13ème DBLE, l'ordre du jour du général Bosser, chef d'état-major de l'armée de terre (extraits)
Officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, caporaux, clairons et légionnaires de la 13ème demi-brigade de Légion étrangère,
...Le 29 juin 2016 restera à jamais dans vos mémoires comme la date de votre installation sur un plateau que vos anciens ont bien connu, pour y avoir séjourné temporairement en 1940, alors qu’ils s’apprêtaient à partir combattre l’Allemagne nazie à Narvik et à remporter la bataille qui rentrera dans l’histoire comme « la seule victoire française de 1939-1940 ». 76 ans plus tard, ce retour sur le sol national symbolise à nouveau l’esprit de résistance contre les menaces qui pèsent aujourd’hui sur notre pays comme sur sa population.
Nomade par excellence, créée en Afrique du Nord pour combattre en Finlande, la 13 est plus habituée « à la brousse du Tonkin qu’à la caserne du biffin ». Tournant la page du stationnement à l’étranger, elle renforce cependant aujourd’hui sa vocation originelle, celle d’une unité combattante.
(...) Vous intégrez ainsi la brigade des coups durs et du caractère trempé, celle qui conjugue dans un syncrétisme vertueux la force tranquille légionnaire, la vitalité coloniale et le panache spahis. Vous avez toute votre place au-milieu de ces fortes têtes. Votre soif d’en découdre et la fougue de votre jeunesse vous permettront, je le sais, de vous imposer rapidement. A la manière de vos anciens qui débarquèrent jadis à Narvik, à Port-Soudan, à Cavalaire et à Saïgon, vous devenez également, par cette nouvelle paternité, le septième régiment amphibie de la façade méditerranéenne.
« More Majorum » … Quelle charge pour vous tous et notamment pour le lieutenant-colonel Percie du Sert dont le nom s’inscrira dans quelques instants à la suite de la prestigieuse cohorte des caïds de la 13, dont pas moins de seize représentants sont parmi nous aujourd’hui. Mon colonel, le drapeau qui va vous être confié a vu trois chefs de corps tomber au champ d’honneur : les lieutenants-colonels Amilakvari, Brunet de Sairigné et Gaucher … Je sais que vous aurez leur souvenir en tête lorsque, à l’avenir, vous saluerez ce drapeau. Je sais également que vous saurez vous montrer digne d’eux.
Si la « phalange magnifique » fut pendant de longues années le point de convergence de tous les régiments Légion qui venaient s’aguerrir « sous le soleil brûlant d’Afrique », elle remonte aujourd’hui en puissance à la confluence des efforts et des sacrifices de ces mêmes unités qui ont œuvré dans le sens de l’intérêt général et pour le succès de la grenade à sept flammes. Ce qu’a fait la Légion Etrangère, ici, au cœur des Grands Causses, en une année, peu de troupes au monde auraient pu le faire. Créer un régiment sur un si bref préavis : quel défi pour une armée de Terre qui était devenue coutumière de la dissolution de ses unités...
Larzac, 29 juin 2016
...Le 29 juin 2016 restera à jamais dans vos mémoires comme la date de votre installation sur un plateau que vos anciens ont bien connu, pour y avoir séjourné temporairement en 1940, alors qu’ils s’apprêtaient à partir combattre l’Allemagne nazie à Narvik et à remporter la bataille qui rentrera dans l’histoire comme « la seule victoire française de 1939-1940 ». 76 ans plus tard, ce retour sur le sol national symbolise à nouveau l’esprit de résistance contre les menaces qui pèsent aujourd’hui sur notre pays comme sur sa population.
Nomade par excellence, créée en Afrique du Nord pour combattre en Finlande, la 13 est plus habituée « à la brousse du Tonkin qu’à la caserne du biffin ». Tournant la page du stationnement à l’étranger, elle renforce cependant aujourd’hui sa vocation originelle, celle d’une unité combattante.
(...) Vous intégrez ainsi la brigade des coups durs et du caractère trempé, celle qui conjugue dans un syncrétisme vertueux la force tranquille légionnaire, la vitalité coloniale et le panache spahis. Vous avez toute votre place au-milieu de ces fortes têtes. Votre soif d’en découdre et la fougue de votre jeunesse vous permettront, je le sais, de vous imposer rapidement. A la manière de vos anciens qui débarquèrent jadis à Narvik, à Port-Soudan, à Cavalaire et à Saïgon, vous devenez également, par cette nouvelle paternité, le septième régiment amphibie de la façade méditerranéenne.
« More Majorum » … Quelle charge pour vous tous et notamment pour le lieutenant-colonel Percie du Sert dont le nom s’inscrira dans quelques instants à la suite de la prestigieuse cohorte des caïds de la 13, dont pas moins de seize représentants sont parmi nous aujourd’hui. Mon colonel, le drapeau qui va vous être confié a vu trois chefs de corps tomber au champ d’honneur : les lieutenants-colonels Amilakvari, Brunet de Sairigné et Gaucher … Je sais que vous aurez leur souvenir en tête lorsque, à l’avenir, vous saluerez ce drapeau. Je sais également que vous saurez vous montrer digne d’eux.
Si la « phalange magnifique » fut pendant de longues années le point de convergence de tous les régiments Légion qui venaient s’aguerrir « sous le soleil brûlant d’Afrique », elle remonte aujourd’hui en puissance à la confluence des efforts et des sacrifices de ces mêmes unités qui ont œuvré dans le sens de l’intérêt général et pour le succès de la grenade à sept flammes. Ce qu’a fait la Légion Etrangère, ici, au cœur des Grands Causses, en une année, peu de troupes au monde auraient pu le faire. Créer un régiment sur un si bref préavis : quel défi pour une armée de Terre qui était devenue coutumière de la dissolution de ses unités...
Larzac, 29 juin 2016