mercredi 10 février 2016

Et les 130 victimes ?



Le jugement claque : "130 morts, c’est lourd à porter pour tout le monde. C’est un sentiment d’échec pour ceux qui ne sont pas dans le déni de la réalité." Déni de réalité ? Le parlementaire qui s’exprime ainsi vise le discours, vendredi dernier, de Cécile Duflot lors de la première séance de discussion de la loi de révision constitutionnelle. L’ex secrétaire nationale des Verts convoque alors, durant les trente minutes de son intervention, allégrement, Vichy mais aussi Germaine Tillion et Geneviève de Gaulle-Anthonioz. Une députée de Paris (imposée alors par le PS dans la quatrième circonscription la plus sûre de France) qui n’a jamais eu peur d’utiliser des raccourcis historiques immensément hasardeux et d'appeler des soutiens au Panthéon. Mais revenons quelques jours plus tôt. L’anecdote date du 22 janvier 2016.
Le président de la République reçoit les présidents des groupes parlementaires. Cécile Duflot vient à l'Elysée en qualité de responsable de la moitié des députés écologistes (EELV). Elle raconte au chef de l’Etat qu’elle " se souvient des attentats de 1995" (8 attentats, 8 morts, près de 200 blessés), " que le gouvernement n’avait pas décrété l’état d’urgence et qu’au bout d’une semaine plus personne n’en parlait… ". En France, le 13 novembre dernier 130 hommes et femmes, jeunes pour la plupart ont été abattus ! Déni de réalité ? 
L'ambitieuse Madame Duflot évolue dans son registre mais contribue avec d'autres à gauche, à droite et aux extrêmes, depuis des semaines, à prolonger l’état de fiction dans lequel s'est plongé une partie du personnel politique. Cet interminable débat, prolongé dans les médias, aura eu toutefois pour "vertus" de dégager deux certitudes : celui-ci
-         s’est concentré autour d’un défilé de postures. On n’ose évidemment pas imaginer un seul instant que chacun ait agi en fonction de calculs politiques personnels…
-         Le décalage immense entre la population (donc les électeurs) et ces acteurs politiques.
Résultat ? La déchéance politique sera votée à la majorité absolue par les Français. Malheureusement !