Météo politique calédonienne, à la recherche de l’anticyclone


Quoi que l’on fasse en Nouvelle-Calédonie, le chiffon rouge du « risque du retour de la violence » est agité. Le Caillou n’échappe absolument pas à cet immense raidissement qui saisit le monde depuis quelques années. Ce qui s’y joue est pourtant fondamental.


Naïma Moutchou

La nouvelle ministre des Outre-mer qui vient de rentrer de Nouméa a découvert ce dossier, excessivement complexe, en arrivant rue Oudinot le 12 octobre. Le mot précis pour le qualifier serait certainement « implexe », qui signifie composé d'éléments variés et contradictoires*. S’emparer du sujet calédonien est à la fois un défi et une exigence. Un défi car essayer de le comprendre avant de le maîtriser est une gageure en si peu de jours. Il est ensuite une exigence politique pour le pays et pour les Calédoniens, quelle que soit leur origine.

Consultation citoyenne

La strate 1 est d’obtenir un calme permanent, à l’heure où 2 600 gendarmes et policiers restent déployés sur l’ensemble du territoire. Quel que soit le scénario qui prévaudra dans quelques mois ou quelques années -indépendance, association, autonomie aboutie – le statu quo est impossible. 
Dans cette Calédonie économiquement et financièrement exsangue après les émeutes, Naïma Moutchou a été « à l’écoute ». Indispensable prudence. Ce qui ne l’a pas empêchée d’annoncer le dernier jour de son séjour, une consultation citoyenne anticipée sur l’accord de Bougival, avant l’examen du projet de loi constitutionnel. Une décision qui « a émergé des discussions ». Se pose la question du corps électoral. Une consultation qui pourrait se dérouler en février prochain.

Le Palika quitte le FLNKS

Les indépendantistes du FLNKS ont, eux, rappelé que le « le cap ne change pas et notre message est toujours le même. On veut sortir du gouvernement de la République pour pouvoir établir des liens solides, que ce soit avec les pays de la région, ou même avec la France ». Un Front de Libération kanak et socialiste qui avait rapidement rejeté l’Accord de Bougival que ses représentants avaient pourtant signé le 12 juillet dernier. FLNKS qui a enregistré, cette semaine, le départ après quatre décennies de présence, du Palika. Parti qui considère, lui, que l’accord peut être amélioré.

Que l’on emploie au théâtre et dans le monde des livres pour parler d’une intrigue
Photo : Naïma Moutchou sur le plateau de NC la 1ère, le 14 novembre @NC 1ère.

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