vendredi 29 novembre 2019

Soldats morts au Mali. Le général Lecointre dément la revendication de l'EI

Capture d'écran

"La collision entre les deux hélicoptères n'est pas due à des tirs ou à une action des jihadistes qu'ils combattaient."  Ce matin, le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, a apporté, sur Radio-France Internationale (RFI), un démenti au communiqué du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), publié hier soir. "C’est absolument faux (…) il y a collision entre deux hélicoptères, dans une opération de combat très complexe qui nécessite une très fine coordination. Et cette coordination qui est rendue complexe par le combat, qui fait partie même du combat, a entraîné cet accident. Mais pour autant, il n’y a pas eu de prise à partie par les jihadistes, qui étaient poursuivis et qui étaient marqués d’une certaine manière au sol."  Le CEMA a expliqué dans cet entretien que "l’armée française disait la vérité (…) Nous devons la vérité à nos soldats. Nous devons la vérité aux familles de nos compagnons qui sont morts." Il a, par ailleurs, expliqué que le groupe visé lors de cette opération comportait "des chefs assez importants."
François Lecointre a également réagi au sentiment antifrançais qui se développe au Sahel. "Je ne supporte plus ces rumeursles armées françaises sont au Mali pour rétablir la stabilité, et de préciser : imaginer que nous sommes là pour des richesses est injurieux."

jeudi 28 novembre 2019

La ministre des armées, le CEMA et le CEMAT à Gao

@ministère des armées

Florence Parly, ministre des armées, le général François Lecointre, chef d'état-major des armées et le général Thierry Burkhard, chef d'état-major de l'armée de terre se sont inclinés à Gao (Mali) devant les cercueils des treize militaires morts dans l'accident de deux hélicoptère lundi soir, lors d'une opération contre un groupe de djihadistes dans la vallée d'Eranga.

mercredi 27 novembre 2019

Hommage national lundi aux Invalides pour les 13 militaires


C’est lundi, dans la cour d’honneur des Invalides (Paris), qu’un hommage national sera rendu aux 13 militaires tué, il y a 48h, au Mali dans un accident entre deux hélicoptères, lors d’une opération menée contre des djihadistes. La cérémonie sera présidée par Emmanuel Macron. La ministre des armées, Florence Parly, devrait se rendre, avec le chef d’état-major, le général François Lecointre sur la base de Gao (Mali) avant le retour des corps en France.

mardi 26 novembre 2019

In memoriam, Andreï Jouk

@ministère des armées
Le sergent-chef Andreï Jouk qui a trouvé la mort au Mali, hier soir, s’était engagé à la Légion en janvier 2008. A l’issue de son instruction, ce légionnaire d'origine biélorusse, avait rejoint le 2e Régiment de génie (Saint-Christol, Vaucluse). Sapeur d’assaut, il avait, en 2016, suivi une formation d’une année, de commando montagne (section de recherche et d’intervention offensive). Il avait à ce titre été projeté, à plusieurs reprises, dans la bande sahélo-sahélienne. Il avait, également, servi en Afghanistan dans le cadre de l’opération Pamir. Andreï Jouk était marié et père de quatre enfants.

Les treize victimes

La ministre des armées a divulgué, il y a quelques minutes, le nom des treize militaires français tués au-dessus de Menaka, dans le sud-est du Mali, lors d’une collision entre deux hélicoptères, Tigre et Cougar. Accident survenu lors d’une opération menée contre des djihadistes.
Capitaine Nicolas Mégard, du 5e Régiment d’hélicoptères de combat de Pau
Capitaine Benjamin Gireud du 5e RHC
Capitaine Clément Frison Roche, du 5e RHC
Lieutenant Alex Morisse, du 5e RHC
Lieutenant Pierre Bockel, du 5e RHC
Adjudant-chef Julien Carette, du 5e RHC
Brigadier-chef Romain Salles de Saint-Paul, du 5e RHC
Capitaine Romain Chomel de Jarnieu, du 4e Régiment de chasseurs de Gap
Maréchal des logis-chef Alexandre Protin, du 4e RCh
Maréchal des logis Antoine Serre, du 4e RCh
Maréchal des logis Valentin Duval, du 4e RCh
Maréchal des logis-chef Jérémy Leusie, du 93e Régiment d’artillerie de
montagne de Varces
Sergent-chef Andreï Jouk, du 2e Régiment étranger de génie de Saint-Christol (Légion étrangère).

Mali, treize militaires français tués dans l'accident de deux hélicoptères

L’annonce vient d’être faite par l’Elysée. Treize militaires de l’opération Barkhane ont trouvé la mort, hier soir, dans une collision accidentelle de deux hélicoptères, lors d’une opération menée contre des djihadistes. Il s’agit de six officiers, six sous-officiers et d’un caporal-chef. Le président de la République a salué "avec le plus grand respect, la mémoire de ces militaires de l’armée de terre."

lundi 25 novembre 2019

Mort d'un des derniers commandos Kieffer

Il était l’un des trois derniers survivants du commando Kieffer. Jean Morel vient de décéder, à l’âge de 97 ans. En 1940, jeune homme il avait rejoint les Forces françaises libres (FFL) en Grande-Bretagne. « Je suis parti pour combattre les Allemands qui occupaient la France, je voulais libérer mon pays et ma famille », racontait Jean Morel, en juin dernier, à Cols-Bleus, le magazine de la marine nationale. Il fut des 177 Français qui débarquèrent en Normandie le 6 juin 1944. Des hommes du 1er Bataillon de fusiliers marins commandos, créé le 8 octobre 1943. Celui-ci succédait à la compagnie qui vit le jour en décembre 1941, grâce à la persévérance de Philippe Kieffer, et qui s’entraina pendant plus d’un an, en particulier en Ecosse. Une quinzaine d'hommes du commando pris part au raid du 19 août 1942 à Dieppe.
@DR
Au printemps 44, Le 1er BFMC est rattaché à l'un des plus glorieux commandos anglais, le n° 4 (lieutenant-colonel Dawson), au sein de la 1st Special Service Brigade (Brigadier General Lord Lovat). Les hommes que Kieffer a réunis, allaient être les premiers Français à débarquer pour libérer la France. Le 6 juin, les 177 "Bérets verts" débarquent à Sword Beach et prennent pied à Ouistreham ; puis à Benouville, Amfreville et Bavant. Blessé le 6 juin, refusant de se laisser évacuer pendant deux jours. « Au moment du débarquement, j’ai sauté, j’ai couru sur la plage ensuite j’ai vu Kieffer blessé qui m’a dit : “Fais vite !” » racontait Jean Morel Kieffer retrouvera son unité le 13 juillet, au moment où elle allait percer vers la Seine et Honfleur.

vendredi 22 novembre 2019

En 2020, la Légion recrutera 1750 légionnaires


@L.E.
Le processus est classique. Des légionnaires quittent la Légion au terme de leur contrat de cinq ans et il faut les remplacer. Depuis la remontée en puissance (2014), qui correspond au reformatage de la 13ème demi-brigade (13ème DBLE, Larzac, Aveyron) et la création ou recréation d'une 5ème unité de combat dans les régiments de mêlée et de génie, le volume du recrutement s’est donc accru. Ce qui a demandé un effort important au 4e Régiment étranger (Castelnaudary, Aude), unité de formation (initiale et permanente) de l’institution. L’année prochaine, la Légion étrangère (9 000 hommes) recrutera 1750 légionnaires. Pour 1250 en 2019.
Face à ces besoins, les recruteurs affirment avoir toujours le choix. 7 candidats pour un poste. Aujourd’hui, 147 nationalités sont représentées et le taux de Français qui cherchent à porter le képi blanc a augmenté pour atteindre 13%. Il y a quelques années, il était tombé en-dessous des 10%. Or la présence de francophones est déterminante pour la formation ; ceux-ci contribuant, lors des quatre mois passés à Castelnaudary, à l’apprentissage du français (langue de travail) par les engagés volontaires non francophones. L’objectif du COMLE, le général Denis Mistral, est d’atteindre, dans les prochaines années, les 20% de légionnaires francophones.
Internet demeure un sergent-recruteur efficace mais n’est pas le seul outil. Cet été, le podium de la Légion était présent sur nombre de plages françaises. L’opération sera renouvelée a l’été 2020. En outre, après le renforcement en 2017, du bureau d’information et de recrutement en Polynésie, la Légion devrait probablement en ouvrir un à la Réunion.
Enfin, évolution très importante qui conditionne les règles en vigueur : le légionnaire peut désormais disposer, à sa demande, d’un titre de séjour au bout de trois ans de service.

dimanche 17 novembre 2019

Gilets jaunes : le monument au maréchal Juin saccagé à Paris



@Twitter
"Abominable, tragique, scandaleux !" Cet après-midi, place d’Italie à Paris, les passants venus constater les dégâts étaient désorientés tant ceux-ci sont importants. Hier, lors du rassemblement marquant le premier anniversaire du mouvement des « Gilets jaunes », le monument en hommage au maréchal Juin a été attaqué à coups de barre de fer et de masse. Des armes qui ont, ensuite été utilisée contre les forces de l’ordre. La statue, elle, a résisté. Sur Twitter, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre des armées, Geneviève Darrieussecq s’est déclarée "écœurée et scandalisée."

mardi 12 novembre 2019

Le 1er festival de Cannes débute aujourd’hui à Orléans


N’ayant pu se dérouler en 1939 à cause de la déclaration de guerre, 30 films sélectionnés pour la première édition du festival de Cannes, seront présentés à partir d’aujourd’hui à Orléans (Loiret), jusqu’au 17 novembre.


Face à la pression politique, l’édition 1938 de la Mostra de Venise présente Les Dieux du stade de Leni Riefenstahl et Luciano Serra, pilote de Goffredo Alessandrini, deux films de propagande. Jean Zay, ministre de l’éducation nationale et des beaux-arts, décide alors de créer un festival international de cinéma en France. Ce sera à Cannes. En août 1939, les films sont sélectionnés. Mais le pacte germano-soviétique signé le 23 août, empêche cette première édition de voir le jour. La France entre, en effet, en guerre le 3 septembre.
30 films qui devaient être présentés, le seront, à partir d’aujourd’hui à Orléans, ville natale de Jean Zay. A suivre La loi du Nord de Jacques Feyder, présenté cet après-midi à 16h 15 au cinéma Les carmes. Aux côtés de Michèle Morgan, Pierre Richard-Willm et Charles Vanel, acteurs importants de l’époque, apparait pour son premier long métrage, Jacques Terrane. La critique lui promet une belle carrière. Son vrai nom est Jacques Tartière. Bien que souffrant de problèmes pulmonaires, le jeune acteur s’engage comme volontaire dans l’armée. Il veut se battre. Il parvient à prendre part à l’expédition de Norvège. Avec la 13e Demi-brigade de Légion étrangère. Il est cité à l’ordre de l’armée. Il est de ceux à la 13e DBLE qui, à l’été 40, choisissent de Gaulle. En juin 41, il est en Syrie. Là, où dans les faubourgs de Damas, les Français libres affrontent les militaires Français restés fidèles à Vichy. Le 18 juin, un capitaine français fait prisonnier par les légionnaires, avec lequel il voulait discuter, lui tire une balle dans la tête.

lundi 11 novembre 2019

Inauguration aujourd'hui du monument pour les militaires morts en opérations extérieures

Détail du monument@ ministère des armées
Le brigadier-chef Ronan Pointeau est le dernier soldat mort pour la France, tué le 2 novembre au Mali. Son nom a été gravé sur le monument aux morts honorant les militaires tués lors d’une opération extérieure (OPEX) qui sera inauguré, cet après-midi, par le président de la République. Situé dans le parc André Citroën à Paris, il comporte 549 noms de militaires morts sur 17 théâtres d’opérations depuis 1963.
Ce monument conçu par l'architecte Benjamin Doré et le sculpteur Stéphane Vigny, voit le jour après 8 années d'enlisement. En 2011, l'idée de construire un monument avait été lancée. L'option retenue était la place Vauban (VIIème arrondissement parisien), derrière les Invalides. Mais le projet s'était heurté à l'opposition de riverains. Les politiques s’étaient également querellés. Plusieurs associations (ANOPEX, UNP puis CNE*) avaient écrit au président de la République afin de relancer le dossier. François Hollande avait répondu, dans un courrier du 4 mai 2016, que "L'hommage de la Nation doit pouvoir se concrétiser (...) par un mémorial dédié". Et le président d’alors annonçait la décision de l'ériger dans un lieu public, proche de Balard (ministère des armées).

* ANOPEX : Association nationale des participants aux opérations extérieures)
   UNP : Union nationale des parachutistes
   CNE : Comité national d'entente (qui regroupe 55 associations dont l'ANOPEX et l'UNP)

dimanche 10 novembre 2019

Hommage à Ronan Pointeau

Le brigadier-chef Ronan Pointeau du 1er Régiment de spahis, tué le 2 novembre au Mali, était un supporteur du Montpellier Hérault, club évoluant en ligue 1 de football. Avant la rencontre opposant Montpellier à Toulouse cet après-midi à 17h, une minute de silence sera observée en sa mémoire. Les groupes de supporteurs du club ont annoncé qu’un tifo à son effigie serait déployé. Né à Castres, ce fils de gendarme avait passé son enfance à Lattes et Castelnau-le-Lez (Hérault).

samedi 2 novembre 2019

Un militaire français tué au Mali




Ronan Pointeau avait fêté son 24e anniversaire le 1er octobre. Brigadier du 1er Spahis, il est mort ce matin dans le nord-est du Mali, à proximité de la frontière nigérienne "après le déclenchement d’un engin explosif improvisé au passage de son véhicule blindé" a expliqué l’Elysée dans un communiqué. Cette attaque a été revendiquée dans la soirée par l’organisation Etat islamique. Comme elle l’avait fait hier après la mort, dans cette même région, de 49 soldats maliens.
L’explosion de l’IED qui a tué le militaire français est survenue dans la région de Ménaka, lors d’une mission de sécurisation. Ronan Pointeau s’était engagé en 2016. Il était célibataire et n’avait pas d’enfant.