L' agressive stratégie halieutique russe en Afrique
Le 10 mai, au large du Mozambique, l’Atlandida navire de recherche océanographique russe lance un message d’alerte. Il est attaqué par deux vedettes rapides. Le bateau parvient à échapper aux agresseurs.
Construit en 1987, long de 62m, celui-ci participe depuis l’été dernier à la Grande expédition africaine menée par l’Agence fédérale des pêches (Rosrybolovstvo).
La cérémonie de lancement de l’expédition, qui doit durer jusqu’en 2026, a eu lieu le 21 août 2024, au port de Kaliningrad (Baltique) en présence du vice-premier ministre russe Dmitri Patrouchev qui a alors expliqué que « l’expédition évaluera les ressources biologiques aquatiques au large des côtes africaines et ouvrira de nouvelles zones de pêche. »
Atlantida et Atlantniro
Deux navires sont chargés de mener cette mission d’exploration au cours de laquelle les ressources halieutiques seront cartographiées par une douzaine de scientifiques qui ont pris place à bord de chacun d'eux. Officiellement, en coopération avec 18 pays africains,
L’Atlantida doit se concentrer sur les eaux de la Mauritanie, de la Guinée-Bissau, de la Guinée, du Sénégal, du Mozambique, de la Sierra Leone, de Madagascar, de l’île Maurice et de l’Érythrée. Et son binôme, l’Atlantniro est chargé d’étudier les zones côtières de la Mauritanie, du Nigeria, du Maroc, du Cameroun, de Sao Tomé-et-Principe, du Gabon, de la République du Congo, de la Guinée équatoriale et de l’Angola.
Mais…
Mais ces deux navires ont depuis, avertissent des responsables d’une start-up spécialiste de la surveillance des navires, multiplié des comportements suspects : navigation prolongée dans des zones économiques exclusives sensibles, AIS* désactivés, positions erratiques typiques des opérations de pêches INN (pêche illicite, non déclarée et non réglementée). Effectivement, mettent en garde plusieurs spécialistes internationaux de l’économie de la pêche, derrière cette façade pourrait se dessiner une manœuvre moins avouable. Identifier les stocks les plus prometteurs et préparer le retour de la pêche industrielle russe dans la région. Selon le site Seafoodnews* « la Russie cherche à intensifier ses prises en Afrique en augmentant le nombre de ses chalutiers dans les eaux territoriales de plusieurs pays africains. »
Mais…
Mais ces deux navires ont depuis, avertissent des responsables d’une start-up spécialiste de la surveillance des navires, multiplié des comportements suspects : navigation prolongée dans des zones économiques exclusives sensibles, AIS* désactivés, positions erratiques typiques des opérations de pêches INN (pêche illicite, non déclarée et non réglementée). Effectivement, mettent en garde plusieurs spécialistes internationaux de l’économie de la pêche, derrière cette façade pourrait se dessiner une manœuvre moins avouable. Identifier les stocks les plus prometteurs et préparer le retour de la pêche industrielle russe dans la région. Selon le site Seafoodnews* « la Russie cherche à intensifier ses prises en Afrique en augmentant le nombre de ses chalutiers dans les eaux territoriales de plusieurs pays africains. »
Guerre halieutique
Photo : L'Atlantniro : ©DR.
Le site Marine Traffic qui suit dans le monde les mouvements des navires vient d’identifier trois bateaux de pêche russes au large des côtes africaines. Le Srtaryy Arbat et le Nikolay Telenkov qui sont des navires-usines et le Frio Nereus qui est lui un navire frigorifique, possiblement en charge du stockage des captures.
Ainsi, le Golfe de Guinée riche en ressources et faiblement protégé est une cible de choix. Pour la Russie mais aussi pour la Chine. Alors que la réponse des états côtiers est très faible et que les flottes européennes et japonaises se sont retirées « Moscou avance masqué. Mais soyez sûrs que c’est une guerre halieutique, silencieuse, qui se joue sur les côtes africaines » conclut la responsable d’une ONG britannique.
*Emetteur : Automatic Identification System
**Seafoodnews.com est un service d'actualités sur l'industrie des produits de la merPhoto : L'Atlantniro : ©DR.