Le pacha du "bateau de l'enfer"
Jugé pour harcèlement moral après le suicide en 2010 d'un sous-officier, le capitaine de vaisseau Delepoulle vient d'être condamné à un an de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Marseille et à dix mille euros d'amende. Plus de soixante dix témoins interrogés lors de l'instruction avaient évoqué "l'ambiance exécrable" qui régnait à bord de la frégate Lafayette dont Eric Delepoulle était le pacha. "Les pressions étaient permanentes" sous le commandement de cet officier qui, déclarent les témoins, n'était jamais avare de punitions. Surnom du bâtiment : "le bateau de l'enfer". La victime, Sébastien Wancke, 32 ans, était le maître d'hôtel du commandant. Il s'est pendu.
Capitaine de frégate au moment des faits, l'officier a, ensuite, été promu capitaine de vaisseau. Dans un communiqué, la Royale précise avoir "apporté son concours à l'action judiciaire, tout en respectant le principe de présomption d'innocence". Précisant toutefois que : "Cette condamnation, si elle était définitivement confirmée, caractériserait des faits qui justifieraient l'ouverture immédiate par le chef d'état-major de la Marine d'une procédure disciplinaire".
Comme le souligne, justement, mon confrère Jean-Dominique Merchet sur son blog vendredi dernier (http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense) "on peut quand même s'étonner de la différence de traitement, par l'institution militaire, entre cet officier et, simple exemple, le légionnaire sanctionné pour le port d'un foulard indélicat au Mali. D'un côté, il y a eu mort d'un homme harcelé à bord d'un bateau gris, de l'autre, une attitude irresponsable mais sans gravité".
Capitaine de frégate au moment des faits, l'officier a, ensuite, été promu capitaine de vaisseau. Dans un communiqué, la Royale précise avoir "apporté son concours à l'action judiciaire, tout en respectant le principe de présomption d'innocence". Précisant toutefois que : "Cette condamnation, si elle était définitivement confirmée, caractériserait des faits qui justifieraient l'ouverture immédiate par le chef d'état-major de la Marine d'une procédure disciplinaire".
Comme le souligne, justement, mon confrère Jean-Dominique Merchet sur son blog vendredi dernier (http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense) "on peut quand même s'étonner de la différence de traitement, par l'institution militaire, entre cet officier et, simple exemple, le légionnaire sanctionné pour le port d'un foulard indélicat au Mali. D'un côté, il y a eu mort d'un homme harcelé à bord d'un bateau gris, de l'autre, une attitude irresponsable mais sans gravité".
