Miramas (suite)
"Les gens qui ont fait leur marché savaient parfaitement
où se trouvaient les différents éléments volés !" avance une source
proche du ministère de la défense après le vol, dans la nuit de samedi à dimanche, dans le dépôt de munitions de Miramas (Bouches-du-Rhône) d'une grande quantité de détonateurs et d'explosifs. "La piste de la complicité est donc en tête de liste des hypothèses". Pour un autre professionnel des affaires militaires, "il fallait bien connaitre le site pour
effectuer un tel vol car tous les œufs n’étaient pas mis dans le même panier.
D’où l’hypothèse de la complicité". Pour cet interlocuteur, comme pour ceux
interrogés ces dernières heures, la sécurité aurait dû toutefois être renforcée
mais le dossier s’est heurté aux réalités de l’époque. Ce qu’un politique
traduit ainsi : "L’affaire est symptomatique de ce que vit la
défense. Le système de surveillance humain de ces sites a d’abord diminué avec
la fin du service militaire puis ensuite avec les baisses successives du
budget". Puis précise : "Il y a quelques années, le
contrôle général des armées a souligné la faiblesse de la clôture". Comme
l’emprise se situe dans une réserve naturelle, la plaine de Crau, des études
d’impact -onéreuses- ont été réalisées. Situation contraignante. L’étude a notamment
montré que ces travaux menaçaient une espèce de criquets. D’où des surcoûts
dans les travaux". L’état-major
des armées a semble-t-il demandé, l’an dernier, que les travaux soient réalisés en 2015.
Faute de moyens, ils ne l’ont pas encore été.