Général Bertrand Soubelet



Ecrire lorsqu’on est d’active n’est pas si courant. Lorsqu’on général d’armée, le cas est plutôt rare. Mais admettons. On peut, si on dispose de temps, commettre la biographie d’un chef militaire passé aux oubliettes de l’histoire. Ou un ouvrage de stratégie. Plausible. Mais un livre intitulé Tout ce qu’il ne faut pas dire, avec pour sous-titre : Insécurité, justice, un général de gendarmerie ose la vérité ? Courageux, téméraire ou suicidaire ? Le général Bertrand Soubelet l’a fait. Il sortira en mars chez Plon. L’information devait rester secrète mais la maison de distribution a commis une erreur et l’opération a été éventée.
En décembre 2013, directeur des opérations et de l’emploi de la gendarmerie (numéro 3), Bertrand Soubelet avait, devant une commission parlementaire, exprimé ses réserves sur la politique pénale face aux délinquants, insistant sur le nombre de remises en liberté. "Ses propos" rappelle le mensuel l’Essor de la gendarmerie "avaient surpris…Si de nombreux gendarmes de la base avaient salué ces positions, leur auteur s’était attiré les foudres de sa hiérarchie et s’était vu recadrer par le Premier ministre, Manuel Valls, le 7 janvier 2014 lors de ses voeux à la Gendarmerie". Huit mois plus tard, le général Soubelet était muté et partait commander les 4600 militaires de la gendarmerie d’outre-mer.

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