samedi 30 avril 2016

Camerone au GRLE

Ce matin, au Groupement de recrutement de la Légion étrangère, Fort de Nogent, (94).
Prise d'armes présidée par le général Ract-Madoux, gouverneur des Invalides.
(Photos HW)
Avec du pain de Camerone fabriqué par une Unité mobile de boulangerie (voir post des 19 mars et 19 avril 2016).

vendredi 29 avril 2016

Camerone 2016, 40 ans d’opérations extérieures

Au quartier Viénot à Aubagne (Bouches-du-Rhône), la prise d'armes sera présidée, demain matin, par le général de La Chesnais, major général de l'armée de terre. Pour illustrer le thème des opérations extérieures, choisi cette année, le général Maurin, commandant la Légion, a choisi comme porteur de la main, le général Grosjean. Celui-ci sait tout ou presque de cette Légion étrangère qui combattit, avant que l'on ne parle d'OPEX, en Indochine puis en Algérie. De cette Légion post Seconde Guerre mondiale. Mais aussi des hommes qui la servirent et se battirent avec lui. Il sera accompagné ce 30 avril, du capitaine Milésie (er), du major Jorand et du sergent-chef Da Silva Braga, en service au 2ème REP. Trois accompagnateurs "qui symbolisent la continuité entre les guerres passées et les engagements actuels" précise-t-on au COMLE.

jeudi 28 avril 2016

Qui êtes-vous ?

L’Institut de recherche stratégique de l’école militaire (IRSEM, Paris) a décidé de conduire une étude sur les blogs de défense en France. "L’objectif est, notamment, de mieux comprendre la place de ceux-ci dans l’offre d’informations qui est disponible sur les sujets de défense" explique l'officier qui la dirige. "Il est donc important de mieux connaître le lectorat de ces blogs." Ainsi va le monde a décidé de s'associer, en toute indépendance, à cette opération, qui me permettra, également, de savoir, plus précisément qui vous êtes et de mieux connaître et identifier vos attentes.
Ce sondage qui vous est proposé pendant six semaines, ne prendra que quelques minutes. Merci d'accepter d'y participer ! Et de cliquer sur le lien ci-dessous :

mercredi 27 avril 2016

Le Camerone de Carlos

Après la publication récente de la série "Leur Camerone" (14 au 22 avril), un sous-officier que j'avais portraituré dans un ouvrage consacré aux légionnaires m'a proposé un texte sur le repas de Corps et le rite de la poussière. Le sergent-chef (er) Carlos Marsal est cuisinier et alpiniste. Il a passé 15 ans à la Légion.


(DR)
"Au cours de mes années à la Légion, devenu sous-officier, j’ai appris toutes les ficelles et les rites d’un popotier. Il faut bien le dire, celui de la Poussière est tout particulièrement croustillant : chaque convive est debout derrière sa chaise avec deux doigts de vin rouge dans le verre.
-     Au commandement : "Garde à vous ! Préparez-vous pour la poussière", prononcé par le popotier.
-     "Attention pour la Poussière ! ", chacun saisit son verre et le porte au niveau des lèvres.
-    "Envoyez !". Chacun boit d’un coup son vin et pose son verre d’un coup sec.
      Aussitôt, le popotier entonne le refrain du Régiment, puis celui du Boudin, toujours au garde à vous.
Ensuite, c’est la lecture du menu :
Menu en date du 30 Avril……
Saint du jour…….
Fête à souhaiter (le lendemain)…..
Lecture du menu, très souvent imagé et avec des jeux de mots
Mon souvenir de menu-type :
Langouste mayonnaise, Macédoine de légumes
Filet de boeuf, champignons, pommes croquettes ou noisettes,tomates provençales et fagot de haricots verts
Plateau de Fromages
Gâteau aux armes de la Légion et glaces
Sans oublier les cuvées de Puyloubier blanc-rouge et rosé
Bon appétit président (ou mon colonel)
Bon appétit nobles invités, bon appétit chers camarades….
Toutefois il peut y avoir certaines nuances, lorsqu’il s’agit d’un repas de Corps, de sous-officiers, de popote lieutenant, d’officiers supérieurs ou de compagnie. Mais Camerone, c’est tous les grades confondus.
Le Rituel veut que l’on dise : "Foutez- vous en plein la gueule !
Que la première bouchée vous régale et que la dernière vous étouffe !
Et ce, dans l’ordre hiérarchique inverse afin de faciliter par la même, le jeu normal de l’avancement dans l’armée française en général et dans la Légion Etrangère en particulier, ce dont je serai d’ailleurs le dernier et ô combien, indigne bénéficiaire"
Le président peut répondre : "Gloire et honneur à ce cochon de popotier ! ".
Dans ce cas, tout le monde réplique : "Et qu’il en crève ! "
Le popotier termine en criant : "Et par Saint-Antoine", à quoi tous répondent : "Vive la Légion !"
Selon le régiment et les invités, le popotier peut associer d’autres saints :
Michel chez les parachutistes, Georges chez les cavaliers.
Par politesse, on ajoute le saint de l’arme de l’invité.  Chacun s’assied, après le président (mais pour Camerone, après le chef de corps).
Je ne rentrerai pas dans les détails propres à un popotier, mais je retiens cette tradition de faire dessiner le menu par des artistes légionnaires dans le livre d’or,  parfois de vrais chefs-d’œuvre. A table, le popotier entonne les chants, que tous reprennent en chœur. Ainsi ce rituel de la poussière est un héritage des époques où l’on parcourait à pied ou à cheval de grandes distances. Avec deux doigts de pinard, la poussière de la route avalée descend… !
Utilisé dans le langage du légionnaire, Camerone est devenu un mot emblématique qui renforce le courage. Qui n’a pas entendu "Faire Camerone" pour se stimuler."

mardi 26 avril 2016

Un contrat à 34 milliards d'euros pour DCNS

Pour la construction de 12 sous-marins de la classe Collins pour l'Australie. Le budget de ce programme militaire est, précisement, estimé à 50 milliards de dollars australiens (34,3 milliards d'euros). Il comprendrait la conception, les transferts de technologie, la production, les systèmes de combat et la maintenance pendant, vraisemblablement, 25 ans. Ces dérivés du Barracuda mais à propulsion diesel, seront construits à Adelaïde (Australie). Japonais, Allemands et Français étaient en concurrence. L'annonce ne devait être faite qu'en juin par les autorités de Canberra mais le Premier australien, pour des raisons de politique intérieure, en a décidé autrement.

vendredi 22 avril 2016

Leur Camerone (8) : Jean-François Bège

Je termine la publication de la série Camerone (30 avril) par un regard civil . Celui de Jean-François Bège, journaliste et écrivain, ancien éditorialiste du quotidien "Sud-Ouest" (1).
(DR)
" Jeune journaliste à la fin des années 60, j’ai "couvert" beaucoup de cérémonies avec dépôts de gerbes et salut au drapeau. C’était le lot des débutants. Le Camerone des Anciens de la Légion, dans la ville où je travaillais, ne ressemblait à aucune autre. Je dois avouer que j’ai mis beaucoup de temps à comprendre pourquoi. Je crois y être parvenu aujourd’hui et encore ne suis-je sûr de rien car, comme le chantait Gabin, "on ne sait jamais bien le bruit ni la couleur des choses". Ce que je sais, c’est qu’un esprit frondeur comme l’était le mien à l’époque avait dû, mystérieusement, percevoir dans cette célébration qu’elle a été fondée sur un récit et non sur un discours. Cette histoire de soldats placés dans un combat inexplicable et désespéré paraît a priori absurde pour le raisonnement contemporain. Elle est pourtant à l’image de beaucoup des épreuves imprévisibles et injustes que le destin nous envoie. Le lieu et la période importent peu. Il y a là, comme on dit maintenant, un story-telling sur la nécessité du courage quelles que soient les circonstances. Le message clair, c’est que le légionnaire est un homme qui combat. Il le fait, sous le drapeau d’une nation que souvent il connait peu, avant tout parce qu’il s’est engagé à le faire. Jusqu’à donner sa propre vie. Pour les autres, la seule question qui vaille, à la fois simple et immense, c’est : en serait-on capable ? Elle nous renvoie tous au plus profond de nous-même".

(1)  Dernier ouvrage paru : « Le destin fabuleux des Bernadotte » (Editions Sud Ouest).

jeudi 21 avril 2016

Leur Camerone (7) : Jacques Hogard

Poursuite de la publication de la série Camerone (30 avril) et de la vision qu'ont de cette célébration, des anciens ou des militaires en service actif ; qu'ils soient légionnaires, officiers ayant servi ou servant à la Légion. J'ai, égalementsollicité des regards civils qui ont été publiés précédemment et le seront demain pour le dernier volet de cette série
Aujourd'hui, suivons le colonel (er) Jacques Hogard .

(DR)
"Mon premier Camerone date de 1969. Je n’avais pas 14 ans et j’assistais pour la première fois à la commémoration de ce combat épique. C’était à Djibouti, où mon père qui commandait le 5ème RIAOM, entretenait de solides liens d’estime et d’amitié avec son homologue légionnaire, le colonel Gustave Foureau, commandant la prestigieuse 13ème Demi-brigade de Légion étrangère.
Je me souviens comme si c’était hier de l’impressionnante prise d’armes à « Gabode », qui deviendra plus tard le quartier Monclar : les carrés impeccables de képis blancs et képis noirs frappés de la Grenade à sept flammes, les jugulaires, les épaulettes verte et rouge, les fourragères verte et jaune portées en bataille, les ceintures de flanelle bleue, les canons scintillant, les baïonnettes… Les VLRA et les EBR, les mortiers de 120 tractés, tous impeccablement alignés sur la place d’armes encore écrasée de soleil et de chaleur. Je me souviens comme si c’était hier de la lecture solennelle de l’héroïque combat des légionnaires du Capitaine Danjou  par un officier à titre étranger et du "présentez armes final" :
Ils furent ici moins de soixante, opposés à toute une armée, sa masse les écrasa,
La vie plutôt que le combat abandonna ces soldats français, le 30 avril 1863.
J’étais fasciné par l’impression de puissance qui se dégageait d’une telle troupe, et impressionné par ce qui se dégageait confusément de cette communauté virile de soldats français aux forts accents étrangers.
J’ai dévoré alors ces premiers ouvrages  La Légion Etrangère de Pierre Mac Orlan, Et voici la Légion Etrangère de Jean des Vallières, et puis, bien sûr, je dirai même surtout, Par le sang versé de Paul Bonnecarrère, sur la geste de la Légion Etrangère en Indochine, lu et relu avec passion des nuits d’affilées ! C’est alors qu’est probablement née dans mon cœur ma vocation de futur officier de Légion.
Plus tard, j’ai connu bien des "Camerone", au 4ème Etranger à Castelnaudary, au 2ème REP à Calvi, en particulier à la tête de la 3ème compagnie que j’eus le grand honneur de commander, à la 13ème DBLE à Djibouti, où j’avais tant de souvenirs de jeunesse, au 1er RE enfin à Aubagne.
A chaque fois, j’ai ressenti avec mes tripes cette émotion forte et cette fierté profonde d’appartenir à cette irremplaçable communauté guerrière.
Mon dernier Camerone, c’était l’an dernier à Aubagne, où j’ai eu la joie et la fierté de voir présider les cérémonies traditionnelles par le "Père Légion", mon ami Jean Maurin, aujourd’hui COMLE , et de retrouver autour de mon ancien adjudant de compagnie, l’exemplaire lieutenant-colonel Zlatko Sabljic, de nombreux anciens légionnaires , toutes catégories confondues, tous rassemblés en cette occasion autour de leurs valeurs fondatrices, l’Honneur et la Fidélité, certes, mais aussi l’amitié et la fraternité d’armes qui nous sont si précieuses. Vive la Légion, vive Camerone !

mercredi 20 avril 2016

Leur Camerone (6) : Cécile Degos

Poursuite de la publication de la série Camerone (30 avril) et de la vision qu'ont de cette célébration, des anciens ou des militaires en service actif ; qu'ils soient légionnaires, officiers ayant servi ou servant à la Légion. J'ai, égalementsollicité des regards civils. 
Aujourd'hui, suivons Cécile Degos, scénographe du musée de la Légion à Aubagne.


"Aucun des chemins ne pouvaient penser me mener à la Légion étrangère et au monde militaire en faisant les Arts Déco ! Habituée au milieu artistique et aux différents musées, j'ai trouvé au sein de la Légion une humanité, sincérité et un accueil que l'on ne rencontre plus que rarement dans les différents milieux professionnels que je côtoie. Une fois la confiance réciproque acquise, j'ai eu la chance d'avoir en face de moi des personnes qui m'ont aidé à comprendre la Légion et ses légionnaires, une vraie découverte pour moi.
Après quelques mois très denses, Article 6 (code d’honneur du légionnaire : La mission est sacrée, tu l’exécutes jusqu’au bout….) Camerone 2013 a permis de mettre en lumière les valeurs de la Légion. Comme me l’a dit un légionnaire à Camerone "on est pareil, ton métier c’est comme nous, tu es passionnée"..

C’est peut être grâce à la passion que j’ai eu le privilège -et la chance- d'avoir vécu (et de vivre) cette expérience en tant que femme et civile dans ce monde que l’on dit fermé : une vraie famille".

mardi 19 avril 2016

Leur Camerone (5) : François-Xavier Petiteau

Poursuite de la publication de la série Camerone (30 avril) et de la vision qu' ont de cette célébration, des anciens ou des militaires en service actif ; qu'ils soient légionnaires, officiers ayant servi ou servant à la Légion. J'ai, égalementsollicité des regards civils. Dont celui d'une jeune femme. Que nous découvrirons très bientôt. 
Aujourd'hui, suivons le lieutenant-colonel François-Xavier Petiteau, chef de corps du Groupement de recrutement de la Légion étrangère.


Crédit : Légion étrangère
"Quel que soit son grade et son ancienneté, tout légionnaire espère secrètement faire un jour Camerone. Ne vous essayez pas à psychanalyser ce rêve intime. Pas de gloriole fantasmée dans cet espoir secret mais simplement une action qui a du sens, donné par l’amour du chef, le caractère sacré de la mission et de la parole donnée, la vraie camaraderie des frères d’armes, le courage et l’abnégation. Ecoutez nos anciens qui ont " fait leur Camerone", à Dien-Bien-Phu, ou sur un poste isolé… Ils ne ressassent pas leurs faits glorieux, mais tout au contraire, ils vous parlent avec humilité de leurs camarades tombés, des chefs qu’ils ont suivis dans la tourmente, du compagnon d’armes qui leur a sauvé la peau, souvent au prix de son propre sang. Ils vous disent qu’en dépit des épreuves, ils ont rempli leur mission, jusqu’au bout. Alors tous, du 1ère classe au colonel, on se prend à espérer qu’un jour…
 A Paris, loin des fracas des combats, nous vivons néanmoins dans l’esprit de Camerone. Il y a quelques semaines, le chef de corps que je suis a eu une idée avec monsieur Thierry Marx : nous allons faire un pain de Camerone. Alors le colonel a appelé un de ses capitaines ; « mon capitaine, nous allons faire du pain à Camerone cette année. Vous êtes légionnaire, trouvez une solution, fabriquez une boulangerie sur le fort de Nogent, mais le 30 avril, nous mangerons notre pain ». « A vos ordres mon colonel ! » La mission est sacrée, elle sera exécutée.
Et je peux vous assurer que si vous venez le 30 avril au Fort de Nogent, après la prise d’armes, vous pourrez repartir avec un pain de Camerone ! "

lundi 18 avril 2016

Leur Camerone (4) : Jean Busnot

Poursuite de la publication de la série Camerone (30 avril) et de la vision qu'ont de cette célébration, des anciens ou des militaires en service actif ; qu'ils soient légionnaires, officiers ayant servi ou servant à la Légion. J'ai, égalementsollicité des regards civils. Dont celui d'une jeune femme. Que nous découvrirons prochainement. 
Aujourd'hui, suivons justement un non-militaire, Jean Busnot, chef d’entreprise, président de la fondation Maria et Jean Busnot.

DR
"Accompagné par la musique de la Sarabande de Georg Friedrich Haëndel, ils s’avancent sur la Voie sacrée derrière le porteur de la main du capitaine Danjou et ses accompagnateurs. A quoi pensent-ils ces légionnaires de tous grades et nationalités ? Peut-être à leur vie antérieure qu’ils ont quittée librement, pour servir la France avec honneur et fidélité. Peut-être aux combats auxquels ils ont participé, durant lesquels ils ont vu tomber, à leur côté, des camarades avec lesquels la fraternité d’armes n’était pas un vain mot. Peut-être aux Anciens qui les ont précédés sur cette voie qui conduit à la crypte où se trouve réuni le symbolisme le plus pur et le plus authentique de la Légion, notamment les noms des batailles légendaires. 
Peut-être aussi -mais le savent-ils vraiment?- que derrière eux, invisibles à la manière relatée par le capitaine Bourgin dans son poème, " Pour fêter Camerone, nos morts sortaient de terre et pendant une nuit redevenaient vivants. "

dimanche 17 avril 2016

Promotion dans la Légion d'honneur

Nés tous les deux à Talence (Gironde), le général d'armée Henri Bentegeat et l'amiral Bernard Louzeau viennent d'être élevés à la dignité de grand'croix de la Légion d'honneur. Ce dernier a dirigé la Marine de 1987 à 1990 alors qu'Henri Bentegeat a commandé les armées de 2002 à 2006. Autre CEMA (1991-95) élevé : Jacques Lanxade (grand'croix). Promus à la même dignité, le général Michel Fleutiaux (Mutilés de guerre), les colonels Achille Muller et Pierre Sanselme (Prisonniers du Viêt-Minh)
D'autres officiers généraux, supérieurs ou sous-officiers "n'appartenant pas à l'armée active" sont élevés à la dignité de grand officier. Il s'agit des généraux, Pierre Blanquefort, Christian Clarke de Dromantin, Yves Lebègue, Gilbert Pascual, du colonel Maurice Courdesses, du lieutenant-colonel Bertrand Moreau de Bellaing et du major Lucien Martin. Cette promotion spéciale de la Légion d'honneur publiée ce matin au Journal officiel honore donc d'autres militaires en retraite ou en deuxième section, des mutilés de guerre, des prisonniers du Viêt-Minh, d'anciens combattants de la guerre 1939-45, des Théâtres d'opérations extérieurs et de l'Afrique du Nord mais également des déportés et, précise le décret, des "résistants particulièrement valeureux".

samedi 16 avril 2016

Leur Camerone (3) : Marc Théry

Poursuite de la publication de la série Camerone (30 avril) et de la vision qu' ont de cette célébration, des anciens ou des militaires en service actif ; qu'ils soient légionnaires, officiers ayant servi ou servant à la Légion. J'ai, égalementsollicité des regards civils. Dont celui d'une jeune femme. Que nous découvrirons prochainement. 
Aujourd'hui, suivons le général Marc Théry (2 S) ancien chef de corps du 3ème Régiment étranger d'infanterie (1991-93).


Le lieutenant Théry, Corte, 1973 (DR)
"Mon premier Camerone…Après ma sortie de Saint-Cyr et de l’Ecole d’Infanterie, me voici affecté au moment de la recréation du 2° Régiment Etranger en août 1972, à Corte. L’année suivante, je suis lieutenant, chef de peloton d’élèves sous-officiers à la Compagnie d’instruction des cadres.
Début mars 1973, nous voilà lancés dans le cycle des cérémonies de Camerone.  Deux mois n’étaient pas de trop, à la fois pour préparer la veillée du 29 avril, la prise d’armes du 30 et la kermesse ! La veillée se déroule sur le nouveau stade construit à la main, par les sections d’EV et les élèves gradés : chants, feu de camp…une  soirée émouvante. Le lendemain matin, après un café apporté aux légionnaires dès poltron minet, nous partons en tenue de parade, au centre-ville pour la prise d’armes. C’est l’inspection des troupes par le colonel Servranckx et le récit du combat de Camerone, puis c’est le défilé sur le Cours Paoli au milieu des vivats. Instants solennels, fierté d’honorer nos Anciens…
Mais c’est la kermesse qui reste la plus ancrée dans ma mémoire. En effet, nous avions été chargés par notre capitaine, de tenir le restaurant « choucroute ». Une vraie aventure car je découvrais les secrets d’une mission originale et pas simple. Mais mon adjoint, le sergent-chef Ragot, remarquable sous-officier, avait tout organisé : choucroute et bière Kronenbourg en fûts venus directement d’Alsace, tentes décorées, bar et salle à manger aménagés avec goût…Dès midi, une dizaine de légionnaires du peloton animaient notre taverne et déjà, les clients se pressaient : camarades des autres pelotons, officiers et sous-officiers du régiment avec leurs familles et amis, civils cortenais…Chacun venait se restaurer entre le tir à la carabine, le loto ou la promenade en âne…Sans doute étais-je trop généreux car les tarifs étaient plus qu’alléchants : 3 Francs pour une choucroute complète et une chope de bière…Si bien qu’à 15h00, le stock de boisson avait fondu. « Mais tu es Légionnaire, dé…….-toi ». Nous voilà partis à la recherche de ravitaillement. Ouf ! Le foyer du régiment nous dépanna avec des bouteilles de ce breuvage subrepticement rajouté à la machine à pression. Les clients étaient toujours aussi nombreux. Un vrai succès ! Et le soir même, j’accueillais des invités de marque, l’état-major du GILE, les commandants d’unité et même le sous-préfet de Corte. Ce 30 avril 1973 se termina dans une ambiance, chaude, joyeuse et fraternelle. Le but était atteint…nous avions été fidèles à l’esprit de nos Anciens. D’autres Camerone suivront mais jamais je n’oublierai celui de mes premiers pas d’officier à la Légion."


vendredi 15 avril 2016

Leur Camerone (2) : Alain Bouquin

Poursuite de la publication de la série Camerone (30 avril) et de la vision qu' ont de cette célébration, des anciens ou des militaires en service actif ; qu'ils soient légionnaires, officiers ayant servi ou servant à la Légion. J'ai, égalementsollicité des regards civils. Dont celui d'une jeune femme. Que nous découvrirons prochainement. 
Aujourd'hui, suivons le général Alain Bouquin (2 S) ancien commandant de la Légion étrangère (2009-2011).
"Je n’ai découvert Camerone à la « Maison-Mère » qu’en toute fin de carrière, comme général commandant la Légion étrangère.
Je croyais évidemment savoir ce qu’était cette fête, sa signification, son exigence, son contenu… Mais je ne mesurais pas l’ampleur qu’elle avait prise ici à Aubagne ; je n’imaginais pas la somme de préparatifs qu’elle pouvait nécessiter ; je n’avais pas idée de l’investissement collectif qu’elle représentait.
Et, je l’avoue, j’ai eu un gros doute dans les jours qui ont précédé : cette énergie vaut-elle la peine d’être dépensée ? En consacrant l’essentiel de nos forces à organiser une cérémonie, ne faisons-nous pas fausse route ? Ne nous détournons nous pas de notre mission principale ? N’est-il pas abusif de vouloir préparer des guerriers à combattre en leur demandant de concentrer leur attention sur du cérémonial, du commémoratif et du festif ? Plus grave : ne sommes-nous pas tourné vers le passé au lieu de nous projeter sur l’avenir ?...
Cinq minutes après la fin de la prise d’armes, toutes ces interrogations avaient été balayées ! Oui, Camerone mérite l’énergie qu’on lui consacre. Camerone donne du sens, de la fierté, de l’esprit de corps. Camerone nourrit notre savoir-être collectif. Camerone nous donne des raisons de croire en notre avenir. Camerone nous donne des références et des bases solides pour nos missions à venir. Camerone nous rend plus forts, plus soudés, plus riches. A travers sa « liturgie » propre, Camerone nous ancre dans du sacré, du transcendant. Camerone nous fait comprendre que notre engagement est au service de réalités qui nous dépassent tous, et que ces réalités, la nation, la patrie, notre communauté légionnaire, peuvent justifier des sacrifices.
Et mieux encore, Camerone nous permet, l’espace d’une prise d’armes, de faire communier à ces valeurs légionnaires, tous nos invités, amis et spectateurs…
C’est tout cela ; « l’utilité » de Camerone : un ressourcement annuel, pour redonner à tous l’élan qui permettra de faire face avec honneur et fidélité aux mille soucis du quotidien, comme aux missions opérationnelles les plus exigeantes.
Camerone est, très simplement, le symbole le plus achevé et le plus visible d’un besoin existentiel de la Légion : constituer une force combattante cohérente à partir d’hommes que rien ne prédisposait à vivre ensemble…"


jeudi 14 avril 2016

Leur Camerone : Victor Ferreira

Je publie, à partir d'aujourd'hui, une série consacrée à la vision qu'ont de Camerone (30 avril) des anciens ou des militaires en service actif ; qu'ils soient légionnaires, officiers ayant servi ou servant à la Légion. J'ai, également, sollicité des regards civils. Dont celui d'une jeune femme. Que nous découvrirons prochainement. 
Aujourd'hui, suivons l'adjudant-chef Victor Ferreira (er), 23 ans de Légion.


DR
" Un souvenir de Camerone, il y en a tellement, de Djibouti à la Côte d'Ivoire... En évoquer un serait trahir les autres, chaque commémoration a une particularité, que ce soit au régiment ou en opération. L'esprit de Camerone est partout le même. Chaque légionnaire le vit à sa manière, du plus jeune au plus ancien. Le plus jeune ne comprend pas toujours tout à son entrée dans l'institution, mais il en perçoit les contours. Un combat qui s'est passé il y a tellement longtemps... Il va en découvrir l'esprit en même temps qu'il découvre la Légion, tant celle-ci en est imprégnée. Il va ainsi découvrir le respect de la parole donnée...
L'esprit de Camerone, est ce qui va faire que des hommes qui sont d'origines totalement différentes, qui n'auraient jamais du se rencontrer  - ou parfois auraient pu être face à face - sont capables d'être côte à côte et de mourir pour remplir leur mission. Les légionnaires ne sont pas suicidaires et toutes ces missions ne demandent pas un tel sacrifice, mais elles en réclament  l'exigence. Il faut remplir la mission !
« Faire Camerone », combien de fois cette antienne a-t-elle été prononcée depuis le 30 avril 1863, personne ne le sait et ce n'est pas cela l'important ? L'esprit  de Camerone provoque en nous légionnaires, un sentiment très fort d'appartenance à une institution et pour certains à un pays qui n'est pas le leur. Un attachement qui, parfois, nous dépasse et que beaucoup d'entres nous exprimons de manières différentes, notamment par le tatouage.
L'esprit de Camerone, nous renvoie à nous-mêmes et au sens profond de notre engagement.  L'individuel s'efface au profit d'un collectif, l'esprit de corps.
" Faire Camerone " une expression qui est devenue une affirmation que chaque légionnaire comprend parfaitement. Elle fait désormais partie de son ADN ".

mercredi 13 avril 2016

Mali, le bilan s'alourdit, 2 militaires succombent à leurs blessures

Ces deux hommes du 511ème Régiment du train d’Auxonne (Côte d’Or) avaient été blessés, hier matin, lors de l’explosion d’une mine au passage de leur véhicule dans le nord du Mali (Tessalit). Mickaël Poo-Sing, 19 ans avait été tué sur le coup. Le maréchal des logis Damien Noblet (31 ans) et le brigadier Michael Chauwin (20 ans) ont succombé, hier soir, à leurs blessures. Le pronostic vital du troisième soldat blessé n'est pas engagé. Celui-ci est âgé de 20 ans.

mardi 12 avril 2016

Un soldat du 511ème RT tué au Mali

Mickaël Poo-Sing, du 511e régiment du train d’Auxonne (Côte d'Or) a été tué, ce matin, lors d’une opération dans le nord du Mali (Tessalit) par l’explosion d’une mine lors du passage de son véhicule blindé. Trois autres militaires ont été blessés. Ce soldat de 1ère classe s'était engagé en février 2015 et avait été projeté au Mali en janvier dernier. Il avait 19 ans.

13ème DBLE, le Larzac dans 78 jours

Les travaux se poursuivent au Larzac (Aveyron) pour accueillir le 29 juin, le drapeau de la 13ème Demi-brigade de la Légion étrangère et son nouveau chef de corps, le  lieutenant-colonel Percie du Sert. En arrivant le 18 janvier dernier, le détachement Harpon 13, soit 230 officiers, sous-officiers et légionnaires, avait pour mission de mettre sur pied les 1ère et 2ème compagnies de combat ainsi qu'une partie de la compagnie de commandement et de soutien (CCL). "Le 16 mars, la 1ère compagnie de la Phalange magnifique, renaît de ses cendres" raconte dans sa dernière livraison, Képi blanc.

lundi 11 avril 2016

Agrafes nouvelles

Trois agrafes viennent d'être créées sur la médaille de la protection du territoire, par le ministère de la défense :
- Egide destinée à récompenser les militaires qui participent "de manière effective" à la protection des emprises militaires, bâtiments publics, organisations internationales et missions diplomatiques et consulaires.
- Jupiter ouverte aux militaires chargés de missions de sûreté et sécurité au profit des forces stratégiques.
- Trident, concerne les militaires participant à la surveillance et la protection des espaces aériens, maritimes et terrestres.
Conditions d'attribution : affectation de trente mois, minimum, au sein d'unités chargées de ce type de missions ou pour les militaires non affectés, désignés pour un minimum de soixante jours (continus ou discontinus). Dernière catégorie : avoir effectué, au minimum, vingt vols de surveillance.
La médaille de la protection du territoire a été créée par arrêté du 13 juillet 2015. Elle comportait, jusqu'ici deux agrafes : Sentinelle et Harpie.

samedi 9 avril 2016

La modestie du général Grosjean

Il est "fier, ému" et la décision prise par le COMLE (Commandant de la Légion étrangère) est "un grand honneur" qui lui a été accordé. Désigné pour porter, le 30 avril à Aubagne (Bouches-du-Rhône), la main du capitaine Danjou, le général René Grosjean (né en 1928) attend sereinement Camerone. Face à ce choix, l’officier ayant servi 21 ans à la Légion est modeste. Il s’interroge :  "Est-ce que je le mérite ? "

vendredi 8 avril 2016

Hubert Germain et la considération légionnaire

Dialogue, il y a quelques heures avec Hubert Germain, Compagnon de la Libération et Grand officier de la Légion d'honneur. De 1942 à 1945, il servit à la 13ème DBLE (Demi-brigade de Légion étrangère). Il est le dernier des 96 Compagnons de la Libération issus de la 13 encore en vie. Lors de Camerone 2012, c'est lui qui porta la main du capitaine Danjou à Aubagne.
Nous évoquons la sortie de vive force de Bir Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, pour échapper à l'encerclement allemand et italien. A 22 ans, Hubert Germain commande une section : " Je me suis dit, comme tu es placé, tu n'en as que pour deux secondes à vivre. J'ai attendu... Au bout de ces deux secondes, j'ai été déchaîné. Nous avons traversé les lignes allemandes. Cela m'a valu ma propre considération. Le lendemain, je rencontre un ancien, un adjudant ou adjudant-chef". Hubert Germain raconte ce dialogue.
- La nuit a été chaude, lui dis-je
- Boaf, pas tellement...répond le sous-officier. A la lueur des fusées éclairantes, on voyait votre silhouette. Il n'y avait qu'à vous suivre.
Hubert Germain s'arrête, fait bouger sa canne en racine de sequoia et me regarde avec ses yeux clairs :" Cette réflexion ne vaut-elle pas toutes les décorations ?"

jeudi 7 avril 2016

Mouvement au sein de l'état-major des armées suisses

Général Rebord (crédit : Département fédéral de la défense)
Il est fort probable que le divisionnaire (2 étoiles), Philippe Rebord, soit dans un an, le successeur du général André Blattmann à la tête des armées suisses (voir post du 31 mars). Ce romand, âgé de 58 ans, vient d'être nommé par le Conseil fédéral "remplaçant du chef de l'armée" (n°2). Ancien du collège interarmées de défense (Paris) P. Rebord continuera toutefois de diriger la formation supérieure des cadres et restera chef-d'état-major de l'instruction opérative. Le divisionnaire Rebord, qui a commandé pendant cinq ans la brigade d'infanterie, succède au commandant de corps (3 étoiles) Dominique Andrey. Celui-ci venant d'être nommé conseiller militaire du ministre de la défense (DDPS).

mercredi 6 avril 2016

Je pose 10 000 et je retiens 800

Le résultat du Conseil de défense qui s'est déroulé, aujourd'hui, à l'Elysée ressemble un peu à un cours de mathématiques. Le président de la République a, en effet, décidé d'annuler 10 000 suppressions de postes dans les armées et d'en créer 800 dans les trois années (2017-2019) pour faire face à la menace terroriste et ce " au bénéfice des unités opérationnelles, de la cyberdéfense et du renseignement."

mardi 5 avril 2016

Le DLEM et les Glorieuses

Photo : DLEM, ministère de la défense
Le 3 mai, l’adjudant-chef G. partira aux Glorieuses, à la tête de son détachement de la compagnie de commandement et de logistique du DLEM. Il y remplacera le lieutenant G. chef de section à la 1ère compagnie, qui est arrivé le 31 mars. Ces quatorze légionnaires renforcés par un gendarme, assurent généralement pendant 45 jours en totale autonomie, des missions de souveraineté à la Grande Glorieuse (5km2), seule île habitée en permanence contrairement à l’îlot du lys et aux roches vertes. Le Détachement de la Légion étrangère à Mayotte à la charge des Glorieuses avec le 2ème RPIMa (Réunion). 

La zone vie. Une des préoccupations du détachement reste l’approvisionnement en eau.

Français depuis la fin du XIXème siècle, cet archipel fait partie des Iles Eparses, avec Tromelin (nord-ouest de la Réunion), Juan de Nova, Europa, Bassas de India (canal du Mozambique). Ces îles sont placées sous l’autorité du préfet des Terres australes et antarctiques (TAAF).

La cocoteraie recouvre encore une bonne partie de l’île. Son exploitation a cessé en 1958.

lundi 4 avril 2016

Médaille militaire, 45 légionnaires honorés

Comme toute décoration, cette concession doit reposer sur des mérites établis. Quatre critères possibles : avoir été cité à l'ordre de l'armée, avoir été blessé au combat ou en service commandé, s'être signalé par un acte de courage et être engagé depuis au moins huit ans. C'est ce dernier indice qui est intéressant à suivre dans le décret. Trois cadres et sous-officiers viennent de franchir les huit ans de service (un sergent et deux caporaux-chefs) ; deux affichent neuf ans de présence à la Légion (un sergent et un caporal) et deux caporaux-chefs, dix ans.

samedi 2 avril 2016

Au nom de Maria

C’est l’autodidacte entrepreneur qui l’affirme : « Où je suis, je construis ! ». Formulée ainsi, l’indication définit clairement Jean Busnot, 72 ans, financier de profession. L’homme qui voulait, à 18 ans, s’engager à la Légion étrangère a réussi sa vie. A un âge où aucune dispense ne permettrait l’engagement, il a enfin intégré la famille légionnaire. Mais il est là, sans képi blanc, discrètement et différemment.  

L’armée puis la finance
A 18 ans, un sous-officier de gendarmerie à Caen (Calvados) qu’il consulte pour rejoindre la Légion, le dirige plutôt vers Saint-Maixent où J. Busnot intègre la promotion 1962-63, la 34ème et dernière de l’ESOA (Ecole des sous-officiers d’active qui deviendra ENSOA).  Il côtoie dans les Deux-Sèvres Stéphane Coevoet, futur chef de corps du 2ème REP (1988-90). « La seule promo à ne pas être allée en Algérie » se souvient le chef d’entreprise, dans son large bureau lumineux parisien. A sa sortie, à un bon rang, le néo sous-officier écoute un autre conseil d’ancien : partir en Allemagne. Ce sera le 8ème régiment d’infanterie motorisé à Landau (Rhénanie-Palatinat). Bonne pioche ! Le sergent Busnot, y rencontre sa future femme, Maria. « Mais on m’a alors fait remarquer qu’épouser une allemande pour faire carrière dans l’armée française, n’était pas forcément une bonne idée… ». Militaire un jour mais pas militaire toujours. Après cinq ans, le sergent-chef retrouve la vie civile, à Paris.
Une filiale immobilière de Paribas, une société d’assurances plus tard, « étonné » de certaines pratiques de l’époque, il créé sa première affaire financière qui deviendra ultérieurement Jean Busnot SA, entreprise rapidement florissante. Construire, c’est aussi la mise en place du réseau ICBA (International credit brokers alliance) destiné à offrir à l’échelle de la planète, des solutions de crédit aux entreprises, notamment en matière de couverture du risque dont Jean Busnot est président depuis quinze ans.

La Fondation Maria et Jean Busnot
« Elle parlait quatre langues et fut la collaboratrice directe du président d’Aérospatiale ». Jean Busnot parle avec douceur et admiration de son épouse, Maria, vaincue en 2010 par un cancer. Lorsque sa santé l’a obligée à quitter ses activités professionnelles, celle-ci s’est engagée dans le soutien scolaire puis a enseigné le français à des enfants de diplomates et d’employés de l’ambassade de Hongrie à Paris. «Nous n’avons pas eu d’enfant, nous nous sommes toujours occupés de ceux des autres » explique le chef d’entreprise. D’où l’idée de création d’une fondation. Celle-ci voit le jour en 2009. Retour, grâce à quelques amitiés anciennes, vers la Légion. Un an plus tard, la fondation Maria et Jean Busnot distribue ses premières bourses à des filles et fils de légionnaires afin qu’ils puissent accéder aux études supérieures. « 5 à 7 par an » détaille le chef d’entreprise qui apporte, également, un soutien « non négligeable » à la FSALE*, à charge pour elle de répartir ensuite ce don via le FELE*, auprès des orphelins, de la Maison du légionnaire (Auriol) et de l’Institut des invalides de la Légion étrangère (Puyloubier). Jean Busnot, l’autodidacte devenu financier, le sous-officier qui pilote depuis vingt-cinq ans des hélicoptères affiche un tranquille sourire : «  Je crois en l’homme parce que je vis avec… ».

*Fédération des sociétés d’anciens de la Légion étrangère (FSALE)
Foyer d’entraide de la Légion étrangère (FELE)