mardi 31 décembre 2013

19 Compagnons de la Libération vivants


Après la disparition hier d’André Verrier, auquel les honneurs militaires seront rendus jeudi à 11h au cimetière d’Hourtin (Gironde), ils ne sont plus que 19 titulaires de la croix de la Libération, encore en vie. Il s’agit d’Henri Beaugé-Berubé (s’engage dans les Forces française libres le 1er juillet 1940, 93 ans), Guy Charmot (rallie les FFL en septembre 1940, 99 ans), Daniel Cordier (s’engage dans la « Légion de Gaulle » à Londres le 28 juin 1940, secrétaire de Jean Moulin d’août 1942 à juin 1943 ; 93 ans), Louis Cortot (rejoint la Résistance à l’âge de 15 ans, 88 ans ; il est le plus jeune des Compagnons vivants), Yves de Daruvar (FFL du 1er juillet 1940, 92 ans), Victor Desmet (intègre fin juin 1940 le 1er bataillon d’infanterie de marine qui constitue, pour les Britanniques, le premier élément des Free French. A fêté il y a onze jours son quatre vingt quatorzième anniversaire), Constant Engels (belge, engagé fin juin 1940 dans les FFL, 93 ans), Alain Gayet (engagé à 17 ans et demi dans les FFL le 1er juillet 1940 ; 91 ans), Hubert Germain (s’engage le 1er juillet 1940 dans les FFL, 93 ans), Charles Gonard (rejoint la Résistance en 1941, 92 ans), Jacques Hébert (FFL du 1er juillet 1940, 93 ans), Paul Ibos (Forces aériennes françaises libres, août 1940 ; 94 ans), Claude Lepeu (engagé à Londres le 29 juin 1940 ; 93 ans), Fred Moore (s’engage dans les FFL -au titre des forces aériennes- le 1er juillet 1940 ; dernier chancelier de l’ordre de la Libération. Actuel délégué national du Conseil des communes « Compagnon de la Libération » ; 93 ans), Claude Raoul-Duval (FAFL, fin juin 1940 ; 94 ans), André Salvat (1er BIM, première unité des Français libres ; 93 ans), Etienne Schlumberger (sous-marinier, rallie la France libre début juillet 1940 ; 98 ans), Pierre Simonet (FFL du 1er juillet 1940 ; 92 ans), Edgard Tupët-Thomé (Résistance en novembre 1940, devient en avril 1941 « engagé militaire secret » dans les FFL. Rejoint ensuite Londres et effectuera des missions en France occupée ; 93 ans).

lundi 30 décembre 2013

Décès d'André Verrier, Compagnon de la Libération

Crédit : Ordre de la Libération

André Verrier vivait en Gironde. C’était un homme discret, modeste qui ne tira jamais gloire d’être Compagnon de la Libération. Il commentait simplement son engagement : J’ai, alors, fait mon devoir ! 

Son histoire, de prime abord pourrait apparaître romanesque. Mais elle se déroule durant la Seconde Guerre mondiale qui n’a rien d’une épopée…Sinon tragique.

André Verrier, qui travaille depuis l’âge de 14 ans, a d’abord remporté un combat face à l’adversité. Grâce à son courage. Et, facteur non négligeable, la chance…

Mobilisé le 28 novembre 1939, il est affecté au 90e Régiment d'artillerie de campagne. Fait prisonnier dans l'Orne pendant la campagne de France, le 26 juin 1940, il est interné à Alençon puis envoyé en Allemagne. Il s'évade le 15 avril 1941 par l'URSS mais est immédiatement emprisonné par les Soviétiques. Il se retrouve au cœur du goulag. Est interrogé par le NKVD (ancêtre du KGB) dans les conditions que l’on imagine. Transféré avec d’autres prisonniers dans un camp situé à 100 kms de Moscou, certains entreprennent de creuser un tunnel pour s’évader. Mais ils sont dénoncés par d’autres détenus, Français et militants communistes.

Avec d’autres, dont le capitaine Billotte, André Verrier demande  à rejoindre la France libre. Lorsque les Allemands envahissent l’URSS, le 22 juin 1941, les Soviétiques les autorisent à gagner l'Angleterre. Fin août 1941, il embarque sur l’Empress of Canada avec 185 camarades et rejoint, par Arkhangelsk et le Spitzberg, l'Angleterre le 9 septembre 1941. Engagé aussitôt dans les FFL, André Verrier prend la direction du Moyen-Orient. Via Beyrouth où il séjourne six semaines, il rejoint la Brigade Koenig à Bir-Hakeim, en mai 1942. Affecté au 1er Régiment d'artillerie coloniale (RAC), il participe à la bataille comme chef de pièce.

Lors de la sortie de la position le 11 juin 1942, sa voiture est immobilisée et il est fait prisonnier; interné deux mois à Benghazi, il est embarqué sur le Nino Bixio à destination de l'Italie. Il réchappe du torpillage -par les Anglais- du bâtiment, qui fait parmi les prisonniers notamment de très nombreuses victimes, avant d'être interné à Bergame au camp de Sulmona. Le 9 septembre 1943, il s'évade une deuxième fois et reste caché dans la montagne. Pourchassé par les troupes allemandes, il passe en Suisse en janvier 1944 où il est placé dans un camp d'internement jusqu'au 30 août. En septembre, il rejoint le 1ère division française libre (DFL) et participe aux opérations de Belfort et d’Alsace. Grièvement blessé par un éclat d’obus, le 7 janvier 1945 dans le Bas-Rhin, il est hospitalisé jusqu’en juin puis est démobilisé en avril suivant. Le maréchal des logis Verrier devient ensuite aide-comptable dans l’entreprise où il travaillait avant-guerre puis fonctionnaire au ministère des anciens combattants à Nancy. Commandeur de la Légion d'honneur, André Verrier était âgé de 94 ans. 
Il reste 19 Compagnons de la Libération encore en vie.

vendredi 27 décembre 2013

Quel avenir pour un ancien chef d’état-major des armées ?


En France, il peut devenir, comme le général Jean-Louis Georgelin, Grand chancelier de l’Ordre de la Légion d’honneur. En Australie, il peut être nommé par le Premier ministre, gouverneur général et ainsi représenter la reine Elisabeth II qui est le chef de cet Etat membre du Commonwealth. Agé de 66 ans, le général Peter Cosgrove qui a commandé les forces armées de son pays de 2002 à 2005 et dirigé, auparavant, la mission internationale de la paix (ONU) au Timor oriental, devrait être le prochain. Originaire de Sydney il a, au début de sa carrière, combattu au Vietnam. Sa nomination devrait intervenir à fin du mois de janvier prochain. En Nouvelle-Zélande, c’est aussi un ancien patron des forces armées, le général Jerry Mateparae (2006-2011), qui est le 21ème gouverneur général. Un poste honorifique, le Premier ministre de ces deux pays disposant du pouvoir exécutif (avec Flash d’Océanie : http://newspad-pacific.info/).

jeudi 26 décembre 2013

Les missions des militaires belges

La Belgique est toute proche mais reste méconnue des Français. Ses forces armées, en particulier sa composante Terre qui compte 12 560 hommes et femmes, mènent diverses missions dans le monde. En voici le détail. 

Source : ministère de la défense, Bruxelles
Afghanistan :
ISAF (International Security Assistance Force).

Afrique (Opération Marin) :ATALANTA

Allemagne :
LO ISAF (International Security Assistance Force) à Potsdam près de Berlin.


Liban :
UNTSO (United Nations Truce Supervision Organisation) à An Naquarah.
BELUFIL (Belgian Luxemburg Force in Lebanon) à At Tiri.

Mali :EUTM

Ouganda :EUTM

République démocratique du Congo :
PPM (Programme Partenariat Militaire).
MONUSCO (Mission de l'organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo).
EUSEC (European Community Security and Evaluation Agency) à Kinshasa.

USA :LO CCC (Coalition Coordination centre) à Tampa en Floride.

mercredi 25 décembre 2013

Noël à la Légion étrangère

La tradition a été respectée à la Légion. Hier soir, tous les régiments ont célébré Noël, chaque compagnie a proposé ses sketchs et parfois raillé la hiérarchie. C’est la règle lors de cette unique « bulle » annuelle. Aux cadres et sous-officiers, le détachement est conseillé, le sourire et le sens de l’humour indispensables. Les cadeaux ont été distribués à chacun, quelque soit sa position dans le régiment. L'extinction des feux ? Tardive...
Ce mercredi après-midi, à Castelnaudary le régiment d'instruction, le 4ème RE ouvre ses portes afin de permettre aux Audois d'aller découvrir les crèches réalisées par les légionnaires des six compagnies (http://www.lindependant.fr/). Le 2ème REI, notamment, fait de même à Nîmes...

Photo P. Meunier/L'Indépendant

mardi 24 décembre 2013

L'Algérie, François Hollande et le Père Noël

Le quotidien algérois Liberté publie dans son édition d'aujourd'hui, cette caricature de Dilem. Au-delà de l'appréciation que chacun a pu porter sur la récente "blague" de François Hollande, cette "réponse" est, elle, plutôt en finesse.

dimanche 22 décembre 2013

RCA. Qui fait encore confiance à Idriss Déby ?

Crédit : présidence République Tchad
Au cœur de l’histoire figurent trois acteurs. La France, le Tchad et un homme aussi incontournable qu’ambigu : Idriss Deby. Qui ne doit d’être encore au pouvoir à Ndjamena qu’à l’intervention des troupes françaises de l’opération Epervier en février 2008, sans laquelle la rébellion l’aurait emporté. En retour et pour simplifier, disons qu’il a rendu un fier service aux troupes françaises au Mali (Serval), cinq ans plus tard.
L’ambition de M. Deby qui vient de fêter vingt trois années de pouvoir (« accompagné » en 1990 par la France) est de faire de son pays une puissance régionale. Dans sa vision politique, la RCA est considérée comme une province tchadienne. Idriss Déby a ainsi mis naguère en place le président Bozizé (2003), avec l’accord de Paris, puis l’a lâché, vraisemblablement pour indocilité économique (enjeux pétroliers des bassins de Doseo et Salamat, au nord de la RCA). Puis il a donc, dix ans plus tard armé, financé la coalition Séléka qui a pris le pouvoir à Bangui en mars dernier.

Environ 10.000 ressortissants tchadiens vivraient à Bangui. Mais les Centrafricains originaires du nord du pays sont souvent considérés comme des Tchadiens, des « Arabes ». Auxquels il faut ajouter les Tchadiens de la Séléka et les soldats réguliers de l’armée tchadienne présents au sein de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique  (MISCA, interposition). En outre, des Tchadiens assurent la sécurité du président « intérimaire » Michel Djotodia et des chefs Séléka. Ce mélange rend confuse une situation déjà terriblement complexe : les représentants militaires d’Idriss Déby n’ont, selon de multiples témoignages, jamais hésité à fournir des tenues militaires tchadiennes ou des brassards de la FOMAC (Force d'Afrique centrale remplacée le 19 décembre par la MISCA) aux Séléka, qui ont ainsi conservé leur armement. 

Nombreuses sont les voix, militaires ou diplomatiques françaises, humanitaires, centrafricaines, qui désormais s’élèvent pour dénoncer la responsabilité majeure d’Idriss Déby dans le chaos meurtrier. Une source évoque une réunion qui se serait tenue le 4 décembre dernier à l’ambassade du Tchad à Bangui, au cours de laquelle le chef de mission aurait transmis aux responsables Séléka, les consignes du président Déby en cas de renversement du pouvoir en RCA. Que l’on peut résumer par : « Menez alors la politique de la terre brûlée ! ». Selon cette source, les Français ne seraient pas ménagés. Et de conclure : « Qui vous dit que les balles qui ont tué les deux parachutistes n’étaient pas tchadiennes ? ».

mercredi 18 décembre 2013

Centrafrique, vers des "apports européens"

L’hypothèse avait d’abord été écartée. Mais Bruxelles devrait envoyer 150 soldats en République centrafricaine, pour une « mission de protection des aéroports ». Une décision souligne-t-on de source gouvernementale belge, prise à la suite d’une demande « informelle » de la France et qui devra donc être officialisée. Ces éléments pourraient être déployés fin janvier. Les Belges mettront également un Airbus 330 et un C-130 Hercules à la disposition de l’opération Sangaris. Plusieurs autre pays de l'Union réfléchissent à l'envoi de militaires, notamment la Pologne. Thierry Repentin, ministre français des affaires européennes évoque "un apport logistique" de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne (RTL).
Des annonces précises pourraient suivre le conseil européen qui se tiendra à partir de demain à Bruxelles.