dimanche 30 mars 2014

Légion étrangère, Cécile Degos 1ère classe d'honneur


Vendredi à Aubagne, à l’issue de l’assemblée générale de la Société des amis du musée de la Légion étrangère, le général de Saint Chamas a remis les insignes de légionnaire de 1ère classe à Cécile Degos, scénographe du nouveau musée. Ce sont les légionnaires qui ont travaillé avec cette jeune femme de 40 ans qui ont demandé ce galon, « geste du cœur ".
 
C’est un très beau témoignage de la Légion ?
Cécile Degos : Cette reconnaissance m'a beaucoup touchée. Le général de Saint Chamas et Fabrice Hergott (1), m’ont permis de travailler dans ce monde légionnaire qui m'était totalement inconnu. Vous savez, j’évolue habituellement dans des musées, les théâtres ou les opéras.
Qu’avez-vous retenu de cette mission ?
Enormément de tous ces hommes qu’ils soient légionnaires, caporaux-chefs, sous-officiers ou officiers. Ils m'ont tout appris car venant du monde artistique, je n'avais pas les mêmes codes ou repères qu’eux. Et puis vous savez, les qualités humaines qui existent à la Légion se font rares dans notre société. Ce sont de vraies valeurs que peu de personnes possèdent.  C'était une superbe aventure humaine. 




 (1) directeur du musée d'art moderne de la ville de Paris.

samedi 29 mars 2014

Les 100 ans du 1er spahis (actualisé)

Crédit : ministère de la défense
Et Mohamed VI entend commémorer au Maroc, le 24 avril à Rabat, le centenaire de cette unité héritière du régiment de marche de spahis marocains, créé en 1914 par le général Lyautey. Le 1er spahis, aujourd'hui stationné à Valence dans la Drôme, est l'un des dix sept régiments Compagnon de la Libération. Le grand-père de l'actuel souverain chérifien, Mohamed V est également l'un des 1038 Compagnons. Il se vit, en effet, décerner par le général de Gaulle, en 1945, la Croix de la Libération.

jeudi 27 mars 2014

Aujourd'hui et demain

Aujourd'hui, lorsqu'on évoque la succession du général Ract Madoux comme chef d'état-major de l'armée de terre, les noms les plus cités sont ceux des généraux Beth, Bosser, Margueron, Ribayrol et Castres. Ce dernier, sous-chef opérations à l'EMA, a les faveurs du directeur de cabinet du ministre de la défense. "Si cela ne tenait qu'à lui, Cédric Lewandowski l'aurait déjà nommé" affirme un politique, proche de ce dossier. "Comme il a prolongé Laurent Collet-Billon, délégué général pour l'armement". Prolongation pour deux ans qui aurait été décidée "sans l'avis vraiment officiel de l'Elysée".
Demain, c'est-à-dire la semaine prochaine, après le deuxième tour des élections municipales. Dont le résultat s'annonce douloureux pour François Hollande qui devrait remanier. Qui sera ministre de la défense ? Jean-Yves Le Drian ? Ce n'est pas un ministre qui pose problème au chef de l'Etat. Bien au contraire. Mais, M. Le Drian a les yeux rivés sur la Bretagne et sur une situation politique qui s'annonce complexe pour le parti socialiste. Choisira-t-il la région afin de préparer les futures échéances électorales ? Ou F. Hollande le lui demandera-t-il expressément ?
Autre inconnue : si l'actuel ministre se succède a lui-même, conservera-t-il à ses côtés Cédric Lewandowski ? "Un dircab aux remarquables qualités de travail, qui possède un vrai sens politique mais adepte, en permanence, du passage en force" comme le dépeint un homme qui le connait parfaitement bien. Or, les circonstances nées du scrutin ne vont-elles pas exiger, à des postes-clés, des hommes nouveaux et surtout plus consensuels ?

mercredi 26 mars 2014

Affaire Borrel, nouvelles demandes de déclassifications


Pour la cinquième fois, un magistrate enquêtant sur la mort du juge Borrel en 1995 à Djibouti, vient de demander aux ministres français de la défense et de l’intérieur la déclassification des documents en leur possession. Demandes effectuées, également récemment, par les avocats de la veuve de la victime, elle-même magistrate. Jusqu’ici des déclassifications ont été obtenues mais ont été jugées insuffisantes par les magistrats-instructeurs. Ce qu'avait déjà exprimé en 2012, la juge Sophie Clément au terme de dix d'instruction qui, avant de confier le dossier à de nouveaux magistrats (dont Brigitte Marchais,qui vient d'effectuer cette demande) déplorait qu'aucune pièce concernant la période de 1995 à 1997 n'ait été transmise.

Bernard Borrel, détaché à Djibouti, a été retrouvé le 19 octobre 1995 le corps quasi-carbonisé, à une centaine de kms de la capitale. La thèse du suicide avait, dans un premier temps, été privilégiée mais rapidement des expertises et des témoignages ont orienté les enquêteurs sur la piste de l’assassinat. Parmi ces témoignages, celui d'un ancien officier de la garde présidentielle qui, en 2000, avait mis en cause Ismaïl Omar Guelleh alors chef de cabinet du président de la République et aujourd'hui, chef de l'Etat. Cet ex militaire a accusé, à la fin de l'année dernière, Djibouti d'avoir tenté de le faire assassiner au Yémen. 

lundi 24 mars 2014

1914, les derniers jours de l'ancien monde


 
2 août 1914, 
mobilisation, la foule lisant les affiches.
Agence Rol © Gallica/BnF

Demain sera inaugurée à la bibliothèque François Mitterrand à Paris, une exposition consacrée à l’été 1914, « Les derniers jours de l’ancien monde » (jusqu’au 3 août). L’ancien monde, c’est la semaine du 28 juillet au 4 août 14.
Ce 28 juillet, l’Autriche-Hongrie déclare la guerre à la Serbie. Un mois plus tôt, l’archiduc François-Ferdinand de Habsbourg, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, a été assassiné à Sarajevo par un nationaliste bosniaque pro-serbe. En cette fin juillet, la Russie mobilise afin de protéger son allié serbe. France et Allemagne mobilisent également, le 1er août. Cette Allemagne déclare la guerre à la Russie. Puis le 3 août à la France. La veille le caporal Peugeot, âgé de 21 ans, est tué dans le Territoire de Belfort par une patrouille allemande. Il est considéré comme le premier des 1,4 millions de morts français de la Première Guerre mondiale. Ce 3 août, les Allemands envahissent la Belgique, officiellement neutre. Le lendemain, Londres entre dans le conflit en déclarant la guerre à Berlin. Rapidement, vingt millions d’hommes seront mobilisés par les belligérants…

dimanche 23 mars 2014

Jean Zay, le Panthéon et le général Delort


Des historiens s’étaient opposés, il y a quelques mois, sur l’opportunité de transférer les cendres du résistant Pierre Brossolette au Panthéon. Au centre du débat, l’animosité de Brossolette envers Jean Moulin. Finalement le président de la République a tranché en faveur du transfert et aucune voix ne s’est élevée pour polémiquer. Dans la liste des quatre figures de la Résistance (dont deux femmes Geneviève de Gaulle-Anthonioz et Germaine Tillion) dont les cendres seront transférées au Panthéon, un nom, celui de Jean Zay, a pu étonner. Pour le chef de l’Etat il s’agit d’un choix symbolique. Celui-ci a certainement choisi d’honorer une autre forme de la Résistance, au travers du ministre de l’éducation nationale du Front populaire[1], député du Loiret, qui s’engagea dans l’armée en 1939. En juin 1940, avec l'autorisation de ses supérieurs, Jean Zay rejoignit Bordeaux pour participer le 19, à la dernière session du Parlement replié avec le gouvernement qui débattait de l’abandon de la métropole aux troupes allemandes et d'un transfert du gouvernement en Afrique du Nord. Aucune décision n'était prise mais deux jours plus tard, Camille Chautemps, vice-président du conseil, les présidents des deux chambres, Jean Zay et Pierre Mendès-France ainsi que vingt-cinq autres parlementaires embarquaient au Verdon (Gironde) à bord du Massilia. Arrivés à Casablanca le 24 juin, les passagers étaient d'abord consignés par le Résident dans un grand hôtel, puis quatre d'entre eux, dont Jean Zay, étaient arrêtés le 15 août  pour « désertion devant l'ennemi ». Renvoyé en métropole, Jean Zay était interné à la prison militaire de Clermont-Ferrand. Il sera abattu par la Milice le 20 juin 1944. Soit huit jours avant que Philippe Henriot, porte-parole de l’ultra-collaboration et secrétaire d’Etat à l’information du dernier gouvernement de Pierre Laval, ne soit exécuté à Paris par un commando de la Résistance. Henriot qui n’avait de cesse depuis huit ans de dénoncer dans ses interventions publiques, dans ses déclarations, puis ensuite à Vichy dans ses billets quotidiens sur les antennes de la radiodiffusion nationale «l’anti-France» représentée selon lui par Jean Zay, « le juif, le franc-maçon, l’anti munichois, l’anti hitlérien ». Avant-guerre, il citait longuement un poème de Zay, écrit en 1924, c’est-à-dire juste après la Première Guerre mondiale, jamais publié, utilisant des mots injurieux pour le drapeau français : «... Terrible morceau de drap coulé à ta hampe, je te hais férocement, Oui, je te hais dans l’âme, je te hais pour toutes les misères que tu représentes… Que tu es pour moi de la race vile des torche-culs ….».

Ce sont des extraits de ce poème et uniquement ceux-ci qui ont été utilisés il y a quelques jours, par le général Delort, président du Comité d’entente des associations patriotiques, pour crier sa colère devant la décision de François Hollande de « panthéoniser » Jean Zay. Le texte du général Delort reprend, comme l’explique sur son blog Secret défense mon confrère Dominique Merchet, « sans nuance, les accusations de l'extrême-droite des années 30 ». 
Libre à chacun de penser ce qu’il veut de cette décision et d'argumenter. Libre aussi de lui rétorquer que l’Histoire est une matière scientifique sensible, qu’une opinion ne peut être forgée sur une seule déclaration, laquelle doit être mise en perspective et qu’il est indispensable de passer l’ensemble des faits au tamis du sens critique. La prudence étant prise comme rigueur intellectuelle et non mollesse de pensée !

[1] Ministre pendant 40 mois, il fut un réformateur qui travailla sur trois projets : le droit d’auteur, la création d’une école nationale d’administration, la réforme de l’enseignement (scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, effectif maximal des élèves à 35 par classe, présence accrue de l’éducation physique dans les programmes…) Il fonda le CNRS  et est à la base du festival de Cannes.

samedi 22 mars 2014

Résistances

A l'occasion du 70ème anniversaire marquant, cette année, le 70ème anniversaire de la libération de la majeure partie du territoire français, TF1 vient de terminer le tournage d'une série de 6 épisodes de 52' rendant hommage à l'engagement de la jeunesse durant l'occupation nazie. A l'affiche de Résistances, écrit par Dan Franck, Richard Berry, Fanny Ardant, Isabelle Nanty, Valérie Karsenty. Ces épisodes seront diffusés au début de l'été.
Crédit : artistes 1940.free.fr
 A partir de 1940, les exemples de jeunes gens qui ont "dit non" sont nombreux. En voici un puisé au sein d'un cinéma français ambivalent, celui de Robert Lynen. Né en 1920, il est repéré alors qu'il n'a que 12 ans par le réalisateur Julien Duvivier et tient le rôle principal de Poil de carotte avec Harry Baur, alors acteur majeur. Qu'il retrouve dans Carnet de bal (1937) avec pour autres partenaires, Marie Bell, Louis Jouvet, Fernandel, Raimu. La France défaite, il s'engage rapidement au sein du réseau Alliance pour lequel il effectue de nombreuses missions, avant d'être arrêté à Cassis (Bouches-du-Rhône) en février 1943. Torturé, Robert Lynen est déporté en Allemagne d'où il tentera de s'évader à deux reprises. Condamné à mort, il est fusillé le 1er avril 1944 à Karlsruhe, avec 14 autres membres de son réseau.

vendredi 21 mars 2014

Les pharmaciens militaires

Ils sont 192 dont 101 femmes à assurer le soutien médical des forces (terre, air, marine) et de la gendarmerie. Le service de santé des armées fait également appel à 184 pharmaciens réservistes. Les grades sont spécifiques au SSA. Pendant ses études à Bron (Rhône), l’élève est aspirant. Diplômé, le pharmacien est capitaine puis porte les barrettes de commandant lorsqu’il est principal. Un pharmacien en chef est d’abord lieutenant-colonel puis colonel. Deux grades intermédiaires : pharmacien-chef des services de classe normale puis hors classe. Enfin, au sommet, deux derniers grades : pharmacien-général (deux étoiles) et pharmacien général inspecteur (trois étoiles). Huit pharmaciens sont généraux dont deux femmes.


mardi 18 mars 2014

L'armée canadienne plie bagage

Fin de mission en Afghanistan pour les forces armées canadiennes. La plus longue de l'histoire du pays. Les 90 derniers militaires sont rentrés aujourd'hui. Depuis plus de 12 ans, ce sont 40 000 soldats canadiens qui ont participé à trois opérations : Apollo (2001-2003), Athena (2003-2011); Attention (2011-2014). Ce qui constitue le déploiement le plus important depuis la Seconde Guerre mondiale.
158 hommes et femmes y ont été tués et 2 000 blessés. Près de 14 % des membres des Forces armées canadiennes qui ont été déployés souffriraient de stress post-traumatique, selon une étude militaire publiée par le quotidien francophone, Le Devoir. Le Premier ministre, Stephen Harper, a indiqué que le 9 mai 2014 avait été déclarée Journée nationale de commémoration.

jeudi 13 mars 2014

16 médailles au Marine corps trials pour les soldats français blessés

Dix soldats français blessés en service ou en opérations ont participé du 4 au 12 mars aux Marine corps trials, compétition sportive américaine réunissant plus de trois cent cinquante militaires blessés représentant dix nations, à Camp Pendleton en Californie. Ceux-ci ont réalisé une "moisson" record de seize médailles : quatre en or, huit en argent et quatre en bronze. Soit quatre de plus qu’en 2013. 
Voici le palmarès :
Caporal-chef Benjamin Atgie : médaille d’or au 200m (athlétisme), médaille d’argent au100m (athlétisme), médaille d'argent en basket fauteuil, 
Caporal Cécile Trompette. Deux médailles d’or : 100m (athlétisme) et relais natation, médaille de bronze toujours en natation (individuel),
Caporal-chef Thomas Brun : deux médailles d’argent : poids, disque, 
Caporal-chef Salami Abdou : trois médailles d’argent en athlétisme : 100, 200, 4x100m,
Caporal-chef Stéphane Boissinot : médaille d’argent au relais 4x100m,  médaille de bronze au 100m, 
Caporal Steven Assy : médaille de bronze au 200m.
Caporal Raphael Ferkatadji : médaille d'or en basket fauteuil, 
Caporal-chef Vincent Nobile: médaille de bronze en basket fauteuil. 

mardi 11 mars 2014

Général Henri Bentégeat : "L'Europe de la défense bien insuffisante mais indispensable"

Copyright : El Païs

Mali, Centrafrique, l'Europe combien de divisions ? Vladimir Poutine encourt-il aujourd'hui, une réaction politique coordonnée des Européens sur le dossier ukrainien ? Des Européens qui ont du mal à se mettre d'accord compte-tenu des intérêts économiques de certains d'entre eux en Russie.Quant à la menace militaire de l'UE, elle n'existe pas. 
Voilà les questions dictées par l'actualité. Interrogation de fond, interrogation récurrente, pourquoi une Europe de la défense est-elle si difficile à mettre en place ? 
Voici des éléments de réponse fournis, dans cette interview à Ainsi va le monde, par le général Henri Bentégeat qui fut chef d'état-major particulier du président de la République (1999-2002), chef d'état-major des armées (2002-2006) puis jusqu'en 2009, président du Comité militaire de l'Union européenne.

Q- Parler de l’Europe de la défense, est-ce évoquer un « sujet maudit » ?
H. Bentégeat- L'Europe de la défense est, en effet, un sujet maudit en ce sens qu'il n'est jamais abordé sereinement sans préjugés et sans anathèmes. La vérité est que très peu de ceux qui s'expriment savent ce dont ils parlent. On additionne les désaccords politiques ou industriels des Européens, on assimile les moyens aux buts, on constate que la France fait cavalier seul et on en conclut que l'Europe de la défense n'existe pas. On ignore ou on oublie que l'Union européenne a conduit six opérations militaires en dix ans et lancé plus de vingt missions civilo-militaires.

Q- L’UE est-elle dans un état de léthargie stratégique ?
HB- Hubert Védrine a évoqué, en effet "la léthargie stratégique" dont souffrirait l'Europe. Comment lui donner tort quand on constate que la plupart de nos partenaires ne se sentent même plus les garants de leur propre sécurité dont ils ont abandonné la responsabilité à l'OTAN, en fait aux Etats-Unis. Seuls le Royaume-Uni et la France, membres permanents du Conseil de sécurité des Nations-Unies, ont une vision stratégique et la volonté de s'impliquer dans les affaires du monde. L'Allemagne y vient tout doucement, par l'angle économique surtout.

Q- Notre bouclier : l’OTAN, l’Union européenne. Vous utilisez à ce propos une formule bien ciselée : « Agir dans le cadre de l’OTAN, c’est nécessaire mais insuffisant. Agir dans le cadre de l’UE c’est insuffisant mais indispensable… ». Comment gommer les insuffisances au temps des budgets en diminution et des compromis extrêmement difficiles à trouver ?
HB- Oui, l'OTAN est nécessaire à la défense et à la sécurité de l'Europe, mais elle n'est pas suffisante. Et l'Europe de la défense est bien insuffisante mais elle est indispensable pour garantir nos intérêts spécifiques, parce qu'elle seule a les moyens de traiter globalement les crises. Ses insuffisances sont politiques (divergences de vues sur L'Afrique ou les marches orientales du continent) ou militaires (capacités individuelles ou collectives). Comment trouver les compromis politiques et limiter les conséquences de la baisse continue des budgets militaires?  Impossible à 28. Il faut donc cultiver un noyau dur de nations désireuses d'aller plus loin. Le triangle de Weimar, France, Allemagne, Pologne, est le plus prometteur...

Q- Une armée européenne constituerait pourtant un instrument de souveraineté !
HB- Une armée européenne n'aurait de sens et d'usage que s'il existait un gouvernement fédéral européen. Ce n'est pas d'actualité.

Q- Et puis il y a la Grande-Bretagne ? Que l’on ne peut tenir à l’écart ?
HB- Le Royaume-Uni a des relations difficiles avec l'UE et s'oppose à tout progrès significatif de l'Europe de la défense qui pourrait concurrencer l'OTAN. Mais c'est un partenaire très important pour la France, de par sa réactivité, ses capacités et son expérience. C'est aussi la seule autre puissance nucléaire en Europe. Sans le Royaume-Uni, l'UE n'aurait plus le même visage, ni la même crédibilité internationale.

Q- La cybersécurité peut-elle unifier l’Europe ?
HB- La cybersécurité est  le dernier défi à relever. Structurellement, l'UE a tous les moyens pour l'affronter, mais certains membres préfèrent le traiter à l'OTAN ou dans des clubs plus fermés. La France et l'Allemagne pourraient cependant donner une nouvelle impulsion à ce dossier.


NB : le général Bentégeat a, également, traité du sujet lors du premier petit déjeuner débat organisé par le club défense de l'association des anciens de l'école de guerre économique (AEGE), le 6 mars dernier.
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