mardi 29 août 2023

Un troisième militaire français tué en Irak

 

@Ministère des armées
Membre des forces spéciales, le sergent Nicolas Mazier est mort lors d’une opération antiterroriste alors qu’il était avec son unité - le Commando parachutiste de l’air n° 10 – en appui de l’armée irakienne. Le sous-officier était déployé dans le cadre de l’opération Chammal depuis le 10 juillet dernier.

vendredi 25 août 2023

25 août 1944, libération de Paris et dernières parutions des journaux collaborationnistes nationaux et régionaux

Le 25 août 1943, le quotidien La France de Bordeaux et du Sud-Ouest consacre un article au deuxième anniversaire de la fondation de la Légion des volontaires français contre le bolchevisme qui se déroulera deux jours plus tard à Paris. Les membres de la LVF se battent sur le front de l’Est, aux côtés des Allemands contre les Soviétiques. Un an plus tard, le 28 août 1944, le journal titre titre : « Paris a acclamé le général de Gaulle, la guerre, l’unité, la grandeur de la France tel est le programme du gouvernement  ». Ce sera le dernier numéro du quotidien.

lundi 21 août 2023

Un deuxième militaire français trouve la mort en Irak

L’adjudant Nicolas Latourte, du 6e régiment du génie (Angers) est décédé, hier, en Irak. Selon le communiqué de l’état-major des armées, le sous-officier « a été mortellement blessé en marge d’un exercice d’entraînement au combat en zone urbaine ». Selon le site du Courrier de l’Ouest, le militaire français serait mort « accidentellement lors d’un exercice conjoint avec les forces kurdes Peshmergas dans la région de Souleimaniyeh ». L’adjudant Latourte était déployé au sein de l’opération Chammal depuis le 21 mai.
Le 18 août dernier, c’est le sergent Baptiste Gauchot qui avait perdu la vie dans un accident de la circulation en Irak. Ce sous-officier servait, lui, au du 19ème régiment du génie (Besançon).

samedi 19 août 2023

Mort du général Jean-Louis Georgelin

 

@X (twitter)

Ancien chef d'état-major des armées, chargé de la reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, le général Jean-Louis Georgelin, 74 ans, est mort hier lors d'une randonnée dans les Pyrénées ariégeoises.

Randonnée
« Le peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) » a été alerté par le gardien du refuge des Estagnous (2 246 m d'altitude), en contrebas du Mont-Valier, qui l'a informé qu'un randonneur n'était pas rentré, a précisé le parquet, ajoutant que le général randonnait seul, selon les premiers éléments de l'enquête » explique, ce midi, le site de La Dépêche du Midi. « Alerté vers 20 heures, le peloton s'est rendu sur place en hélicoptère depuis la section aérienne de gendarmerie de Pamiers et a trouvé le général décédé ».

Une carrière exemplaire
Né dans le Comminges, à Aspet (Haute-Garonne) en 1948, le général Jean-Louis Georgelin, avait été chef d’état-major particulier du président de la République (2002-2006) puis chef d’état-major des armées (2006-2010). Le 9 juin 2010, le général d'armée Jean-Louis Georgelin était nommé grand chancelier de la Légion d'honneur et chancelier de l'ordre national du Mérite.
Lieutenant-colonel, il avait commandé, pendant trois ans, un bataillon à Saint-Cyr. Il recueillit une grande estime des élèves officiers. Parmi eux, le général Thierry Burkhard, actuel CEMA.
« Avec le décès du général Jean-Louis Georgelin, la Nation perd l’un de ses grands soldats. La France, un de ses grands serviteurs. Et Notre-Dame, le maître d’œuvre de sa renaissance » a réagi sur X (anciennement Twitter) le chef de l’État, Emmanuel Macron.

lundi 14 août 2023

Mgr Piguet, évêque discuté de Clermont-Ferrand


@DR
Le titre du livre qui lui est consacré quarante-huit ans après sa mort, résume parfaitement ce que fut le prélat : Monseigneur Piguet, un évêque discuté*. Une pudeur, une litote pour me pas dire "controversé".
Né en 1887, Gabriel Piguet devient en mars 1934 évêque de Clermont-Ferrand. Il est le centième. En 1940, il reconnaît, comme la majorité du clergé, le maréchal Pétain (son voisin), comme l’homme providentiel. Le 29 septembre 1940, il signe l’éditorial de La Croix d’Auvergne dans lequel il explique que « La rénovation nationale, indispensable aux yeux de tous, ne doit pas se heurter à l'opposition camouflée de ces parasites qui regrettent le temps d'une influence disparue, qu’il s'agit pour eux de rattraper par des manoeuvres sournoises. Ce n’est plus la période des insectes ailés et gloutons. C’est la période des larves rampantes... ». L’hebdomadaire, publie le 13 octobre une lettre de l’évêque de Clermont paru dans le Bulletin de l’Enseignement libre du diocèse : « Le souffle d'en-haut, patriotique, humain inspiré de la morale chrétienne et de la devise : Famille, Travail, Patrie, anime à n’en pas douter, l'esprit, les décisions, les réformes du Maréchal Pétain ». Nouvel exemple parmi d’autres, le zèle laudateur de Mgr Piguet se manifeste deux semaines plus tard dans l’éditorial « Le père de nos pères » qu’il signe dans La Croix d’Auvergne : « L’exemple du grand Chef dont la vigoureuse vieillesse s'avère capable de toutes les renaissances pour le bien de la Patrie, est le vivant symbole du don de soi demandé aux jeunes Français ».
Mgr Piguet fut l’homme de son temps, celui de l’obéissance à Vichy manifestée par l’église catholique. Celui où une majorité de l’épiscopat  s’engagea dans le champ politique. Après deux années d’occupation, il fut de ceux, semble-t-il, qui manifestèrent un sursaut.

Juste parmi les nations
Arrêté devant ses fidèles par les Allemands, le dimanche de Pentecôte 1944, l’évêque de Clermont-Ferrand est envoyé au Struthof puis à Dachau. On lui reproche, explique son biographe Marc-Alexis Roquejeoffre « de n’avoir pas donné l’autorisation à la Gestapo d’installer une antenne de transmission sur les tours de la cathédrale. On lui reproche aussi d’avoir fait protéger un prêtre nommé Jean Gay, de son vrai nom, Jean de Viry, résistant alsacien réfugié en Auvergne. On lui reproche enfin d’avoir usé de son autorité auprès des institutions religieuses catholiques du diocèse pour cacher plusieurs adolescents juifs ». Dans le camp de concentration bavarois, il fera clandestinement prêtre un jeune diacre allemand, Karl Leisner, qui mourra peu après la libération du camp. Rentré en Auvergne, Mgr Piguet mourra lui en 1952. Cinquante ans plus tard, il fut fait Juste parmi les nations par Israël.

*Ecrit par Marc-Alexis Roquejeoffre et le père Martin Randanne.

samedi 12 août 2023

Jean Moulin, le héros oublié ?

Sur le site Babelio, 32 livres consacrés à Jean Moulin sont référencés. Encore ne s’agit-il que d’une petite partie des ouvrages écrits sur l’initiateur et le président du Conseil national de la Résistance. Parmi ces titres figure le dernier en date, celui de Fabrice Grenard qui vient d’être publié par les éditions Plon*. Avec un sous-titre paradoxal, « Le héros oublié ». Car huit décennies plus tard, le nom de Moulin, comme évidemment celui de De Gaulle, est encore souvent prononcé et donc connu. En revanche, il est évident que le parcours de Moulin est sinon oublié, tout au moins dans sa globalité, totalement ignoré. Et c’est l’un des atouts de cet ouvrage, que de le rappeler dans ces onze chapitres, dans un style accessible et pédagogique. « Héros », un terme, aujourd’hui utilisé à tort et à travers, mais qui doit évidemment être accolé au nom de l’un des premiers Français à refuser d’abdiquer, en juin 1940.

Caluire
Ils sont si peu nombreux ces hommes et ces femmes qui, immédiatement ou ultérieurement, ont pris des risques insensés, pouvant conduire jusqu’à la mort, pour essayer de retrouver « leur » France. Avec précision, l’auteur raconte l’engagement du haut fonctionnaire, ses rencontres avec le général de Gaulle, la résistance intérieure, les luttes de pouvoir dans la clandestinité, les égos, l’insatisfaction. Et l’arrestation de Caluire. L’invraisemblable guet-apens, lorsqu’on analyse, depuis fin mai-début juin 1943, faits et comportements qui ont conduit au pire. Un engrenage de difficultés, de malheurs et de mensonges. Puis la mort du héros, après que l’un des résistants arrêté ait craqué face à la torture subie et désigné Max, l’un des pseudos du représentant du général de Gaulle, l’homme qui en savait tant sur l’organisation de la Résistance intérieure. Moulin lui n’aura jamais parlé face à ses bourreaux.

*Fabrice Grenard, Jean Moulin, le héros, oublié, Plon, 15,90€