Sétif, 70 ans après, un hommage inédit
Le secrétaire d'État chargé des Anciens
combattants, Jean-Marc Todeschini, a rendu hommage, dimanche, aux
victimes algériennes de Sétif, 70 ans après le massacre du 8 mai 1945 qui a
fait des centaines ou des milliers de morts selon les sources : 1165 chiffre français, 45 000 selon les Algériens. Ainsi
qu’une centaine d’Européens. Les historiens estiment aujourd'hui le nombre des victimes entre 8000 et 15000. Ce massacre est généralement considéré comme le véritable premier acte
de la guerre d’Algérie qui outre Sétif a, également touché les villes de Guelma et Kherrata.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a apporté
publiquement son soutien à son secrétaire d'Etat tandis que le secrétaire général de l'UMP, Laurent
Wauquiez, critiquait cette visite en Algérie, « regrettant une repentance
à sens unique ».
En 2005,
l’ambassadeur de France à Alger, Hubert Colin de Verdière, avait évoqué une «
tragédie inexcusable ». En 2008, l’ambassadeur Bernard Bajolet (aujourd’hui
directeur général de la DGSE) avait pointé la « très lourde responsabilité
des autorités françaises de l’époque dans ce déchaînement de folie meurtrière »,
ajoutant que « le temps de la dénégation est terminé ».