Retour sur Fayaoué

©HW/Opération Victor, Editions Nord-Eclair, 1989
En 1988, à l’heure des élections présidentielles, alors que des menaces d’actions violentes sont envisagées, le commandement de la gendarmerie en Nouvelle-Calédonie a-t-il transmis des consignes de sécurité aux brigades du territoire et notamment celles des îles Loyauté ? Si le document existe, le lieutenant-colonel (er) Henri Calhiol estime qu’il aurait été antidaté. C’est l’information que publie dans sa dernière livraison le magazine, LEssor (mars 2020). Cet ex officier de gendarmerie qui se passionne pour cette affaire dite d’Ouvéa, estime que ces consignes n’ont jamais été diffusées aux unités et notamment aux gendarmes mobiles et territoriaux en poste alors à Fayaoué (île d’Ouvéa). "La responsabilité du commandement", explique Henri Calhiol "fut soigneusement tue, au profit d’un prétendu effet de surprise imparable, thèse officielle de la direction générale, combinée à une soi-disant négligence notoire des gendarmes mobiles."
H. Calhiol va déposer aux archives de Nouvelle-Calédonie et au Service historique de la défense (SHD) son travail, Fayaoué, 22 avril 1988, ground zéro de l’affaire d’Ouvéa. L’affaire débouchera sur l’attaque (opération Victor), le 5 mai, de la grotte de Gossanah où étaient retenus les derniers gendarmes otages. Bilan : 21 morts.

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