Osez Joséphine*
©Réunion des musées nationaux |
Enfant, ma mère me parlait souvent de notre presque voisine, Joséphine Baker. Nous habitions Bordeaux et alors, au mitan des années 60, on citait souvent la propriétaire du château des Milandes, en Dordogne. Où résidaient ses douze enfants, adoptés et venus de diverses latitudes. C’était l’époque du slogan « Si tous les gars du monde voulaient se donner la main... » On évoquait souvent sa carrière, elle apparaissait sur les écrans de nos télévisions. Mais autant que je me souvienne, on parlait peu de son engagement unanimement gaulliste et résistant. Ses ennuis financiers entraînèrent son expulsion des Milandes, en 1969. L’affaire fit grand bruit. Après sa mort en 1975, malgré sa gloire passée cette franco-américaine aux multiples vies et engagements fut oubliée du plus grand nombre. Aujourd’hui, la presse rivalise pour rappeler ce qu’elle fut.
Cette « panthéonisation » de Freda Josephine Mac Donald (Joséphine Baker) propulse justement au centre de l’actualité cette femme à l’avant-garde de combats sociétaux. Mardi, elle sera la sixième femme à faire son entrée dans le mausolée de la montagne Sainte-Geneviève à Paris, dont la devise est toujours : Aux grands hommes, la patrie reconnaissante. Formule qui mériterait certainement d’évoluer…
* Accroche de la pétition destinée à obtenir l’entrée au Panthéon.