Disparition du général Derville

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En prenant le commandement du 2e REI en 1990, le lieutenant-colonel Yves Derville, n’imaginait pas qu’il quitterait rapidement Nîmes pour participer, au sein d’une coalition internationale, à l’opération Daguet. Là, comme tous les combattants, il eût à affronter la crainte de la menace chimique. Un sentiment de vulnérabilité qu’avait dû connaître son grand-père, tué lors de la première guerre mondiale. « Au cours de Tempête du désert, lors d’une manœuvre de desserrement, je me suis rendu compte que j’avais oublié mon masque à gaz, alors que les SCUD irakiens tombaient » se souvient un sous-officier légionnaire. « Je suis passé au rapport. Le colonel ne m’a pas sanctionné. » Une anecdote qui raconte simplement un chef apprécié de ses subordonnés. « Le 2e régiment étranger a connu avant ou après lui d’autres chef de corps de grande qualité, et même de grand style, mais aucun n’a jamais effacé son aura. Sans affection, sans démagogie non plus, son style de commandement était marqué par un sens profond de la mission, son attachement viscéral au régiment et une très grande attention vouée aux subordonnés » analyse un officier ayant servi sous ses ordres. Le général Derville, est décédé dimanche à Nîmes. A quelques encablures de la caserne Colonel Chabrières qui abrite son régiment de coeur, le 2e Etranger. Ses obsèques auront lieu jeudi à 14h à Marguerittes (Gard). Il était âgé de 76 ans.

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