L'ex-légionnaire Kiprotich "rattrapé par la patrouille"

Kiprotich, vainqueur en 2013 du marathon de Daegu 
Crédit : athlemaniac.fr 
Entre 2005 et 2011, il était une valeur sûre de l'Athleg, équipe de demi-fond et de fond de la Légion étrangère. Kenyan devenu français, il avait participé en 2012 au marathon des Jeux Olympiques de Londres. L'année dernière, il remportait le marathon de Daegu en Corée (2h8'33, cinquième temps français de l'histoire) puis en novembre, celui d'Istambul. Le contrôle réalisé à l'issue de la course a décelé des traces d'EPO dans l'échantillon A de ses urines. L'information, révélée fin décembre 2013 par l'Equipe, "ne surprend personne" écrivait le quotidien (1). Quelques mois auparavant, le président de la Fédération française d'athlétisme (FFA), témoignant devant la Commission d'enquête sénatoriale sur l'efficacité la lutte anti-dopage, avait annoncé aux parlementaires qu'un marathonien français vainqueur à Daegu "était parti courir en Corée alors qu'il était sous le coup d'une suspension de quinze jours pour manquements administratifs relatifs à la surveillance médicale des athlètes de haut niveau". Kiprotich réside aujourd'hui au Kénya et échappe à toute surveillance sanitaire."C'est un coureur très fantasque" précise son ancien entraïneur à la Légion. "Mais un petit poisson qui nage dans un banc de requins" évoquant ainsi l'entourage de certains athlètes de haut niveau. Lundi, présentant ses voeux, Bernard Amselem président de la FFA a expliqué que Kiprotich "n'est plus licencié en France, mais c'est la nationalité qui prime (...) On a un problème avec certains athlètes qui arrivent et nous tombent dans les bras, et en particulier avec ceux issus de la Légion étrangère. Au bout de trois ans, ils deviennent français et on les découvre au dernier moment. Alors que les autres athlètes, nous les connaissons depuis les catégories de jeunes". Une situation qui ne devrait pas se reproduire, l'Athleg, créée en 1991 par le général Piquemal a été dissoute en 2012, pour des raisons budgétaires.
Le dossier médical va être traité par l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Si l'analyse de l'échantillon B confirmait la présence d'EPO, Kiprotich, 28 ans, risquerait deux ans de suspension.

(1) 28 décembre 2013

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