mercredi 29 août 2012

Nouvelle réunion de la commission du Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale


Celle-ci se déroulera demain à Paris. A l’ordre du jour : bilan du précédent Livre
blanc et présentation du contexte stratégique. Si un proche de cette instance m’expliquait ces dernières heures, que la version précédente « n’avait pas beaucoup de défenseurs », un certain nombre des rédacteurs de 2008 ont toutefois été reconduits. Quid de l’amalgame ? D’autres voix font, de leur côté, remarquer que « trop d’experts sont proches du PS ».
Au-delà, l’élaboration de ce nouveau document, qui doit définir les grandes orientations stratégiques de la France pour les prochaines années, s’annonce comme une gageure. Car celui-ci devra à la fois tenir compte des réalités tout en étant bridé par les contraintes financières. Ce qui n’est pas le moindre des paradoxes. Le président d’un club professionnel de football dirait : comment gagner le championnat de ligue 1, participer à la une compétition européenne avec moins de joueurs, une masse salariale nettement à la baisse et un recrutement impossible…
Face à ce chantier considérable, la commission ne disposera guère de temps. La remise du rapport, un temps envisagé à la fin de l’année pourrait être repoussée d’un trimestre.
Enfin, comme il y a cinq ans, des groupes de travail « fouilleront » les problématiques particulières. Quoique leur composition ne soit pas connue à ce jour, la rumeur fait déjà part de grognements dus au fait que le groupe qui travaillera sur le renseignement ne comporterait en son sein aucun militaire. Pourtant, leurs compétences en la matière ne manquent pas…

2 commentaires:

  1. La charrue avant les bœufs

    Je n’ai jamais été un expert en T.E.D. (Tableau Effectifs Dotation). J’ai été rayé des contrôles de la grande muette voici dix ans, néanmoins, comme simple citoyen je suis enclin à me poser des questions, dès lors que des informations contradictoires et qui me semblent surprenantes, concernant la réorganisation de nos armées me parviennent des sources les plus autorisées. De quoi s’agit-il ?

    Je viens de recevoir une Décision signée par Jean-Yves Le Driant, nouveau ministre de la défense, concernant la réorganisation de nos forces armées, cette variable d’ajustement pour les différents gouvernements qui se sont succédé, datée du 31 juillet 2012. Elle fait référence à la Loi de programmation militaire du 29 juillet 2009 et est accompagnée de deux annexes:



    -une comportant 15 pages numérotées 15/15, qui a trait aux dissolutions d’organismes militaires allant du simple régiment à l’important bureau de semaine de l’unité élémentaire (!), de leur transfert éventuel ou de leur réorganisation, avec diminution des effectifs à la clé.
    (cf suite)

    RépondreSupprimer
  2. Suite du précédent commentaire.
    A la Légion étrangère, en particulier, tout est touché : du 4ème bureau de la DPMAT (effectif 1-1-1) qui est transféré du Fort de Nogent à Tours et dont tout laisse à penser que ces postes seront armés par une autre entité. On réorganise Aubagne – COM.LE et 1er RE - Puyloubier, Castelnaudary, Orange, Nîmes, Calvi, Laudun, Saint Christol, le CHALE de La Ciotat… Emirats, Kouru, Mayotte...

    -l’autre comporte 41 pages étrangement numérotées 43/41 et exprime, à l’aide de petites cases cochées d’une croix, quel organisme dans les formations est touché par la réorganisation.

    Le gouvernement a tôt fait de se livrer à des calculs d’apothicaire ou d’huissier retords, pour faire la chasse au soldat, au marin, à l’aviateur et non seulement. Tout le monde en prend pour son grade. Non seulement les forces mais aussi tous les services, pourvoyeurs ou non, établissements... comme quoi un ministre sert à peu de choses, souvent, étant donné que c’est l’administration du ministère de celui-ci qui mène la barque.

    Puisqu’il faut faire des économies, en avant… on commence par les Armées. Les chefs de celles-ci, discrets, se sont laissés faire comme d’habitude, dans cette culture réformiste que les militaires sont les seuls à exécuter sans broncher depuis maintenant des décennies. Que pouvaient-ils faire d’autre ?

    Mais pourquoi la charrue avant les bœufs ?

    Le président Nicolas Sarkozy avait, dès le début de son mandat, nommé une importante commission chargé de la rédaction d’un Livre blanc sur la défense et la sécurité. Le précédent était déjà âgé de 14 ans… cela paraissait normal, à l’instar d’un schéma directeur qui se projette sur une quinzaine d’années.

    L’actuel gouvernement, rompu, comme tout socialiste allié aux verts et autres extrêmes de gauche, à la chose militaire, vient de lancer la rédaction d’un nouveau livre blanc, quatre ans à peine après le précédent.

    Mais quel est l’objectif de ce genre de publication ? Après avoir analysé la menace, l’évolution de celle-ci sur la scène internationale, qui semble pour le moment explosive, le Livre blanc doit déterminer la politique de défense et de sécurité et dire les moyens nécessaires à la mise en œuvre de cette politique.

    Or, à quoi assiste-t-on ? A une énième réorganisation de nos armées, avant l’établissement de cette bible laïque.

    Alors qui de la poule ou de l’œuf ? Les armées devront-elles se réorganiser pour répondre aux critères de ce nouveau livre ou bien, le livre va être écrit en fonction de la réorganisation en cours ?

    Parce que chacun aura compris, ces mesures étaient prescrites de longue date, la circulaire datant de 2009. Mais pourquoi ne pas surseoir, au moins à certaines de ces mesures, jusqu’à la parution du nouveau livre ?

    Les socialistes qui, depuis trois mois défont tout ce que le Président Sarkozy et le gouvernement Fillon ont fait, pour qu’elle raison s’empressent-ils de faire exécuter ces mesures ? Pour gagner quelques sous ?

    Un Livre blanc sur la défense comme un bouchon de tir à blanc pour les fusils ?...

    RépondreSupprimer

Vos commentaires