jeudi 3 septembre 2020

Une affaire belge (suite)

L'affaire Chovanec (voir posts des 27 et 29 août) est devenue une affaire d'état. La Belgique pays si attachant mais en même temps si compliqué, est en train de se débattre avec une affaire où le politique, en l'occurence le ministre de l'intérieur de l'époque, Jan Jambon semble avoir oublié ce qu'il a fait dans son ministère. Ce nationaliste flamand a peu de souvenirs de la mort du citoyen slovaque de 38 ans, en 2018, dans une cellule à Charleroi. Encore moins d'une rencontre avec l'ambassadeur de Slovaquie, que celui-ci décrit avec beaucoup de détails, ces dernières heures, dans la presse de son pays. Il n'aurait pas également été informé par la hiérarchie policière que dans la cellule, une caméra avait filmé la scène. M. Chovanec étant très agité, six policiers ont du le maîtriser, l'un d'entre eux aurait maintenu une pression de 16 minutes sur le thorax de ce trentenaire qui le lendemain est conduit à l'hôpital en situation de détresse cardiaque et décédera quelques heures plus tard. Autre scène filmée, une policière effectue, dans la cellule, un salut nazi...

La Belgique toujours aussi divisée est à la recherche d'un gouvernement depuis 466 jours. Hier l'éditorialiste du quotidien bruxellois "Le Soir" , évoquant cette affaire Chovanec, dépeignait cruellement son pays : "La Belgique, le royaume des sourds, des aveugles et des muets."