Août 44, les "manœuvres d’agonie" de Vichy
Le
jeudi 24 août 1944, la 2e Division blindée du général Leclerc
arrivait aux portes de Paris, qui sera libérée le lendemain. Quelques jours
auparavant, Alexandre Parodi maître des requêtes au conseil d’Etat, passé à la
clandestinité, est nommé par le général de Gaulle, ministre des territoires
libérés. Il est dans la résistance, Cérat.
Le 8 août, il envoie un télégramme au chef de la France libre, lui expliquant
que Pétain aurait tenté d’entamer des discussions avec les Américains et que l’on
préparerait l’Elysée pour l’y installer. De son côté, le chef du gouvernement
dit de Vichy, Pierre Laval, négocierait avec les Allemands la convocation des parlementaires à
l’Assemblée nationale à Paris. La dernière fois qu’une telle réunion a eu lieu,
c’était le 10 juillet 1940 à Vichy, au cours de laquelle les députés et sénateurs
présents ont voté les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Dans le même temps
ce même Pétain serait prêt à reconnaitre de Gaulle comme son dauphin. Dans son ouvrage La France libre, Jean-Louis
Crémieux-Brihac (1) évoque des "manœuvres d’agonie."
(1) La France Libre, Gallimard, 1996.