Myrnohrad, le « Camerone ukrainien »



Cela ressemble à un sacrifice. Dans la poche de Myrnohrad (oblast de Donetsk), 500 soldats ukrainiens sont encerclés par 150 000 militaires russes et continuent la bataille. Sans possibilité de repli, ils ont refusé de se rendre et ont choisi de livrer combat jusqu’au bout. Ce demi-millier d’hommes est constitué de combattants des unités Azov, du 1er régiment d’assaut, de la 93e brigade mécanisée et d’éléments des forces spéciales (3e SSO). Selon des informations de sources militaires occidentales ceux-ci « poursuivent une défense d’une rare intensité, infligeant des pertes substantielles aux FAFR »*. Ce « Camerone ukrainien » est largement documenté sur les réseaux sociaux.

Analogie avec Bir Hakeim

Cette résistance dans le raïon (district) de Pokrovsk permet aux Ukrainiens de renforcer leur dispositif de défense à Kramatorsk, nœud logistique de Kiev. « Ce qui rend possible à l’armée ukrainienne la consolidation de son système défensif à l’arrière du front, explique un officier français. A l’instar de ce que firent les Français à Bir Hakeim en 1942 ». En Libye, il y a 83 ans, le temps gagné par les Forces françaises libres (FFL) avait permis aux Britanniques d’échapper à l’encerclement et ainsi de préparer les positions défensives qui conduisirent ensuite à une victoire à El Alamein face à…l’AfricaKorps de Rommel.

Récits contradictoires
Selon différentes sources à Pokrovsk, l’armée russe après 16 mois de combat à Pokrovsk, aurait enregistré au minimum 120 000 tués et blessés. Mais un bilan bien supérieur est évoqué. Si à Moscou les autorités s’efforcent de masquer l’ampleur des pertes, les réseaux sociaux russes témoignent de l’inquiétude des familles de soldats engagés dans cette zone, sans nouvelles de leurs proches.

*Forces armées de la fédération de Russie
Photo : soldats ukrainiens dans la poche de Myrnohrad, le 8 décembre ©X.

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