mardi 21 novembre 2023

La Légion étrangère ? 9 400 hommes

 

@Facebook LE

En moyenne, il s’écoule 17 jours entre le moment où le candidat frappe à la porte de la Légion et celui où il intègre le 4e RE pour y effectuer sa formation. Dans le cas, bien entendu, où il a été retenu pour porter le képi blanc. Chaque semaine, la Légion étrangère recrute ainsi une quarantaine d'engagés volontaires.
Aujourd’hui, la Légion c’est 9 400 hommes (dont 500 officiers ou cadres blancs) nés notamment en Colombie, au Brésil et au Népal. Trois pays qui fournissent environ la moitié des effectifs de l’institution.

mercredi 15 novembre 2023

Les Légions

 

@DR

Mon confrère Hervé Chabaud évoque aujourd’hui, à bon escient, sur X (anciennement Twitter) cette chronique de l’émission « Les Français parlent aux Français » à la BBC s’insurgeant « du détournement du mot Légion » par le gouvernement dit de Vichy. 
Le 14 novembre 1941, Jacques Duquesne a, ainsi, réservé son intervention aux légions de Vichy. Tout d’abord, la Légion française des combattants* : « La seule Légion, la vraie, c’est la Légion étrangère, celle qui s’est distinguée avec courage et n’a jamais eu peur du sacrifice pour servir les couleurs de la France » explique le journaliste. Et de poursuivre avec la Légion des volontaires français contre le bolchévisme (LVF) créée quelques mois plus tôt pour aller combattre avec les Allemands, sur le front de l’Est. « C’est là (avec la Légion étrangère) que se trouve l’esprit de la vraie Légion et surtout pas cette Légion des volontaires français qui ne sont que des serviles auxiliaires du gouvernement de Vichy et du IIIe Reich ».

 *organisation d’anciens combattants mise en place par le régime de Vichy.

dimanche 12 novembre 2023

L’antisémitisme décomplexé de retour

Le constat est implacable : l’antisémitisme décomplexé est de retour. La guerre entre Israël et le Hamas en est la cause visible. De retour, car dans l’entre-deux guerres puis lors de l’occupation, il était permanent. Un exemple : cette saillie, parmi d’autres toutes aussi immondes les unes que les autres, publiée le 12 décembre 1941 par l’hebdomadaire L’émancipation nationale, organe du parti Populaire Français (PPF) de Jacques Doriot : « Paris n’a jamais ignoré que les juifs vivaient en parasites sur la communauté française. La prospérité, la vie facile, l’incitaient à l’indulgence II les laissait faire, non sans leur témoigner à la fois du mépris et une certaine admiration (…) Il a fallu la guerre la défaite et ses conséquences pour que les Français se rendent compte de tout le mal que les juifs leur avaient fait ». Le Pays Libre, hebdomadaire collaborationniste, intitule une rubrique « Le juif chez nous » et plusieurs articles dénoncent cette présence. Dans une autre édition, titre d’un article le « Vider l’abcès juif »...

samedi 28 octobre 2023

Les protocoles des sages de Sion

 


Dans cette guerre Israël-Hamas, les commentateurs font souvent référence à la charte du Hamas (1988) dont l’argumentaire repose notamment sur des récits complotistes. Ainsi dans son article 32 : 
« Leur plan (celui des sionistes) se trouve dans Les Protocoles des Sages de Sion ». Ce faux, écrit en Russie en 1901 vraisemblablement par Mathieu Golovinski, est un véhicule puissant de l’antisémitisme qui développe une thèse reposant sur l’existence d’un plan d’appropriation du monde par les juifs et les francs-maçons.

Convaincre Nicolas II
Ce livre a été traduit en français en 1920. « Il se présente comme le compte-rendu de plusieurs "réunions secrètes" au cours desquelles juifs et les francs-maçons prépareraient un plan de conquête du monde » explique le journaliste Pierre Ancery*. « A l'époque, l'auteur et ses commanditaires avaient pour dessein – c'est ce qu'un grand nombre de théories supposent – de convaincre le tsar Nicolas II des dangers d'une trop grande ouverture du régime aux Russes juifs, perçus comme des éléments libéraux et révolutionnaires » poursuit-il. L’ouvrage, une contrefaçon, s’inspirerait très largement d’un livre de Maurice Joly, « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Monstesquieu » publié sous le Second Empire.

Le péril juif
En 1921, à Londres Le Times démontre que les prétendus Protocoles  parus en France sous le titre Le péril juif, sont un grossier plagiat. La même année à Paris, Le Matin raconte ainsi leur cheminement : « Fabriqués au début du règne d'Alexandre III par ordre du général Orchewsky, l'un des dirigeants de l'Okhrana, la trop fameuse police politique impériale, jetés au panier par le général Tcheverine, le policier en chef, qui les jugea d'une trop grossière maladresse, ils furent repris et utilisés par le grand-duc Serge Alexandrovitch, en vue d'agir, par la terreur d'une conspiration imaginaire, sur l'esprit faible de Nicolas II. »

Livre saint des nazis
Un autre quotidien français, Le Temps, explique, en 1933, que ce livre a eu une réelle influence sur l’idéologie nazie et qu’il est devenu « l’un des livres saints de la nouvelle religion aryenne ». Qui fut également largement exploité en France. Ainsi ce commentaire, à l’été 1921, d’un quotidien de province : « livre d’un puissant intérêt, un livre à lire et à faire lire, car il jette sur les événements passés, présents, et probablement futurs, des lumières vraiment étonnantes ». Les journaux d’extrême-droite ont tiré avantage du « filon ». Ainsi, toujours en 1921, Léon Daudet, antidreyfusard et nationaliste, enjoint à ses lecteurs de L’Action française de se procurer le brûlot : « Lisez ce livre, vous qui cherchez à comprendre les événements (...) Lisez, et quand .vous aurez lu, méditez et surtout propagez ! . " De son côté, La Croix, alors antisémite, écrit la même année : « Nous n'avons pas d’élément suffisant pour nous prononcer péremptoirement sur l’authenticité de ces instructions qui, d'ailleurs, dans leur ensemble, ne révèlent aucune tendance ignorée. Personne n’a plus à apprendre que le juif est exclusif et dominateur... »

Influence contemporaine
Les protocoles, indique l’historien Stéphane François, a notamment « joué un rôle important dans les pogroms d’Ukraine et de Biélorussie, d’une extrême violence, entre 1918 et 1922 (125 000 en Ukraine, 25 000 en Biélorussie) ». Ils restent, aujourd'hui encore, un ouvrage de référence dans les milieux antisémites.

*Source : Retronews

vendredi 27 octobre 2023

La délégation parlementaire au renseignement 2023-2024

@ AN

Nouveau bureau à la suite du renouvellement partiel du Sénat pour l’année parlementaire. La délégation comprend huit parlementaires : quatre députés et quatre sénateurs.
Président : Cédric Perrin, sénateur (LR) du territoire de Belfort.
Premier vice-président : Thomas Gassilloud, député (Renaissance) du Rhône, président de la commission de la Défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale.
Vice-présidente : Gisèle Jourda, sénatrice (Socialistes, écologistes et républicains ) de l’Aude.
Membres : François-Noël Buffet, sénateur (LR) du Rhône, président de la commission des lois du Sénat ; Agnès Canayer, sénatrice (LR) de Seine-Maritime, désignée présidente de la commission de vérification des fonds spéciaux ; Caroline Colombier, députée (RN) de Charente ; Constance Le Grip, députée (Renaissance) des Hauts-de-Seine ; Sacha Houlié, député (Renaissance) de la Vienne, président de la commission des lois de l’Assemblée nationale.
Les travaux de la délégation, créée en 2007, sont couverts par le secret de la défense nationale.

mercredi 25 octobre 2023

Drakkar, un douloureux reportage

 

@Ministère des armées

Jeune journaliste, je suis arrivé à Beyrouth quelques heures après l’attentat contre Drakkar. A l’aéroport mon nom interpella la police aux frontières libanaise, un homonyme étant recherché. Une courte vérification et je pus sortir. Ce n’est là qu’un futile souvenir par rapport au motif de mon reportage : les 58 soldats français des 1er et 9e régiment de chasseurs parachutistes tués. Eux, ne pourront plus en égrener, ne pourront se ressouvenir.
De l’immeuble de huit étages, Drakkar, il ne reste rien sinon un trou énorme. Et le sang des pierres. Accompagné par une violente odeur de mort. Le site est d’une tristesse pénétrante. Comment ne pas penser à ces hommes majoritairement jeunes dont l’avenir a été irrémédiablement confisqué ce 23 octobre 1983 par le Hezbollah, l’Iran, la Syrie, immédiatement suspectés ? Un sauveteur extrait un portefeuille et regarde une photo de famille. Il pleure.
Ici, c’est la guerre depuis 1975*. A la résidence des Pins, où campent des militaires français et des observateurs internationaux, il est très difficile de se déplacer tant les combats entre factions, positionnées alentour, sont intenses.
Je passerai la soirée de ma première journée avec le lieutenant Balavoine. Nous avons parlé longtemps de son frère, Daniel. Dans sa jeep, nous faisons un tour dans Beyrouth. Le « circuit » des récentes embuscades subies par les troupes françaises ou américaines**. La nuit le sommeil est difficile car les armes ne se taisent pas.
55 militaires du 1er Régiment de chasseurs parachutistes et 3 du 9e avaient été acheminés dans le pays pour essayer de maintenir la paix, sous tutelle de l’ONU. La paix ? La leur est éternelle !


*Cette guerre durera quinze ans, jusqu’en 1990.
**Le 23 octobre 1983, 241 soldats américains ont été tués lors d’un premier attentat

samedi 21 octobre 2023

Nouméa, un ex-militaire en garde à vue pour apologie du terrorisme

@ DR

Originaire d' Ouvéa, ce jeune homme aurait publié des messages de soutien au Hamas sur les réseaux sociaux se réjouissant, explique le quotidien "La voix du Caillou" de "la mort d' Israéliens" et apportant son soutien au Hamas. Cet ancien militaire renvoyé pour radicalisation islamiste a été entendu par la section de recherches de la gendarmerie. Fiché S, il est suivi par les services de renseignement pour son activisme pro-indépendantiste. Alors que cette garde à vue se déroulait il devait, dans le même temps, comparaître devant la justice pour "outrage à une personne dépositaire de l'autorité publique", pour avoir notamment insulté sur les réseaux sociaux Sonia Backès, présidente de la province Sud et ancienne secrétaire d'Etat à la citoyenneté. Remis en liberté, il attend maintenant la décision des magistrats.