Forces spéciales belges (2ème partie) Des opérateurs recrutés à 25-30 ans, "à l'âge où l'on devient performant au marathon"
Demain, 1er
décembre s'ouvrira la période de recrutement. Un mois de pré-sélection à
laquelle peut se présenter tout militaire belge ayant servi au moins trois
années pour le ministère de la défense. Officiellement, tout soldat appartenant
à un pays membre de l’Union européenne peut également être candidat (1). « Généralement,
ils sont une quarantaine à postuler. 70% sont issus des paras-commandos.
Selon les statistiques, le 1er janvier, ils seront 25. Et après six
mois de formation, entre 5 et 10 » détaille le Major Denolf, commandant de l'unité. « Pour
aider le candidat à réussir ses tests, pas de cris mais du coaching » explique un cadre. Après six mois de
formation générale réussie, c’est la remise du béret et de l’insigne. Ensuite,
c’est six autres mois de formation complémentaire et « intensive » axés
sur « l’action directe ». L’année suivante les nouveaux opérateurs
seront intégrés dans les teams dans
lesquels ils vont acquérir une spécialité. « Mais chez nous, en
réalité, la formation dure deux
ans » note le patron du Special
Forces Group. Pas toujours évident de trouver des volontaires qui
correspondent aux besoins, vu les difficultés de la formation et des
contraintes familiales que le métier implique. Il n’est pas rare, en effet, que
les opérateurs soient absents plus de huit mois par an de leur domicile. Pourtant, ils passent entre 5 et 12 ans au sein du groupe. « Chez nous, un membre des SF, avec une
moyenne de 5 ans de service (3+2) gagne entre 2000 et 2500 € nets » ajoute
un officier de l’unité. « La plupart des hommes qui réussissent le stage
sont des hommes de 25-30 ans. C’est l’âge où l’on devient performant au
marathon » glisse avec le sourire Wim Denolf.
Dans un cadre budgétaire sans cesse comprimé (-1,5 milliard sur 12 milliards d’€ dans les cinq ans à venir pour la défense belge) et un cadre opérationnel de plus en plus multinational, le nouveau commandant des Special forces Group envisage toujours plus de synergies avec notamment les forces spéciales françaises : « On a une même mentalité, un même esprit, une même culture. Les dernières années, face à l’intensité des déploiements différents, la coopération était assez limitée, mais il entre dans mes intentions de chercher à intensifier celle-ci ».
Dans un cadre budgétaire sans cesse comprimé (-1,5 milliard sur 12 milliards d’€ dans les cinq ans à venir pour la défense belge) et un cadre opérationnel de plus en plus multinational, le nouveau commandant des Special forces Group envisage toujours plus de synergies avec notamment les forces spéciales françaises : « On a une même mentalité, un même esprit, une même culture. Les dernières années, face à l’intensité des déploiements différents, la coopération était assez limitée, mais il entre dans mes intentions de chercher à intensifier celle-ci ».
(1) " On a eu par le passé un Français, un Néerlandais et un Grec qui se sont présentés à la journée d'information mais ils n'ont pas débuté la pré-sélection" raconte un recruteur.