Le destin de Tom Patton

George Patton, le général qui commanda la 7ème puis la 3ème armée américaine en Europe en 1944 et 1945, avait participé aux Jeux Olympiques de 1912 dans l'équipe de pentathlon moderne de son pays. Tom Patton lui est australien et masseur sur le Tour de France cycliste, qui arrive demain à Paris, de l'équipe suisse IAM. Coureur de bon niveau dans son pays, il n'a toutefois pu percer et s'est engagé dans l'armée. Le quotidien L'Equipe dans son édition du 24 juillet a raconté la suite. "...Le dimanche 30 avril 2006, Tom Patton mène des opérations de sécurité en Irak pour le gouvernement américain. Le convoi comprend quatre véhicules armés et dix-huit personnes, mais il ne parviendra jamais à destination. Quand il reprend ses esprits, Patton réalise que son chauffeur est mort (...) Les deux mitrailleurs à l'arrière n'ont pas survécu non plus. A l'extérieur, les voitures se font maintenant canarder par des snipers. "Plein d'adrénaline", Tom Patton s'extirpe de la carcasse pour aider ses troupes (...) Jusqu'à ce que qu'un hélicoptère vienne les secourir, il ne se rend pas compte que son bras gauche est décharné, l'os à nu, veines sectionnées".
Engagé à dix-sept ans, le jeune Patton se retrouve, trois ans plus tard, en Somalie. Mais, confie-t-il au quotidien sportif, la Somalie, c'est comme le Tour de Suisse. L'Irak, c'est le Tour de France, plus dangereux, plus de carnages, plus de destructions... Patton joue aujourd'hui de l'analogie avec les coureurs, certainement pour essayer de les aider à relativiser leur souffrance sur le vélo. Il dit : Les forces spéciales qui ont tué Ben Laden, c'est comme Cav ( Cavendish) qui gagne un sprint. Cav franchit la ligne en premier, çà c'est le mec qui a abattu Ben Laden... Mais il avait besoin d'aide, des gars qui portaient l'équipement, qui ouvraient les portes, çà c'est son train. Des mecs qui surveillent les satellites, qui communiquent,  (ce sont) les directeurs sportifs. Le pilote de l'hélicoptère pour les emmener sur zone, (c'est) le chauffeur du bus. C'est pareil, chacun acceptait son rôle même s'il n'était pas celui qui allait tuer Oussama Ben Laden...

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