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On
lui connait de nombreux noms de code et pseudonymes : Sophie, Scapin, Clovis, Corot, Pèlerin, Lépicier, Mallarmé, Claude
Sauvier, Pierre Luguet, Charles Sellier.
Le
15 août 1944, Claude Bouchinet-Serreules est parachuté près de Mâcon. C’est la
deuxième fois que cet homme de 32 ans est largué sur la Saône-et-Loire. Il y a treize
mois, il a été mis à la disposition de Jean Moulin qu’il rencontre le 16 juin,
et échappe cinq jours plus tard au « coup de filet » de Caluire (Rhône), au
cours duquel Moulin et les principaux dirigeants militaires des organisations
de résistance de la zone sud sont arrêtés par la Gestapo.
Bouchinet
assure alors l’intérim de Jean Moulin. En octobre, le général de Gaulle nomme
Emile Bollaert délégué général pour occuper le poste laissé vacant par l’arrestation
de Jean Moulin. Claude Bouchinet, qui a rejoint clandestinement Londres à l’été
1940, est adjoint de Bollaert (qui sera arrêté le 2 février 1944). Le 3 mars, il quitte la France par Lysander pour Londres et Alger. C’est muni
des instructions du chef de la France libre pour Alexandre Parodi, nouveau
délégué général qu’il est parachuté ce 15 août 1944. Mission que ce compagnon
de la Libération (du 30 mars 1944) mènera avec succès.
Pendant
ce temps, en Provence, l’opération Dragoon vient de commencer.
