Commentaire sur l'affaire Qader Daoudzai

Il n’y a pas de quoi être fier ! L’affaire Qader Daoudzai nous replonge à la fin de la guerre d’Algérie et au sort funeste que la France, patrie des droits de l’Homme, réserva aux Harkis. Qader Daoudzai, 33 ans, est mort, samedi dernier, à Kaboul. Victime d’un attentat qui a marqué le premier jour des élections législatives en Afghanistan. Daoudzai, c’était un interprète anonyme, père de trois enfants (2,3,4 ans), qui avait travaillé avec les militaires américains puis français (2010-2012). Après le retrait de 2014, il s’était retrouvé seul, au chômage et en première ligne, face aux sicaires talibans et leurs alliés. Il était alors bien peu optimiste quant à son avenir. En 2015, il avait fait état de ces menaces dans sa demande de visa pour la France qui lui avait été refusée, comme pour 151 autres personnes faisant partie des personnels civils de recrutement local. Depuis quelques jours, il préparait une nouvelle demande de visa dans le cadre de la procédure dite de "relocalisation" récemment ouverte. 

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