Léon Placek
Les traumatismes de la Seconde Guerre mondiale continuent de hanter ceux qui en ont été les victimes. Il n'y a dans cette affirmation aucune découverte bien sûr, juste une réalité. Enfant puis adolescent, je le constatais alors auprès d'hommes qui furent acteurs de la guerre 14-18. Généralement, ceux-ci n'aimaient guère s'épancher. Dans ces années soixante, on voulait aussi ou plutôt, on prenait soin d'oublier le second conflit mondial.
Léon Placek, juif d'origine polonaise, raflé à 11 ans -en 1944- à Paris avec sa mère, fut envoyé à Bergen-Belsen après trois mois passés à Drancy. Son père qui s'était engagé à la Légion étrangère était prisonnier de guerre. Sa femme et son fils étaient destinés à être échangés contre des Allemands. Jusqu'au printemps 1945, ils vécurent le monstrueux régime du camp de concentration. Un minuscule morceau de pain quotidien dont sa mère lui donnait l'essentiel de sa part. Celle-ci s'épuisa et mourut. Il raconte ces mois : "Les cadavres que tous les jours on enjambe mécaniquement tant ils font partie du paysage". Avec la percée des Russes, le camp fut évacué. Les prisonniers embarqués dans un train qui...erra trois semaines. Puis ce fut la Libération. Soixante neuf ans après, Léon Placek, lorsqu'il parle de sa maman et de ces mois là, montre une émotion toujours aussi vive. "Pas un jour où je n'y pense ".
Léon Placek, juif d'origine polonaise, raflé à 11 ans -en 1944- à Paris avec sa mère, fut envoyé à Bergen-Belsen après trois mois passés à Drancy. Son père qui s'était engagé à la Légion étrangère était prisonnier de guerre. Sa femme et son fils étaient destinés à être échangés contre des Allemands. Jusqu'au printemps 1945, ils vécurent le monstrueux régime du camp de concentration. Un minuscule morceau de pain quotidien dont sa mère lui donnait l'essentiel de sa part. Celle-ci s'épuisa et mourut. Il raconte ces mois : "Les cadavres que tous les jours on enjambe mécaniquement tant ils font partie du paysage". Avec la percée des Russes, le camp fut évacué. Les prisonniers embarqués dans un train qui...erra trois semaines. Puis ce fut la Libération. Soixante neuf ans après, Léon Placek, lorsqu'il parle de sa maman et de ces mois là, montre une émotion toujours aussi vive. "Pas un jour où je n'y pense ".