Le 25 août et la mémoire de la Libération

Paris a fêté aujourd'hui le 72ème anniversaire de sa libération. Je n'y ai pas assisté cette année mais j'ai participé lundi à celle d'Arcachon. Ville girondine libérée le 22 août 1944. L'orateur, qui représentait le maire de la ville a évoqué "l'ardente obligation du devoir de mémoire, pour ne pas oublier les noms de celles et ceux qui répondant à l'appel du général de Gaulle, ont donné leur vie pour que la ville soit de nouveau libre." Ce sont là des propos logiques, habituellement utilisés par les élus français lors de ces cérémonies souvent appelées patriotiques. 
Pourtant, je ne partage pas cet appel au "devoir de mémoire". Je préfère en appeler, plus modestement, au nécessaire et indispensable "travail de mémoire". Qui implique le volontariat. Le devoir, enveloppe collective, devant entraîner mécaniquement une participation de toutes les générations à ce type de cérémonies. 
Or, qu'y voit-on généralement ? Des anciens combattants -de moins en moins nombreux- des porte-drapeaux, des représentants associatifs, des élus. Quelques survivants de la Seconde Guerre mondiale, si peu nombreux aujourd'hui. Uniquement ! Insatisfaisant pour un devoir de mémoire commun, pourtant si souvent sollicité mais qui ne fait pas recette. Il serait bon, je crois, de se poser la question du calendrier de ces journées de commémorations si nombreuses et éparses. Mais aussi, ô sacrilège, de la nécessité du maintien de jours fériés les 8 mai et 11 novembre. Les jeunes générations savent-elles encore ce que contiennent ces deux dates ?

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Sordide commentaire

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