jeudi 30 juin 2016

13ème DBLE, l'ordre du jour du général Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre (extraits)

Officiers, sous-officiers,  caporaux-chefs, caporaux, clairons et légionnaires  de la 13ème demi-brigade de Légion étrangère,  

...Le 29 juin 2016 restera à jamais dans vos mémoires comme la date de votre installation sur un plateau que vos anciens ont bien connu, pour y avoir séjourné temporairement en 1940, alors qu’ils s’apprêtaient à partir combattre l’Allemagne nazie à Narvik et à remporter la bataille qui rentrera dans l’histoire comme « la seule victoire française de 1939-1940 ». 76 ans plus tard, ce retour sur le sol national symbolise à nouveau l’esprit de résistance contre les menaces qui pèsent aujourd’hui sur notre pays comme sur sa population.
Nomade par excellence, créée en Afrique du Nord pour combattre en Finlande, la 13 est plus habituée « à la brousse du Tonkin qu’à la caserne du biffin ». Tournant la page du stationnement à l’étranger, elle renforce cependant aujourd’hui sa vocation originelle, celle d’une unité combattante.
(...) Vous intégrez ainsi la brigade des coups durs et du caractère trempé, celle qui conjugue dans un syncrétisme vertueux la force tranquille légionnaire, la vitalité coloniale et le panache spahis. Vous avez toute votre place au-milieu de ces fortes têtes. Votre soif d’en découdre et la fougue de votre jeunesse vous permettront, je le sais, de vous imposer rapidement. A la manière de vos anciens qui débarquèrent jadis à Narvik, à Port-Soudan, à Cavalaire et à Saïgon, vous devenez également, par cette nouvelle paternité, le septième régiment amphibie de la façade méditerranéenne. 
« More Majorum » … Quelle charge pour vous tous et notamment pour le lieutenant-colonel Percie du Sert dont le nom s’inscrira dans quelques instants à la suite de la prestigieuse cohorte des caïds de la 13, dont pas moins de seize représentants sont parmi nous aujourd’hui. Mon colonel, le drapeau qui va vous être confié a vu trois chefs de corps tomber au champ d’honneur : les lieutenants-colonels Amilakvari, Brunet de Sairigné et Gaucher … Je sais que vous aurez leur souvenir en tête lorsque, à l’avenir, vous saluerez ce drapeau. Je sais également que vous saurez vous montrer digne d’eux.
Si la « phalange magnifique » fut pendant de longues années le point de convergence de tous les régiments Légion qui venaient s’aguerrir « sous le soleil brûlant d’Afrique », elle remonte aujourd’hui en puissance à la confluence des efforts et des sacrifices de ces mêmes unités qui ont œuvré dans le sens de l’intérêt général et pour le succès de la grenade à sept flammes. Ce qu’a fait la Légion Etrangère, ici, au cœur des Grands Causses, en une année, peu de troupes au monde auraient pu le faire. Créer un régiment sur un si bref préavis : quel défi pour une armée de Terre qui était devenue coutumière de la dissolution de ses unités...


Larzac, 29 juin 2016

mercredi 29 juin 2016

La 13 chez elle !

Entouré par sa garde en provenance des Emirats arabes unis (EAU), la drapeau de la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère a été transmis, cet après-midi, par le général Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre à sa nouvelle garde au camp du Larzac (Aveyron).
Crédit : S.RAFFIN(c)armee de Terre
La nouvelle 13e DBLE est maintenant commandée par le lieutenant-colonel Percie du Sert (voir post du 26 juin). Composée, pour l'heure, d’une demi-compagnie de commandement et de logistique et de deux compagnies de combat, elle atteindra 1200 légionnaires en 2018. La13 sera opérationnelle dès le mois d’aout prochain pour apporter son soutien à la force opérationnelle terrestre (FOT).

Crédit : S.RAFFIN(c)armee de Terre

Comme le précise la Légion," l’histoire de la 13e DBLE est celle d’une unité atypique et itinérante : création de circonstance en 1940, première formation de la France libre, engagée dans tous les conflits de 1940 à 1962, elle a attendu vingt ans avant de disposer d’une garnison… et perdu trois chefs de corps au combat dans le même temps ! Elle s’installe en 1962 sur ce qui deviendra la République de Djibouti. 49 ans plus tard, elle rejoint les EAU. Le 29 juin 2016 elle prend ses quartiers sur le camp du Larzac". Camp où la 13e DBLE avait passé quelques semaines d’entrainement en 1940, avant de partir en Norvège.

Crédit : JG

mardi 28 juin 2016

Contingent spécial de croix de la Légion d'honneur pour les Compagnons de la Libération

"Grand officier : six", précise ce matin le décret publié au journal officiel. Après le décès de Charles Gonard, ils sont quinze Compagnons encore en vie. Certains, comme le chancelier, Fred Moore sont grand'croix. Cinq ont reçu la dignité de grand officier. Six Compagnons, jusqu'ici commandeur devraient être honorés. Le texte ne précise pas à qui ces croix seront attribuées. Nous pouvons penser que les Compagnons concernés sont Louis Cortot, Alain Gayet, Jacques Hébert, Claude Lepeu, Claude Raoul Duval et Edgard Tupët-Thomé.

lundi 27 juin 2016

Djibouti

Le général Thierry Duquenoÿ sera le nouveau commandant des forces françaises à Djibouti (FFDj). Ce pilote de chasse (Ecole de l'air promotion 1982) totalise 3500 heures de vol. Il était jusqu'ici en charge des affaires nucléaires, de la sécurité aéronautique et de la navigabilité à l'état-major de l'armée de l'air. Il remplace à Djibouti, le général de brigade aérienne Philippe Montocchio.

dimanche 26 juin 2016

Guillaume Percie du Sert, le chef de corps rugbyman de la 13

"J'attends le coup de sifflet libérateur du début de match". Guillaume Percie du Sert utilise la métaphore sportive pour évoquer cette journée du 29 juin 2016. Au cours de laquelle, il recevra, sur le Larzac, le drapeau d'une 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère en plein renouveau. Une journée peu ordinaire attend, en effet, cet ancien des 3ème et 2ème REI et du 4ème RE. Le chef d'état-major de l'armée de terre, le commandant de la 6ème brigade légère blindée, le général commandant la Légion étrangère, beaucoup de chefs de corps ayant dirigé la 13 et d'invités, seront présents dans le sud-Aveyron, mercredi. "J'espère être à la hauteur et au niveau" répond le lieutenant-colonel. "Aucune inquiétude à avoir, il sera un efficace patron" précise un officier qui l'a côtoyé en Guyane.

Paris,18 juin 2016,
Ordre de la Libération 

(HW)
Depuis novembre dernier, date à laquelle il a été informé que le CEMAT avait fait son choix, Guillaume Percie du Sert, sait ce que l'on attend de lui. Faire de la 13 une unité opérationnelle projetable immédiatement. Il rajoute "dans l'obéissance, la discipline mais aussi l'adaptation et l'esprit d'initiative assumé des hommes". Le travail ne manquera pas, chacun sait que la destinée du régiment est d'être engagé partout où cela est nécessaire. "Selon un chant de la Légion, on nous donne des vieux bâtiments, on les retape et on fout le camp..."
Dans cette famille de lieutenants-colonels (deux de ses frères le sont dans la gendarmerie), il est le rugbyman. "Un sport militaire par excellence qui permet la confrontation des idées". Commandant la DBLE, ce quadragénaire aura certainement à coeur de communiquer le fighting spirit de l'Ovalie à ses hommes.

Ce post est le 1000ème publié par Ainsi va le monde.

samedi 25 juin 2016

4 juillet 1916, 900 légionnaires tués dans la Somme

Le 30 juin 1916, les Français alignent 14 divisions. Les Britanniques, 26. En face, les Allemands 8. La bataille de la Somme va commencer. Elle durera jusqu'au 18 novembre. Après cinq mois et demi de combats, le bilan est terrible : plus d'un million de morts.
En ce début juillet, l'artillerie française fait reculer les Allemands. Dompierre-Becquincourt, Faÿ et Assevilliers sont libérés. Les Allemands se retranchent à Belloy-en-Santerre. Deux mille légionnaires du Régiment de marche de la Légion étrangère sont désignés pour attaquer le village. Un découvert de huit cents mètres... Neuf cents légionnaires sont tués. Parmi eux, deux poètes, l'Américain Alan Seeger (mort le jour de la fête nationale américaine) et le l'Espagnol Camil Campanya tué avec une cinquantaine d'autres volontaires catalans. Dans une lettre à sa famille ce dernier précisait, quelques heures avant sa mort, son état d'esprit "notre vie est trop petite pour que nous ayons peur...
Pour marquer ce centenaire, la Musique de la Légion étrangère participera le 4 juillet aux cérémonies de Belloy-en-Santerre, de Lihons et de Faÿ. Le lendemain, la MLE participera au Zénith d'Amiens (21h) à un hommage aux légionnaires de 1916, donné avec l'Orchestre baroque de Barcelone et 500 choristes et comédiens. Le spectacle s'appelle Legion's memory.

jeudi 23 juin 2016

Gendarmerie, le chef s'en va

Le général Denis Favier quittera, en effet, le 1er septembre la direction générale de la gendarmerie pour une nouvelle carrière au sein du groupe Total. L'ancien commandant (à deux reprises) du groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) a souhaité, après 33 ans de service, donner une nouvelle orientation à sa carrière. Il en a fait l'annonce, il y a quarante huit heures, à ses cadres. Le 1er octobre, Denis Favier aura en charge la sûreté du groupe pétrolier français. Le général Lizurey pourrait lui succéder. 

mardi 21 juin 2016

Pourquoi aucun ministre n'a assisté aux obsèques de Charles Gonard ?

 La mémoire de la Résistance n'est plus un enjeu politique. Elle fédère. Les présidents de la République, depuis bien longtemps, exaltent l'engagement des jeunes hommes et des jeunes femmes qui ont su lutter au péril de leur vie, à partir de 1940 contre l'occupation nazie. Tous le répètent dans leur discours, tous n'ont eu de cesse de donner rendez-vous aux Français lors de journées destinées à célébrer les "héros": journée de la déportation (dernier dimanche d'avril), victoire sur l'Allemagne nazi (8 mai), appel du général de Gaulle (18 juin), fête nationale (14 juillet), hommage aux victimes des persécutions racistes et antisémites de l'Etat français (Vichy- 16 juillet), armistice de la Première Guerre mondiale... Une promotion spéciale de la Légion d'honneur a également été attribuée en 2015 à des combattants de la Seconde Guerre mondiale... Les marques d'estime et de respect sont nombreuses. Et les références à ce passé permanentes. Alors, pourquoi le gouvernement n'était-il pas représenté, aujourd'hui aux Invalides, aux obsèques d'un Compagnon de la Libération ? Compagnons qui sont l'image juste de cette Résistance extérieure et intérieure.

Photo : HW
En 1943, à 22 ans, le jeune Gonard, alias Morlot, monte des groupes francs dans la région de Marseille (R2). Ses hommes et lui détruisent des lignes à haute tension dans les Hautes et les Basses-Alpes, coupent des voies dans le Vaucluse, sabotent des locomotives à Avignon, exécutent des traîtres, attaquent la Gestapo de Gap... En février 44, Charles Gonard est envoyé à Paris pour former d'autres groupes francs, ceux des Forces françaises de l'intérieur (FFI). On lui demande de neutraliser (formule qui n'était pas utilisée alors), Joseph Darnand, secrétaire d'Etat au maintien de l'ordre et chef de la Milice. Charles Gonard raconte : "Nous voulions jeter des grenades sur lui mais des scrupules m'ont retenu. Je n'ai pas voulu faire un carnage".
Ensuite, Morlot dirige la destruction du fichier du Service du travail obligatoire à Versailles, attaque à la grenade le repaire de gestapistes français à Pigalle, et dirige l'évasion de l'un des chefs de la Résistance, Jean-Pierre Lévy (Franc-Tireur). Le troisième jour de l'insurrection parisienne, il sera blessé. Mais avant cela, le 28 juin 1944, un commando investit rue de Solférino, le secrétariat d'Etat à l'information et à la propagande où dort Philippe Henriot, venu de Vichy (voir post du 13 juin ). "Pour" rappelera cet après-midi le chancelier de l'Ordre de la Libération, Fred Moore, "éliminer Henriot". La mort de cet ultra de la collaboration, orateur de talent qui via ses éditoriaux de Radio-Paris était une efficace voix de Vichy, constitua un coup très dur porté aux irréductibles collaborateurs. Certains membres du commando furent arrêtés et fusillés. Charles Gonard réussit à éviter l'arrestation. Mais l'homme qui tua Philippe Henriot ne fut pas un héros pour tout le monde. Il vivait avec cet épisode. Difficilement. Compagnon de la Libération du 17 novembre 1945, il est mort à l'âge de 95 ans.
Les gouvernants qui sont habituellement dans la réaction et la surréaction semblent, cette fois-ci, avoir oublié cet homme qui entre 22 et 24 ans se battit pour la France. Ils ne furent pas si nombreux. Vingt fois, celui-ci aurait pu y laisser sa peau. Oui, l'un des deux derniers Compagnons issus de la Résistance intérieure, méritait un autre adieu officiel !

lundi 20 juin 2016

La Solidaire a récolté 82 000 euros pour les anciens légionnaires

Les 72 coureurs de cette randonnée cyclo-touriste caritative ont roulé du 14 au 17 juin. De Castelnaudary à Castelnaudary, via Leucate et Mazamet. Trois étapes difficiles avec quelques ascensions comme le pic de Nore (1211m). Les sponsors ont également été généreux dans l'effort puisque 82 116, 56 euros ont été récoltés. Argent qui permettra l'aménagement de l'Institution des invalides de la Légion étrangère (Puyloubier). Cette année, le 4ème Régiment étranger (RE), organisateur de l'épreuve, avait demandé à deux 1ère classe d'honneur de parrainer cette 7ème édition : Marie-Laure Buisson et Charles Villeneuve.

dimanche 19 juin 2016

Promotion Saint-Hillier à Saint-Cyr

En cette année de retour de la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère en France et de reformatage digne d'un régiment pilier de la France libre, la promotion 2015-2018 de l'école militaire spéciale de Saint-Cyr portera le nom de Saint-Hillier. Le baptême aura lieu le 23 juillet, en présence du drapeau et du chef de corps de la 13. 
Bernard Saint-Hillier s'engage le 1er juillet 1940 dans l'embryon d'armée du général de Gaulle à Londres, sous le nom de Jean de VienneCe saint-cyrien a déjà un passé de chasseur alpin et d'officier servant à la Légion où il est entré en 1938 (1er REI). En 1940, il participe avec la 13ème DBLE à l'expédition de Narvik (Norvège). Capitaine en août 1940, il fait partie de l'opération de Dakar puis combat en Erythrée, en Syrie, en Libye  (Bir-Hakeim), Egypte (El Alamein) où il est blessé, Tunisie, Italie, France. Promu, en décembre 1944, lieutenant-colonel il prend, quatre mois plus tard, le commandement de la 13 et termine la guerre dans le sud des Alpes (massif de l'Authion). Il se battra encore, à Suez et dans les Aurès. En Algérie donc où il commandera la 10ème Division parachutistes. Il est arrêté par les mutins lors du putsch de 1961 et interné à In-Salah. En 1990, à Aubagne, le général de corps d'armée Saint-Hillier avait porté le 30 avril, la main du capitaine Danjou.
Le nom d'une promotion est donné à la fin de la première année.

samedi 18 juin 2016

Instauration d'un grade de commissaire général de police

Pourront y accéder les commissaires divisionnaires, après six ou huit ans de service (selon situation du fonctionnaire). Ce nouveau grade," à accès fonctionnel" sera constitué de cinq échelons et d'un échelon spécial, précise le décret publié, ce matin, au Journal officiel. Limite d'âge : 59 ans.

jeudi 16 juin 2016

EMA-COM

Fin de cycle pour les légionnaires à l'Ema-com. En 2013, le colonel Thierry Burkhard (ancien chef de corps de la 13ème DBLE) avait été remplacé par le colonel Gilles Jaron (qui commandait alors le 1er REC) comme porte-parole de l'état-major des armées. Son remplaçant sera, cet été, le colonel Patrick Steiger qui quittera Vannes et le 3ème RIMa, dont il était le chef de corps.

mardi 14 juin 2016

15 Compagnons de la Libération

Après le décès dimanche à Vence (Alpes-Maritimes) de Charles Gonard, il ne reste plus que quinze titulaires de la croix de la Libération encore en vie. Il s'agit de : Guy Charmot, Daniel Cordier, Louis Cortot, Yves de Daruvar, Victor Desmet, Constant Engels, Alain Gayet, Hubert Germain, Jacques Hébert, Claude Lepeu, Fred Moore, Claude Raoul-Duval, André Salvat, Pierre Simonet et Edgard Tupët-Thomé. Le plus jeune L. Cortot a 91 ans ; le doyen G. Charmot, fêtera ses 102 ans en octobre prochain.

lundi 13 juin 2016

Disparition de Charles Gonard, résistant et Compagnon de la Libération

Je lui fis plusieurs fois raconter l'épisode. Un jour, il en dit plus : "Ma tête a alors été mise à prix, 20 millions de francs (4 millions d'euros)". La Seconde Guerre mondiale révéla l’homme d’action. S'il vécut après-guerre une vie professionnelle discrète au Maroc puis en France, Charles Gonard dirigea l’une des actions d’éclat de la Résistance : l’élimination de Philippe Henriot, secrétaire d’Etat à l’information et à la propagande du dernier gouvernement Laval, milicien, et redoutable éditorialiste à Radio- Paris. 


Copyright : Ordre de la Libération
Nous sommes le 28 juin 1944, 10 rue de Solférino à Paris. L'ancien bâtiment de la fédération des fonctionnaires abrite le ministère. A quelques centaines de mètres, se trouve l'ambassade d'Allemagne. La veille Morlot (son pseudonyme) a appris qu' Henriot est arrivé de Vichy et qu'il coucherait à Paris. Depuis longtemps les repérages ont été faits. Un peu avant 5h45, trois Traction Citroën surgissent. Une quinzaine d'hommes descend et neutralise les cinq policiers qui assurent la protection du secrétariat d'Etat et de l'ambassade d'Allemagne. Le concierge conduit le groupe dirigé par C. Gonard devant la porte de la chambre d'Henriot. Celui-ci n'a pas jugé utile, la veille, de conserver la protection rapprochée fournie par la Milice. Charles Gonard frappe à la porte :
- "On veut enlever le ministre !" lance-t-il. Et de glisser sous la porte une carte des brigades spéciales de Constantini. La porte ouverte, Henriot se serait débattu. Charles Gonard raconte la suite : " Selon nos instructions, Desmoulins, l'un des hommes qui m'accompagnaient, voyant que cela ne se passait pas bien, a tiré. Puis nous avons été deux à donner le coup de grâce..."
Né en 1921, ce fils de polytechnicien , essaie sans succès, en 1940, de rejoindre le général de Gaulle à Londres. A Marseille, où il prépare l'Ecole coloniale, il prend contact fin 1941 avec le mouvement Combat. Ce seront ses premiers pas dans la Résistance. Peu à peu l'étudiant devient spécialiste des actions "coup de poing" avec les Groupes Francs de la région R2 (Provence-Côte d'Azur) : destructions de relais à haute tension dans les Hautes et Basses Alpes, coupures de voies dans le Vaucluse, destructions de trains de munitions allemands, exécutions de collaborateurs. Début 1944, Charles Gonard est chargé de former les Groupes francs nationaux des FFI (Forces françaises de l'intérieur) à Paris. D'autres actions suivent : destruction du fichier du STO (Service du travail obligatoire) à Versailles, attaque à la grenade d'un repaire de la bande à Spirito, rue Fontaine à Paris (Spirito, figure du milieu marseillais des années 30, engagé au sein de la Gestapo française), évasion de Jean-Pierre Lévy, chef du mouvement Franc-Tireur. Blessé le troisième jour de l'insurrection parisienne, Charles Gonard, reçut en 1945, la croix de la Libération. "Il est mort paisiblement dimanche" précisait aujourd'hui sa fille. Ses obsèques auront lieu mardi 21 juin à 15h à Saint-Louis des Invalides.

dimanche 12 juin 2016

Décès du capitaine Bonelli

"Quand on a traversé des épreuves comme moi, on a parfois des baisses de moral" confiait, il y a deux ans, Dominique Bonelli à une journaliste qui effectuait un reportage sur le Cercle sportif de l'institution nationale des Invalides. Il était alors âgé de 85 ans. Ce fils de militaire, né en Algérie, s'engagea à 22 ans pour combattre en Indochine. Lieutenant au 8ème Choc, il est fait prisonnier à Dien Bien Phu. Longue marche, captivité mais il s'en sort. Et repart en Algérie où il intègre la Légion étrangère et le 1er REP, régiment putschiste en avril 1961. Pierre Messmer le légionnaire, alors ministre des armées, dissoudra alors le 1er Régiment étranger parachutistes. Bonelli lui sera jugé et condamné à la prison avec sursis. Sa vie militaire est terminée. 
Grand officier de la Légion d'honneur, le capitaine Bonelli est mort, hier. Ses obsèques se dérouleront jeudi 16 juin à 11h, aux Invalides.

vendredi 10 juin 2016

Gillet-Durieux

Ils semblent se suivre. Le colonel Pierre Gillet a commandé le 2ème Régiment étranger d'infanterie de la Légion étrangère de 2006 à 2008. Le colonel Benoît Durieux lui a succédé à Nîmes. En 2014, le premier était nommé à la tête de la 6ème Brigade légère blindée, toujours dans le Gard. C'est désormais officiel, c'est le second, devenu également général, qui lui succède. L'avenir de Pierre Gillet ? Il commandera les écoles militaires de Draguignan (infanterie, artillerie).

jeudi 9 juin 2016

Promotion à titre posthume

Pour les quatre gendarmes morts le 20 mai dernier dans un accident d’hélicoptère, au-dessus de Cauterets (Hautes-Pyrénées). Promotion "à titre exceptionnel"  au grade de lieutenant-colonel pour le capitaine Christophe Royer, 49 ans, de chef d'escadron pour le major Dominique Jamet, 48 ans, et de capitaine pour les adjudants-chefs Christophe Cavaillès, 45 ans et Lionel Loussalez-Artets, 43 ans. Grade de capitaine qui est, également, attribué à l'adjudant Alain Nicolas, 38 ans membre de l'antenne du GIGN d'Orange (Vaucluse) qui a été tué par un forcené lors d'une intervention à Gassin (Var), le 21 mai. Les décrets sont publiés, aujourd'hui, au Journal officiel.

mercredi 8 juin 2016

Denis Bertrand COMSUP Papeete

Le capitaine de vaisseau Denis Bertrand est le nouveau commandant supérieur des forces armées de Polynésie (COMSUP-Papeete), commandant du centre d'expérimentation du Pacifique, commandant des zones maritimes océan Pacifique (ALPACI). Un retour dans une région que l'actuel responsable de la sous-direction de la gestion du personnel marine à l'état-major de la Royale, a fréquenté au début de sa carrière. Le 1er août, Denis Bertrand prendra ses étoiles de contre-amiral.

mardi 7 juin 2016

Décès d'un sapeur du 6ème RG

Grièvement blessé, le 28 mai dernier en Guyane, par la chute d'un arbre lors d'un contrôle fluvial, ce sapeur de marine du 6ème régiment de génie (Angers) est décédé, hier, en métropole (Percy) où il avait été rapatrié. L'accident s'est produit dans le sud-ouest de la collectivité territoriale. Deux autres militaires ont été blessés.

lundi 6 juin 2016

Avis favorable avec réserve

... Et laconique émis par la Commission nationale informatique et libertés à la constitution d'un fichier "Banque centrale de renseignement" au profit de la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (BCR-DNRED). Fichier qui, précise le décret publié vendredi au Journal officiel, "poursuit une finalité intéressant la sûreté de l'Etat, la défense et la sécurité publique".
La DNRED rattachée à la direction générale des douanes est avec Tracfin, l'un des deux services de renseignement des ministères de l'économie et des finances. Et à ce titre, fait partie de la communauté du renseignement. 
Il s’agit du treizième fichier confidentiel de données personnelles créé par l’Etat pour ses services de renseignements ( DGSE, DGSI, DRM, DPSD...) ou pour l’Administration pénitentiaire qui avait reçu, fin 2015, le même avis "favorable avec réserve" pour un fichier concernant les détenus signalés pour radicalisation.

dimanche 5 juin 2016

Recréation du 5ème cuirassiers

Dissous en 1992, le 5ème cuirassiers retrouve vie aux aux Emirats arabes unis (EAU). Où il succède à la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère qui, elle aussi, s'apprête à retrouver son vrai visage dans le sud-Aveyron. Jeudi à Abu Dhabi, le général Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre a présidé cette cérémonie à laquelle assistait le général Maurin, commandant la Légion. Le 5ème cuirassiers se présente dans le format qui était celui de la 13 : 57 permanents et 213 tournants. Mais il est composé d'un escadron blindé (15 AMX Leclerc et 14 véhicules blindés légers), d'une compagnie d'infanterie (14 VBCI) et d'une compagnie d'appui (avec notamment 5 camions équipés d'un système d'artillerie). Le colonel Arnaud Goujon qui, lui, commandait depuis une année le régiment légionnaire, est resté aux EAU où désormais il dirigera le Royal Pologne (ancienne dénomination du 5ème régiment de cuirassiers, créé sous l'Ancien régime).

samedi 4 juin 2016

Centrafrique, procédure disciplinaire contre 5 militaires français

Ces cinq marsouins du 2ème RIMa sont suspectés de violence envers deux Centrafricains. Les faits auraient eu lieu en 2014 dans un poste situé au PK 12 à Bangui. Un procédure disciplinaire a été lancée contre ces cinq hommes . "Des mesures de suspension ont été prononcées à l'égard de cinq militaires, auteurs de violences ou responsables hiérarchiques ayant assisté et laissé faire ces violences" vient de préciser le ministère de la défense. Depuis 2015, les troupes françaises déployées dans le cadre de l'opération Sangaris ont, également, été accusées de viols et d'agressions sexuelles.

vendredi 3 juin 2016

Un nouveau directeur général pour le FELE

Il s'agit du lieutenant-colonel Hervé Demuys, ancien de la 13ème DBLE et du SIRPA terre, dont la nomination a été officialisée par un arrêté publié, ce matin, au Journal officiel. Le Foyer d'entraide de la Légion étrangère étant un établissement public sui generis. H. Demuys succède au lieutenant-colonel Jullien (post du 31 mai). il aura pour adjoint le commandant Nicolas Deprez qui arrive de la base de défense de La Valbonne et qui découvrira, à cette occasion, la Légion.

jeudi 2 juin 2016

Création du COM TN

Face à l'évolution de la menace sur le territoire national, l'armée de terre a souhaité "rééquilibrer son offre stratégique" annonce-t-elle dans un communiqué. Acteur essentiel des plans Vigipirate, Sentinelle, Héphaïstos (mise à disposition de militaires pour renforcer la sécurité civile lors de feux de forêt), Harpie (Guyane), en mesure d'intervenir lors de catastrophes naturelles (les inondations actuelles), de crises sanitaires notamment, l'armée de terre a souhaité mettre en place une "tête de chaîne". Le commandement terre pour le territoire national (COM TN) a été créé hier. Implanté à l'Ecole militaire à Paris, il est dirigé par le général de division Poncelin de Raucourt.

mercredi 1 juin 2016

Le général Georgelin prolongé

Il est le 32ème grand chancelier de la Légion d'honneur et son mandat se termine le 9 juin. Ce matin, le général d'armée Jean-Louis Georgelin a été nommé au même poste par intérim, en conseil des ministres. Un choix qui prépare l'arrivée très vraisemblable du général Benoît Puga, actuel chef d'état-major particulier du président de la République, au palais de Salm (Paris). A priori, après les vacances. Choisi parmi les grand'croix par le chef de l'Etat, le grand chancelier exerce à la tête de l'institution un mandat de six ans.