Ouverture d'archives de la Seconde Guerre mondiale
Désormais
les archives de la police, de la justice et du ministère des affaires
étrangères relatives à la Seconde Guerre mondiale peuvent être librement
consultées. Ce qui signifie que chacun pourra y avoir accès et n’aura plus
besoin de formuler de demande de dérogation ou d’attendre la fin du délai de 75
ans, "sous réserve de la déclassification préalable des documents couverts
par le secret de la défense nationale".
"Il
nous fallait jusqu’ici" explique l’historien Denis Peschanski "demander
des dérogations. Celles-ci nous étaient souvent accordées et ont permis, depuis
des années, des progrès spectaculaires dans la connaissance de la période (…)
C’est une bonne nouvelle pour les historiens mais aussi pour tous les curieux.
On sait combien la Seconde Guerre mondiale tient une place cruciale dans la
construction de la mémoire collective des Français."
Les archives
concernées concernent les juridictions d'exception instaurées par le régime de
Vichy : tribunaux spéciaux (1941-44), tribunal d'Etat (Paris et Lyon),
cours criminelles extraordinaires (1944), cour martiale de Gannat (Allier,
1940-1941).
Ainsi que celles mises en place par le Gouvernement provisoire
de la République française : haute cour de justice (1944-1960), cours de
justice (1944-1951), chambres civiques (1944-1951), cour de justice de
l'Indochine (1946-1950). De quoi faciliter la recherche, notamment sur
l'épuration.