Christian et Georges

Il est Christian. Le frère cadet de Georges. L'autre ! Et l'enfant préféré de leur mère. A l'heure des choix, lors de la Seconde Guerre mondiale, Christian opte pour le rexisme, c'est-à-dire ce mouvement incarné par Léon Degrelle, celui d'une Belgique d'extrême-droite, collaborationniste dont des éléments iront combattre sur le front de l'Est, sous uniforme allemand (division "Wallonie"). Christian collabore, en Belgique, avec les Allemands et participe à la tuerie de Courcelles, le 19 août 1944. 19 personnes arrêtées au hasard sont exécutées en représailles de l'assassinat, la veille, du bourgmestre, rexiste, de Charleroi.
Pour échapper à une condamnation, Christian s'engage dans la Légion étrangère et meurt en Indochine, en 1947.
Pendant que Christian collabore, Georges s'installe en Vendée et travaille avec la Continental, société de production cinématographique, créée par l'occupant. 
"Christian ne s'explique pas sans Georges" avance l'écrivain belge Patrick Roegiers, auteur de "L'autre Simenon" (Grasset), ouvrage qui met en scène le frère inconnu de l'auteur prolifique des aventures du commissaire Maigret. "La mise en lumière de l'un (Christian) dévoile la part d'ombre de l'autre (Georges)" ajoute l'auteur. Cet ouvrage, qui fait partie de la sélection du prix Renaudot, suscite la polémique en Belgique.

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