mardi 6 mars 2012

Vous méritez le carton rouge M. Roux !

Lorsque le porte-parole d'une institution, d'une organisation, d'une entreprise s'exprime, il engage la responsabilité de celle-ci. Pas seulement lors d'une crise. L'exercice est complexe et ce constat est universel.  Pas tout à fait pourtant. Un îlot surdimensionné (qui aimerait être principauté) s'en affranchit. Il s'agit du football professionnel. Les salariés du secteur sportif ne sont pas soumis à la prudence élémentaire et cela donne des morceaux de bravoure...En voici un. A Dijon, équipe qui a rejoint l'élite cette saison, la présence d'un "fasciathérapeute" proche de l'entraineur agace le président du club. Le quotidien sportif L'Equipe a donc consacré un papier à ce malaise samedi, jour de match. A l'issue de celui-ci, colère de l'entraineur dijonnais, Patrice Carteron qui, pêle-mêle, s'attaque aux agents de joueurs des pourritures et aux journalistes : chaque semaine entre Auxerre et Dijon...çà va. Présent dans la salle de presse, raconte ce matin L'Equipe, Guy Roux coupe la parole de l'entraineur dijonnais et s'adressant à la cantonade lance ceci : Toutes les veilles de match, il y a un article, une page sur les clubs bourguignons...Pour  l'ex-entraineur emblématique du club, il y aurait complot. Pendant les vingt six ans qu'il a dirigé le club, M. Roux n'a jamais critiqué les reportages, papiers qui le portaient parfois aux nues. Et je pense bon de rappeler qu'il doit, en particulier, sa popularité aux "journalistes-comploteurs". Mieux, aujourd'hui, cet homme qui s'agite toujours en coulisse du club auxerrois, travaille pour des médias. Et c'est là où le bât blesse. Samedi soir, en mission pour Canal + devait-il lancer une telle tirade ? Dimanche soir, en direct, sur Europe 1, même numéro. Les employeurs de M. Roux devraient certainement rappeler à leur employé (de luxe) qu'en la circonstance, il existe un devoir de réserve qu'il serait bon qu'il s'applique !