Un Français soupçonné d’espionnage détenu au Burkina Faso


Le 31 juillet, la presse du Burkina se faisait l’écho de la suspension pour trois mois renouvelables de l’ONG hollandaise INSO, spécialisée dans la sécurité humanitaire dans des environnements hostiles. Interdiction provisoire pour « collecte de données à caractère sensible sans autorisation préalable. » Ce que ces médias n’évoquaient pas, en revanche, c’est l’arrestation par la junte au pouvoir à Ouadougou du directeur de l’organisation non gouvernementale, Jean-Christophe P., un Français qui serait détenu par la sécurité d’état burkinabè. Le régime le suspecte d’espionnage. Quatre employés locaux de l’organisation non gouvernementale viennent également d’être arrêtés.

Français, un facteur aggravant
Inso (International Ngo Safety Organisation) est présente, selon des informations recueillies sur son site, dans 26 pays et travaille avec plus de 1 400 ONG pour lesquelles elle assure une veille sécuritaire, afin de les aider à organiser leurs missions dans des zones de conflits. Au Burkina, recueillir de telles informations est devenu suspect. Alors que la situation sécuritaire est très mauvaise et que l’armée a d’immenses difficultés à faire face au terrorisme du JNIM, organisation terroriste liée à Al Qaeda. En outre, la nationalité française constitue, depuis l’arrivée du capitaine Traoré et des militaires putchistes qui l’entourent, un « facteur aggravant ». Selon son employeur, Jean-Christophe P. se porterait bien mais ne fournit aucune information quant aux discussions entreprises pour sa libération ainsi que celle de ses collaborateurs.

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