays fait terriblement souffrir. En particulier du fait des sanctions infligées par les Etats-Unis et l'Union européenne. 
Ces sanctions touchent ainsi le commerce de l'or (activité importante en Syrie), du phosphate, du pétrole. De même, la banque centrale ne peut plus réaliser, officiellement, de transferts à l'étranger et acheter des devises. 
Si face à cette situation économique et financière de plus en plus délicate, cette bourgeoisie d'affaires ne peut que difficilement quitter le pays par peur de représailles immédiates sur les familles restées en Syrie, en revanche elle fait, elle, sortir l'argent. Et Assad n'y peut rien !

vendredi 16 mars 2012

Toulouse/Montauban : le parquet lie les deux affaires

Au lendemain du double homicide de Montauban, le parquet de Toulouse a officiellement relié cette affaire avec celle du meurtre (assassinat ?) d'un autre parachutiste, dimanche, dans la ville rose. C'est en effet la même arme, un 11,43, qui a servi à abattre le sergent-chef (30 ans) du 1er régiment du train parachutiste (Francazal) puis trois militaires (24, 26, 28 ans) du 17ème régiment du génie parachutiste (Montauban). Si hier, deux sont morts immédiatement, le troisième est grièvement blessé. 
L'enquête laisse apparaitre des "similitudes troublantes" dans les deux affaires. Les trois parachutistes tués sont d'origines maghrébine, le mode opératoire est le même (un homme portant un casque de moto qui s'approche de ses victimes) et donc, une arme de même calibre.
Les autres régiments de la 11ème brigade parachutiste (BP) ont été appelés par l'état-major à respecter des consignes de vigilance. Il leur a été notamment demandé de ne pas sortir en tenue.

Journalistes français en Syrie (précisions)

Y-avait-il des agents de la DCRI présents à Homs, comme l'affirmait le quotidien Le Monde, dans l'hypothèse où les journalistes blessés à Baba Amr auraient pu être évacués par la Croix Rouge ? " En aucun cas ! " affirme une source proche du dossier. Deux hypothèses étaient étudiées par les autorités (cellule diplomatique de l'Elysée, cabinet d'Alain Juppé, cellule de crise du quai d'Orsay, ambassades de France à Damas et Beyrouth ) : l'évacuation par Damas via la Croix rouge ou par le Liban. François Fillon avait sollicité Vladimir Poutine afin qu'il obtienne des Syriens un cessez-le-feu afin de pouvoir procéder à leur sortie. "Nous pensons que les Russes sont effectivement intervenus mais sans obtenir satisfaction", estime ce contact. 
De fait, c'est la seconde solution  qui a été activée avec beaucoup de difficultés. Ce sont bien les rebelles, comme l'a raconté  le photographe William Daniels, qui ont conduit l'opération de bout en bout. Une fois sur le territoire libanais ce dernier et Edith Bouvier ont été pris en charge par des diplomates qui étaient en contact avec le réseau de passeurs et des membres du détachement de sécurité de l'ambassade de France. La progression du convoi vers Beyrouth a été rendue difficile par les conditions atmosphériques. La décision de s'arrêter a même failli être prise.

jeudi 15 mars 2012

Deux parachutistes du 17ème RGP tués à Montauban

Une quinzaine de douilles... Deux parachutistes du 17ème régiment du génie parachutiste (17ème RGP) ont été tués en début d'après-midi à Montauban par un tireur en deux roues qui a, ensuite, pris la fuite. Un troisième donné pour mort dans un premier temps, est grièvement blessé.
Il y a quatre jours, un autre para du 1er régiment du train parachutiste (1er RTP), avait été abattu à Toulouse. Pour l'heure, les enquêteurs ne font aucun lien entre les deux affaires.

70ème anniversaire du débarquement US en Nouvelle-Calédonie

Il y a en effet très exactement soixante dix ans, 18 000 soldats américains débarquaient en Nouvelle-Calédonie. Une importante base militaire y est installée et constitue la dernière escale aérienne entre l'Amérique et l'Australie. Nouméa devient le quartier général des forces alliées dans le Pacifique et une base médicale pour les soldats blessés au combat.
A partir de 1942 ce sont plus d'un million de soldats américains qui auront assuré la protection du territoire de l'invasion japonaise.
Les témoins racontent volontiers leur étonnement en se réveillant, ce 12 mars 1942 et en découvrant une flotte de vingt cinq navires d'où débarque l'avant-garde d'une force de près de 40 000 hommes commandée par le général Patch. La NC est alors sans défense. Six cents volontaires sont partis constituer le bataillon du Pacifique.
Si ce débarquement américain a pu se réaliser, c'est grâce aux accords politiques passés avec le général de Gaulle. Le 28 février, le Département d'Etat a, en effet, reconnu pour la première fois l'autorité du Comité national (de Gaulle) sur les colonies françaises du Pacifique et garantit "le maintien de l'intégrité de la France et de l'Empire français".

mercredi 14 mars 2012

Bonjour Franck Boivert


Le journalisme est suiviste et moutonnier. Ce sont les mêmes visages d’invités, d’experts qui se succèdent sur les plateaux de télévision, les studios de radio, les pages des journaux et des magazines. Face à ce constat, les décideurs répondent fatalistes : nous en sommes conscients mais nos téléspectateurs, auditeurs, lecteurs sont au rendez-vous. J’ai toujours milité pour que le journaliste soit un découvreur de talents, d'anonymes. Comme a pu l’être Jacques Chancel lorsqu’il animait sur France-Inter Radioscopie, à partir de 1968.
Ce matin, je suis satisfait parce que je vais vous parler d’un inconnu qui réussit sa vie aux antipodes. C’est, d’ailleurs, mon confrère Patrick Antoine Decloitre, qui réside à Suva (Fidji) qui m’a permis de le découvrir.
Franck Boivert, catalan, a toujours joué au rugby. Ce qui peut apparaître à beaucoup comme une évidence. Avant la professionnalisation, il évolue avec l’équipe première de Perpignan, parmi l’élite. Etudiant à Sciences-po Aix, ses copains le désignent « naturellement »…entraineur. Le jeune homme est perfectionniste, alors il passe ses diplômes de technicien. Sur le plan des études, une fois la maîtrise obtenue, il envisage d’aller jusqu’au doctorat mais les amis et la passion de son sport l’envoient à Los Angeles entrainer. Il raconte (sur le site de l’ambassade de France aux Fidji) ce qui ne devait être qu’une parenthèse :
Après, UCLA, le club de l’université, m’a embauché. Ensuite je suis allé à Aspen, dans le Colorado, et puis à San Francisco, pour entrainer un club qui à l’époque était très célèbre, « les Bats de San Francisco »… C’était une espèce de « collection » de joueurs internationaux, de partout dans le monde. Ils m’ont embauché comme entraineur en chef, et après, Stanford University m’a recruté. J’y suis resté pendant 18 ans.
De 1997 à 2003, il découvre une première fois Fidji, par le biais des autorités françaises, où il mène un programme de développement du rugby à l’université. Ensuite, il reste sur le territoire et devient directeur technique de la fédération pendant deux ans. Enfin, poursuit-il,  j’ai été embauché par l’International Rugby Board pour être conseiller technique auprès des petites nations du Pacifique Sud.
L’ avenir à court terme de Franck Boivert s’inscrit toujours dans le Pacifique  Il s’apprête, en effet, à devenir le sélectionneur de l’équipe nationale de Fidji.

mardi 13 mars 2012

François Hollande, la défense et les gendarmes


C’est un sujet trop peu présent dans la campagne présidentielle. Et l’intervention de François Hollande sur sa vision de la défense, dimanche matin, est passée un peu inaperçue du fait du discours de Nicolas Sarkozy à Villepinte. Mais les blogs spécialisés, hier, s'en sont fait l'écho. On y trouve tout d’abord le rappel de l’accélération du retrait des troupes en Afghanistan d’ici la fin de l’année. La réaffirmation également de la primauté du politique alors que les prises de décision, durant ces cinq dernières années, étaient concentrées à l’Elysée. Phénomène qui était loin d’être réservé à la défense. François Hollande a aussi confirmé la consolidation de la dissuasion nucléaire ainsi que la relance européenne. Avec trois ambitions. D’abord, poursuivre les efforts d’approfondissement de la relation la franco-britannique qui avait été engagée à Saint-Malo, qui s’est poursuivie ces derniers mois, mais aussi en revivifiant la coopération franco-allemande et en favorisant les convergences avec tous nos partenaires européens — en tout cas ceux qui veulent participer à cette démarche. Je pense aux Belges, aux Espagnols, aux Italiens, aux Polonais qui sont, ils me l’ont rappelé, demandeurs. La coopération européenne et la mutualisation des moyens permettront-elles des économies ? Quoiqu’il en soit, il faudra en réaliser, a prévenu M. Hollande. Tout en recherchant à optimiser certains secteurs ; ainsi le renseignement au profit des décideurs politiques et militaires. Enfin, un passage de ce discours qui concerne les gendarmes ( dont a finalement peu parlé) mérite d'être cité in-extenso. Je veux aussi dire aux militaires qui assurent la sécurité et la protection de nos concitoyens, les gendarmes, que certes ils sont rattachés depuis 2009 pour leur gestion au ministère de l’Intérieur après avoir été mis à disposition. J’entends clairement un certain nombre de leurs messages, souvent relayés par les élus du monde rural ou périurbain que je connais bien. Je demanderai donc en cas d’élection aux deux ministres de l’Intérieur et de la Défense, sous la conduite du Premier ministre, de faire l’évaluation, là encore, de cette nouvelle organisation en veillant à préserver la spécificité militaire et le déploiement de terrain de la Gendarmerie. Les gendarmes sont des militaires au service de la République et de notre sécurité. Ils le resteront.

lundi 12 mars 2012

Et vous M. Meyssan, pour quel(s) service(s) travaillez-vous ?


Il se présente comme journaliste. Mais la confraternité lui est étrangère. Il était en Libye, à Tripoli, alors qu'on ne connaissait pas encore le sort de la guerre. Assis confortablement dans le jardin de l'hôtel où devait résider la presse étrangère, il dénonçait dans une vidéo ses confrères, pardon ces équipes de télévision qui à l'entendre, étaient chargées de placer lors des tournages, des balises pour guider les frappes occidentales. Ce qui justifiait donc selon lui, l'encadrement des journalistes. "Il est irréaliste de penser qu'une équipe TV puisse venir ici sans être composée d'espion(s). C'est irréaliste". Ce qui justifiait donc selon lui, l'encadrement des journalistes.
"L'heure de gloire" de M. Meyssan date de 2002 lorsqu'il publia L'effroyable imposture, livre qui conteste la réalité du 11 septembre. "Aucun avion ne s'est écrasé sur le Pentagone" et il s'agit là, d'un complot de la CIA. Livre traduit en vingt huit langues et qui rencontra un vif succès dans certains pays arabes où son auteur a pris soin, ensuite, de trouver refuge. 
Mais Thierry Meyssan n'est pas l'écrivain Paul Morand qui affirmait qu'une pièce de théâtre doit être un complot entre l'auteur et les spectateurs. Nous ne sommes pas dans la fiction mais dans la triste et mortelle réalité du quotidien. Où pour M. toute explication trouve sa source dans cette éternelle théorie du complot qui trouve aisément ses publics. 
M. est présenté sur le site du Réseau Voltaire comme "un intellectuel français". On n'est jamais si bien servi que par soi-même. Car ce vernis est passé par une association qu'il a créé et qui avait à ses débuts pour objectif « la défense de la liberté d'expression et de la laïcité ». Ce Réseau Voltaire se fait alors remarquer par des enquêtes sur l'extrême-droite. Mais à trop les fréquenter, ces extrémistes de droite mais aussi de gauche... A la fin du siècle dernier pourtant, Meyssan est officiellement compagnon de route de Jean-Michel Baylet. Il est rapidement secrétaire national du parti radical de gauche (PRG). Mais aux racines humanistes de ce mouvement centenaire, il préfère ensuite la compagnie de Dieudonné ou d'Alain Soral, ancien communiste devenu membre du Front national. Le temps passe et court. M. Meyssan est aujourd'hui en particulier, admirateur d'Hassan Nasrallah qui dirige au Liban le Hezbollah, du président iranien Mahmoud Ahmadinejad (devenu des derniers temps, nous dit-on, un modéré parmi les conservateurs) et de Bachar el-Assad. Une lignée cohérente...
A la Syrie, il consacre actuellement son temps et son énergie  Il dit : A Homs, le quartier de Baba Hamr doit être appelé  "l'émirat islamique indépendant de Baba-Amr". Et d'ajouter dans une hypothèse que "l'équipe du Sunday Times (Marie Colvin et Paul Conroy) travaillait pour le MI6, tandis que l’envoyée du Figaro Magazine (Édith Bouvier) travaillait pour la  DGSE". Annonçant enfin ces dernières heures dans une vidéo que 19 agents français ont été capturés par l'armée syrienne. Une question M. Meyssan : Et vous, pour quel (s) service(s) travaillez-vous ?

vendredi 9 mars 2012

Afghanistan. Soldat belge blessé

A l'heure où j'évoquais, hier dans un post, la présence belge en Afghanistan, un militaire de ce contingent était blessé accidentellement à Mazar-e-Charif par une balle tirée par un soldat croate. L'information qui avait commencée à circuler en début de nuit sur Internet a été confirmée, ce matin, par les ministères belge et croate de la Défense.

jeudi 8 mars 2012

L'armée belge en Afghanistan

170 Chasseurs ardennais assurent la protection de l'aéroport de Kaboul (Kaïa) en compagnie d'éléments du 4ème bataillon logistique (Marche-en-Famenne) et du 6ème groupe "système d'information et de communication" (Peutie). Mission que la Belgique assure depuis 2003 et qui devrait s'arrêter au début de l'été.
60 autres Chasseurs ardennais participent, depuis trois mois, à Kunduz (nord du pays) à l'entrainement d'un bataillon de l'armée afghane (ISAF-OMLT 11/12).

mercredi 7 mars 2012

Légion d'honneur

La première décoration française ne laisse personne indifférent. Les trois promotions annuelles sont scrutées, décortiquées, commentées. Une question est rarement posée. Sont-ils nombreux les titulaires de la Légion d'honneur ? Voici leurs effectifs.

- Grand Croix : 64
- Grand Officier : 291
- Commandeur : 2881
- Officier :16131
- Chevalier : 72954

Soit : 92321

mardi 6 mars 2012

Vous méritez le carton rouge M. Roux !

Lorsque le porte-parole d'une institution, d'une organisation, d'une entreprise s'exprime, il engage la responsabilité de celle-ci. Pas seulement lors d'une crise. L'exercice est complexe et ce constat est universel.  Pas tout à fait pourtant. Un îlot surdimensionné (qui aimerait être principauté) s'en affranchit. Il s'agit du football professionnel. Les salariés du secteur sportif ne sont pas soumis à la prudence élémentaire et cela donne des morceaux de bravoure...En voici un. A Dijon, équipe qui a rejoint l'élite cette saison, la présence d'un "fasciathérapeute" proche de l'entraineur agace le président du club. Le quotidien sportif L'Equipe a donc consacré un papier à ce malaise samedi, jour de match. A l'issue de celui-ci, colère de l'entraineur dijonnais, Patrice Carteron qui, pêle-mêle, s'attaque aux agents de joueurs des pourritures et aux journalistes : chaque semaine entre Auxerre et Dijon...çà va. Présent dans la salle de presse, raconte ce matin L'Equipe, Guy Roux coupe la parole de l'entraineur dijonnais et s'adressant à la cantonade lance ceci : Toutes les veilles de match, il y a un article, une page sur les clubs bourguignons...Pour  l'ex-entraineur emblématique du club, il y aurait complot. Pendant les vingt six ans qu'il a dirigé le club, M. Roux n'a jamais critiqué les reportages, papiers qui le portaient parfois aux nues. Et je pense bon de rappeler qu'il doit, en particulier, sa popularité aux "journalistes-comploteurs". Mieux, aujourd'hui, cet homme qui s'agite toujours en coulisse du club auxerrois, travaille pour des médias. Et c'est là où le bât blesse. Samedi soir, en mission pour Canal + devait-il lancer une telle tirade ? Dimanche soir, en direct, sur Europe 1, même numéro. Les employeurs de M. Roux devraient certainement rappeler à leur employé (de luxe) qu'en la circonstance, il existe un devoir de réserve qu'il serait bon qu'il s'applique ! 

lundi 5 mars 2012

Après Medvedev-Poutine, voici Poutine-Medvedev

Je ne sais pas quel message envoyer à mon ami Dima (contraction de Dimitri), à Moscou. L'interroger sur sa perception de la présidentielle ? Ce n'est pas la peine. Je connais déjà sa réponse. 
- Personne ne serait allé voter, on aurait eu le même résultat, devrait-il me répondre dans son français parfait. Nous sommes gouvernés par des voleurs et des mafieux, ajouterait-il. 
C'est d'ailleurs ce que vient de déclarer Guennadi Ziouganov, le candidat communiste qui juge le scrutin absolument malhonnête. C'est ce que disent également les observateurs étrangers, mais cette déclaration est captivante émanant d'un homme formé à l'école du parti, spécialiste pendant soixante dix ans de trucages, bourrages et autres tours de magie électoraux...A ce propos, félicitons l'heureux vainqueur pour son score en Tchétchénie : 99,73 %.
Dima lui n'est pas coco, il assiste aux tours de passe-passe politiques. Aujourd'hui, par ordre d'apparition à l'image : Poutine-Medvedev. Quand j'étais enfant ma mère me chantait cette chanson :
- Je te tiens, tu me tiens par la barbichette...
 Qualifier le vainqueur d'homme fort est arithmétiquement juste. Mais politiquement ? Là, ce serait hasardeux. Car ce mandat devrait être le plus délicat qu'effectuera VP. Sur le plan intérieur où les opposants attendent un visage pour les fédérer (ce qui n'est pas le plus aisé) ; sur le plan extérieur, où le niet, ne pourra pas être utilisé à tout bout de champ. VP a bombé le torse pendant cette campagne, relevé le menton mais cela ne règle pas, par exemple, le dossier syrien. En ce début d'après-midi, Bachar l'ami damascète s'est félicité de son élection... Maintenant, le "souriant" ex-colonel du KGB (mais qui a toujours du mal à sourire) qui ne donne jamais dans la souplesse, aurait certainement intérêt à jouer le "gagnant-gagnant" avec ses partenaires étrangers, c'est-à-dire négocier son infléchissement pour obtenir des contreparties sur d'autres dossiers. Je le concède, ce n'est pas le genre de la maison Russie.
Il serait prétentieux de croire qu'il est le maître de l'empire (neuf fuseaux horaires) et en cela incontesté. L'histoire nous apprend à relativiser : tous les empires se lézardent...
Mais pour l'heure VP compte ses amis. Dans quel délai ses pairs lui adressent-ils leurs félicitations ? Dans quels termes ? La subtilité politique est porteuse de beaucoup d'informations. Mme Merkel va appeler son homologue pour lui souhaiter du succès. Le président serbe Tadic veut renforcer les liens avec son allié historique. David Cameron estime le résultat décisif malgré les problèmes. Le président chinois Hu Jintao a rapidement félicité VP apès le succès de l'élection. Paris a pris note, a sobrement commenté, ce matin, le porte-parole du Quai d'Orsay, en attendant les déclarations prochaines du président de la République et du ministre des affaires étrangères. Enfin, François Hollande, traitera avec tous les dirigeants légitimes a déclaré son directeur de campagne, Pierre Moscovici. Intéressante lecture, non ?
Alors Dima, courage, courage car il en faut dans cette Russie "nouvelle". Une info mon bon Dima, ici notre président, lui, ne devrait pas être élu au premier tour !

samedi 3 mars 2012

Les hérauts de la télévision

Une campagne se gagne, pensent les politiques et leurs conseillers, grâce à la télévision. Les programmes des candidats ne seraient-ils qu'accessoires ? L'image est devenue si importante que les télévisions ne peuvent plus filmer les meetings des deux grands candidats. Les images leur étant fournies par un prestataire chargé de la captation, qui filme façon grand spectacle avec un réalisateur reconnu. Storytelling, éléments de langage, gestuelle, rien n'est laissé au hasard. Le théâtre de la politique déploie ses tréteaux dans toute la France.Le spectacle est quasi-permanent, avec ses réunions publiques, ses incessantes interviews télévisées, ses visites, ses passages prétendument obligés, ses petites phrases. Il ne faut vexer aucun électeur potentiel  et marquer son intérêt pour ce qu'il représente. Evidemment, il ne faut contrarier personne donc certains sujets qui trouveraient forcément leur place dans une élection aussi importante, sont exclus. Par surcroit, cette séduction possède un allié très actif : l'actualité, qui permet à chaque candidat de rebondir et d'y aller de son petit tralala. Y trouvons-nous notre compte ? Quel électeur aujourd'hui est capable d'entrevoir dans les programmes des ces hérauts une France a deux, cinq, dix, quinze ans clairement définie ?
Je laisse chacun répondre. A ces jeux du cirque qui devraient nous offrir, d'ici le premier tour de nouveaux débordements, je ne trouve aucun attrait. Vivement le 22 avril !

jeudi 1 mars 2012

Chiffres oppressants

Bataille macabre de chiffres pour l'Irak. Pour le gouvernement, 69.000 personnes seraient mortes dans le pays entre 2004 et 2011. Dont 24.000 à Bagdad.
Si l'on se réfère à l'armée américaine, ce sont 77.000 personnes qui ont été tuées entre janvier 2004 et août 2008. Une ONG basée à Londres, Iraq body count, indique avoir comptabilisé 114.000 morts, entre 2003 et 2011 (source AFP).
Hier, six personnes ont été tuées dans l'explosion de voitures piégées dans la capitale et le nord -est du pays. Les différentes sources sont d'accord sur un point : les violences ont baissé en 2012. Certes, mais le bilan est déjà de 200 morts depuis le 1er janvier !