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La force de caractère de Philippe François (2 et fin)

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Au cours de ces années de détention à Madagascar puis en France, l’ex-colonel Philippe François a bénéficié d’incessantes marques d’amitié du monde militaire et notamment de membres de sa promotion de Saint-Cyr, Lieutenant Tom Morel (1987-90). Depuis qu’il a recouvré la liberté, le 12 octobre dernier, il peut raconter ces 51 mois « entre parenthèses ». Voici la deuxième et dernière partie de cet entretien réalisé, hier, à Paris. A l’issue de votre arrestation puis de votre incarcération comment réagit la diplomatie française ? J’ai une visite du consul, enfin l'ancien. J’ai l'impression qu'il visite un type immonde. Il ne m'adresse quasiment pas la parole et me regarde comme un véritable pestiféré alors qu’à ce moment-là tout le monde sait que je n’ai rien fait. Je ressens un véritable dégoût. Le consul qui va le remplacer est très bien… c'est un saint-cyrien (sourire). Il vous faut tenir dans ce contexte malgré l'injustice ? Oui, même si je suis follement en c...

La force de caractère de Philippe François (1)

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Le saint-cyrien, diplômé de l’Ecole de guerre, a quitté l’armée en 2013, après avoir commandé le régiment de marche du Tchad (RMT)*. Des envies d’autres choses, «  d'arrêter, peut-être, de ne vivre qu’avec des hommes » explique-t-il avec malice dans un café du 8e arrondissement de Paris, ce jeudi.  Après 25 ans sous l’uniforme. Défilent alors les années FNAC (directeur sécurité monde) puis la logistique (FM Logistic, XPO).  Ses pas le conduisent ensuite en janvier 2020 à Madagascar. « Philippe n’aime pas ronronner » dit l’un de ses proches. Directeur général de SmartOne (solutions d’Intelligence artificielle), il participe ensuite à la création de Tsara First (fonds d’investissement pour le développement économique de Madagascar). Le 20 juillet 2021, Philippe François et sa compagne Brigitte sont à l’aéroport d’Antananarivo-Ivato où ils s’apprêtent à prendre un vol pour Paris. Afin d’assister au mariage, quelques jours plus tard dans la région parisienne, de l’une de s...

Adolf Hitler Uunona candidat à sa réélection en Namibie

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  C’est ce soir que l’on connaîtra le nom du conseiller régional du district d’Ompundja dans le nord de la Namibie (ex-Sud-Ouest Africain). Le sortant avait lors du précédent scrutin recueilli 84,88 % des voix. Pourquoi parler d’une élection locale dans un pays d’Afrique australe ? Parce que le candidat à sa réélection s’appelle Adolf Hitler Uunona. « M on père m’a donné ce nom en hommage à cet homme. Il ne comprenait probablement pas ce que représentait Hitler » a-t-il expliqué il y a quelques années à un journaliste du magazine allemand Bild. C’est pourtant le pire nom que l’on puisse porter. Une homonymie dérangeante. L’homme de 59 ans affirme ne pas être nazi et précise être entré en politique avec les anciens combattants anti-apartheid de la SWAPO * parti historique de cette ancienne colonie allemande (1885-1915). *South West Africa People’s Organization Photo :  @Socialmedias

Hiaja R. de la Légion à la gendarmerie

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Hiaja R. est né sur la « Grande Ile » en 1997. A l’instar de nombreux Malgaches, depuis des générations, il souhaite intégrer la Légion étrangère. En 2017, il signe un premier contrat. Il passe 8 ans chez les képis blancs. D’abord à Nîmes au 2e Régiment étranger d'infanterie avec lequel il part en missions à Mayotte en 2018 et au Mali deux ans plus tard. Il sert comme tireur de précision et télépilote de drone. En 2021, départ pour la Guyane, à Kourou au 3e REI où le jeune homme participe à l'exigeante opération de lutte contre l’orpaillage clandestin aux côtés des gendarmes (Harpie). Puis il revient en métropole servir à nouveau au 2e REI. Ses états de service le décrivent comme un « excellent légionnaire ». Un camarade souligne que Hiaja R. est titulaire d’un témoignage de satisfaction et, notamment, de la croix du combattant. Devenu français, c’est cette autre institution, la gendarmerie nationale, que l'ex caporal-chef de la Légion étrangère, a décidé de rejoindre. Depu...

D’abord, le dictateur ne fait pas peur…

L’intervention du chef d’état-major français mardi devant les maires et présidents d’intercommunalité réunis pour leur congrès annuel à Paris, permet de dresser une rapide cartographie des positions. Il y a ceux qui considèrent que le général Fabien Mandon, à l’instar de ses homologues européens, parle clairement de la situation internationale et du risque que les visées expansionnistes de Vladimir Poutine font courir à l’Europe, épaulé en cela à Washington par l’instable et très inquiétant locataire de la Maison-Blanche. Russophilie Ceux qui, éternels optimistes, pensent que le pire ne viendra pas. Ceux qui plus prudents conjuguent ce verbe « venir » au conditionnel. Ceux, également qui considèrent que c’est déraisonnable de parler ainsi. Et donc que ce n’était pas au CEMA de le faire. S’offrant ainsi un angle supplémentaire pour bousculer le président de la République. Dans cette catégorie, les extrêmes de l’échiquier politique assurent la vedette. Dans ces partis émerge une r...

Le CEMA dans l'arène politique

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  Vladimir Poutine n’a jamais eu, me semble-t-il, l’esprit farceur. Le dépôt, dans la nuit du 8 au 9 septembre dernier de neuf têtes de cochon devant des mosquées parisienne qui fait suite à d’autres actions également attribuées à la Russie ne constitue qu’un avertissement. Car un jour le signal pourrait se transformer en action violente. Ce n’est qu’un épisode parmi d’autres de la guerre hybride que Moscou a engagé, en particulier, contre notre pays. Risque de faiblesse Le 11 juillet, le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard avait dressé un éventail des menaces auxquelles nous sommes confrontés. Rappelant que « la Russie a désigné la France comme son principal adversaire en Europe ». Expliquant qu’il y avait là « u n vrai sujet de prise de conscience ». Ce sujet, son successeur, le général Fabien Mandon l’a détaillé devant les maires et les présidents d’intercommunalité, mardi : « Le principal risque aujourd’hui, c’est un risque de forme de faiblesse face à u...

Fin du partenariat entre Arsenal et Visit Rwanda

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  C'est à la fin de la saison sportive que ce partenariat, noué il y a huit ans, prendra fin. "D'un commun accord" précisent les protagonistes. Toutefois cette collaboration semble se terminer pour des raisons politiques. Une partie des supporters des  «  Gunners  »  rejette en effet le rôle joué par Kigali auprès des rebelles du M23* en République démocratique du Congo (RDC). Dans un conflit qui, depuis 30 ans, a fait plus de 3 millions de morts dans l'est du Congo. Mais des chiffres supérieurs sont avancés (voir post du 7/11). Un rapport d'experts mandatés par l'ONU indique que les Forces de défense rwandaises (FDR)  «  contrôlent et dirigent de facto les opérations du M23, ce qui rend  l e Rwanda responsable des actions du M23 ». Au PSG, une pétition dénonçant ce sponsoring a recueilli 75 000 signatures. *   Le M23 est entré en rébellion contre le gouvernement de Kinshasa . Photo :  @ X