Réforme de la gouvernance de l'ordre de la Libération

Transfert de la tutelle du ministère de la justice à celui de la défense, création d'une fonction de chancelier d'honneur, constitution d'un conseil scientifique du musée de l'ordre de la Libération. Telles sont les trois principales mesures prises, ce matin, par le conseil des ministres
Depuis 2012, la mémoire de l’Ordre de la Libération a été confiée, conjointement, aux Compagnons survivants (ils sont douze aujourd'hui) et aux cinq communes ayant reçu la croix de la Libération à titre civil (Nantes, Grenoble, Paris, Vassieux-en-Vercors et l’ile de Sein). Les Compagnons disparaissant, c'est le Conseil national des communes "Compagnon de la Libération" (CNC-CL, créé par la loi n° 99-418 du 26 mai 1999), établissement public à caractère administratif qui est amené à gérer la mémoire des1038 hommes et femmes qui ont reçu la Croix de la Libération. Son nouveau délégué national, le général Christian Baptiste veut, notamment, utiliser la figure de proue constituée par les Compagnons pour sensibiliser les jeunes générations sur l'engagement. "Un jeune a toujours l'alternative entre un destin choisi et un destin subi." Pour cela, il paraissait logique que l'ordre rejoigne "les missions mémorielles et muséales ainsi que les politiques de reconnaissance et de réparation du ministère de la défense." L'autre versant de cette réforme est la création de la fonction de chancelier d'honneur, qui sera confiée à Fred Moore (97 ans), huitième et dernier Compagnon à avoir été nommé chancelier de l'ordre de la Libération. Charge dont il avait démissionné en janvier dernier.

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