Disparition de Constant Engels, Compagnon de la Libération

Il ne reste plus que sept Compagnons de la Libération en vie. Constant Engels est mort, aujourd'hui, à Beauzelle en Haute-Garonne, à l'âge de 97 ans. Né à Esen en Belgique, ce fils d'ingénieur, réfugié avec sa famille à Dunkerque en mai 1940, passe en Angleterre avec ses proches. Arrivé à Folkestone, il reste y quelques jours puis, étant mobilisable, il est rapatrié sur un bateau anglais vers la France où la guerre est censée se poursuivre. En cours de route, le maréchal Pétain ayant annoncé, le 17 juin 1940, sa décision de demander l'armistice, le bateau fait demi-tour vers son port de départ. Ayant entendu l'appel du général de Gaulle, le jeune homme s'engage dans ce groupe hétérogène qui deviendra les Forces françaises libres. Canonnier il participe aux opérations de Dakar et du Gabon de septembre à novembre 1940. Avec l'artillerie des FFL, il prend part, au sein la brigade française d'Orient, à la campagne d'Erythrée. En juin 1941, il combat en Syrie où, à Damas en décembre 1941, le  1er Régiment d'artillerie (1er RAFFL) est officiellement créé.
Constant Engels est gravement blessé à Bir-Hakeim, le 7 juin 1942, à son poste de combat. Il supporte pendant deux heures, sans recevoir de soins, une grave fracture du tibia droit. Il reçoit la Croix de la Libération des mains du général de Gaulle, le 11 août 1942,  à l’hôpital Maurice Rottier de Beyrouth. Après sa convalescence, il est ensuite affecté en Syrie et en Afrique Noire. Enfin à l'état-major du général Koenig à Alger, puis à Londres.
Après la guerre, Constant Engels travaille 1947 au Commissariat à l'Energie Atomique. Naturalisé français en 1949, il poursuit sa carrière, de 1954 à 1957, au Centre national d'essais en vol de Brétigny-sur-Orge. Il enseignera, ensuite les mathématiques à l'université puis reviendra au CEA. Constant Engels était commandeur de la Légion d'honneur.

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