Les derniers Compagnons

@Ordre de la Libération

Après la disparition d’Egard Tüpet-Thomé, il ne reste plus que trois Compagnons de la Libération : Daniel Cordier, Pierre Simonet et Hubert Germain. Les deux premiers viennent de franchir le cap du siècle, le dernier n’a que…98 ans.

Leur histoire a démarré il y quatre-vingts ans, en 1940. Une histoire oubliée de la majorité des générations qui se sont succédé. Aujourd’hui, ces hommes portent le récit de jeunes gens qui, dans l’impulsivité de leur âge et des circonstances, choisirent de quitter leur lieu de résidence, d’études, de travail par refus de la défaite, de l’armistice, de l’avenir que leur préparait le maréchal Pétain. Fondé sur l’expiation. Avec un message envahissant, qui sera répété avec insistance, ad nauseum par Vichy : « la défaite est une punition méritée, elle sanctionne les relâchements fautifs du passé, elle n’est que l’aboutissement prévisible de la facilité, de l’esprit de jouissance, de la perte d’effort et de sacrifice. »

Que de douleurs intimes et collectives eurent-ils à affronter, mais aussi leurs parents, leurs amis, leurs proches. Ces rebelles portaient, avant que la formule ne soit ultérieurement popularisée, une certaine idée de la France. Une idée vertueuse, où se mêlent courage, inconscience, fierté, flirt quasi-permanent avec la mort et la chance…Eux s’en sont sortis.

Ces trois hommes sont issus de la France libre, c’est-à-dire la résistance extérieure. Le dernier d’entre eux, solennellement, rejoindra lors d’un hommage national, le caveau n°9 situé dans la crypte du Mont-Valérien à Suresnes (Hauts-de-Seine) qui lui est, depuis longtemps, réservé. Les 1038 Compagnons n’auront alors définitivement plus de voix.

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