dimanche 27 février 2022

Femmes combattantes

 

En couverture, Lily Litviak

Iryna Tsvila vient de mourir à Kiev. Membre de la garde nationale ukrainienne, cette mère de famille a été tuée ces dernières heures, peut-on lire sur les réseaux sociaux, alors qu'elle tentait de freiner l'avancée des chars russes. C’était une combattante. Comme Lydia Litviak cette jeune russe qui, depuis ses 15 ans (1936) voulait piloter des avions. « Lily » parvint six ans plus tard à intégrer, grâce à ses qualités, un régiment de chasse. Elle enchaina les missions, abattit nombre d’avions ennemis… Croisement cruel de l’histoire et de l’actualité, elle disparut avec son avion au-dessus de Donbass, le 1er août 1943. Quelques jours avant son vingt-deuxième anniversaire.
Ce qui rapproche ces deux femmes, que plusieurs générations séparent mais dont le trait d’union reste la guerre, c’est le sens de l’engagement. Ce don de soi qui transcende des individus jusque-là anonymes pour « faire quelques chose », selon la formule utilisée couramment par les premiers résistants et résistantes (de l’intérieur ou de l’extérieur) pour expliquer leur implication dans la lutte contre l’occupation allemande de la France.

De Susan Travers à Cassiopée
C’est à Lydia Litviak et à six autres femmes que Marie-Laure Buisson a consacré  Femmes combattantes, livre sorti cette semaine aux Presses de la cité. Ces femmes, pour la plupart très jeunes, sont des braves, figures des guerres des XXe et XXIè siècles. Elles ont pour nom Susan Travers, seule femme immatriculée à la Légion étrangère (sous le numéro 22166), conductrice du général Koenig, qui parvint lors de la sortie de vive force de Bir-Hakeim à lui faire traverser au volant de sa Ford les lignes allemandes (ainsi qu’à Amilakvari). Noor Inayat Khan, fille d’une américaine et d’un sultan des Indes, engagée au sein des services secrets anglais durant la Seconde Guerre mondiale. Capturée lors d’une mission en France en 1943, elle est assassinée l’année suivante à Dachau. Hannah Szenes, juive hongroise qui part vivre en 1939 en Israël. Quatre ans plus tard, elle retourne, via un parachutage en Yougoslavie, dans son pays afin d’aider les siens. Arrêtée, elle est exécutée. Geneviève de Galard, convoyeuse de l’air qui « verra du pays » avant de vivre les derniers jours de Dien Biên Phu dont elle devint, pour la presse internationale, « l’héroïne ». Geneviève de Galard fêtera, le 19 avril prochain, son 97e anniversaire. Jihane Cheikh Ahmed l’institutrice, kurde de Rakka, grièvement blessée par les djihadistes, future cheffe de guerre. Enfin, Cassiopée, une militaire française qui raconte au travers d’une mission de renseignement, le Mali, Barkhane…
L’auteur, Marie-Laure Buisson est aussi une combattante. Cette ancienne avocate d’affaires a connu plusieurs vies professionnelles. Aujourd’hui à la tête d’une fondation, elle est marraine du 4e régiment étranger et 1ère classe d’honneur de la Légion étrangère. Mais ce livre démontre qu’elle possède une qualité rare : elle sait, avec talent, raconter des histoires.

jeudi 24 février 2022

Centrafrique, les 4 militaires arrêtés à l’aéroport de Bangui libérés


Ces quatre légionnaires de la 13e demi-brigade de Légion étrangère opérant pour l’ONU, arrêtés lundi, ont été libérés aujourd’hui. Membres du personnel de la Minusca, ils assuraient la protection du général Marchenoir, chef d’état-major de la force de maintien de la paix onusienne en Centrafrique. C’est après avoir déposé celui-ci à l’aéroport de Bangui qu’ils ont été interpellés, dans une voiture banalisée, par la gendarmerie locale alors qu’au même moment le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra rentrait de Bruxelles où il avait pris part au somment Union européenne-Union africaine. Malgré leur badge MINUSCA, des internautes ont immédiatement parlé de « tentative d’assassinat » contre le chef de l’État centrafricain dans un climat de campagne de désinformation anti-française pilotée notamment par Moscou. Ces quatre légionnaires ont « été bien traités durant leur détention. »

dimanche 20 février 2022

Il y a 82 ans, le 13e DBLE était créée

 


Alfred Cazaud,,présent lors de la création de la "13"

Sous le nom de 13e Demi-brigade légère de montagne de Légion étrangère. C’était le 20 février 1940 à Sidi bel Abbès (Algérie), où la Légion avait son commandement. Les hommes viennent des 1er, 3e et 4e régiments étrangers d’infanterie. Destination : la Scandinavie (future campagne de Norvège).
« On dresse la liste des volontaires » rappelle aujourd'hui le chef de corps de la 13, dans un ordre du jour. « La moyenne d’âge est de 26 ans. L’ancienneté des services inférieure à dix ans. » Le régiment est commandé par le lieutenant-colonel Raoul Magrin-Vernerey, qui adolescent voulait déjà rejoindre la Légion. En 1918, celui-ci termine la Première Guerre mondiale avec le grade de capitaine, la Légion d'honneur, 11 citations et 7 blessures.
Au cours de la Seconde, il deviendra Raoul Monclar et recevra la croix de la Libération. Le régiment dont la majorité des officiers, sous-officiers et légionnaires s’est rallié fin juin 1940, à Londres, au général de Gaulle, affiche 98 Compagnons de la Libération (sur 1038) et a lui-même reçu la croix de la Libération.

jeudi 17 février 2022

Deux expositions à l'ordre de la Libération, entre ombres et lumières

 

Portrait de Romain Gary ©Ordre de la Libération

Maintenant qu’il n’y a plus de Compagnons de la Libération en vie, l’Ordre s’attache à faire faire vivre leur mémoire et leur engagement. Le musée est un outil particulièrement précieux. Précieux, dynamique et contemporain. En témoigne l’exposition « Entre ombre et lumière » qui, jusqu’au 8 mai, propose des portraits de quelques-uns de ces Compagnons réalisés sur des objets du quotidien des années de guerre. L’auteur, Christian Guémy est un artiste urbain (street art), qui a débuté le pochoir en 2006. À l'occasion de la panthéonisation de Simone Veil en 2018, il avait ainsi réalisé deux portraits de l’ancienne déportée sur les boîtes aux lettres de la mairie du 13e arrondissement, à Paris. Il a fait de même cette fois-ci, notamment à proximité des Invalides avec des portraits d’Hubert Germain mais aussi de Philippe Kieffer et Jean Tranape, sur une boîte aux lettres située face au musée, boulevard Latour-Maubourg (Paris 7ème).

 ©Ordre de la Libération

Prochaine exposition, les Compagnons du BCRA
Christian Guémy signe ses œuvres C215. Un alias potentiel d’agent de renseignement. C’est justement à eux que le musée de l’ordre de la Libération va s’intéresser à partir du 13 juin (jusqu’au 16 octobre). Au travers de l’exposition « Les agents secrets du général, les Compagnons de la Libération dans la lutte clandestine, 1940-1944 », organisée à l’occasion du 80e anniversaire de la création du Bureau central de renseignement et d’action, en partenariat avec la DGSE, qui célèbre, elle, en 2022, son 40e anniversaire.
Ils sont 174 Compagnons issus du renseignement soit 17% des effectifs de l’ordre (1038). Dont deux femmes : Laure Diebold et Simone Michel-Lévy. 95 % d’entre eux sont issus du BCRA.

mercredi 9 février 2022

Institution de la médaille d’honneur de l’engagement ultramarin

©Twitter

Cette nouvelle décoration est destinée « à récompenser et à mettre à l’honneur toute personne ayant éminemment servi la cause ultramarine » précise, ce matin, le décret de création publié au Journal officiel. Cette médaille comporte trois échelons : bronze, argent et or. Elle est décernée par le ministre des outre-mer. Un arrêté précise que le contingent annuel pour l’échelon bronze est fixé à 700.

lundi 7 février 2022

Sophie Wilmès future secrétaire générale de l’OTAN ?

 

 ©Ministère des affaires étrangères, Bruxelles

Le nom de l’ancienne Première ministre belge (octobre 2019-septembre 2020), actuelle ministre des affaires étrangères du royaume est actuellement cité comme l’un des possibles successeurs à Jens Stoltenberg, à la tête de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord. Son mandat prendra fin le 30 septembre à Bruxelles. M. Stoltenberg prendra alors la tête de la Banque de Norvège. Si Sophie Wilmès, 47 ans, accédait au secrétariat général de l’OTAN, elle serait la première femme à diriger l’organisation.

vendredi 4 février 2022

22 militaires français aux Jeux olympiques et paralympiques

 

 

 ©Twitter 4 février 2022

La cérémonie d’ouverture des XXIVe Jeux Olympiques et des XIIIe Jeux paralympiques va se dérouler à partir de 13h (heure française) à Pékin. Ce sont  près de 2 900 athlètes représentant 90 pays qui défileront. Deux des trois porte-drapeaux français ont le label "Armées". Le sergent Tessa Worley, double championne du monde de géant (ski) et Kevin Daviet, agent contractuel au Secrétariat général pour l’administration, triple champion paralympique qui concourt en biathlon et ski de fond. 22 militaires français de « l’armée des champions » sont présents en Chine. Ils sont issus de l’armée de terre et de la gendarmerie. Quatre civils sous contrat avec le SGA, participent aux Jeux paralympiques dont la délégation compte 17 représentants.