mercredi 27 mars 2013

Défense : le président, le général Bercy et l'entraineur de football

Imaginons un club français de football, vainqueur de la Ligue des Champions auquel l’actionnaire diviserait, aussitôt la victoire acquise, le budget par deux. La métaphore sportive peut servir à définir ici l'austère et possible avenir de la défense. D’un côté le court terme, avec les forces françaises qui mènent d’efficaces opérations au Mali et démontrent ainsi leur savoir-faire opérationnel, de l’autre le moyen et le long termes, figurés par les plans de batailles Y et Z, que l'on annonce budgétairement dévastateurs. Un travail de réflexion financier qui amaigrit les idées pourrait-on ajouter, réalisant là un emprunt
au philosophe Alain. Tout en réalité, est affaire de proportions car nous savons que personne n'échappera à l'effort national. Au vu des scenarios qui nous sont présentés  -l’un inacceptable, l’autre à peine moins pour l’éditorialiste du Monde- se profile une loi de programmation militaire budgétairement acérée, qui pourrait gravement amputer à nouveau les armées et préviennent les industriels, la maîtrise technologique française. Après les vastes mutations enregistrées après le précédent Libre blanc. Faire avec moins alors que la menace affiche une tendance inverse. C’est là où l’Europe, rappelle justement le quotidien du soir, pourrait soulager la France (et la Grande-Bretagne qui affiche les mêmes intentions amaigrissantes), deux pays qui fournissent jusque là à l’Union une assurance-vie militaire. A  la manière des entraîneurs de football qui exigent de leur équipe un jeu collectif !

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