L’actualité française vue du prisme de Bakou

 

Le titre n'est pas dans la nuance : « L'Algérie suspend les services consulaires dans plusieurs villes françaises, en réponse aux déportations d'Algériens ». On apprend dans le corps de l’article du site Caliber (lié aux services de renseignement d’Azerbaïdjan) que cette décision est une réponse aux « campagnes consécutives de persécution des migrants illégaux algériens, qui ont reçu des ordres administratifs d'expulsion du territoire français… »
Site qui, il y a quelques jours a célébré « Les funérailles de la Françafrique » reprenant un article voyageur d’un politologue nigérian publié sur un site web rwandais… Sous-titre ajouté par la rédaction de Caliber : « Paris paie pour la politique coloniale. »

Des médias américains et français indociles
Quant à Azertac, l’agence de presse officielle azerbaïdjanaise elle vient de publier in extenso, le discours du président Ilham Aliyev qui a ouvert, dans la capitale, la 12e édition du Forum global de Bakou portant sur le thème « Repenser l'ordre mondial : transformer les défis en opportunités. Occasion de dénoncer une prétendue campagne de fake news dont son pays serait victime. Des articles générés « à partir de plusieurs centres, en fait deux : l'un au Département d'État des États-Unis. Les médias de "fake news" comme le Washington Post, le New York Times, Politico, Newsweek, et l'Associated Press se contentaient de mettre en œuvre les instructions du Département d'État américain. »
Une nouvelle fois, l’autre cible a été Emmanuel Macron et son cabinet auxquels il est reproché d’alimenter également en fake news « leurs médias » comme « Le Monde, le Figaro et d'autres. Il s'agissait donc d'une campagne coordonnée de dénigrement et de diffamation visant à boycotter la (récente) COP29.» 

Le leader de Bakou feint d'ignorer que la presse française est moins « disciplinée » que la presse de son pays, grand producteur, lui, de fausses informations.

Illustration : photo publiée par Caliber.